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l'emploi - Page 90

  • La fin de la société industrielle n’est pas seulement imminente et souhaitable, elle est aussi nécessaire

    Par le Dr Guy R. McPherson, Professeur émérite d’écologie et de biologie de l’évolution, Université d’Arizona

    L’oligarchie croit pouvoir prétendre que la crise actuelle n’est que financière et que nous sortirons du tunnel en nous serrant (nous) la ceinture. Les analystes les plus cyniques font remarquer qu’il s’agit d’une crise globale systémique scellant la mort de la démocratie de marché (mais pas du capitalisme génocidaire).

    Parfois on nous rappelle la crise écologique et climatique, mais jamais en se posant la question de l’adaptation (im-)possible de notre habitat à une hausse de seulement quelques degrés de la température mondiale et donc des conditions de survie de l’espèce humaine.

    Les rares scientifiques qui se posent cette question dérangeante obtiennent une réponse bien plus précise. On connaissait Lovelock qui, par souci de controverse, aime à rappeler son attachement à l’électronucléaire. Voici McPherson qui, par souci d’authenticité, nous met face à nos responsabilités. Soulignons qu’elles ne sont pas du même ordre que celles de l’oligarchie, pour qui tout effondrement est et sera profitable.

    I. Nous voilà en octobre 2013, début octobre, et durant ces dernières semaines, John Davies, publiant au nom du Groupe d’étude d’urgence sur le méthane arctique, établit que la plupart des humains perdront leur habitat naturel d’ici 2040.

    De plus, récemment le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a été rendu public, rapport qui recommande l’utilisation de géoingénierie sous peine de ne pouvoir maîtriser l’effet de serre [galopant].

    Il faut donc conclure que, de fait, nous avons déclenché un effet de serre galopant [rapide, non-linéaire, imprévisible].

    Aucunes de ces estimations ne prend en compte les vingt-cinq boucles de rétroaction positives que nous avons créées par nos activités. Vingt-cinq de ces boucles sont irréversibles à l’échelle du temps humain Nous en avons déclenché une en 2010 avec les fuites de méthane de la banquise arctique (cf. Science, mars 2010). Quatre de plus furent décrites en 2011 dans la littérature scientifique, six en 2012 et une douzaine (à ce jour) en 2013.

    A cela il faut ajouter deux boucles de rétroaction positive qui pourraient être interrompues par une simple décision humaine. La première date d’août 2012, lorsque l’administration Obama a autorisé les forages au pôle Nord. La seconde date du début de cette année lorsque des superpétroliers se sont frayés un passage à travers la glace fondante du pôle Nord afin d’épargner quelques dollars en frais de transport.

    II. Au point où nous en sommes, il semble bien que la civilisation industrielle soit un piège [mortel]. D’autres civilisations se sont effondrées mais l’humanité a poursuivi son existence. Au moins dans certains cas les survivants ont pu adopter le mode de vie des chasseurs-cueilleurs.

    Ceci n’est toutefois plus possible à cause de toutes ces centrales électronucléaires répandues de part le monde. D’une part, si la civilisation s’effondre maintenant, c’est-à-dire sans avoir le temps de démanteler ces centrales nucléaires (soit une vingtaine d’années), elles finiront par irradier la totalité de notre environnement. D’autre part, si nous ne mettons pas un frein définitif à la civilisation industrielle, nous déclencherons un effet de serre galopant. En fait, l’effet de serre galopant est déjà une réalité. En somme, l’extinction de la race humaine à court terme est inévitable.

    III. Comment vivre avec cette information ? Comment intégrer cette information ? Comment agir à la lumière de cette information ? Mike Tyson (le boxeur, pas le philosophe) a fait remarquer que tout le monde a un plan jusqu’à ce qu’il se prenne un poing dans la figure. Nous avons pris un poing dans la figure.

    Nous ne disposons que peu de temps sur cette planète. En fait, nous n’avons jamais disposé que de peu de temps sur cette planète. Agissons conformément. Agissons comme si nous étions dans un hospice pour incurables, comme si nous étions tous dans un hospice.

    Comme si la planète elle-même était un hospice. Lorsque j’observe le comportement des pensionnaires d’un hospice, de ceux à qui on n’a donné que quelques semaines à vivre, je ne les vois jamais essayer de grappiller encore quelques centimes, comme s’ils avaient encore besoin de plus de richesses alors que leur monde s’effondre.

    Ce que je constate par contre, c’est que les gens recherchent l’absolu. Ils poursuivent ce qu’ils aiment. Ils agissent avec compassion. Ils deviennent créatifs et se délestent de leurs biens matériels. Ils agissent comme dans une économie du don. Faisons cela. Faisons tout cela. Chercher l’absolu, poursuivre ce que nous aimons, agir comme si nous étions dans un hospice, agir en être humain digne de ce nom. […]

    Faisons ce que nous aimons. Agissons comme si nos vie insignifiantes importaient à ceux qui nous entourent. Et je ne suggère d’aucune manière d’abandonner l’action [politique]. Je ne suggère pas qu’on se laisse faire et [finalement] qu’on se laisse mourir. Ce que je suggère fondamentalement c’est que l’action constitue l’antidote au désespoir, comme Edward Abbey l’a fait remarquer il y a longtemps. Agissons donc !

    Le Grand Soir

  • « Je serais tellement plus utile au chômage »

    Notre société marche sur la tête. Un seul objectif : le plein emploi. Sans se demander si les activités créées sont utiles à la société, ou si elles sont nuisibles. Être rentable et « booster la Sainte Croissance » est devenu plus important que de donner du sens au travail. « A chaque fois que je pensais à quelque chose d’utile à la société, c’était impossible de pouvoir en vivre », explique Jérôme Choain. Témoignage de cet ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement.

    Je suis exaspéré. Si, si.

    Je n’entends parler que d’emploi. C’est devenu l’étalon or, la justification absolue, le fourre tout. Pas une émission, pas un discours politique sans que cela ne dirige les débats. On se moque de l’intérêt des choses, on ne compte que les emplois. Et en plus on compte mal, souvent on ment.

    J’ai 45 ans, je suis né en 68, année de certains rêves. Je suis à peine plus vieux que le 1er choc pétrolier, je n’ai entendu au cours de ma vie que des encravatés me dire qu’ils se battent pour la croissance et l’emploi. Et je n’ai jamais connu que le chômage de masse et la décroissance de mon environnement.

    Reconnaissance sociale

    On a besoin d’argent pour vivre, soit. On a besoin de faire des choses pour s’épanouir, je le pense. Mais quel rapport avec l’emploi ? Pourquoi est-il si profondément ancré en nous que c’est une valeur ? J’ai bien une idée mais là on va tomber dans le subjectif et je voudrais être consensuel aujourd’hui.

    Restons-en donc aux faits. Qui pourrait dire qu’un employé de nos armuriers qui travaille pour un gras salaire sur les mines anti-personnelles ou les armes biologiques est plus utile à la société que M. René, chômeur senior sans espoir de retour à l’emploi et qui passe son temps a donner du soutien scolaire à nos enfants.

    Notre société nous éduque à lui nuire

    Je suis ingénieur. On m’a donné un diplôme qui, sans me protéger de tout, me donne toutes les chances. Et je m’en suis servi : j’ai tout. En tout cas j’ai tout ce qui pour moi fait une vie bien privilégiée, je ne souhaite rien de plus. Quand je regarde mes amis ingénieurs, l’immense majorité travaille, comme moi il y a peu, pour des grosses boites et mettent leur « génie » au service d’empires économiques sans avoir la moindre maîtrise de ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Quand tu penses que des ingénieurs travaillent à l’obsolescence programmée, et on nous dira qu’il n’y a pas de sot métier.

    Il y a deux ans ma femme et moi avons pris une décision un peu folle : tout larguer pour aller s’installer au bord de la mer. La chance a été de la partie : un ami m’a offert un emploi de rêve, je travaille de chez moi sur des choses que j’aime. Le pied absolu.

    Cela n’empêche que je me suis posé beaucoup de questions à cette époque sur ce que j’allais faire de ma vie. Je débarquais dans un environnement de rêve, mais quitter un boulot stable de cadre en région parisienne pour aller s’enterrer au fond du Morbihan, ce n’était pas très responsable en terme de carrière…

    J’ai encore des proches qui croient que j’ai fait ça pour faire plaisir à ma Dame. Ils n’imaginent pas que c’est moi qui ait eu l’envie, celle de changer d’air, de quitter ce cirque insensé où je fanais.

    Lorsque je suis arrivé, tout à mon émerveillement, j’étais plein d’envies, de volonté de faire quelque chose de bien. J’ai pensé à 10 000 trucs pour mettre mes modestes connaissances au service de la commune, de l’école, du collège, des vieux, et le constat est simple : à chaque fois que je pensais à quelque chose d’utile à la société, c’était impossible de pouvoir en vivre. Et tous les trucs qui me semblaient avoir une chance de marcher étaient au mieux inutiles, plus souvent nuisibles, donc hors de question.

    Pourtant il y en a des choses à faire pour booster la société. Pour ne parler que de mon domaine, les développeurs pleins d’envies et de générosité sont légions. Ils sont capables de grandes choses. Ceux qui ne connaissent pas ce monde n’imaginent peut être pas à quel point ils sont capables d’aider la communauté dans tous les aspects de la vie quotidienne.

    Mais toute cette énergie, toute cette puissance est mise au service de la marge à 2 chiffres. L’immense majorité de ces artisans du futur finiront dans de tristes gratte-ciels à développer une technologie rentable pour les actionnaires, parfois nuisible, en tout cas éloignée de toute considération pour l’intérêt général. Un seul coupable : l’emploi et donc la soumission comme unique perspective de revenus. Je sais, il existe aussi des entrepreneurs. On en parlera peut-être une autre fois.

    Tant qu’on nous éduquera dans l’espoir d’avoir « une belle situation » (entendez « grassement payée », pas « noble métier »), ça ne risque pas de bouger.

    Être ingénieur, ce pourrait être beau. Innover, inventer pour libérer les hommes du travail abrutissant, ce serait grand. Le faire pour pousser massivement les gens au chômage, c’est une honte.

    J’entendais récemment Fleur Pellerin déclarer tous sourires numériques déployés que « les petits emplois c’est fini, on ne peut pas rivaliser avec les pays émergents, il faut développer les hautes technologies et les emplois hautement qualifiés ». Ah oui ? C’est une ministre socialiste qui nous chante ça ? Et on fait quoi des gens « non qualifiés », tout le monde à la poubelle ? Concrètement oui, c’est bien ce que nous faisons. Et comme les dirigeants sortent exclusivement des zones « qualifiées », on continue le massacre dans des rêves illusoires de formation professionnelle qui vont élever le bon peuple.

    Émancipation

    J’ai travaillé 17 ans dans l’automatisation de tri postal. De merveilleuses machines qui mettent tellement de postiers au chômage. J’ai toujours eu l’utopie de la machine qui libère l’homme, mais le temps a passé et j’ai bien du me rendre compte que tout mon travail ne participait qu’au bénéfice exclusif de mes patrons, et au mien bien sûr. J’ai vraiment cru que ça changerait, que la révolution numérique mettrait un peu de temps à être comprise, mais après toutes ces années pas l’ombre d’un début de prise en compte de cette nouvelle réalité : l’emploi disparaît.

    Tout ceci n’empêche que le bilan que je tire modestement de ma petite expérience de vieux (j’ai appris récemment qu’à 45 ans je passais professionnellement dans la rubrique senior) est raide : nous marchons sur la tête. Au prétexte de booster la Sainte Croissance qui seule saura apporter le bonheur aux petites gens, nous avons appris à être rentables. Méritants, dit-on dans le jargon politique, ultime hypocrisie. Tout ça pour qu’au final des jeunes rêvent de devenir footballeur ou rock star de la télé réalité, tu parles d’un mérite.

    Il faut se libérer de l’emploi, je ne sais pas si c’est par le Revenu de Base, le Salaire à vie, ou d’autres propositions, mais il existe des pistes de réflexion dont on n’entend jamais parler chez Pujadas. On continue de gaspiller des milliards à subventionner des pans entiers de l’économie dont l’activité est in fine nuisible à la société, tout cela soit-disant pour l’emploi.

    Si les bonnets rouges pouvaient vivre sans être « obligés » de nuire à l’environnement breton, il n’y aurait plus de bonnets rouges. Mais faut bouffer, et donc l’intérêt général se sera pour plus tard, encore une fois.

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    http://fortune.fdesouche.com/331987-je-serais-tellement-plus-utile-au-chomage#more-331987

  • Bonnets Rouges et grosse « quenelle » : Valls se fait du souci !

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    Les « Bonnets Rouges » étaient 30.000 à Quimper ce samedi. Impressionnant rassemblement qui provoque l’inquiétude au ministère de l’Intérieur. Le bilan des rapports des services de police augure des moments difficiles et des sueurs froides pour quelques conseillers de l’Elysée. Car ce que tous les observateurs ont bien compris, c’est la jonction qui s’est produite ce samedi entre agriculteurs, pêcheurs, mécontents sociaux, opposants à la loi Taubira, militants de la droite nationale et autres catholiques tradis. Si ce qui s’est produit à Quimper se reproduisait ailleurs, si cette jonction des opposants à François Hollande et à son gouvernement s’étendait à d’autres villes, Manuel Valls pourrait avoir quelques gros soucis !

    En attendant, une photo circule sur les réseaux sociaux : trois Bonnets Rouges en position « quenelle » !

    bonnets-rouges-quenelle-MPI

     http://medias-presse.info/bonnets-rouges-et-grosse-quenelle-valls-se-fait-du-souci/

  • Médecine: la France importe des diplômés étrangers et limite le nombre de ses étudiants!

    Depuis 1971 en France, la pratique du numerus clausus à la fin de la première année d'une filière de santé limite le nombre d'étudiants admis à poursuivre en 2e année et ce dans le but de réguler le nombre de professionnels en activité. A l'issue des épreuves terminales de l'année universitaire 2012/2013, seuls 7492 étudiants français en médecine pouvaient espérer être autorisés à poursuivre leur cursus.

    Paradoxalement, le manque de praticiens commence à se faire sentir dans notre pays comme l'illustrent les "déserts médicaux", les urgences débordées, les consultations à la chaîne dans des cabinets surchargés ou les faramineux délais d'attente d'un rendez-vous auprès de plus en plus de spécialistes. Par ailleurs, on constate une augmentation croissante du nombre de médecins autorisés à exercer en France bien que n'étant titulaires que de diplômes étrangers : ils représenteraient aujourd'hui par exemple 30 à 40% des praticiens répertoriés par l'Ordre en Languedoc-Roussillon selon l'Union Régionale des Médecins Libéraux qui dénonce l'intégration d'un grand nombre de médecins à diplômes étrangers comme un facteur de risque de perte de la culture et des valeurs inhérentes à la médecine française, tant dans l'approche de la maladie, de la douleur et de la mort, que dans l'exercice professionnel.

    Ce n'est bien évidemment pas l'avis du gouvernement écolo-socialiste qui facilite l'immigration médicale et délivre allègrement des autorisations à exercer la profession de médecins à des fournées entières de gens formés au Maghreb ou en Afrique noire - ou pourtant leurs compatriotes et congénères manquent si cruellement de soignants que la France y envoie des coopérants et des humanitaires - comme l'atteste la "promotion" du 18 mars dernier. Une immigration de confort de diplômés étrangers dont on peut douter d'ailleurs qu'ils iront pratiquer dans les "quartiers" où aucun médecin français ne veut plus mettre les pieds sans escorte. Une immigration "choisie" non pour son utilité ou sa valeur mais pour ce qu'elle travaille à métisser la société française en habituant le gaulois à voir dans sa rue des plaques de cuivre gravées de noms exotiques tout comme on l'habitue à voir son horizon barré de minarets plutôt que de clochers et de beffrois.

    http://blogdemariepauledarchicourt.hautetfort.com/

  • Philippe Murer : Les gains de productivité

    Philippe Murer, professeur de finance à la Sorbonne, analyse la situation économique actuelle de la France et présente les principales raisons empêchant un redémarrage durable de l’économie. Il nous explique en quoi le concept de décroissance est, selon lui, synonyme de résignation et comment les gains de productivité seront toujours possibles à l’avenir. http://www.youtube.com/watch?v=T6wF8z-nAm0

  • Pourquoi l’Allemagne exporte plus de fromage que la France

    L’Allemagne exporte davantage de lait et de fromage que la France. Elle bâtit son avantage compétitif en aval, quand le lait ne relève plus de l’agriculture mais de l’industrie. Avec une politique de l’offre et non de la demande. Les Français ont un gros complexe vis-à-vis des Allemands. Un complexe industriel : la manufacture pèse deux fois plus de l’autre côté du Rhin que de ce côté-ci. Elle dégage un colossal excédent commercial là-bas contre un déficit significatif ici. Les Français ont tort. Le problème n’est pas l’industrie, mais la compétitivité. Leur économie a longtemps exporté plus de services, plus de produits agricoles que son voisin. Ce n’est plus le cas. Depuis 2001, l’Allemagne vend davantage de services à l’étranger. L’écart des exportations entre les deux pays approche 50 milliards d’euros. Encore plus frappant : depuis 2005, la première puissance industrielle européenne a aussi dépassé la France sur les produits agricoles. Son avance va sur les 25 milliards. Elle vend même… plus de fromage que la France. En une décennie, elle en a augmenté ses volumes exportés de 23 %, contre 8 % côté français. Sans avoir jamais eu un ministre proclamant que labourage et pâturage sont les deux mamelles du pays ! L’exemple du lait et des produits laitiers est éclairant, car il révèle l’imbrication des causes politiques, économiques, sociales, culturelles… et industrielles dans ce qui fait la compétitivité d’une filière et aussi d’un pays. Pour expliquer la performance allemande, les éleveurs français invoquent la taille des exploitations. A première vue, ce n’est pas évident. Des deux côtés du Rhin, les fermes ont en moyenne une quarantaine de vaches. Il y a des petites unités dans le sud de l’Allemagne et dans les montagnes françaises, comme il y en a des grandes dans le septentrional Schleswig-Holstein ou en Bretagne. Mais derrière les moyennes, l’Allemagne favorise la grande taille par quatre mécanismes. Le premier est culturel. Dans le nord du pays, l’héritage passe par un droit d’aînesse. Un seul enfant reprend l’exploitation. Comme il ne s’est pas endetté pour racheter les parts de ses frères et sœurs, il peut donc investir. Le deuxième mécanisme est politique : les autorités allemandes subventionnent d’abord les grands projets d’investissement dans les fermes, tandis que Paris saupoudre (comme souvent). Le troisième facteur est social : c’est l’absence de SMIC en Allemagne. Contrairement à l’industrie, il n’y a pas de convention collective fixant un salaire minimum. Les éleveurs allemands peuvent donc embaucher de la main d’œuvre peu payée, souvent venue des pays de l’Est. Enfin, la quatrième raison est sanitaire : les normes pesant sur les installations deviennent très lourdes et donc coûteuses dès que la ferme compte plus de 100 vaches en France, contre 300 en Allemagne. Petits ou grands, les éleveurs allemands ont deux autres atouts dans la manche. Le premier est un régime particulier de TVA. Ils peuvent opter pour le « Pauschalierung » qui leur permet de ne pas reverser au fisc la différence entre la TVA reçue sur leurs ventes et celle payée sur leurs achats. Le deuxième est un soutien aux énergies renouvelables, avec des prix élevés d’achat de l’électricité ainsi produite, garantis sur vingt ans. Des milliers d’unités de biogaz ont été construites. Des panneaux solaires couvrent beaucoup de hangars agricoles. Les éleveurs louent même des toits d’entrepôts à des entreprises ! Et pourtant… la compétitivité laitière allemande ne vient pas de cette brochette d’avantages. Les experts de l’Institut de l’élevage, qui ont étudié la question de près, sont formels : les coûts de production du lait ne sont pas très différents dans les deux pays. L’ajustement se fait par les revenus : les éleveurs français gagnent moins d’argent de ce côté-ci du Rhin. Lors d’une rencontre entre éleveurs des deux pays, un Français a demandé à un Allemand comment il faisait pour s’en sortir. L’Allemand, qui s’en sortait très bien, a pris la question pour un compliment ! Suite sur Les Echos => http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0203090688987-pourquoi-l-allemagne-exporte-plus-de-fromage-que-la-france-624330.php

  • Censure ? Les raisons du black out sur le nombre réel de Français qui quittent la France


    Censure ? Les raisons du black out sur le nombre réel de Français qui quittent la France

    http://www.atlantico.fr/decryptage/censure-raisons-black-out-nombre-reel-francais-qui-quittent-francen-philippe-marini-ahmed-henni-883548.html#58IMC3x5qVcAtyLK.99

  • En Bretagne comme ailleurs, le droit de vivre et de travailler au pays!

     Le baromètre BVA publié hier  lundi, enregistre un nouvel écroulement de la cote de bonne opinion  de François Hollande qui  plonge de six points au mois d’octobre. 73% des personnes interrogées affirment ainsi avoir une « mauvaise opinion » du chef de l’Etat, qui devient de  fait le président le plus impopulaire de toute la Ve République. Un pourcentage d’impopularité  similaire est recueilli par   Jean-Marc Ayrault.  Seul Manuel Valls, boosté par sa fermeté en trompe l’œil  sur l’affaire Léonarda surnage,  et gagne même neuf points avec 70% des personnes interrogées  qui disent avoir une bonne opinion du ministre de l’Intérieur. La nouvelle levée de bouclier contre l’impitoyable matraquage fiscal dont  se rend coupable le gouvernement, notamment  pour poursuivre sa politique d’immigration massive et respecter les diktats euromondialistes, ne devrait pas arranger la cote de popularité de l’exécutif. Devant le cri de colère  des 15 millions de possesseurs de plans d’épargne en actions (PEA) et plans d’épargne-logement (PEL) -Bruno Gollnisch avait notamment déclaré qu’il fermerait  son PEA et son PEL pour que » les gaspilleurs des deniers publics  n’aient pas (son) fric »-  le gouvernement  a ajourné (reporté après les élections de 2014?) les  taux de prélèvements sociaux prévus à 15,5%  sur les PEA et PEL.  Ce taux a cependant été maintenu pour les 7 millions de Français possédant des  contrats d’assurance-vie, mesure qui a  officiellement pour but  de combler le déficit de la sécu en rapportant 600 millions d’euros. Soit pratiquement deux fois moins  que ce coûte l’Aide Médicale d’Etat (AME) attribué aux clandestins chaque année dans notre pays…

    Autre épine, et de taille,  dans le pied du gouvernement, la fronde bretonne  contre l’écotaxe dont devront s’acquitter sur les routes nationales les poids lourds -pour  les punir de ne pas prendre l’autoroute?  Jean-Marc Ayrault  réunit aujourd’hui  à Matignon certains  élus bretons sur ce sujet  et les ministres concernés, ceux de l’Agriculture, des Transports et de l’Agro-alimentaire. Mais cette taxe ne sera pas supprimée a averti Stéphane Le Foll  qui espère en tirer  800 millions d’euros d’argent public, notamment pour améliorer le réseau routier;  selon certains calculs elle devrait  rapporter un milliard d’euros par an.

    800 millions d’euros c’est d’ailleurs le montant du contrat passé sous Nicolas Sarkozy  avec la société  italienne Ecomouv, chargée d’installer les portiques sur les routes et de récupérer l’argent. Interrogé par l’AFP, le ministère des Transports  a confirmé qu’il s’agit bien d’une clause du contrat conclu par trois ministres du gouvernement Fillon  en octobre 2011.

    Selon Le Figaro, citant « des  éléments de synthèse alarmants envoyés par la sous-direction de l’information générale (SDIG) de Rennes au ministère de l’Intérieur », cette fronde bretonne « prend des allures de jacquerie généralisée« . « Chacun se prépare donc pour le grand jour, le 2 novembre prochain, avec une nouvelle manifestation à Quimper. Les bonnets rouges et leur symbolique antijacobine, en souvenir de la révolte des Bretons de 1675 contre une nouvelle taxe, sont attendus en nombre, la police craignant violences et débordements ». Outre « les syndicats traditionnels, comme la FNSEA« , « les organisations représentatives des secteurs du transport, du BTP et de l’agroalimentaire, la population commence à adhérer au mouvement, constatent les ex-RG. »

    « La SDIG de Rennes a prévenu Paris que le mouvement pourrait faire tache d’huile dans des régions de France à forte identité, l’Alsace, le Pays basque et même la région niçoise, où quelques irréductibles s’interrogeraient sur la façon de passer à l’action. Ils auraient pris des contacts entre eux. »

    Mais en Bretagne , « l’un des foyers les plus vivaces est la ville de Carhaix (…) Son maire, Christian Troadec (…), très apprécié par les anticapitalistes du NPA, et résolument impliqué dans le mouvement breton, cet électron libre de la gauche alternative appelle ouvertement les salariés de l’agroalimentaire, agriculteurs, marins, élus, syndicats, commerçants, artisans, transporteurs, toutes les populations touchées d’une manière ou d’une autre par la crise, (…) à se rassembler pour dire non au déclin de la Bretagne et par la même occasion à l’écotaxe ».

    «Jusqu’alors, estiment les analystes du SDIG, les syndicats se sont toujours refusés à réunir agriculteurs et pêcheurs, tant le cocktail peut se révéler explosif. Or, s’inquiètent-ils, des représentants de deux corporations se sont entendus le week-end dernier pour agir de front. »

    Pour délégitimer cette fronde, rien de tel que d’y voir la main des extrémistes et Le Figaro de nous expliquer encore que « la colère des Bretons contre l’écotaxe (…) serait attisée notamment par deux groupes identitaires, l’un d’extrême gauche, en marge du mouvement Breizhsistance, l’autre d’extrême droite, sous la bannière de Jeune Bretagne (…), rattaché à l’Adsav (le parti du Peuple breton), qui se fixe pour objectif «la création d’un État indépendant breton». Ses militants ont ouvert une page Facebook intitulée Révolte bretonne. Elle compte déjà 4000 sympathisants. »

    Preuve que  la bête immonde pointe déjà le bout de son museau, «  le site Internet de Jeune Bretagne a laissé en évidence sur sa page d’accueil un appel à venir assister à la conférence en septembre dernier d’un ancien cacique du FN, Jean-Yves Le Gallou, à l’occasion de la publication de son (excellent, NDLR)  livre sur La Tyrannie médiatique. » Horresco referens!

    Il n’empêche que le FN qui certes défend aussi les enracinements régionaux, les particularismes locaux, les  patries charnelles que sont nos provinces,  a toujours rappelle Bruno Gollnisch,    résolument dénoncé les mouvements  indépendantistes qui font  le jeu du mondialisme en tant  qu’alliés  de revers de ceux qui à Bruxelles comme ailleurs,  veulent   abattre les Etats nations.

    « L’impulsion du mouvement (en Bretagne, NDLR)  est locale. Le Front National observe, mais n’a pas prise en Bretagne, où il ne réalise jamais de gros scores», confie un officier de police cité par Le Figaro. Scores frontistes en deçà de la moyenne nationale car  «le poids des valeurs démocrates chrétiennes dans la région» est encore important   avance  comme explication  le politologue Romain Pasquier, directeur de recherche au CNRS et à Sciences-Po Rennes, cité par 20 minutes.

    Mais là aussi, et Marine Le Pen en déplacement samedi à Fougères (Ille-et-Vilaine)  ne nous contredira pas, les choses changent rapidement. Lors de la  présidentielle, elle avait obtenu   13,2 % des suffrages et en juin dernier le FN   avait  franchi la barre des 20% aux législatives  dans certaines petites communes rurales, en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan.

    Géographe,  auteur  des Fractures Françaises, Christophe Guilluy rappelait dans la dernière édition du JDD que « le FN a globalement une marge de progression immense dans tout l’ouest. Et ce parti l’a bien compris. Les représentations de la France d’hier, tout comme la géographie électorale d’hier, sont en train de s’effacer. C’est la conséquence de la reconstruction sociale mais aussi économique des territoires. Aujourd’hui, il y a deux France, celle des métropoles, en phase avec la mondialisation, qui inclut les banlieues, et celle où se redéploient les nouvelles classes populaires. Des zones rurales, des petites villes, des petits villages, certaines zones périurbaines. Cela forme la France périphérique, où progresse le vote FN. Cette fracture touche à présent toutes les régions, y compris la Bretagne« .

    Il relevait déjà dans son ouvrage cité plus haut que  » les milieux populaires sont ceux qui ont été les plus exposés à la mondialisation et au multiculturalisme. Or on ne les a pas armés pour. »  Cette « exposition » là épargne en effet  de moins en moins la Bretagne et les Bretons.

    «  Ce qui vient de se produire en Bretagne est assez représentatif constate encore M Guilluy. Quand une entreprise du centre de la région vient à fermer, c’est le chômage total qui arrive. Dans cette France périphérique qui pèse 60% de la population, les mobilités sociale et résidentielle sont en train de s’effondrer. Compte tenu des logiques foncières et économiques, les gens sont coincés. Et c’est ce qui génère la radicalisation. »

    Autant dire que samedi prochain les anciens, nouveaux et futurs  électeurs frontistes, ouvriers,  paysans, marins-pêcheurs,chefs d’entreprise, artisans, seront nombreux à manifester dans les rues de Quimper pour défendre le droit de vivre et de travailler au pays ».

    http://www.gollnisch.com/2013/10/29/en-bretagne-ailleurs-droit-vivre-travailler-au-pays/

  • Casse-toi, contrat de génération perdue !

    Chaque année, 600 000 futurs retraités laissent théoriquement la place à 700 000 jeunes entrants sur le marché du travail. Pour lutter contre le chômage des jeunes (bientôt faudra accoler les trois mots, comme ça : chômage-des-jeunes, ou même chômagedesjeunes), et assurer « la transmission des compétences », le gouvernement a eu une idée géniale.

    Contre trois ans de formation d’un jeune de moins de 26 ans, le vieux de 57 ans ou plus peut laisser son entreprise (faut déjà qu’il en ait une, hein) au jeune et reçoit en contrepartie la somme mirifique de 4 000 euros par an. 4 000 euros, vous avez bien lu, un gros mois de salaire chargé. Mais pour ça, faut embaucher l’jeune en CDI, comme ça il peut bien démarrer dans la vie, et toucher le gros loto appart-bagnole-gonzesse, tout est corrélé.

    Mais comme le PS connaît l’entreprise comme Sophia Aram le public français, ce petit rêve a viré au fiasco.

    Du grand n’importe quoi, qui a fini à la poubelle (moins de 10 000 contrats réels signés, sur les 75 000 attendus, vu le climat de méfiance), comme tous les trucs incitatifs venus de la gauche déconnectée, pour reprendre l’expression de FF (Florian Philippot). Non pas qu’il faille se soumettre à l’ultralibéralisme hardcore (tuer l’Autre et piquer sa place), mais en connaissant un tout petit peu les PME, le fameux tissu économique de la nation, les têtes pensantes socialistes auraient pu s’épargner une énième initiative, qui ajoute encore une couche au millefeuilles économico-administratif.

    En réalité, quand une boîte peut embaucher, elle embauche. Si elle a besoin d’un profil immédiatement rentable, ce sera un senior, plus cher, mais plus efficace. Si elle a le temps, et moins de fric, ce sera un jeune, moins cher, mais à former. Et peut-être plus rentable pour l’entreprise à long terme (vu que le vieux va se tirer ou qu’il va se fatiguer ou même mourir au travail mais ça c’est rare, on n’est pas au Qatar, enfin, pas encore). Alors les 4 000 euros ne sont aucunement incitatifs : c’est même une prime pour ceux qui de toute façon voulaient embaucher un jeune, avec deux trois promesses à la con, et ça ne pèse rien devant les charges d’un CDI sur toute une année, pour les autres. De plus, il semble que sur le terrain, les contrats d’avenir entrent en tampon avec les contrats de génération. On évitera les vannes faciles du type contrats à mettre sur la tête de nos bureaucrates… ou ailleurs.

    En deux mots, le contrat d’avenir essaye de remettre dans le droit chemin du boulot (quand y en a) ceux qui en ont été écartés, et qui touchent des allocs : chômeur (qui engloutit 15,90 euros par jour), bénéficiaire du RSA, mère seule, adulte handicapé. Ou les quatre en même temps, genre la mère seule au chômedu amputée des jambes qui glande devant TF1 en planquant la dope des lascars de la cité dans la chambre du bébé, mais là, c’est moins drôle.

    Ces boulots, étudiés avec la mairie ou le Conseil Général (de fins connaisseurs de l’entreprise en général), sont de l’ordre de 12 ou 24 mois renouvelables, et ils s’étalent sur 26 heures par semaine. Une espèce de gros mi-temps. Le salarié touche toujours ses allocs, avec un complément de salaire pour arriver jusqu’au Smic. Le rêve. L’employeur, lui, est exonéré d’un tas de petites charges. Ce sont donc des emplois subventionnés, directement ou indirectement, et pas moteurs dans le sens d’une création pure : ce sont des emplois impurs. Rien à voir avec un job réseau à 22 ans dans une start-up en sortant de la ruche de Xavier Niel avec des idées plein la tête, ou un boulot de boucher débutant à la Zola où il faut se lever à 5 heures du matin pour trimer sous les ordres d’un artisan armé d’un hachoir qui va pas hésiter à débiter de la côte de Jeune au moindre pet de traviole.

    À ce propos, l’interprofessionnelle des bouchers rappelle que ces derniers offrent toujours 2 à 4 000 primo-emplois à 2 000 euros net par mois, soit de vrais jobs. Malheureusement, ils ne trouvent pas preneurs, comme dans le BTP. On voit même des commerçants faire tourner de vieux bouchers de semaine qui font de grasses piges le dimanche matin, jour de gigot ! On retombe là encore dans le dilemme symbolisé par la guerre Gérard Filoche/Sophie de Menthon : y en a un qui dit que les patrons sont tous des dégueulasses qui broutent sur le dos du pauv’ peuple, et y a la baronne qui réplique que les jeunes ils veulent pus rien foutre et que le système social « confortable » les encourage pas vraiment à se casser le fion dans une entreprise. Un peu comme les Bleus, trop payés, qui se foulent pas en équipe de France.

    En réalité, comme toujours, la situasse est plus complexe, moins binaire : il se trouve que dans notre beau pays de France, la formation est vraiment décalée par rapport à la réalité de l’entreprise. Et si, comme le disent les intellectuels d’Acrimed, l’université ne doit pas former les soldats du capitalisme mais des individus critiques, ben tout le monde sait bien que l’université française a du mal à former des cadres. Et que des étudiants en psycho et sociologie c’est bien, mais va trouver du taf avec les concepts creux à Bourdieu… C’est pourquoi les écoles privées se gavent, malgré des droits d’entrée en hausse, et des perspectives d’embauche floues à 50 % en grandes écoles (sauf pour les ingénieurs). Idem pour l’ANPE devenue Pôle Emploi : l’échec de cette branche est si total, que ce sont les entreprises d’interim qui ont raflé la mise. Échec dans la formation, échec dans le reclassement. Logique.

    Xavier Niel a beau être un des dirigeants de la troïka du Monde, et avoir engraissé sur le désossage de la téléphonie de service public, il sait qu’en matière d’emplois d’avenir, la France est à l’ouest. Et ce ne sont pas des jobs bouche-trou à ramasser les feuilles mortes devant la mairie qui changeront quoi que ce soit. Alors ? Alors on fait quoi ? Eh ben abaissement total des charges pour les toutes petites entreprises, qui ont besoin d’embaucher un jeune (deux c’est déjà beaucoup). Ça concerne les entreprises familiales, les artisans, les commerçants, et ça fait du monde. Celles qui peuvent se le permettre sont hors du coup. Faut aider les pauvres, nom de Dieu ! Pas les riches, comme c’est trop le cas chez nous ! Ce sont les boîtes géantes de plus de 5 000 employés qui se gavent, avec leur panoplie de défiscalisation et leur chantage à l’emploi, sans compter leur appétit subventionnel ! Les dinosaures bouffent tout et ce sont les petits qui morflent.

    99 % de nos entreprises sont des PME (définition : moins de 250 employés), et 80 % des TPE de moins de 10 salariés. C’est dans ces petites structures qu’est l’embauche potentielle, « la » embauche devrait-on dire, mais aussi là qu’est la retenue à cause de charges trop lourdes ! Là que le stagiaire peut être transformé en CDI, ou que l’impact d’un nouvel emploi sur l’augmentation du CA et donc la rentabilité est calculable ! La micro-entreprise c’est la brique de base, la cellule créative de l’économie, où la hiérarchie ne pèse pas trop (à moins que le patron soit vraiment un SS, mais c’est rare, en général c’est plutôt un travailleur forcé de l’Est), où les rapports sont encore humains, avec RTL en fond sonore, où l’on est dans le face-à-face, l’horizontalité comme disent nos experts, là où les conflits se règlent en gueulant un peu, et en évitant DRH et procédures complexes de droit du travail.

    Non pas que le DDT soit une contrainte horrible, mais dans les petites unités de production, c’est l’énergie, le système D, l’intelligence, la vitesse de décision, l’humanisme à l’échelle… humaine, qui doivent courir comme une rivière, débarrassée des blocs de roche que sont les pesanteurs administratives. Au-delà, quand on dépasse les 20, 30 et encore plus les 50 employés, c’est une autre affaire. Laissons les micro-boîtes absorber les talents non-conformes, les profils originaux, les énergies brutes. Sinon la France ira vers un scénario à l’Algérie, où une caste mafieuse s’approprie toutes les richesses, au détriment d’un peuple dont la jeunesse ne voit plus d’avenir chez elle.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Casse-toi-contrat-de-generation-perdue-20894.html

  • Chômage : un mois de septembre désastreux !

    Le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a augmenté de près de 2 % le mois dernier. Les chômeurs de longue durée sont désormais plus de deux millions. Un niveau record.

    Rentrée exécrable sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a bondi de 60 000 en septembre, à 3,295 millions de personnes (+1,9 %), a indiqué ce jeudi le ministère du Travail. Un nouveau record.

     

    En incluant les chômeurs ayant effectué quelques heures de travail durant le mois (les catégories B et C) […] : 4,843 millions de personnes.

    [...]

    Source et suite de l’article sur Le Figaro.