- Selon une majorité de Français (56%), la liberté est bien appliquée en France, contrairement à la fraternité et à l’égalité. En effet, seuls environ deux Français sur dix estiment que ces deux valeurs sont bien appliquées (respectivement 23% et 19%) dans la société actuelle dont 3% « très bien appliquée ».
- De plus, une profonde dichotomie se dessine entre, d’un côté, les Français qui déclarent que la démocratie fonctionne de façon satisfaisante en France (51%, dont 71% des sympathisants de Gauche et 57% des plus diplômés) et ceux qui pensent le contraire (47%, dont 75% des sympathisants du Front National et 56% des CSP-).
- Plus de huit Français sur dix (83%) estiment qu’il faudrait donner plus de pouvoir aux citoyens pour améliorer le fonctionnement de la démocratie. Une majorité (56%) pense qu’il faudrait donner plus de pouvoir aux experts et un peu plus d’un tiers (38%) aux organisations syndicales de salariés. En revanche, 83% ne pensent pas que pour améliorer le fonctionnement de la démocratie, il faudrait donner plus de pouvoir aux syndicats patronaux d’une part, et aux responsables politiques d’autre part.
- Enfin, d’une manière générale, les Français se déclarent disposés à participer davantage aux processus d’élaboration de politiques publiques. Plus particulièrement, au moins huit Français sur dix indiquent qu’ils souhaiteraient participer davantage en contrôlant la mise en œuvre des politiques et en jugeant de leur efficacité, en choisissant entre différentes propositions issues de concertations ou encore, en expérimentant de nouveaux modes de participation démocratique comme le vote électronique ou le budget participatif. Dans une moindre mesure (75%), ils souhaiteraient également participer davantage en répondant à des consultations, forums et autres formes de concertation publique (dans le monde « réel » ou sur internet). Enfin, proposer des idées en vue de l’élaboration de ces politiques publiques est le mode de participation le moins envisagé par les Français (69%). Si les Français font donc montre d’une forte envie de davantage prendre part aux politiques publiques, c’est donc davantage au moment du choix ou de l’évaluation, plutôt qu’au moment de leur conception.
- http://www.harrisinteractive.fr/news/2014/CP_HIFR_editionarchipel_14012014.pdf
l'emploi - Page 87
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France: Le retour du peuple pour améliorer le fonctionnement de la démocratie
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L‘Unedic ne voit toujours pas d’inversion de la courbe du chômage en 2014
Vous vous attendiez réellement à une amélioration telle que celles promises par notre gouvernement? La situation ne peut que s’aggraver au fil des mois, c’était prévu, attendu, analysé, suspecté, hormis par les champions du déni qui n’ont qu’un seul but dans leur vie: faire en sorte que les moutons votent encore pour eux!
D’après les dernières prévisions du régime d’assurance chômage, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A progressera de près de 65.000 personnes cette année. L’économie détruirait encore près de 15.000 emplois.
L’Unedic, qui est le gestionnaire de l’assurance-chômage, ne voit toujours pas l’inversion de la courbe du chômage promise par le gouvernement. Dans une note publiée ce mardi, ses experts prévoient bien une quasi-stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (ceux n’ayant exercé aucune activité) au dernier trimestre 2013, grâce au recours aux contrats aidés et grâce au plan de formation des chômeurs. Mais en 2014, le chômage repartira à la hausse, touchant 63.200 personnes de plus (pour les inscrits en A). Seule consolation: 2014 sera tout de même meilleure que 2013, qui avait été marquée par un premier semestre désastreux. L’an passé, le nombre de chômeurs en A aurait, au total, progressé de 168.700 personnes, d’après les évaluations de l’Unedic.
Si les prévisions de janvier sont un peu plus favorables que celles de septembre dernier (qui prévoyaient 75.600 inscrits en A en plus en 2014, après 168.800 en 2013), le diagnostic fondamental ne change pas. L’Unedic estime que le secteur privé cessera de détruire des emplois seulement à compter… du quatrième trimestre 2014. Et qu’au total, 14.400 postes seraient encore supprimés en 2014. Les gestionnaires de l’assurance-chômage ne croient pas en outre que le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) puisse faire des miracles.
Un déficit cumulé de plus de 22 milliards en fin d’année
Cette situation de l’emploi très dégradée se traduit dans les comptes de l’assurance-chômage. L’Unedic table sur un déficit de 4,3 milliards d’euros en 2014, après 4 milliards en 2013. En fin d’année, la dette atteindrait 22,1 milliards (en septembre, la prévision était quasi-identique, à 22,2 milliards). Dans ce contexte, les négociations sur la réforme du régime qui débutent ce vendredi s’annoncent donc difficiles. Le Medef veut ramener le déficit à zéro en trois ans, sans relever les cotisations des entreprises. Les syndicats, eux, ne veulent pas toucher aux droits des chômeurs. La quadrature du cercle!
Source: Le Figaro
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La Reprise c’est maintenent !
En attendant, voici la radicale liste des licenciements de ces deux premières semaines de 2014, et vous verrez qu’il n’y a aucune reprise, embellie, un mieux, etc., ni ici, ni de l’autre côté de l’Atlantique, juste les signes clairs d’une immense déroute économique inévitable à venir.
- Le repreneur de La Redoute a annoncé qu’il va se débarasser de 1200 postes… sur 4 ans. Mon sentiment est que ce sera sur moins… lire ici FranceTv merci à Mr Laufra
- chez Mory 3100 personnes virées sans parler des 2000 sous-traitants: “Le transporteur Mory Ducros mis en faillite par son actionnaire principal, Arcoles Industries, est en passe d’être repris par… le même Arcoles Industries. C’est en effet la seule offre de reprise globale parmi celles déposées devant le tribunal de commerce. Mais sur les 5000 salariés, seuls 1900 garderaient leur emploi. Quant aux 2000 travailleurs de la sous-traitance, ils seraient sacrifiés”, lire Lutte Ouvrière
- L’équipementier automobile Delphi supprime 150 postes (50 à Perigny et 100 à Blois), lire Sud Ouest merci à Mr Kecskemeti
- “Administration dans le Morbihan : 24 suppressions d’emplois dans les Finances publiques" lire Vannes ma Ville, merci à Mr Marsal
- A Agen 14 suppressions d’emploi dans les Services Fiscaux lire la Dépêche merci à Mr Marsal - Sitl, ex-Fagor, a été mis en redressement judiciaire, lire ici Le Monde
- “ Goss International France, qui exploitait une fabrique de rotatives à Montataire, dans le bassin creillois a été liquidée… Près de 250 personnes sont au chômage depuis l’été dernier, et un plan de sauvegarde de l’emploi est en cours." lire le Courrier Picard, merci à Mr Dufrénoy
- Jabil Circuit (ex-Alcatel) va virer 97 salariés à Brest, en raison “d’un environnement économique dégradé” et d’une “concurrence de plus en plus agressive” lire l’Express, merci à Mr Marsal.
- Plan social à la papeterie Stora Enso avec 342 personnes virées, lire Le Parisien, merci à Joël
- Mega licenciements de 320 personnes chez Sodetal, lire les Echos, merci à Mr De la Reberdiere
- A Lannion, 73 emplois vont sauter avec la fermeture du site AEG de Lannion, merci à Mr Le Du
- Le quotidien espagnol La Gaceta disparaît des kiosques à journaux. RFI dit: “outre l’aspect financier, le fossé entre les citoyens et la presse ne cesse de s’agrandir" et notre lecteur Indiana ajoute: "A force de désinformer”, lire ici RFI
- The Economic Collapse nous apprend que 1600 chômeurs américains se sont présentés pour 36 postes disponibles dans une usine de fabrication de crèmes glacées, lire ici pour le coire.
- la banque immobilière Bbva Compass vire 600 personnes aux US, bonjour la reprise, lire ici American Banker
- la banque First Niagara vire 170 personnes, bonjour la reprise lire ici le Biz Journal
- International Paper, papetier US, vire 700 ouvriers, bonjour la reprise, lire ici
- La super chaîne de grands magasins Macys vire 2500 personnes et ferme 30 magasins !!! C’est autant de Chanel, Dior, YSL, etc., etc qui ne seront pas vendus aux US. Autant pour la reprise qui devait reprendre depuis 2009 grâce aux méga planches à billets
- Chez nos amis belges, la ville de Huy a le record de hausse de chômage en un mois: 8%…. ça fait réflechir lire ici l’Avenir, merci à ma lectrice
- Pôle Emploi: des radiations expeéditives: de nombreux chômeurs se plaignent d’avoir été radiés de Pôle emploi sans raisons… Ben oui, c’est comme ça qu’on baisse les chiffres, merci à Gisèle, lire ici la Charente
- les moteurs Rolls Royce virent 400 personnes aux US, lire ici ABC Indy
- les aciers Posco virent 690 salariés, bonjour la reprise aux US lire ici Business Times
- la chaîne de restaurants Ruby en ferme 30 d’un coup aux US… 300 personnes à la porte, bonjour la reprise, lire ABC
- la chaîne de mega supermarchés Target en ferme 6 d’un coup, bonjour la reprise, lire ici Abc
- Même les associations déposent le bilan: “Espace Travail en voie de liquidation judiciaire et Roue Libre en cessation de paiement ! Deux associations d’Amiens Nord, emblématiques de la politique de la ville”, lire le Courrier Picard merci à Willy et selon l’Humanité (j’en ai déjà parlé), 40.000 autres associations vont suivre le même chemin en 2014
- “Nouvelles fermetures en vue pour le raffinage européen" lire ici le Parisien, merci à Indiana.
Revue de Presse par Pierre Jovanovic -
PS, comme plans sociaux !
Cette question qui intéresse des millions de familles est plus cruciale que les dérapages ou les amourettes des uns et des autres.
L’obsession médiatique Dieudonné a été pour le microcosme médiatique parisien une excellente occasion de ne pas trop parler d’un problème qui, par sa régularité, ne relève plus de l’événement ni de la jouissive émotion : ces plans sociaux qui condamnent des milliers de personnes au chômage et aux fins de mois difficiles dans nos lointaines provinces. Celui de La Redoute, à Roubaix, supprime 1 178 emplois sur 3 437. C’est l’histoire de cette agglomération de Roubaix-Tourcoing, qui a connu son apogée industriel au XIXe siècle jusqu’à l’Occupation et à l’hécatombe de 14-18.
Les plans sociaux ont été nombreux depuis 2009. Ils touchent des secteurs en mutation, comme la presse sur papier. Mais ils concernent aussi des filières industrielles qui comptaient parmi les atouts français et qui sont victimes de notre manque de compétitivité et de notre exécrable gouvernance. L’agro-alimentaire, la filière télécom, l’automobile et les pneumatiques, le ferroviaire sont tour à tour frappés par des fermetures et des plans sociaux.
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http://www.bvoltaire.fr/christianvanneste/ps-comme-plans-sociaux,47009
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Le patriotisme économique peu répandu dans les entreprises françaises
PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Une étude menée par le cabinet AgileBuyer s’est penchée sur la politique d’achat de plus de 500 entreprises françaises. Le résultat est sans appel : seulement 13 % des entreprises sondées déclarent qu’acheter français fait partie de leurs objectifs en matière d’achat. Ce taux est même en recul par rapport à celui de l’an dernier, qui était de 19 %.
Selon le directeur d’AgileBuyer, la France est pour les entreprises « un pays comme les autres »
Le patriotisme économique ne fait visiblement pas partie de la culture de nos entreprises, surtout préoccupées par la diminution de leurs coûts. On constate cependant des différences entre secteurs d’activité. Les télécoms et l’agroalimentaire présentent par exemple le désintérêt le plus net pour le « fabriqué en France ».
A l’inverse, d’autres secteurs sont plus patriotes ou « localistes »
Près de la moitié des entreprises de l’hôtellerie, de la restauration et des loisirs ont un objectif d’acheter français. Pour ces métiers, la proximité géographique des fournisseurs peut en effet être un gage de qualité et de réactivité, par exemple pour l’alimentation. Dans ces cas‑là, acheter français peut aussi être un atout commercial, le client étant plus attentif à ce qu’il mange qu’à la provenance de son téléphone intelligent dernier modèle.
Les auteurs de l’étude ne pressentent pas de véritable évolution des comportements
Pourtant, les responsables des achats ne font pas état d’obstacles dirimants à acheter français : parfois, les produits recherchés n’existent pas en France ou sont trop chers, quelques fois acheter en France apparaît comme « trop compliqué ». En réalité, on constate surtout un manque de volonté de la part des entreprises. Leurs patrons préfèrent signer des chartes sur la diversité plutôt que donner du travail à leurs compatriotes. Un état d’esprit que l’on ne retrouve pas en Allemagne, où acheter allemand est une évidence.
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Dernier fantasme de Najat Vallaud-Belkacem : les femmes maçonnes…
Il fut des temps anciens où des femmes tenaient salons, dans lesquels les hommes aimaient être conviés pour rire de leurs mots d'esprit.
Un nouveau plan d’action pour gagner 0,5 point de croissance vient de germer dans la tête de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem : pour gagner ce crucial point de croissance, il faut – selon l’OCDE – briser le cercle qui assigne une profession à un sexe plutôt qu’à un autre. Trop d’hommes et pas assez de femmes en informatique, dans les transports, dans le bâtiment ou encore dans les métiers de bouche. Trop de femmes et pas assez d’hommes dans les métiers de service aux personnes âgées, du soin, de la propreté ou de la coiffure.
Caroline Artus Lire la suite ...
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Les ouvriers de Goodyear face au mépris de la République et des multinationales
La séquestration de deux dirigeants de l’entreprise Goodyear a pris fin dans l’après-midi de ce mardi mais elle est véritablement révélatrice, à plus d’un titre, d’une part de l’hypocrisie du gouvernement socialiste et de l’absence d’un dialogue social digne de ce nom d’autre part.
Hypocrisie d’un gouvernement qui, depuis qu’il est en place, n’a eu de cesse de freiner l’esprit d’entreprise en France et, dans le même temps, de Mittal à Florange à Goodyear à Amiens-nord, de céder aux injonctions de multinationales qui semblent ridiculiser à loisir le politique et l’Etat en s’appuyant sur les préceptes d’une mondialisation et d’un libéralisme qui ne s’avèrent, ni l’un ni l’autre, de bon aloi pour les ouvriers, devenus la simple variable d’ajustement des grandes entreprises et de leurs actionnaires.
Les insultes des ouvriers d’Amiens qui, ce soir, ont fusé contre M. Hollande et la gauche de gouvernement semblent bien vaines contre la violence sociale d’un certain patronat oublieux de ses devoirs et contre la violence légale d’une République qui est de plus en plus forte à l’égard des faibles quand elle est tristement bienveillante à l’égard des puissants de l’Argent : le discours électoral du Bourget dans lequel M. Hollande s’en prenait aux puissances de la finance apparaît comme une sinistre farce dont les dindons sont les travailleurs de ce pays, abandonnés par ceux-là mêmes qui leur doivent leurs situations présidentielle et gouvernementale… [...]
Jean-Philippe Chauvin - La suite sur Nouvelle Chouannerie
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L'apprentissage contre le chômage : la preuve par la Suisse, sur France 2
Eh, oui, on ne cesse de s'en plaindre, car c'est un scandale : le "monde journalistique", en France, est à gauche et à l'extrême-gauche, à 80, 85% voire plus; et, trop souvent, les journalistes font passer, à l'antenne, leur carte de parti avant leur carte de presse. C'est vrai, ce n'est pas normal, c'est même intolérable, et on l'a dit mille fois ici.
Cependant, à lafautearousseau, on n'est pas grognon, on n'a pas mal au foie, et on tâche d'être juste : on prend son bien où et quand on le trouve et, de David Pujadas à Gilles Bouleau, à chaque fois qu'à la télé un journaliste nous offre du réel et du vrai, on s'en réjouit et on le signale...
Ainsi, lundi dernier, 16 décembre, c'est à France 2 qu'est revenue la palme du bon reportage : Le miracle suisse, c'est sous cet intitulé que la chaîne a consacré la 43ème édition de son émission documentaire Un oeil sur la planète. Les Suisses en ont, d'ailleurs, été ravis, et ils n'ont pas tardé à le faire savoir, ce qui est bien naturel :
http://www.bilan.ch/node/1010863
Suisse : l'apprentissage vaut de l'or :
https://www.facebook.com/20H.France2#!/photo.php?v=660384...
C'est l'un des pays les plus riches d'Europe : très haut niveau de vie, chômage inférieur à 4%. Quel est son secret ? les banques ? Pas seulement... les Suisses ont aussi l'apprentissage. Là-bas, deux tiers des élèves deviennent apprentis à l'adolescence. Tout le contraire d'une voie de garage : une voie royale.
La recette anti-chômage
De telles performances expliquent que le taux de chômage soit l’un des plus faibles au monde. Mais c’est aussi la réussite du système de formation. Plus des 2/3 des petits Suisses quittent l’école à 15 ans pour entrer en apprentissage. Cela donne une main d’œuvre bien formée, bien payée et motivée car l’ascenseur social fonctionne toujours. Et la minorité qui fait des études bénéficie de conditions de rêve dans des établissements ultramodernes… (Un reportage de Julien Duperray et Annie Tribouart)Une vraie démocratie
L’une des clés du miracle suisse tient en deux mots : démocratie directe. Le peuple suisse se mêle de tout, tout le temps et ça marche. A l’échelon local, cantonal ou fédéral, les citoyens suisses peuvent faire entendre leurs voix grâce aux votations et référendums. Loin d’être un frein à l’initiative, ces votes à répétition donnent une démocratie moderne et vivante. (Un reportage de Jérôme Tournier et Didier Dahan)Et nous, pendant ce temps-là, q'uest-ce qu'on fait ? Nous, c'est-à-dire ce Système, cette République idéologique qui nous abaisse, qui nous ruine, qui nous déclasse inexorablement ? Eh, bien c'est simple : elle fait exactement le contraire ! Vincent Peillon vient de supprimer la possibilité de l'apprentissage à partir de 14 ans ! Là où les Allemands (deuxième "bon" exemple, après la Suisse) ont un million d'apprentis, la France n'a jamais réussi à dépasser les 200.000. Et on va encore aller plus bas, alors que Suisse et Allemagne ont - grâce à l'apprentissage - un taux de chômage en général, et de chômage des jeunes en particulier très largement inférieur au nôtre. Mais, de cela, Peillon s'en fiche ; ce qu'il veut, c'est garder les enfants à l'école le plus longtemps possible pour les formater, pour les endoctriner, pour configurer leur esprit à sa nouvelle religion républicaine. En terme crus, pour leur "bourrer le crâne"...
Alors, une seule solution : être révolutionnaires de ce Système nuisible, perfide et qui va directement à l'encontre des intérêts des Français.
Soyez royalistes, ou ne vous plaignez pas !...
Depuis 1798 et 1875, avec l'instauration de la République idéologique qui en est l'héritière, l'idéologie destructrice est préférée aux réalités... -
Les Deux Cartes
L’INSEE vient de publier une carte de la répartition du chômage en France, par bassins d’emploi. Même si elle ne recoupe que très imparfaitement les cartes des votes aux précédentes élections, cartes qui sont réalisées sur la base des départements, la comparaison entre ces cartes est intéressante.
Carte 1
Chômage par bassin d’emploi
La seconde carte qui servira à notre comparaison est celle du vote pour Marine le Pen lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2012. On voit que cette deuxième carte reprend et étend les zones ou la proportion des chômeurs est plus importante que la moyenne.
Carte 2
Vote pour Marine le Pen au 1er tour des élections présidentielles de 2012
(Les zones les plus sombres sont celles où le pourcentage des voix pour Marine le Pen a été plus élevé que la moyenne nationale)
Le fait que la seconde carte montre des zones nettement plus importantes que la première se comprend aisément. Une partie des chômeurs n’habite pas à côté de l’entreprise ou du bureau de Pôle Emploi où ils sont recensés. Pour certaines entreprises PSA Aulnay) on sait que le bassin d’emploi « réel » couvrait un demi-cercle de plus de 80 km de rayon au nord d’Aulnay. Une deuxième raison est que le chômage n’affecte pas seulement les chômeurs proprement dits (en fait les « demandeurs d’emplois » dans la nomenclature DARES-INSEE) mais leur famille. Faut donc multiplier par un coefficient compris entre 2 et 3 ce nombre pour avoir la population directement affectée. Si l’on ne prend que la catégorie « A », cela nous donne entre 6 et 9 millions de personnes, et si l’on considère l’agrégat « A+B+D » on arrive à un chiffre compris entre 8 et 12 millions. Ceci peut expliquer l’élargissement, tant géographique que démographique du vote pour Marine le Pen. Enfin, il faut considérer que TOUS les chômeurs ne votent pas pour Marine le Pen mais que des non-chômeurs peuvent aussi voter pour le Front National, pour des raisons qui ne sont pas du tout liées au problème du chômage. Néanmoins, il est assez clair que les poches de grand chômage peuvent être considérées comme l’épicentre d’un vote Marine le Pen.
En mai 2012, dans un billet publié par RIA-Novosti, et que j’ai repris sur RussEurope[1], j’écrivais que l’électorat de Marine le Pen était double, avec d’une part un électorat qui est majoritairement un électorat populaire et ouvrier, provenant de petites communes où la misère ouvrière rencontre la misère rurale. Ce milieu mi-rural / mi-urbain correspond à un tissu de PME/PMI spécialisées dans la sous-traitance et qui sont aujourd’hui directement touchées par les délocalisations mais aussi par la contraction du crédit bancaire. Les résultats au premier tour dans le Nord, le Pas-de-calais, mais aussi la Somme et l’Oise, puis les régions de vieille industrie de l’Est de la France et ce jusqu’à l’Alsace et au Doubs et au Territoire de Belfort (Peugeot, Alsthom), le montraient. Dans le Nord/Nord-Est, si l’on exclut le département du Nord (21,3%), les résultats de Marine le Pen sont dans une fourchette de 24% à 26%. D’autre part, il y a un autre électorat, correspondant à l’arc Méditerranéen et qui est bien plus traditionnel (rapatriés et familles de ces derniers, commerçants aisés, retraités). C’était d’ailleurs sur cet électorat que s’était replié JMLP en 2007 quand le score du FN était tombé à 10%. Or, ce que montre la première carte est la poussée très forte du chômage sur l’arc Méditerranéen, ce que j’avais eu tendance à sous-estimer dans ma note de mai 2012. Cela ne veut pas dire que ce second électorat ait disparu. Mais, il tend à se dissoudre dans le premier. De même, on note une extension du vote Marine le Pen vers des zones qui, historiquement, lui étaient hostiles (Ouest et Sud-Ouest). Ce phénomène ne date pas de 2012, car un article trop peu cité y faisait référence en 2003[2], mais il est clair qu’il s’accentue et s’approfondit. En fait, ce vote correspond à la géographie industrielle de la France.
Si tel est le cas, et il faudra attendre pour cela le résultat des élections européennes du printemps 2014 pour le savoir, cela montrerait un processus de basculement tant dans la sociologie du Front national, que dans son idéologie. Il est clair que les avancées récentes depuis ces dernières années, ne sont pas le produit de l’idéologie « ancienne » du front national, mais du discours qui est tenu depuis ces dernières années.
J’écrivais aussi dans ma note de mai 2012 : « [ceci] marque aussi la capacité du discours de Marine le Pen à toucher des couches nouvelles et différentes de celles auxquelles son père s’adressait : petits fonctionnaires supportant de plein fouet l’impact de la dégradation des services publics, petits employés qui ont conscience que leur sort est en partie lié à celui des ouvriers (on sait que quand une ville perd un emploi ouvrier il y a indirectement, une destruction indirecte de 1 à 1,5 emplois en plus dans le commerce et les services). Les résultats sont par contre bien plus mauvais sur la façade atlantique, de la Bretagne à la côte Basque. Mais ils montrent une forte progression (+ 100%) par rapport à 2007, en particulier dans les petits bourgs en Bretagne et en Vendée. Ceci traduit aussi un changement de population de ces petits bourgs (phénomène connu sous le nom de rurbanisation). De nombreux petits fonctionnaires (cadre B et C) et employés viennent s’installer dans ces bourgs, étant chassés par la montée des prix des grandes villes où se trouve leur emploi. Ils transportent ainsi dans ces bourgs leur angoisse du lendemain (chômage), leurs problèmes de crédit, qui viennent s’ajouter aux problèmes des populations traditionnellement rurales ».
Les mouvements sociaux de ces derniers mois n’ont fait que confirmer cette analyse. Il faut le dogmatisme d’un Jean-Luc Mélenchon pour ne pas comprendre qu’il y a aujourd’hui plus de choses en commun entre un salarie de petite entreprise et son patron, confrontés l’un et l’autre au risque de fermeture, qu’entre ces personnes et les dirigeants des grandes entreprises, ou l’élite « compradores » qui désormais gouverne. S’il avait fait ses premières armes dans un autre mouvement que le Trotskysme, par exemple chez des maoistes, il aurait peut-être pu être plus sensible à cette dimension “nationale” d’un mouvement interclassiste.
Aujourd’hui, un sentiment d’exaspération monte, et il associe la classe ouvrière, une partie des salariés, mais aussi des travailleurs indépendants et des petits patrons. Ce sentiment peut prendre une forme anti-fiscale (que même aujourd’hui Mediapart adopte) mais il peut aussi prendre une forme plus directement politique de rejet du cadre global de l’économie, soit l’Union européenne et la zone Euro. de toutes les manières, c’est bien à un mouvement interclassiste que l’on est confronté, comme c’est le cas dans TOUT mouvement d’importance nationale. La question de savoir s’il prendra plutôt la forme « anti-fiscale » ou celle d’une remise en cause générale des cadres et institutions de l’économie et du néo-libéralisme n’est pas encore tranchée. Mais, l’élection européenne de ce printemps pourrait être un moment décisif du point de vue de cette orientation.
[1] Sapir J., « Marine le Pen, arbitre de la vie politique française », billet publié sur RIA-Novosti, le 5 mai 2012, http://fr.ria.ru/tribune/20120505/194552631.html et sur RussEurope http://russeurope.hypotheses.org/191
[2] P. Buléon et J. Fourquet, « Vote Front national 1984-2002. Géographie et interprétations successives : une équation politique » in Espace, Populations, Sociétés, n°3, Vol.XXI, 2003, pp. 453-467.
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Une chance pour l’Europe: reconstruire l’ancienne Mitteleuropa austro-hongroise
Le présent article insiste sur la nécessité de renforcer la coopération entre les Etats issus de l’ancienne monarchie des Habsbourgs pour que se constitue, in fine, une alternative aux errements de l’Union Européenne
Construire une Europe commune a certes été l’un des plus grands projets de pacification que l’histoire humaine ait jamais connu. Pourtant, l’UE est aujourd’hui en voie de perdre définitivement le capital de sympathie dont elle bénéficiait à ses débuts. Le taux d’approbation à l’égard de l’Europe de Bruxelles chute dans tous les pays de l’Union et cela de manière spectaculaire. Plus de 40.000 fonctionnaires grassement payés semblent, en beaucoup de domaines, y avoir perdu toute empathie avec les désirs exprimés par les citoyens des pays membres de l’UE. En bon nombre de lieux, on spécule que ce seront justement les partis critiques à l’endroit de l’eurocratie qui engrangeront un solide paquet de voix lors des prochaines européennes de 2014. Mais on échappe à la vérité quand on interprète ce réflexe comme un retour au nationalisme ou comme un populisme sans substance.
La folie de tout vouloir réglementer, les lobbies à l’oeuvre sont autant d’attitudes qui méritent d’être stigmatisées. Quelques exemples: depuis fort peu de temps, on sait que l’UE envisage de réduire encore la culture de certaines plantes nutritives rares. En guise de compromis, on a proposé aux producteurs agricoles de devoir certifier leurs productions. A moyen terme, bon nombre de sortes de fruits, de céréales, de tubercules et de légumes vont disparaître, ce qui constitue évidemment une folie sur le plan écologique. Derrière cette initiative aberrante se cache bien entendu l’industrie agricole, défendue notamment par les lobbyistes des géants alimentaires américains Monsanto et Pioneer. Ce processus de diminution des espèces montre à l’évidence que Merkel et Hollande sont encore et toujours les exécutants des volontés américaines sur le plan économique, en dépit des très nombreuses expériences négatives que ces deux figures-phares de la politique de l’UE ont déjà expérimentées dans le passé.
On doit aussi se rappeler que les accords de libre-échange transatlantiques, que l’on s’apprête à signer avec les Etats-Unis, vont nous apporter encore davantage de réglementations, Ce que les propagandistes de cette politique taisent bien entendu en toutes les langues. Le système douanier, relativement libéralisé, qui existe entre l’Europe et les Etats-Unis, pourrait, en tous les cas de figure, être amélioré de bien d’autres manières.
Bon nombre d’Européens bien informés se posent la question: que pourra-t-on encore réguler ou réglementer, sans autre nécessité que d’avantager les Etats-Unis? A coup sûr, on peut émettre l’hypothèse que les négociateurs américains sont plus intelligents que leurs homologues européens et ne visent d’ailleurs qu’une seule chose, c’est-à-dire l’américanisation complète de l’Europe.
Parlons maintenant de la folie qui consiste à financer des Etats en faillite: le Traité de Maastricht obligeait tous les Etats de l’UE à consolider leurs budgets et à maintenir des politiques budgétaires réalistes et durables. Or beaucoup de pays, y compris et surtout la France et l’Allemagne, se sont éperdument moqué des clauses du Traité; la Commission, elle aussi, est coupable: elle a complètement renoncé à faire son travail de gardienne des Traités et a enfreint ses propres normes, sans tenir compte le moins du monde d’un quelconque principe de légalité. Qui plus est, le Traité de Maastricht interdit aux Etats riches de financer par la bande les Etats en faillite.
Que s’est-il passé? Suite à une crise de folie, on a financé la Grèce à coups ininterrompus de milliards tant et si bien qu’on ne voit pas encore le bout de cette politique de banqueroute. On n’a pas touché les grands jongleurs de la finance en pratiquant cette politique mais on a durement frappé le peuple grec, qui n’en est nullement responsable. On n’a donc pas sauvé un Etat mais bien les grandes banques des pays occidentaux les plus riches qui avaient spéculé de la manière la plus erronée qui soit en Grèce.
Evoquant les errements de l’UE en politique étrangère: l’ancien chancelier de la RFA Schröder vient de reconnaître, très justement, que l’Europe devrait se tourner vers la Russie pour pouvoir pratiquer avec cet Etat de dimensions gigantesques une politique économique rationnelle, surtout dans le secteur de l’énergie. Au lieu de pratiquer cette politique préconisée par l’ancien chancelier socialiste allemand, les Européens se laissent entraîner par les Américains dans une “Ostpolitik” inamicale à l’égard de Moscou (qui consiste notamment à déployer des missiles non pas contre l’Iran, comme on le prétend, mais directement contre la Russie). Cette attitude plonge la Russie dans l’amertume, où elle marinera longtemps, au détriment de toutes bonnes relations euro-russes. Otto de Habsbourg disait, et je le cite, que l’Europe s’étendait jusqu’à l’Oural (ndlr: et même jusqu’aux frontières de la Mandchourie et jusqu’au Détroit de Bering!). Cette évidence géographique, Madame Ashton ne semble pas vouloir la percevoir. Par ailleurs, un président de la RFA, dont l’expérience politique est somme toute très limitée, nous déclare que l’Allemagne est, elle aussi, “un pays musulman”! Plus rarement, pour ainsi dire jamais, on n’entend un homme ou une femme politique en vue de l’UE déclarer que l’Europe chrétienne et occidentale, repose sur trois piliers: l’Acropole, le Capitole et le Golgotha.
Et où reste la défense européenne? Pour rendre l’Europe eurocratique sympathique aux citoyens européens, il aurait fallu diminuer le poids colossal de la bureaucratie. L’UE doit se cantonner à ses tâches fondamentales: assurer la paix intérieure, pratiquer une politique étrangère commune et unitaire. Le chapitre de la défense commune, par exemple, n’a pas encore trouvé la moindre amorce de concrétisation. L’OTAN coordonne la plupart des états-majors européens mais on en reste là (ndlr: et dans la dépendance américaine).
Reconstituer la Mitteleuropa, voilà une chance réelle pour l’Europe de demain. De nombreux hommes politiques clairvoyants, dont Otto de Habsbourg et son fils Charles de Habsbourg, dont l’ancien ministre des affaires étrangères d’Autriche, Alois Mock, ou l’ancien ministre autrichien de la défense Werner Fasslabend ou encore l’homme politique démocrate-chrétien autrichien Ehrard Busek (spécialisé dans les politiques de l’espace danubien; photo), insistent depuis de longues années sur la nécessité d’intégrer toutes les régions de l’espace danubien. Sur les plans économiques, infrastructurels, culturels et éducatifs, militaires et défensifs, cette intégration est souhaitable et nécessaire, sans parler de la nécessité tout aussi impérieuse de comprendre, ensemble, les vicissitudes souvent très douloureuses du passé, dans le respect de toutes les cultures concrètes qui s’épanouissent dans cet espace.
D’autres regroupements, comme celui que l’on appelle le “Groupe de Visegrad” —et ce fut l’une des erreurs les plus flagrantes de la politique étrangère autrichienne de ne pas y avoir participer et adhérer— ou comme l’Institut de l’Espace Danubien (“Institut für den Donauraum”) d’Erhard Busek, ainsi que, dans le domaine culturel, le Groupe “Arge Alpe Adria”, se sont efforcés au fil des années, en déployant beaucoup d’énergie, de défendre et d’illustrer l’héritage historique commun de tous les Etats de la région, renouant de la sorte avec l’histoire du Saint-Empire Romain de la Nation Germanique et celle de la monarchie austro-hongroise.
Ici, nous devons poser un deuxième jalon: comme les Etats scandinaves ou comme le Benelux qui ont une forte influence en Europe (quant à savoir si cette influence est pertinente, a ou non des effets positifs pour l’instant est une autre histoire), les Etats d’Europe centrale et d’Europe du Sud-Est doivent pouvoir à terme parler d’une même voix, du moins dans les questions les plus importantes. Ainsi, ils disposeraient des millions démographiques indispensables qui leur permettraient de jouer dans le concert des grandes puissances européennes. A l’heure actuelle, les petits pays comme l’Autriche, ne sont jamais plus autre chose que des entités dépendantes des grands Etats. Les grandes idées et les projets politiques sont absents ou ne sont pas transposables dans le réel.
Au cours de ces dernières années et de ces derniers mois, l’Ordre de Saint-Georges, dont les préoccupations sont européennes et sociales et dont l’origine s’enracine dans la Maison de Habsbourg-Lorraine, a organisé une quantité de manifestations et a fondé de nombreuses antennes en Italie du Nord, en Croatie, en Slovénie, en Autriche et s’apprête à en fonder aussi dans l’avenir en République tchèque, en Hongrie et en Slovaquie. De telles initiatives rencontrent de plus en plus d’approbations. L’objectif, à moyen terme, est de faire émerger une institution au-delà des partis, composée de parlementaires européens, de régions et d’Etats, qui sont tous prêts à défendre les intérêts des petits pays dans toutes les institutions, commissions, parlements et caucus européens.
Comme Charles de Habsbourg et Ehrard Busek l’ont exprimé, chacun de manière différente, il faut, pour que ces initiatives connaissent le succès, fédérer les intérêts de tous ces pays dans les secteurs infrastructurels, économiques, culturels, éducatifs et militaires, de façon à ce qu’ils soient représentés unis. Pour y parvenir, il me paraît plus important d’agir sur des bases territoriales/étatiques plutôt que sur des structures partisanes. Les partis sont des instances certes nécessaires mais ils ne visent que leurs intérêts propres et non pas ceux de leurs pays.
Un bloc mitteleuropéen consolidé, qui se sera construit sur l’histoire pleine de vicissitudes des pays qui le constitueront, qui représentera la culture réelle de ces pays, qui visera à faire valoir les intérêts et les revendications justifiés des pays de la Mitteleuropa, pourrait rendre plus europhiles de larges strates de la population et rendre l’UE plus intelligible.
C’est justement dans les pays issus du territoire de l’ancienne monarchie austro-hongroise que l’on voit que le mythe des Habsbourg n’a pas été brisé et que les politiques préconisées par Otto et Charles de Habsbourg ont été rendues vivantes et plausibles. Il suffit de se rappeler l’initiative du pique-nique “Paneuropa” qui a amorcé le processus de démantèlement du Rideau de Fer entre l’Autriche et la Hongrie. L’Autriche officielle reconnaît de plus en plus, en dépit de son “républicanisme” affiché, les mérites anciens de la monarchie austro-hongroise. L’Autriche républicaine commence à comprendre les enjeux que défendait cette monarchie et regarde désormais autrement l’oeuvre de la Maison des Habsbourg, après s’être débarrassé de quelques filtres historiques incapacitants, imposés il y a cinq ou six décennies. Il n’y a pas que l’Autriche qui profitera de cette dynamique: l’UE tout entière en sera la bénéficiaire. Il vaut donc la peine de s’engager et de se battre pour ces projets.
Norbert von HANDEL.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, http://www.zurzeit.at , n°51-52/2013).