Dans son livre “Omerta dans l’Education nationale”, à paraître le 7 septembre, l’ex-principal de collège Patrice Romain lève le voile sur les raisons du mal-être de bon nombre de chefs d’établissement.
On parle beaucoup du devoir de réserve des chefs d’établissement. C’est de cela qu’il est question ?
Disons que ce sont les chefs d’établissement qui ont tendance à s’imposer eux-mêmes ce devoir de réserve et à s’autocensurer. Car, si vous osez dénoncer des dysfonctionnements, votre carrière est fichue. C’est le fameux “pas de vagues” dont on parle tant. Si un professeur a un élève infernal dans sa classe, le signale à son principal et que ce dernier procède à une sanction, ce sera forcément consigné quelque part. Un très mauvais point pour la direction puisque, officiellement, un établissement qui fonctionne bien est un établissement où tout va bien. Il arrive donc que certains perdirs exercent une forme de pression sur les membres de l’équipe pédagogique : “Mais comment se fait-il que ce soit compliqué avec cet élève, alors qu’avec les autres enseignants tout va bien ?”