Par commodité, on a pris l'habitude de diviser le salafisme en deux grandes tendances, entre lesquelles il y a cependant une grande porosité : un salafisme politisé, minoritaire, occasionnellement révolutionnaire, qui peut basculer dans le djihadisme et un salafisme piétiste ou quiétiste, inspiré du wahhabisme et des cheikhs de la Péninsule arabique, qui a la caractéristique d'être ultra-conservateur, tant au niveau social que moral, prônant un retrait relatif par rapport à une société perçue comme impie. Le salafiste veut se changer avant de changer le monde, dans un premier temps du moins. « Dieu ne modifie rien en un peuple, avant que celui-ci ne change ce qui est en lui ». La méthode ? Confessionnaliser la société plutôt que politiser l'islam. Théoriquement, les salafistes ne s'engagent pas dans l'action politique - ce qui les distingue là aussi des Frères musulmans. Mais de fait et l'argent saoudien aidant, à travers le financement de mosquées, de centres islamiques, de journaux, télévisions, sites et autres organisations de bienfaisance, ils sont entrés en politique, en Algérie, en Égypte, au Moyen-Orient. La mondialisation du salafisme, c'est d'abord l'œuvre du wahhabisme, l'idéologie officielle du royaume saoudien.
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Le salafisme, produit transgénique de la mondialisation 3/3
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Le salafisme, produit transgénique de la mondialisation 2/3
Salafisme et évangélisme, frères ennemis
C'est chez les salafistes que l'on vérifie combien le religieux s'est génétiquement modifié ces dernières décennies. Désormais, il relève plus de l'ingénierie moléculaire que de la disputatio théologique, naguère pratiquée avec science par les oulémas, les clercs et les vieilles écoles d'interprétation, autant de reliquats poussiéreux que les salafistes veulent congédier. Plus conséquents que leurs concurrents en matière de surenchère religieuse, ils ont pris acte que l'islam historique est mort.
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Le salafisme, produit transgénique de la mondialisation 1/3
Si tous les salafistes ne sont pas djihadistes, tous les djihadistes sont désormais peu ou prou salafistes. En France, on en dénombre près de 30 000, dont à peu près un tiers de convertis. Statistiquement marginaux, leur piété exemplaire leur confère néanmoins une légitimité unique et un prestige sans égal dans les «quartiers». C'est à la fois une secte médiévale - intolérante, bigote, millénariste - et une hérésie moderniste s'attaquant à l'autorité de la tradition. Un néo-traditionalisme, qui a gagné la bataille du passé, en le recréant de toutes pièces.
« Monsieur Islam n'existe pas », a dit un jour la sociologue Dounia Bouzar. Au vu de la pluralité des islams, on ne saurait lui donner tort. Il n'empêche : s'il y a des musulmans qui se proclament seuls gardiens de la vraie foi, ce sont les salafistes. Dans Penser l'islam dans la laïcité (Fayard, 2008), Franck Frégosi les assimile à une « ecclesia islamica pura », une assemblée de purs, propriétaires du dogme originel. Ils ont repris à leur compte un hadith apocalyptique : « Il arrivera à ma communauté ce qui est arrivé aux fils d'Israël. Ils se sont divisés en 72 sectes. Ma communauté se divisera en 73 sectes - une de plus. Toutes iront en enfer, à l'exception d'une seule. » Les salafistes donc, communauté élective promise au paradis des croyants.
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Non, M. Mélenchon, la France ne cultive pas la « haine des musulmans », par Grégory Roose.
Le revoilà. Jean-Luc Mélenchon, la baudruche politique artificiellement gonflée pour la présidentielle de 2017, vient de se déclarer candidat à l’élection présidentielle de 2022. Malmené dans les sondages d’opinion, il vient de faire d’une pierre deux coups en déclarant, sur BFM TV, le 12 novembre : « Il y a, dans ce pays, une haine des musulmans déguisée en laïcité. » Une outrance de plus, une ineptie supplémentaire.
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Al-Andalus. L’imposture du “paradis multiculturel”
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Action française Bordeaux : 249, LA RÉPUBLIQUE NOUS LAISSE MOURIR.
249. Voici un nombre qui ne vous dit peut-être rien... Il représente le nombre de Français assassinés par le terrorisme islamiste depuis 2012. Lors de l'attentat de Londres, 3 Français ont été tués. 3 jours après, un policier est attaqué à coups de marteau à Paris. Lundi précédent, un fiché S a attaqué un fourgon de gendarmerie sur les Champs Élysées. Malgré cela, la République continue d'entretenir des relations commerciales avec le Qatar qui finance l'État islamique. Si le profit passe avant la sécurité du peuple, qui nous protégera ?
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Sursaut Après Conflans et Nice, en finir avec les arrangements et lâchetés, et se remettre debout, par Natacha Polony.
"Après trente ans de petits arrangements et d’incommensurables lâchetés, la France n’a pas besoin de roulements de tambour mais d’actions de court, moyen et long terme parfaitement ciblées et efficaces."
© Dessin de Pinel pour "Marianne".Ce qu'il faut maintenant, c'est agir. Renforcer les institutions républicaines, que la justice et l'administration n'œuvrent plus contre la sécurité des Français, assurer une meilleure formation des enseignants et en finir avec le clientélisme communautaire des élus locaux. Et vite.
Il y a d’un côté les va-t-en-guerre, ceux qui réclament qu’on solde carrément les lois, les libertés. De l’autre les collabos, pour qui le mieux serait surtout de ne rien faire parce qu’on ne sait jamais, on pourrait vexer ou stigmatiser, ou, pis, parce que l’islamisme serait une réponse à l’« islamophobie ». Pour tous les autres, la mort atroce de Samuel Paty est cet événement symbolique dont on espère qu’il va déclencher la reconquête.
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Erdogan à la conquête de l’Europe
L’hebdomadaire Valeurs Actuelles consacre cette semaine un dossier à la Turquie d’Erdogan. Dans un portrait consacré à Erdogan, Raphaël Stainville écrit :
[…] il ne prend plus la peine de taire ses rêves de califat. Si Erdogan a souvent écrit droit avec des lignes courbes, le président de la Turquie se veut désormais l’architecte d’un véritable État islamique dont il serait le leader. Il s’est fait construire à Ankara un palais de plus de 1 000 pièces, qui illustre à merveille la folie des grandeurs du nouveau sultan. Ses déboires électoraux récents n’entament en rien sa volonté et ne font que souligner le projet qui l’a toujours animé. « La démocratie, c’est comme un tramway, une fois arrivé au terminus on en descend », prévenait-il, il y a plus de vingt ans, sans que personne ne le prenne au sérieux.
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Autriche : le chancelier Sebastian Kurz va créer un “délit d’islam politique” pour punir ceux qui “nourrissent le terreau” du terrorisme islamiste
“Dans la lutte contre l’islam politique, nous créerons une infraction pénale appelée «islam politique» afin de pouvoir agir contre ceux qui ne sont pas eux-mêmes des terroristes, mais qui en créent le terreau.”
L’Autriche va instaurer une détention préventive ou une surveillance électronique pour les djihadistes présents sur son territoire, a annoncé mercredi le chancelier Sebastian Kurz. Cette mesure a été prise en réponse à l’attentat meurtrier de la semaine dernière.
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Pôle idéologique islamiste, par Philippe Germain.
La mise à plat du récit islamique en France, au travers notre étude « L’Islam, ennemi numéro 1 bis », a commencé avant les tragiques décapitations de Conflans Sainte Honorine et de Nice qui secouent actuellement les profondeurs du pays réel. Alors… l’Action française est-elle prophétique ? Non mais elle dispose d’une méthode d’analyse politique, basée sur l’observation des faits et non sur l’idéologie ou la morale.
On l’aura reconnu, c’est l’empirisme organisateur, dont l’application à l’Islam moderne nous a amené à refuser le procédé d’amalgame mais en revanche (et oui !) à affirmer la complémentarité objective du Djihad armé au profit du Djihad culturel par le renforcement du « pole idéologique » islamiste.