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l'emploi - Page 86

  • Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France

    Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France

  • Indice PMI : l’industrie en berne

    Notre confrère Les Echos a, dans son édition du 2 janvier dernier, révélé les résultats de la dernière enquête de Markit sur la conjoncture dans différents pays européens. Ces résultats sont présentés sous la forme d’un indice, le PMI (« Purchasing Manager Index »), qui indiquent, sur la base de l’opinion des directeurs des achats de grandes entreprises, la tendance de l’activité, notamment dans l’industrie manufacturière.

    Le résultat est sans appel, et aurait dû faire sur nos gouvernants l’effet d’une douche froide après les agapes de fin d’année. La France s’enfonce, la baisse de l’indice allant en s’aggravant, tandis que l’Allemagne et l’Italie renouent avec les niveaux du printemps 2011 (avant la dernière dégringolade de la croissance). Certes, l’indice PMI n’est pas la croissance, mais il fait référence dans l’industrie, et ces résultats préoccupants devraient être pris très au sérieux. En effet, ils montrent que la France est en train de manquer le train de la reprise (certes modérée et peut-être provisoire), ce qui semble être son habitude. Ils montrent également que nos voisins sont en train de tirer seuls les marrons du feu dans une conjoncture mondiale déprimée où les opportunités sont limitées ; en d’autres termes, les industriels allemands et italiens, très présents à l’international, prennent les quelques commandes disponibles dans les rares zones dynamiques de la planète, laissant à leurs homologues français le rôle de la cavalerie d’Offenbach. Et quand certains grands groupes français remportent un succès (ce qui n’est pas si rare, les entreprises du CAC 40 se portant d’ailleurs relativement bien), les PME françaises en profitent peu : ces succès sont bons pour le cours de bourse du groupe concerné, pas pour l’indice PMI du pays.

    C’est l’inverse en Allemagne, où les géants de l’équipement énergétique, du ferroviaire ou de l’automobile ont su créer et maintenir un réseau local de sous-traitants performants, qui font partie de leur force et accompagnent leur développement. Les concurrents français de ces groupes ne jurent que par le « low cost », comme ils disent, ne font appel à leurs compatriotes qu’en dernier ressort et ce dans les conditions les plus léonines possibles. Leurs acheteurs, dressés pour le rapport de force, ont fait depuis des années de l’industrie française un champ de ruines, dans l’impunité la plus totale. Le résultat, au-delà de quelques points de l’indice de Markit, se voit dans les plans sociaux à répétitions, et pas forcément les plus médiatiques. Qu’y peut l’Etat, nous dira t-on ? En tant que législateur, pas grand-chose aujourd’hui. Mais l’Etat est aussi un actionnaire (incompétent soit dit en passant). Il pourrait, s’il en avait l’idée, voire l’envie, s’intéresser aux pratiques de certains acheteurs de nos fleurons, qu’il n’est pas besoin de nommer, puisque tout le monde sait que l’Etat est prépondérant au capital d’Alstom, d’Areva ou de Renault. D’autres causes sont bien sûr à invoquer pour expliquer cette divergence entre l’activité hexagonale et celle de nos voisins alpins et rhénans. Parmi celles-ci, nous souhaitons souligner la passivité et l’absence de volonté de réforme de l’actuel gouvernement (qui n’est guère en rupture, dans les faits, avec son prédécesseur). En effet, la crise a été moins dure en France qu’en Italie, par exemple, grâce à nos fameux « amortisseurs sociaux », à l’importance de notre secteur public et aux multiples sédatifs tels que les emplois aidés ou la prime à la casse. Nos dirigeants ont donc choisi de faire le dos rond, attendant la reprise en passager clandestin. Cette attitude mesquine et attentiste est d’ailleurs bien dans la manière des duettistes qui occupent, par un cruel accident de l’Histoire, la tête de notre Etat. Pendant ce temps, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne réformaient. Certes dans la douleur, certes au prix d’une baisse à court terme du pouvoir d’achat de leur population, certes en remettant en cause les situations acquises.

    Nous ne sommes pas partisans à tout crin de l’austérité ; mais le pragmatisme est de rigueur dans les situations telles que celle que nous connaissons, et il est tragique de constater que pendant que la totalité des gouvernements limitrophes travaille et s’interroge sur la manière de sauvegarder à moyen terme le niveau de vie de sa population, Jean-Marc Ayrault livre bataille à Dieudonné et à sa quenelle (la gastronomie lyonnaise mérite mieux qu’une telle persécution) et François Hollande joue au stratège amateur dans les pires poudrières de la planète, ce qui serait comique s’il ne s’agissait pas de la vie de soldats et de deniers publics. Sa dernière trouvaille ? Vendre pour trois milliards d’euros d’armement à l’Arabie Saoudite, en vue du soutien aux factions alliées du royaume. .. Tout un programme !

    Plutôt que de lancer des litres de propergol sur les brasiers moyen-orientaux auxquels il ne comprend rien, l’ex président du conseil général de Corrèze ne peut-il pas un peu travailler à l’intérêt du pays ? On ne sait même plus s’il faut le souhaiter ou non…

    Jean-Marc Ferrand - L’AF 2878

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Indice-PMI-l-industrie-en-berne

  • Les usines françaises malades du sous-investissement

    Ça crisse. Ça chuinte. Ça cliquette… A Fromelennes, un petit village des Ardennes, l’usine de cuivre va pouvoir continuer à résonner du bruit des machines. Au moins pour un an. Il s’en est fallu de peu. Depuis des mois, le site et ses 350 salariés étaient menacés. Mis à mal par la crise, l’italien KME, propriétaire des lieux, avait décidé de fermer une des unités-clés de Fromelennes, la fonderie. Une installation ancienne, déficitaire et un peu trop souvent en panne. « Ce n’est pas là que KME a investi, c’est clair », explique un salarié. Or, sans fonderie, le personnel ne donnait pas cher des ateliers de transformation. Cela aurait signé la fin d’un site historique, ex-Pechiney, où l’on travaille le cuivre depuis 1817.

    Mais le 15 janvier, bonne surprise : la procédure de fermeture est annulée. « Ce n’est pas un miracle, commente Rachid Belkebir, le représentant de l’intersyndicale CFDT-CGT. Après l’annonce de la fermeture, on a réorganisé le travail, traqué les économies possibles, et amélioré la productivité de 30 % en six mois ! Cela a amené la direction à revoir ses plans ». D’autant que le personnel s’est engagé à gagner de nouveau 5 % en productivité cette année. Fromelennes est – provisoirement – sauvé.

    Ça craque. Ça crisse. Ça coince… Fromelennes résume les dangers qui guettent de plus en plus d’usines françaises. Des sites souvent anciens, mal organisés, sous-utilisés, peu rentables. Les premiers menacés en cas de difficultés. Pour le dire en un mot, vétustes.

    L’HÉRITAGE DES « TRENTE GLORIEUSES »

    Ce mot, Christophe de Margerie, le PDG de Total, a été l’un des premiers à oser l’employer. Le système industriel français est « globalement vétuste », c’est « une évidence » qu’il faut « accepter d’entendre », affirme-t-il au détour d’un entretien aux Echos, le 28 août 2013. Venant du premier industriel de France, ce diagnostic-choc prend un relief particulier.

    A l’époque, le patron de Total prépare le terrain pour son propre groupe : quelques jours plus tard, il annonce son intention de fermer à terme la principale unité du complexe chimique de Carling, en Moselle. Un site assez représentatif, lui aussi, de l’outil industriel français. Créé dans les années 1950 pour exploiter le charbon lorrain, il est relativement petit, éloigné des ports et des raffineries. Dans ce contexte, Total a préféré depuis des années investir ailleurs, sur des sites géants à Anvers (Belgique) ou Jubail (Arabie saoudite). Jusqu’au jour où la question du maintien de Carling s’est posée.

    Mais le constat dépasse Total. La France compte certes des usines dernier cri, comme celle que le fabricant de tracteurs Massey Ferguson a inaugurée à Beauvais (Oise) en novembre 2013. Mais l’essentiel des sites date soit d’avant-guerre, soit des années de forte croissance, entre 1945 et 1975. « C’était aussi une époque où la France acceptait encore de construire des usines, sans que le moindre projet soit l’objet de recours », note le consultant Denis Florin, de Lavoisier Conseil.

    Depuis ces « trente glorieuses », peu d’unités totalement neuves sont sorties de terre. Quant aux équipements, eux aussi accusent souvent un certain retard. Un exemple ? Kem One. Sur les quatre usines de chlore de l’ancienne filiale d’Arkema, « une seule peut être considérée comme moderne », soulignaient en 2013 les experts de Bercy. « Deux sont fortement consommatrices d’énergie, et une est condamnée à horizon 2020 pour des raisons d’environnement ». Un gros chantier en vue pour les repreneurs qui se sont lancés dans l’aventure…

    LA FRANCE EN QUEUE DE PELOTON DANS L’UE

    « On paie vingt ans de sous-investissement », résume Robin Rivaton, auteur de plusieurs notes sur l’industrie pour le think tank libéral Fondapol. « Les marges des petites entreprises ont tant baissé qu’elles ont rogné sur toutes leurs dépenses, et les groupes mondiaux ont investi plutôt ailleurs, notamment dans les pays émergents », renchérit un industriel français. Confessant, sous le sceau de l’anonymat : « Moi aussi, j’ai sous-investi ».

    Selon la Banque européenne d’investissement, la France est, avec l’Irlande, le pays d’Europe qui, en proportion, a consacré le moins d’argent à son outil industriel entre 1995 et 2002. De l’ordre de 5 % du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 8 % en Belgique et en Italie.

    « Oui, les marges écrabouillées se sont traduites par un vieillissement des installations et une perte de compétitivité, confirme Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. Les années Sarkozy ont été un désastre sur ce plan ».

    L’exemple des robots est particulièrement parlant. En 2013, la France ne comptait que 33.000 robots industriels dans ses usines, contre 58.600 en Italie et… 165.800 en Allemagne, le pays de la mécanique, selon l’International Federation of Robotics. Un écart de 1 à 5 entre les deux rives du Rhin. « Et cet écart avec nos concurrents européens s’accroît », souligne M. Rivaton : seuls 2.900 robots ont été installés en France en 2013, quand l’Allemagne en ajoutait six fois plus. Dans le même temps, la Grande-Bretagne, longtemps à la traîne, se met elle aussi à s’équiper.

    En France, aucun signe de redressement n’est en vue. Après une remontée en 2010 et 2011, les commandes de machines-outils et autres équipements de production sont reparties à la baisse depuis la mi-2012. Elles ont chuté de 25 % en 2013, estime le Syndicat des entreprises de technologies de production (Symop). Au même moment, les commandes des industriels japonais sont, elles, à leur plus haut niveau depuis cinq ans.

    Faute d’investir, les sociétés françaises font de plus en plus durer leurs machines. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises ne déclassant aucun équipement dans l’année est ainsi passé de 18 % sur la période 1991-1996 à 33 % en 2013.

    Chez les fabricants de papier, par exemple, les machines ont en moyenne plus de vingt ans d’âge, contre une quinzaine d’années en Allemagne. Dans certains secteurs peu rentables et mal aimés comme la forge ou la fonderie, « on trouve encore du matériel qui date de la sortie de la guerre », constate M. Rivaton.

    « Quand on est sollicités pour acheter des entreprises, on est souvent effrayés par l’état des usines », reconnaît un patron de la mécanique.

    Le phénomène dépasse l’industrie lourde. Certains pans de l’agroalimentaire, comme les exploitations porcines, souffrent aussi d’un retard d’investissement. Les services ne sont pas épargnés. La Redoute, par exemple, doit une partie de ses difficultés à un empilement obsolète de systèmes informatiques et à une plate-forme logistique jugée préhistorique par certains salariés.

    Car ce sous-investissement, qui se double souvent d’une organisation loin d’être optimale, est lourd de conséquences. Au-delà des problèmes de rentabilité, un outil peu performant empêche de monter en gamme et de s’adapter aux demandes de plus en plus mouvantes des clients. « Les donneurs d’ordre ont de plus en plus besoin de petites séries, relève M. Rivaton. Certaines usines sont bien en peine pour y répondre » Comme Caddie à Drusenheim, un site conçu pour fabriquer 10.000 ou 15.000 chariots à la suite. Or, à présent, les commandes dépassent rarement quelques centaines d’unités.

    PENDANT CE TEMPS, LES ALLEMANDS…

    A quoi ressemble un site ancien ? Pas forcément à du Zola. Prenez le stockage pétrolier de Coignières, dans les Yvelines. Treize énormes bacs appartenant à la société Raffinerie du Midi permettent d’approvisionner la région parisienne en essence, gazole, etc. Tous ont été construits la même année, en 1970. Tous ont donc quarante-quatre ans, âge vénérable pour une installation industrielle.

    « Pourtant, le dépôt est en parfait état, et il peut encore fonctionner sans problème des dizaines d’années ! », assure le chef d’établissement, Philippe Pégouet, en faisant le tour du propriétaire.

    Tous les dix ans, chaque bac fait l’objet d’une inspection approfondie. Vidé, dégazé, nettoyé, il est contrôlé en détail, avec une radioscopie des soudures pour en mesurer la corrosion. « Vous voyez le bac 13 ? On vient de l’arrêter pendant quatre mois, et on a effectué les travaux nécessaires ». Il est reparti pour dix ans. En quelques années, toutes les cuvettes de rétention ont aussi été refaites, pour les doter d’un fond en béton.

    Un stockage irréprochable, donc. Mais Marc Richomme, l’un des dirigeants de la société, l’admet : « Aujourd’hui, si on devait reconstruire cette installation, on utiliserait une technologie plus récente, celle de la double enveloppe ». Une couche de béton s’ajouterait au bac en acier. Une sécurité supplémentaire en cas de problème. « Cette technologie de la double enveloppe est déjà assez employée en Allemagne, où des bacs ont été construits plus récemment… » Le même raisonnement pourrait être tenu pour les centrales nucléaires, dont EDF veut pousser l’exploitation bien au-delà de quarante ans.

    DES ACCIDENTS DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS

    Dans certains cas, toutefois, ce vieillissement du parc industriel tricolore pose des questions de sécurité. Ces dernières années, une série de trois accidents a provoqué un électrochoc au sein des pouvoirs publics. En 2007, un bac s’est ouvert dans un dépôt pétrolier, polluant les berges de la Garonne sur près de 40 kilomètres. En 2008, la fuite de canalisations à Donges (Loire-Atlantique) a nécessité trois mois de travail pour nettoyer les berges de la Loire et les côtes atlantiques. L’année suivante, la rupture d’une canalisation a souillé plusieurs hectares du parc régional de la Crau.

    Le gouvernement a alors engagé un « plan vieillissement ». Au menu, mobilisation des industriels et multiplication des inspections sur site. Environ 300 par an. « Ce sujet va rester une priorité de nos services de contrôle au moins jusqu’en 2017 », annonce Patricia Blanc, la directrice générale de la prévention des risques au ministère de l’écologie.

    Le lancement de ce plan n’a pas empêché de nouveaux accidents. Comme la fuite très spectaculaire d’une cuve de « liqueur noire » dans l’usine de pâte à papier de Smurfit-Kappa au fond du bassin d’Arcachon, en juillet 2012. « Globalement, les incidents et accidents liés au vieillissement des installations sont de plus en plus fréquents », reconnaît-on au ministère, avec une certaine inquiétude.

    Car un autre effet de l’ancienneté des usines, c’est que les populations s’en rapprochent. « Un lotissement est à 260 mètres des usines de phosgène de Pont de Claix, dans l’Isère », s’alarme Jacky Bonnemains, de l’association Robin des bois. En croisant les doigts…

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/326534-les-usines-francaises-malades-du-sous-investissement#more-326534

  • Le CDI en voie de disparition

    Une nouvelle étude publiée par le service rattaché au ministère du Travail, la Dares, révèle que le taux des recrutements en Contrat à durée déterminée CDD, a augmenté de 3 points en 2012 tandis que le taux des CDI, Contrat à durée indéterminée recule.

    La « CDDisation » prend de l’ampleur

    Les résultats de la Dares démontrent que presque toutes les entreprises ne recrutent plus en CDI. Par contre, le taux des CDD a atteint le record avec 81,2% des nouvelles embauches en 2012 comparativement à 2011 ; ce qui traduit une hausse de 3 points.

    A part les entreprises de 50 salariés ou plus, de la construction qui n’ont que 39,8% de taux de recrutements en CDD, tous les autres secteurs d’activités sont concernés. Le tertiaire englobe à lui seul 83% des embauches en CDD avec un repli considérable des CDI, la construction 61,6%, et l’industrie 68,5%.

    Tous sont concernés

    D’après la Dares, le problème de la “CDDisation” ne se limite pas qu’aux jeunes.

    En 2012, chez les moins de 30 ans, le taux d’embauche en CDD, avait grimpé à 82,6% mais aussi chez les plus de 50 ans, ce taux était passé à 84,6%. Les femmes sont aussi plus touchées par le CDD plus que les hommes, 85 contre 76,6%.

    En vue de rehausser le taux des CDI, et de baisser celui des CDD, la contribution chômage qui était à 4% est ramenée à 7% pour les CDD de moins d’1mois, et de 5,5% entre 1 et 3mois.

    Les recrutements en CDI des moins de 26 ans ont été exonérés pendant une durée de 3 ou 4 mois de toutes cotisations. Toutefois, il existe encore des employés qui profitent encore d’un contrat en CDI. Vers la fin de l’année 2011, ils étaient 84,1% des effectifs du privé.

    Radins.com

    http://fortune.fdesouche.com/326360-le-cdi-en-voie-de-disparition#more-326360

  • La terre et l’agriculture selon l’ Article 39 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne

    Qu’est-ce que la terre ?

     

    Contrairement à l’eau ou à l’air qui peuvent être indéniablement pollués comme c’est le cas aujourd’hui, mais non détruits (ou alors, il faudrait chauffer les océans à plus de 100 degrés !), la terre, elle, est le résultat d’une jonction non définitive de nature électrostatique entre de l’humus et de l’argile.

    L’humus provient essentiellement de la décomposition de matière organique à la surface du sol, assurée conjointement par faunes et champignons (microscopiques).

    L’argile provient quant à elle de la déstructuration de la roche « mère » par les racines des arbres (hé oui, un arbre, c’est comme un iceberg, il y en a plus en dessous qu’au dessus).

    La jonction dite « argilo-humique » nécessaire à la formation de la terre proprement dite est essentiellement assurée par les vers de terre. La présence de vers de terre est donc un indicateur de tout premier plan.

     

    Une agriculture pérenne et respectueuse de son milieu est donc une agriculture agro-sylvo-pastorale. On cultive (« agro »), c’est à dire que l’on prélève de la biomasse du sol (la récolte), mais on remet de cette biomasse sous forme de déchets verts (« sylvo ») et enrichie de matières organiques type fumier (« pastorale »).

     

    Ne faut-il pas être fou pour considérer que l’on peut prélever jusqu’à 100 quintaux à l’hectare par an…sans rien remettre ? C’est pourtant ainsi que cela fonctionne aujourd’hui, et surtout, ainsi que les agriculteurs sont encouragés à travailler.

     

    L’article 39 du TFUE nous dit :
    « D’accroître la productivité de l’agriculture en développant le progrès technique »

     

    Cette « productivité » est à bien comprendre ainsi : l’objectif pour l’Union européenne est de maximiser la surface cultivée par agriculteur et non pas d’augmenter la productivité au mètre carré ! Les agriculteurs étant poussés à cultiver seuls des surfaces de plus en plus vastes, la conséquence directe est donc : la monoculture intensive au moyen de pesticides et de fongicides et dans un avenir proche…d’OGM*.

     

    Or, pesticides et fongicides tuent la faune et la flore. La faune (microscopique), ne peut donc plus décomposer les matières organiques…ainsi, progressivement, on assiste à une destruction de l’humus (environ 10 tonnes à l’hectare et par an en France). Les vers de terre meurent ; nous sommes passés de 2 tonnes à l’hectare de vers de terre en 1984 à environ 50 kilos à l’hectare. Les vers aèrent le sol, ils remontent en surface, l’équivalent de leur poids en nutriments chaque jour et rappelons le, permettent la création du complexe argilo-humique…donc de la terre !

     

    La productivité recherchée condamne les bocages, et par conséquent, il n’y a plus d’apport en matières organiques pour le sol, il n’y a plus non plus de faune pour la décomposer, et donc, plus d’humus : c’est l’érosion. Le sol devient imperméable et l’on crée ainsi les inondations en période sèche au printemps, avant de nous informer 3 mois plus tard, en été, que les nappes phréatiques sont vides. En effet, les sols étant devenus imperméables, toute l’eau ruisselle dans les cours d’eau et vers la mer, charriant avec elle l’argile de la roche mère qui n’a plus d’humus pour se fixer (d’où l’aspect boueux de nos cours d’eau lorsqu’il pleut, chose qui n’existait pas il y a 50 ans).

     

    Pendant ce temps, nous sommes condamnés à manger des céréales et des légumes chimiquement chargés, ou bien des légumes sans goût (puisque cultivés hors sol) comme plus de 90% de nos fraises et de nos tomates.
    Environ 90% de la terre en France est ainsi biologiquement morte, au sens ou seul l’apport massif d’engrais permet de maintenir la production. D’ailleurs, malgré les progrès techniques des dernières décennies, la production céréalière mondiale n’a pas augmenté depuis les années 80.

     

    L’article 39 se poursuit ainsi :
    « […] en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d’œuvre »

     

    Ceci explique que la France soit passée de 1 500 000 agriculteurs dans les années 90 à un peu plus de 500 000 aujourd’hui.

     

    En résumé, l’article 39 du TFUE nous condamne à la productivité à outrance, aux fongicides, aux pesticides et à terme, aux OGM. Seule, une petite partie de la population s’en trouve préservée, à savoir les personnes ayant la capacité économique de manger du « Bio », c’est-à-dire, de payer plus cher pour manger sainement comme le faisaient nos ancêtres.
    Quelles sont les conséquences à terme sur la santé publique ? Les conséquences sur notre écosystème ? Quid de la biodiversité ? De la santé des agriculteurs ? À l’heure actuelle, 1 agriculteur se suicide tous les jours en France !

     

    Nous pourrions ajouter les engrais provoquant la minéralisation des sols, ce type d’agriculture est responsable de près de 80% de l’émanation des gaz à effets de serre au niveau mondial, ce qui en fait de loin, le premier pollueur de la planète.

     

    Pourtant, les solutions existent.
    Stopper le labour*, B.R.F*, semis sous couvert, principes de permaculture ; autant de techniques qui intéresseront les plus curieux.
    La productivité au sens économique pourrait être remplacée par la productivité au mètre carré…et cela change tout. L’agriculture la plus productive au mètre carré est sans doute « la milpa » : la culture ancestrale sud-américaine. C’est une tri-culture alliant maïs, haricots et courge. Le maïs sert de tuteur aux haricots qui, en échange, produisent de l’azote pour le maïs, qui, enfin, fournit une protection solaire à la courge. Celle-ci par son étendue couvre le sol et empêche son érosion.
    Ceci n’est qu’un exemple, mais illustre le fait que manger sainement avec la capacité nécessaire pour nourrir 7 milliards d’individus est largement faisable. Malheureusement, aujourd’hui, la France n’est même plus auto-suffisante au niveau alimentaire.

     

    En conclusion, le choix de la productivité économique a un bilan très lourd :

     

    1/La population mange des produits de plus en plus chargés chimiquement.

     

    2/Le sol se meurt, mais jusqu’à quand l’écosystème tout entier va-t-il pouvoir tenir ?

     

    3/Le dégagement, en « équivalent CO2* », par minéralisation des sols est une source majeure de gaz à effet de serre.

     

    4/En culture hors sol, Il faut 8 calories pétrole pour former une calorie agricole et 8 calories agricoles pour une calorie animale…soit 64 calories pétrole pour une calorie animale. Au moment où le pétrole se raréfie, quid de la population indienne et chinoise désireuse de manger de plus en plus de viande.

     

    5/Les OGM sont un énorme problème. Ils condamnent les exploitants à la dépendance vis-à-vis du lobby agro-industriel via la nécessité d’acheter semences et engrais spécifiques tous les ans, entrainant pollution, misère et endettement…à noter le nombre de suicides en fortes augmentation dans les zones OGM en Inde. L’autre problème des OGM, c’est que la pollinisation n’a pas de frontières. L’exemple du Maïs mexicain qui commence à être contaminé par le Maïs OGM américain en est un exemple terrifiant.

     

    6/La Culture « productiviste » est encouragée par toutes les grandes instances internationales telle que l’UE, mais surtout le FMI (exemple au Burkina Faso).

     

    Lexique :
    OGM* : Organisme Génétiquement Modifié. Il ne faut pas, de mon point de vue, « jeter le bébé avec l’eau du bain », les OGM permettent par exemple la synthèse de l’insuline. Mais dans le cadre de l’agriculture, les OGM consistent essentiellement à modifier le génome d’une plante afin de la rendre résistante à l’herbicide et/ou aux fongicides employés en parallèle. Ainsi, en est-il du « fameux » « Roundup » de Monsanto, qui tuera tout, sauf le soja OGM planté et seul résistant. Ainsi, plus de mauvaises herbes, plus de nuisibles, l’agriculteur américain peut cultiver 500 hectares tout seul…belle productivité ! Mais tout le reste meurt, absolument tout.

    Labour* : Le fait de labourer profondément le sol entraine les matières organiques de surface en profondeur. Or, celles-ci ne seront plus décomposées par les champignons qui, sous terre, n’ont pas l’oxygène nécessaire à leur action. Par conséquent, pas de transformation en humus.

    BRF : Bois Raméal Fragmenté, il s’agit simplement du broyat issu de l’élagage des arbres, qui, déposé sur le sol à la fin de l’automne permet de « simuler » un sol forestier dans toute sa richesse.

    Equivalent CO2 : Il est nécessaire de parler en équivalent CO2, car Méthane, protoxyde d’azote et CO2 n’ont pas la même durée de vie dans l’atmosphère ni le même impact en terme de réchauffement par effet de serre. A titre d’exemple, le protoxyde d’azote, résultat majeur de la minéralisation des sols par certains engrais produira le même effet que 298 kilos de CO2 ; d’où la notion d’équivalent CO2.

     

    NOTE : Beaucoup est à dire sur cette problématique, ce petit exposé se veut volontairement partiel, mais essaie d’apporter des clés de compréhension permettant de mieux cerner les tenants et les aboutissants d’un article du TFUE qui, à la base, pourrait paraître « innocent ».

     

    Steve Guyot

    http://francelibre.tumblr.com/post/74543542543/la-terre-et-lagriculture-selon-l-article-39-du-traite#.UuUAGPZKFMM

  • Le dessous des ONG, une vérité cachée : Amnesty International

    Si au premier abord, les ONG poursuivent des objectifs louables s’orientant vers la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine, de plus en plus d’éléments démontrent que pour certaines de ces organisations ce constat est à relativiser. Infiltrées par des représentants des gouvernements, prenant part à certains conflits, passant sous silence d’autres ; en filigrane se dessinent les contours d’une stratégie qui est le reflet de la politique des départements des affaires étrangères.
    Par l’AEGE
    Certains gouvernements, comme les États-Unis, ne se cachent d’ailleurs pas de cette instrumentalisation des Organisations « non-gouvernementales ».
    Ainsi, l’ancien secrétaire d’État Colin Powell, dans un discours adressé aux ONG au début de l’Operation Enduring Freedom(l’invasion de l’Afghanistan), en octobre 2001, déclarait :
    «Les ONG sont un démultiplicateur de force pour nous, une partie tellement importante de notre équipe combattante.»1
     
    L’ONG Amnesty International a été créée par le britannique Peter Benenson. Avant d’exercer le métier d’avocat, il a travaillé au bureau du ministère de l’information et de la presse britannique lors de son service pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a ensuite travaillé au Bletchley Park qui était le centre de décryptage anglais, où il était affecté à la «Testery». Peter Brenenson était chargé de déchiffrer les codes allemands.
    « En 1960, Benenson est choqué par un article de journal qui relate l’arrestation de deux étudiants condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté pendant la dictature de Salazar. Révolté, il lance dans le journal l’Observer (dont le rédacteur était David Astor) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel on a utilisé pour la première fois la notion de « prisonnier d’opinion ».
    L’avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L’appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d’écrire des lettres pour protester contre l’arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Benenson fonde en juillet 1961 l’association Amnesty International avec l’aide, entre autres, de Sean MacBride et d’Eric Baker. » (2)
    Depuis, Amnesty s’est vu reconnaître le caractère d’organisme à voix consultative auprès de l’ONU,auprès, notamment, de son Conseil économique et social, de l’UNESCO, de l’Europe et de l’Organisation des États américains. Elle jouit également d’un statut d’observateur auprès de l’Union Africaine. Par plusieurs actions, l’organisation s’est illustrée par sa partialité.
    A ce titre, la critique de l’intervention de l’armée française au Mali, trois semaines après son commencement, reposant sur une étude « exhaustive » de dix jours, illustre bien l’attention que l’organisation accorde à ce sujet. Amnesty International est une ONG qui prône son indépendance financière grâce aux dons faits par une majorité d’anonymes. Cependant un doute plane quant à la nature des financements de l’organisme.
    C) Le financement.
    En premier lieu nous pouvons voir que l’ONG dispose de plusieurs strates. Amnesty International est la première façade mais derrière nous retrouvons Amnesty International Charity Limited qui est une association enregistrée comme charitable et c’est par celle-ci que passe les financements d’États et de groupes corporatistes. Georges Soros, milliardaire notamment accusé de délit d’initiés en France par la Société Générale est à la tête de la fondation Open Society Institute, qui promeut la démocratie, est l’un des plus gros donateurs d’Amnesty International Charity Limited.
    Il a déjà investi plus de 100 millions de dollars au sein de l’ONG. (Peut-être dans un souci de conscience et de transparence vis à vis des États) Il y a deux ans, un autre « scandale » financier éclaboussait l’ONG. L’ancienne directrice d’Amnesty, Irene Khan, s’est vue octroyer une indemnité de départ de plus de 600 000€, étrange venant de cette femme qui avait activement lutté contre la pauvreté dans le monde (3)
    .
    Amnesty international se prévaut de l’acte Transparency International, ce dernier est un indice de perception de la corruption. Mais il n’y a aucun détail des dons. Un don peut être un don d’Etat ou de particulier. Où sont ces détails ? Pourquoi ne sont-ils pas déclarés officiellement ? Peut-on se considérer comme transparent dans ces moments là ? Toutes ces questions laissent planer des doutes au-dessus de l’ONG.
    D) Amnesty, une indépendance relative.
    Après s’être penché sur l’indépendance financière douteuse, les financements opaques d’Amnesty International, il paraît primordial d’analyser la partie influence et collusions qu’entretient l’ONG avec certaines entités (pays, entreprises, autres ONG). De cette « indépendance », aussi bien politique que financière dont elle s’est fait le porte-parole, Amnesty International apparait, par certains égards, être le contraire de ce qu’elle prône. En effet, comment ne pas voir un conflit d’intérêts lorsque Suzanne Nossel, Directrice d’Amnesty International USA de 2012 à 2013 a été l’assistante personnelle d’Hillary Clinton aux affaires étrangères américaines ?
    Cette même personne est à l’origine de la création du terme « Smart Power », soit la conjugaison entre une manière douce (soft) d’influencer, d’imposer sa puissance et une manière dure (hard) par la puissance militaire. Le « Smart Power » est dorénavant le cheval de bataille de l’administration Obama. Après son passage d’une année à la tête d’Amnesty International USA, Suzanne Nossel a pris la direction de l’association PEN American Center (4).
    Certains détracteurs internes d’Amnesty International lui ont reproché des orientations stratégiques trop proches de la politique étrangère américaine. Mais que ces détracteurs se rassurent Franck Jannuzi a été choisi pour assurer l’intérim de Suzanne Nossel. Le choix d’Amnesty International USA de M Jannuzi pour le poste de directeur exécutif adjoint à Washington DC est d’ailleurs étonnant, lorsque l’on s’intéresse à sa carrière.
    M Jannuzi a travaillé pour le bureau du renseignement et recherche en tant qu’analyste politico-militaire sur la région d’Asie de l’est. Ce dernier est maintenant chargé d’établir des orientations stratégiques adaptées à l’évolution de la politique étrangère américaine pour Amnesty International USA (5).
    Mais cette solution est-elle si récente entre le gouvernement américain et Amnesty International ? Deux cas prouvent que ce lien existe depuis plus d’une vingtaine d’années. Avant le début de la première guerre du Golfe, l’administration américaine relayait une information décrivant des soldats irakiens, arrivés dans un hôpital koweïti, vidant plus de 300 couveuses qui abritaient des enfants prématurés.
    Les enfants étaient jetés à même le sol, les couveuses rapatriées en Irak. Cet évènement a été prépondérant dans le retournement de l’opinion publique américaine, au départ non favorable à une intervention au Moyen-Orient. Amnesty International a joué un rôle clé en se faisant l’écho du gouvernement américain tout au long de l’opération.
    Plus récemment, Amnesty International a lancé une campagne publicitaire pour soutenir l’intervention de l’OTAN en Afghanistan « Enduring Freedom » avec un engagement majoritaire des forces américaines. Amnesty International a publié lors du sommet de l’Otan en mai 2012 des affiches stipulant :
    « Droits humains pour les femmes et les jeunes filles en Afghanistan : OTAN, continuez les progrès ! ».
    Les chiffres des pertes civiles durant le conflit en Afghanistan sont pourtant sans équivoque, à la fin du mois d’août 2009, le nombre de victimes civiles était estimé à 9 500 tués (6).
    A ce titre, il est étonnant que le conflit en Afghanistan n’ait pas suscité les mêmes critiques que l’intervention française au Mali.
    Ces interventions sont pourtant toutes les deux destinées à combattre le terrorisme et la répression de population par les islamistes.
    Où est passée la ferveur d’Amnesty International à rétablir la vérité, à dénoncer les auteurs de ces crimes, de ce non-respect des droits humains ?
    Ainsi lorsqu’Amnesty International part enquêter sur le bien-fondé de l’intervention française au Mali, à peine une semaine après le début de l’offensive : doit-on y voir une démarche louable soucieuse de défendre les droits de l’Homme ou une manœuvre subversive visant à nuire à l’image de l’armée française et malienne ?
    Au regard de la participation de personnes liées au gouvernement américain au sein de la direction d’Amnesty International, on peut légitimement se questionner quant à l’indépendance et l’impartialité de cette organisation.
    Au-delà de la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine comme objectif premier, ne faut-il pas un voir un objectif second qui vise à devenir le relais de l’influence culturelle américaine ?
    Ceci, afin d’installer sur le long terme un terreau qui serait favorable aux ambitions stratégiques américaines ?
    Notes
    (1) Michael Mann, Incoherent Empire, Verso, 2003
    (2) http://fr.inforapid.org/index.php?search=Peter%20Benenson
    (3) http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358537/Revealed-Amnesty-Internationals-800-000-pay-offs-osses.html#ixzz1EdIXunkv
    (4) http://www.pen.org/press-release/2013/01/16/pen-american-center-names-suzanne-nossel-executive-director
    (4) http://www.amnestyusa.org/
    (6)http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/8143196.stm&title=[41]

  • En trois ans, près de 900.000 personnes sont devenues pauvres en France

    En 2011, 8,7 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté, qui s’élevait à 977 euros par mois. Soit 893.000 de plus qu’en 2008. Les chômeurs et les jeunes sont les populations les plus fragiles.

    Les conséquences de la crise de 2008-2009 se précisent au fil du temps. On connaissait déjà les effets de la crise sur l’activité – le PIB a reculé de 2,5% en 2009 selon l’Insee -, sur les défaillances d’entreprises – 65.000 en 2009, un record – et sur les destructions d’emplois qui se sont élevées à 331.000 en 2009 selon une étude du Trésor. Une étude de l’Insee publiée ce lundi nous éclaire sur l’impact de la crise sur la pauvreté.

    Seuls les plus aisés voient leur niveau de vie augmenter

    Selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des Français s’est stabilisé entre 2010 et 2011 à 19.550 euros annuels. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.530 euros par an. Les 10 % les plus aisés disposent d’au moins 37 450 euros par an, soit 3,6 fois plus. En 2011, les niveaux de vie ont augmenté uniquement pour la moitié la plus aisée de la population. En revanche, pour la moitié la plus modeste, ils reculent, mais moins que les deux années précédentes.

    Résultat, le taux de pauvreté, c’est-à-dire la proportion de personnes dont le niveau de vie se situe en-dessous du seuil du niveau de pauvreté, progresse de 0,3 point pour s’établir à 14,3%. A titre de comparaison, il atteignait 13% en 2008. En 2011, le seuil mensuel de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établissait à 977 euros mensuels en 2011, contre 985 euros en 2008.

    ” Cette hausse est la troisième consécutive, même si elle est plus modérée que celles enregistrées lors des deux années précédentes “, observe l’Insee. Résultat, 8,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en 2011 contre 7,8 millions en 2008. Soit 900.000 personnes supplémentaires !

    Les chômeurs et les jeunes, les plus fragiles

    Qui sont les populations les plus touchées par la montée de la pauvreté ? La pauvreté s’accroît davantage parmi les chômeurs et les jeunes âgés de 18 à 29 ans. ” Dans un contexte où le chômage est resté relativement stable en moyenne annuelle entre 2010 et 2011, la diminution du niveau de vie des chômeurs provient en partie de l’augmentation des durées de chômage. Elle s’accompagne d’une légère hausse du nombre de ceux qui ne perçoivent plus d’indemnisation. (…) Par ailleurs, les revalorisations des allocations chômage ont été inférieures à l’inflation “, explique l’Insee.

    L’augmentation des difficultés financières de jeunes s’explique par le fait que la part des jeunes ayant un emploi recule (- 1,4 point à 55,4 %) et aussi parce qu’ils sont proportionnellement plus souvent au chômage (+ 0,4 point à 12,2 %) ou inactifs (+ 0,9 point à 32,3 %). ” En outre, ceux qui ont un emploi en 2011 sont plus souvent en contrat à durée limitée ou à temps partiel qu’en 2010.”

    La Tribune

    http://fortune.fdesouche.com/325962-en-trois-ans-pres-de-900-000-personnes-sont-devenues-pauvres-en-france#more-325962

  • « L’Allemagne a détruit le marché de la zone euro »

    Par

    Interview publiée dans AGRAPRESSE, n°3429-3430, pp. 7-9, 13 janvier 2014.

    (PROPOS RECUEILLIS PAR YANNICK CURT)

    Pour Jacques Sapir, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de l’ouvrage Faut-il sortir de l’euro[1], la réussite de l’Allemagne tient beaucoup au fonctionnement de la monnaie unique, au détriment des pays du sud de l’Europe.

    Depuis plusieurs années, avec la campagne pour l’élection présidentielle 2012 en point d’orgue, la quasi-totalité de la classe politique parle d’un modèle allemand vers lequel la France devrait tendre. Qu’est ce que ce modèle ?

    L’Allemagne n’est pas un modèle : on ne peut parler de modèle que si on peut le généraliser. Or, on constate que les solutions qui ont été adoptées en Allemagne ne peuvent fonctionner que parce que les pays qui l’entourent ne les ont pas adoptées. C’est la différence de l’Allemagne qui fait son succès, si tout le monde l’imitait, ce serait un échec généralisé.

    Pourquoi?

    Parce que l’Allemagne a appliqué dans le cadre de la zone euro une politique de cavalier solitaire. Alors que tous les pays procédaient à des relances économiques à partir de 2002, l’Allemagne a décidé de baisser ses salaires, c’est à dire de reporter sur les ménages toute une partie des charges qui étaient payées par ses entreprises, réduisant ainsi sa consommation. Elle a pu le faire parce que, dans le même temps, la consommation des pays qui l’entourent continuait d’augmenter. Si tout le monde avait appliqué la méthode allemande, cela aurait créé une crise gravissime dans la zone euro dès 2003/2004. On voit bien qu’il y a quelque chose de non généralisable.

    Vous mettez aussi en avant la démographie déclinante de l’Allemagne…

    Il y a une divergence massive entre la France et l’Allemagne : quand il y a 650 à 680 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi en France, il y en a moins de 350 000 en Allemagne. Nous avons calculé ce que serait le taux de chômage de l’Allemagne si elle avait la même dynamique démographique que le France : elle aurait 1,5 à 2 millions de chômeur en plus.

    La suite ici http://russeurope.hypotheses.org/1924

  • Le travail contre la finance apatride.

    « Et pour qu’elle le soit véritablement, pour que ce capital immobilisé dans les banques ne soit pas immobilisé chez les particuliers, pour qu’il travaille et crée à son tour du travail, il faut qu’il veuille travailler  ; pour qu’il le veuille, il faut le mettre en appétit et lui proposer un grand but rémunérateur.

    Ce but en temps de guerre ne peut être que de conquête. Dans la guerre actuelle, il ne peut-être que la conquête de l’empire commercial allemand, Empire autrement riche que ces plaines de Lombardie que tous les conquérants de l’histoire ont offertes à la convoitise de leurs soldats  ! » Charles Maurras, éditorial du 21 août 1914, Les Conditions de la victoire.

    « Un peuple a le devoir de demeurer une individualité libre, pour que soit conservée la pluralité des nations libres, sans laquelle est perdue la liberté commune du genre humain. » Henri Hude

    Dans un silence médiatique digne des plus grandes heures de l’autocensure politique, deux nouvelles impliquant les argentiers cosmopolites passés maîtres des décisions économiques mondiales ont été révélées cette semaine. La première concerne l’assouplissement des règles dites de Bâle III qui visaient à une meilleure réglementation des couvertures de risques par les grandes banques cosmopolites, la seconde mettait en cause les traders de la Deutsche Bank accusés d’avoir manipulé certains cours à Wall Street. Ce retour d’une finance cannibale alors que la commission européenne a du se résoudre à infliger 1,7 milliards d’euros d’amende aux grands groupes ayant manipulés les cours entre l’euro et le yen montre combien les argentiers de l’oligarchie sont devenus la clef de voute des systèmes de domination internationaux qui régissent les lois de production de l’élite et les contraintes assignées aux Peuples réduits à l’Etat de multitude afin d’empêcher toute reprise en main des détenteurs de la légitimité politique. Dans une société liquéfiée par la dictature des rapports marchands érigés en modèle de l’organisation sociale restaurer ce pouvoir sur ses propres choix implique de trouver un médiat d’expression de sa résistance : le travail en tant que lieu mais aussi en tant qu’investissement de soi dans les limites de sa Nature peut devenir un ressort de l’opposition à la dégradation oligarchique du pouvoir. [...]

    Charles de Meyer - La suite sur Nouvel Arbitre

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-travail-contre-la-finance

  • Les promesses de Hollande enterrées devant Pôle Emploi

    Grands discours, fausses promesses... Tandis que les politiques parlent, le chômage ne cesse d'augmenter.

    Ce matin, devant une agence Pôle Emploi du XVIIIe arrondissement de Paris, cinq tombes symboliques ont été dressées, où sont enterrées les promesses de Hollande, l'inversion de la courbe du chômage, l'emploi des jeunes, les promesses sur la croissance et le pouvoir d'achat.

    L'emploi, c'est l'un des thèmes du Jour De Colère parce que nous ne pouvons pas nous résoudre devant l'incapacité du gouvernement à tenir ses promesses. 5,5 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi en novembre 2013, c'est un bien triste record!

    Jour De Colère veut donner la parole à tous ceux pour qui avoir un toit et se nourrir est devenu un vrai défi.

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