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France et politique française - Page 3451

  • 600 croix pour 600 agriculteurs morts suicidés, l’action choc d’un maraîcher breton

    Le suicide est aujourd'hui la 3ème cause de décès dans le monde agricole. Étranglés par une crise qui perdure, de nombreux agriculteurs français se sentent abandonnés. 

    «Plus de 600 agriculteurs se suicident par an. Cela représente environ deux personnes par jour, soit l’équivalent de quatre Airbus chaque année». Lui même agriculteur, Jacques Jeffredo a mis tout en œuvre pour mettre la lumière sur ce fléau peu médiatisé en France. À l’occasion d’une messe célébrée dans la basilique de Sainte-Anne d’Auvray, dans le Morbihan, ce maraîcher breton a installé sur le parvis du sanctuaire 600 croix blanches pour les 600 agriculteurs se donnant la mort chaque année. 

    Son action choc a rencontré un vif succès puisque près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel. «J’ai cru voir de l’émotion sur les visages. C’est une forme de reconnaissance et de réhabilitation pour des gens qui ont donné leur vie dans la misère», a réagi Jacques Jeffredo après la messe. Ce dernier est très attaché à ce problème puisqu'il a lancé, il y a peu, une pétition en ligne pour faire connaître cette journée. Plus de 6 700 signatures ont été collectées depuis le 14 juillet. 

    D’après les chiffres de l’Institut de veille sanitaire, ou INVS, 485 agriculteurs exploitants sont morts par suicide entre 2007 et 2009. Des statistiques bien en-dessous des évaluations de Jacques Jaffredo mais qui représentent tout de même un suicide tous les deux jours. 

    Pour enrayer ce problème, le gouvernement et le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, ont promis de prendre le problème au sérieux. Un numéro national d’appel sera mis en place avec la collaboration avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • La taxe du jour

    Images-2Le gouvernement vous avait dit que les impôts ont baissé. Et vous avez tous reçu (sauf ceux, nombreux, qui ont vus leurs impôts augmenter) dans votre boîte aux lettres un courrier du ministère de la baisse d'impôts dont vous avez bénéficiés.

    Mais l'Etat compte reprendre de l'autre main ce qu'il a pu concéder. La taxation du gazole augmentera d'un centime par litre en 2016 et 2017 et celle de l'essence sera réduite du même montant sur la même période, a annoncé mercredi Matignon.

    Michel Janva

  • Faire émerger des générations de dissidents

    Philippe de Villiers est interrogé par Jeanne Smits dans Monde & Vie. Extraits :

    MDans votre livre vous ne parlez guère du Front national et pas du tout de Marine Le Pen. Vous dites à propos de la montée du Front national que « les régimes totalitaires ont toujours jeté les jeunes contre les vieux ». Croyez-vous que le Front national puisse aujourd’hui apporter des solutions ou que finalement il faut le mettre sur le même plan qu'un Tsipras, un Podemos en Espagne ou un Corbyn en Angleterre ?

    Je pense que Marine Le Pen traduit aujourd'hui, et capte la souffrance identitaire des Français, tout simplement parce que les Français crient dans l'urne leur colère et leur détresse. Elle capte un vote et une humeur de désarroi. Les Français se servent d'elle comme du plombier polonais pour purger les tuyaux du système. Quand on regarde de plus près ce qu'est le Front national aujourd'hui, on s'aperçoit qu'il y a un combat qui est juste, contre le libéralisme économique, et un combat qui manque, contre le libéralisme sociétal. En fait, cette souffrance identitaire n'est prise en compte que de manière partielle et à partir d'une « marque » qui d'ailleurs n'est peut-être pas tout à fait la même. [...]

    Vous écrivez, c’est le titre de votre livre, Le moment est venu : le moment d’une résistance, dit votre dernière phrase. Pour vous, est-ce une fin ou un début, et si c’est un début, lequel ?

    « Le moment est venu » car aujourd’hui, ma parole est libre. Je ne cherche pas un picotin de popularité. Je pense que je serai mieux entendu, parce que ce qui était inaudible est aujourd'hui devenu assourdissant. Quand je disais:« Attention, n'abattez pas les États, les nations, les frontières, ne livrez pas la France au mondialisme... », on disait de moi : « Il est  excessif. » Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'avec d'autres, nous avions raison. Mais c'est un grand tort d’avoir raison trop tôt…

    J'ai fait de la politique parce que j'avais la passion de la France. J'ai arrêté la politique au sens politicien du terme ; j'ai gardé la passion de la France. Il y a plusieurs manières d'exprimer des urgences qu'on a sous les yeux. Je pense aujourd'hui que la parole métapolitique, on le voit tous les jours, est plus écoutée parce que plus authentique, parce qu'elle va à la source des problèmes - que la parole politique électorale; qui est complètement discréditée. Aller chercher un pico­tin de popularité, non. J'ai passé l'âge, et je serais incapable de me rompre à cet exercice · de mensonge et de show-business.

    En revanche, ma passion de la France demeure intacte, et je me réserve bien évi­demment, puisque j'ai déjà commencé, le droit de parler et de reparler, d'écrire et de publier, et de crier. Pas pour moi, pas pour me soulager, mais pour contribuer avec d'autres à créer, à faire émerger des générations de dissidents. [...]"

    Michel Janva

  • Sans illusion sur Juppé et Sarkozy, le président des Jeunes Pop' tire sa révérence

    Pierre Gentillet s'était illustré à plusieurs reprises pour son attitude politiquement incorrecte : il avait assumé avoir participé à des soirées rassemblant des jeunes de l'UMP et du FN, milité contre le nom "les Républicains", désapprouvé la distribution de préservatifs par les jeunes LR...

    Après trois ans passés à la tête des Jeunes de la Droite populaire, il ne se représentera pas à la présidence de ce mouvement interne aux Républicains le 24 octobre :

    "Je ne vois aucun espoir à l'UMP, hormis la Droite Populaire mais cette dernière m’apparaît aujourd'hui trop faible pour peser dans un parti en voie de centrisation. Dans les candidats déclarés ou potentiels je ne vois aucun espoir. Se profile déjà un duel Juppé-Sarkozy, c'est dire si le choix est attrayant. Je ne veux pas soutenir un candidat tout en sachant très bien que l'un comme l'autre ne changera strictement rien aux problèmes principaux qui intéressent la France et les français que ce soit en matière d'immigration, de respect de notre identité, de sécurité, de souveraineté, de grandeur de la France. Je ne veux pas induire en erreur mes amis et de potentiels électeurs en jouant le rôle de flotteur droit davantage idiot utile d'un Sarkozy menteur qu'un réel poids à l'intérieur du parti forçant le candidat déclaré à respecter sa parole donnée devant les électeurs de droite."

    Louise Tudy

  • Manifestation inédite des policiers place Vendôme

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    Les policiers refusant de voir Christiane Taubira, François Hollande a annoncé en Conseil des ministres qu'il recevrait la semaine prochaine les syndicats de la police et de la justice.

    Patrice Ribeiro, commandant de police et secrétaire général de Synergie-Officiers, répond aux questions de Caroline Parmentier dans Présent :

    "[...] Les policiers sont à bout et ne sont plus en mesure d’assurer au quotidien leurs missions. Là-dessus sont venues s’ajouter des charges particulièrement lourdes comme les attentats de Charlie Hebdo et les migrants avec tout ce que cela implique. Nous sommes vraiment à flux tendu.

    Le message est d’abord porté sous les fenêtres de la garde des Sceaux parce qu’elle est l’un des éléments du problème.

    C’est la première fois que tous les corps défilent en même temps ?

    Pour la première fois il y a une intersyndicale. Tout le monde est d’accord quels que soient les obédiences, les oppositions ou les clivages catégoriels. Tous les corps : gardiens, officiers et commissaires en civil sont réunis. Cela fait beaucoup de monde, à la fois Place Vendôme et devant tous les TGI de province. Nous demandons à être reçus dans quelques jours par le président de la République. C’est inédit en effet que le mouvement soit unitaire et c’est cela qui inquiète en haut lieu.

    [...] Il y a un problème de décisions de justice mais qui ne sont que le reflet de la politique pénale menée par la garde des Sceaux. Il y a un problème de financement, de mise en œuvre des moyens. Et il y a un problème de reconnaissance des policiers. C’est pour cela que nous voulons être reçus par le président de la République et par personne d’autre. Taubira a proposé de nous recevoir, ça ne nous intéresse pas. Notre interlocuteur ne peut être que le président de la République. C’est le seul à même d’ériger la sécurité en cause nationale.

    Dans quel but ?

    Savoir si oui ou non on fait un grand plan Marshall pour la police. Parce que malgré certains efforts (les budgets sont remontés depuis six, sept ans) ce n’est pas suffisant car dans le même temps la situation s’aggrave. C’est même très insuffisant compte tenu des enjeux auxquels nous faisons face. C’est au président de la République de décider s’il met de l’argent sur le budget de la sécurité ou sur le budget de la culture. Nous préférons avoir des voitures de police plutôt que deux ou trois spectacles de rue en plus au Festival d’Avignon.

    Avez-vous des exemples concrets de matériel qui manque à la police de façon criante ?

    Dans le cas des migrants par exemple, le dispositif monte crescendo. A Calais aujourd’hui ils sont 6 000 alors qu’ils étaient 3 000 il y a seulement quelques mois. Il faut le gérer. En plus ils sont de plus en plus agressifs. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car le problème de fond c’est la police du quotidien, c’est la sécurité publique. Si vous prenez la cité des Indes à Sartrouville, il y a un seul véhicule de police qui tourne à Sartrouville toute la journée avec deux policiers dedans. Dans le 93, du côté de Pavillon-sous-Bois, ils sont obligés de prendre un gardien de la paix d’un commissariat, un autre du commissariat d’à côté et encore un autre d’un troisième commissariat pour péniblement équiper une voiture qui va faire police secours sur un secteur qui contient plusieurs villes et plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Il y a un problème très grave. Quand les gens appellent la police elle ne vient plus. [...]"

    Michel Janva

  • Réinfo du 12 octobre 2015


    • Le couple Merkel-Hollande au Parlement de Strasbourg… Dans les pas de François Mitterrand et d’Helmut Kohl, François Hollande et Angela Merkel n’auront réussi qu’à faire mettre un pied dans la tombe, à une Europe qui n’en demandait pas tant… Analyse des discours prononcés à cette occasion.

    • Réforme des collèges. Nous vous faisions part la semaine dernière du chiffre alarmant des jeunes lycéens ne sachant ni lire ni écrire correctement. L’actualité, la manifestation des enseignants, ce samedi 10 octobre, contre la réforme du collège, et la parution du dernier numéro des enquêtes du contribuable, nous permettent d’y revenir.

    • Une manifestation berlinoise « monstre ». C’est le qualificatif employé par toute la presse mainstream pour parler de la mobilisation berlinoise contre le traité Transatlantique. Une manifestation qui a traversé la capitale allemande ce samedi 10 octobre, regroupant entre 150 000 et 250 000 participants, pour dénoncer ce traité de libre-échange, négocié dans le plus grand secret, entre les États-Unis et l’Union européenne.

    • À force de mettre la pression sur les Grecs et de menacer toute l’Europe d’un Grexit,Bruxelles a peut-être sous-estimé la réalité d’un Brexit, une sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne qui, sous la pression du leader charismatique de l’UKIP, Nigel Farage, a contaminé toute la classe politique britannique.

    • et, pour finir, nous détaillerons l’actualité du Parti de la France, avec les succès rencontrés par les fédérations d’Alsace et de Charente, face à la déliquescence continue des Fédérations FN et aux départs de ses cadres.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/reinfo-du-12-octobre-2015_143988.html

  • La popularité de Nadine Morano en hausse

    ...et celle de Nicolas Sarkozy en baisse selon le tableau de bord Ifop-Paris Match :

    "Nadine Morano n’a pas tout perdu. En moins d’un mois, l’eurodéputée gagne 5 points dans notre enquête et monte à 32% (son plus haut score). Si elle recule à gauche (-6), l’eurodéputée gagne 8 points chez les sympathisants Républicains et 30 auprès de ceux de Marine Le Pen. Une vraie percée pour l’ex-sarkozyste qui est donc passée avec sa sortie sur «la France de race blanche» du statut d’élue peu visible à celui d’une personnalité politique soutenue majoritairement par le Front national (...)

    Quant à Nicolas Sarkozy, il laisse des plumes dans ce psychodrame. Après l’avoir sanctionnée, le leader des Républicains recule globalement de 2 points dont 6 points dans sa famille politique passant derrière Alain Juppé et François Fillon."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La France des débats interdits

     Les mêmes qui criaient en Mai 68 « Il est interdit d’interdire » expliquent qu’il est interdit de réfléchir, de débattre et d’écorner les derniers totems d’une gauche préhistorique.

     

    L’écrivain Joseph Joubert, qui fut d’abord le secrétaire de Diderot avant d’être l’ami intime de Chateaubriand, disait : » Il vaut mieux débattre d’une question sans la régler que la régler sans en avoir débattu. »

     C’était à une époque où les élites, encore envoûtées par le siècle des Lumières et désireuses de prendre une part active à la reconstruction d’une France abîmée par la Révolution française, pouvaient discuter des heures ou écrire des centaines de pages, comme Tocqueville, sur les grandes questions de philosophie politique, d’organisation de la société, voire même de diplomatie au moment où se déroulait le congrès de Vienne. Ce goût pour le débat, voire pour les grandes joutes intellectuelles a enrichi la France de l’affaire Dreyfus, puis celle des années trente, de l’après-guerre et jusqu’à la disparition de Sartre, d’Aron, de Revel ou de Peyrefitte.

    Curieusement, dans la France d’aujourd’hui où éclôt toute une nouvelle génération de grands esprits comme Michel Onfray, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Nicolas Baverez ou Christophe Guilluy, il est interdit de soulever le moindre enjeu d’une France pourtant en proie à une crise identitaire, politique et économique. Que l’un d’entre eux évoque les risques que les flux migratoires font peser sur la concorde civile, et la bien-pensance de gauche sort l’étiquette Front national, de la même manière que Goebbels sortait son revolver lorsqu’il entendait parler de culture. Michel Onfray vient ainsi de se trouver accusé de faire le jeu de Marine Le Pen pour avoir osé soulever la question du peuple de France face à l’afflux de migrants. Il y a dix-huit mois, Alain Finkielkraut, auteur de cette remarquable Identité malheureuse, n’était pas élu à l’Académie française depuis quelques heures que certains habitués du Café de Flore n’hésitaient pas à hurler avec les loups que le FN venait de faire son entrée sous la Coupole.

    Tous les débats dont une société a besoin pour évoluer, se renforcer et s’adapter à un monde qui bouge sont ainsi systématiquement biaisés, refermés avant d’être ouverts et clos par l’invective et la tyrannie de tartufes qui s’appellent Libération, Bernard-Henri Lévy ou Edwy Plenel. Mais cette chape de plomb ne concerne pas que les grands débats de société comme ceux qui opposaient il y a encore quarante ans Sartre à Aron et il y a vingt ans, Revel à Bourdieu. Il suffit qu’un ministre de l’Économie s’interroge à huis clos sur le statut de la fonction publique — débat qui vient d’être réglé par la loi en Italie —, et c’est toute la classe politique et syndicale française qui sort de ses gonds avec en point d’orgue cette déclaration riche en arguments de Martine Aubry : « Macron ? Ras-le-bol ! » Silence dans les rangs. Les mêmes qui défilaient devant la Sorbonne en 1968 en criant “il est interdit d’interdire” vont sur les plateaux de télévision pour expliquer qu’il est interdit de réfléchir, de changer quoi que ce soit et d’écorner les quelques totems d’une gauche désormais préhistorique.

    Il n’est plus possible de dénombrer tous les débats aujourd’hui interdits en France. Celui des contrôles discriminants à l’entrée des trains afin d’éviter un nouveau drame comme celui du Thalys a valu à son auteur, Alain Vidalies, d’être écarté du ministère du Travail. Celui des statistiques ethniques a valu à Robert Ménard un début de poursuites judiciaires. Celui sur l’ineptie de notre société d’assistanat a valu à Laurent Wauquiez un procès en sorcellerie. Celui sur les 35 heures a placé hors système des représentants de la gauche moderniste comme François Rebsamen ou Emmanuel Macron. Celui pourtant essentiel sur l’assimilation vaut désormais à Nicolas Sarkozy, soutenu toutefois par 95 % des adhérents de son parti, l’anathème d’Alain Juppé. Celui sur l’imbécillité et l’aveuglement de notre politique étrangère, notamment en Syrie ou en Ukraine, a valu à François Fillon des ridicules procès en incompétence. Et l’on pourrait, hélas, poursuivre à l’infini la liste des sujets dont il n’est plus possible de parler sans se faire traiter d’ultradroitier, de fasciste ou d’inhumain.

    C’est parce qu’à Valeurs actuelles nous estimons qu’il faut débattre de tout en toute indépendance que nous avons décidé de créer, à partir de cette semaine, un vaste espace de réflexion où interviendront toutes les grandes voix qui osent transgresser les bornes de l’insupportable pensée unique. Ce cahier, dénommé “L’Incorrect” et placé sous la responsabilité de Raphaël Stainville, créera chaque semaine un ou plusieurs débats, surtout s’ils sont interdits. Parce que c’est la vocation d’un magazine d’opinion comme le nôtre. Parce que c’est notre devoir de donner la parole à ceux qui en sont privés. Et parce que Valeurs actuelles est libre de toute influence, n’est inféodé à aucune obédience et n’a de comptes à rendre qu’à ses lecteurs, chaque semaine plus nombreux.

    Yves de Kerdrel, 02/10/2015

    http://www.polemia.com/la-france-des-debats-interdits/

    (*) Note de la rédaction : ne parlons même pas de la loi Gayssot, promulguée le 13 juillet 1990, dont l’auteur n’ose pas prononcer le nom !

    Source : L’éditorial – Valeurs actuelles

     

  • Les dessous de l’affaire Onfray

    Les hommes ignorent leur place dans l'univers. S'ils la connaissaient, ils prendraient mesure de la démesure du cosmos et de l'insignifiance de leur existence. Nous faisons un événement considérable de notre vie qui importe aussi peu que l'être d'une feuille dans un arbre. Les glissements de l'éphémère sur le miroir d'une mare d'eau croupie résument le destin de chacun qui se croit monde à lui tout seul. Michel Onfray.

    Désormais, tout le monde connaît Michel Onfray. Après la publication chez Grasset de la Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne en 2005, un essai pour lequel il reçut le prix Renaudot, Onfray subit en réponse à un énorme succès commercial les crachats des membres du petit microcosme psychanalyste voyant alors dans son entreprise littéraire une attaque cryptofasciste d'une redoutable violence. A vrai dire Michel Onfray exprimait de la sorte son vieux côté paganiste qu'il exerce habituellement en louant les plaisirs "mondains", en louant un certain sensualisme, un épicurisme parfois caricatural. Onfray radotait jusque-là, faut-il dire. Jouir de ça, jouir encore, manger ça, s'en délecter, dire zut aux conventions, consommer en fait ce que le Système offre aux ventres et aux cerveaux inféconds de notre temps. Il y avait un gros marché du casse-croûte qu'il a apparemment exploité jusqu'à la lie. S'en est-il lassé ? A-t-il lassé son public ? On ne saurait dire.

    Cependant, paradoxalement, sa démythification de l'idole freudienne ne correspond pas à un changement de paradigme. Pour Onfray, Freud n'est pas un symbole de l'athéisme triomphant et de la religion de la consommation. Si le professeur de Caen souligne les vices, les tares, les méfaits et la véritable cruauté du juif autrichien, mégalomane et cocaïnomane, il ne considère pas la psychanalyse freudienne comme un pur produit de la modernité, un positivisme classique extraordinairement tordu (Freud préconisait des injections de cocaïne sur certains patients et s'adonnait, aussi, à la chirurgie…). Il le place irrationnellement dans la catégorie des religions et le compare d'une façon sous-jacente au christianisme dans une démarche de vengeance toute personnelle. Son athéisme d'adolescent est le fruit d'un puissant ressentiment né d'une vie scolaire et infantile malheureuse baignée dans une institution catholique qui n'en avait que le nom. Comme le christianisme, le freudisme serait une secte qui a réussi pour le plus grand malheur de ses disciples puisque Freud était épouvantable, et selon le "biographisme" d'Onfray (la vie d'un auteur expliquant systématiquement ses idées et ses théories), ce personnage cynique et taré ne pouvait engendrer qu'une méthode, une école, une thèse fondamentalement morbides.

    Aussi pour Onfray et pour tant d'autres, les peuples (composés selon ses dires de personnes ne possédant aucun pouvoir et surtout d'aucun moyen pour exprimer sans biais leurs opinions) sont silencieux malgré eux, sont toujours à la merci de charlatans, d'idéologues, de religieux. Et le plus horrible chez Freud selon Onfray qui ne comprend rien au fascisme, c'est précisément le rapprochement de Freud vers les thèses mussoliniennes, et même doit-on croire sans douter, vers l'antisémitisme ! Brrr ! A l'instar de Nietzsche, l'enjeu consiste donc à déboulonner les idoles dangereuses que l'"on" crée parfois en temps réel devant nos yeux pour le bénéfice d'un Système et de profiteurs et pour la plus grande joie de quelques "demeurés"

    Nul besoin ici de dire que la pensée d'Onfray et ses soubassements sont essentiellement esthétiques. Son athéisme reste une idéologie sectaire. L'homme a beau remplacer ce vocable par celui d'athéologie couché dans un "traité" obscur, son athéisme reste le fruit d'un hédonisme claironné et à bien des égards névrotique. Son athéisme est une idéologie de fanatiques qui s'interdisent absolument toute pensée spirituelle, toute transcendance et toute réelle valeur. Autant dire qu'elle peut se marier avec tout et n'importe quoi, avec tel courant politique démocratique ou tel autre puisqu'elle n'est qu'un borborygme pouvant émaner de n'importe quel ventre. Il est d'ailleurs un bon publicitaire, un bon commercial des idées vulgaires (et non vulgarisées car il n'y a rien à vulgariser), c'est pourquoi son inclination souverainiste à la mode, son goût proclamé pour le bon sens paysan, sa défense bruyante du peuple « old school », font enrager sinon réagir ce qu'on appelle encore la gauche bien-pensante.

    L’amorce d’une querelle

    Le journal Libé, organe transfusé avec la manne des banquiers et magnats israéliens, aurait déclaré la guerre à Onfray à la suite d'une petite entrevue qu'il avait accordée au Figaro comme notre hédoniste en a l'habitude d'en pratiquer généralement pour parler gastronomie et mauvais abats. Cette dernière représenta certainement un prétexte pour Laurent Joffrin qui s'est jeté comme un affamé sur Onfray, un Joffrin sûr de son bon droit après la critique absurde de Valls à l’encontre de notre libertaire en peau de lapin. Joffrin s'est lancé dans une explication de texte (de l'interview de Onfray) comme si ces propos-là avaient l'importance d'un nouveau Mein Kampf. On nous prend pour des buses. Avant son analyse, Joffrin le balance d'emblée : Onfray fait dans le simplisme, le populisme, et fait ainsi le jeu du terrible Front national. Relativiser la photo de l'enfant mort noyé sur la ( plage est chose très dangereuse poursuit-il en commençant son travail d'exégète. « A-t-il réfléchi au fait que la mise en cause systématique des "versions officielles", des "émotions médiatiques", des "discours dominants" est une modalité permanente de la rhétorique complotiste selon laquelle des forces obscures manipulent par définition la conscience publique ? Jeter le doute sur la photo d'Aylan, c'est suggérer que sa diffusion est un acte de propagande subreptice destiné à faire accepter aux Occidentaux quelque chose d'essentiellement néfaste, l'accueil des réfugiés, qui satisfera "les bobos bien-pensants" mais portera atteinte aux intérêts de la nation. » Joffrin reprocherait à sa cible de ne pas participer à la propagande officielle, de ne pas soutenir le mensonge nécessaire, ainsi de ne pas aider le pouvoir à imposer une politique migratoire que l'immense majorité du peuple vomit désormais. Ensuite, Joffrin tente de remettre à sa place le philosophe qui se plaint des limites de la liberté d'expression en France en faisant remarquer que lui, Onfray, n'est en tout cas pas tricard des radios, des journaux, des plateaux télé où il croise poliment BHL ou Sorman quand il ne dîne pas dans les mêmes restaurants que ces derniers. S'il a d'autres choses à dire, qu'il les dise en effet en cessant de se lamenter. Robert Faurisson n'a pas attendu qu'on lui donne la permission de parler pour critiquer l'historiographie officielle. Que craint-il l'hédoniste ? A-t-il peur de perdre une part de son pouvoir d'achat et les petits fours de chez Grasset ? Il a raison sur ce coup-là notre bon Joffrin qui a commis une bévue dans la description de son Golem. c'est facile de jouer à l'intrépide en se gargarisant avec la libre expression, de combler un vide ontologique de cette manière pour ne rien dire pendant des années ! Que veut-il le Onfray ? Qu'on lui déroule un tapis rouge et qu'on le prie de dire la vérité, toute la vérité ?

    Libé contre Onfray ?

    Dans son interview dans le journal de Bloch-Dassault, Michel Onfray insiste sur le fait que le système médiatico-politique chouchoute des micro-peuples vraisemblablement pour divertir les masses et se fabriquer des publics fidèles et reconnaissants, au détriment du peuple qui travaille et qui souffre. Tu parles d'une nouveauté ! Lisons-le en constatant que l’ "intrépide" ne touche pas au tabou des tabous. « Le peuple français est méprisé depuis que Mitterrand a converti le socialisme à l’Europe libérale en 1983. Ce peuple, notre peuple, mon peuple, est oublié au profit de micro-peuples de substitution : les marges célébrées par la Pensée d'après 68 — les Palestiniens et les schizophrènes de Deleuze, les homosexuels et les hermaphrodites, les fous et les prisonniers de Foucault, les métis d'Hocquenghem et les étrangers de Schérer, les sans-papiers de Badiou. Il fallait, il faut et il faudra que ces marges cessent de l'être, bien sûr, c'est entendu, mais pas au détriment du centre devenu marge : le peuple old school auquel parlait le PCF (le peuple qui est le mien et que j'aime) et auquel il ne parle plus, rallié lui aussi aux dogmes dominants. » Litanie stupide et trompeuse. A côté des étrangers et des homosexuels devenus des symboles par excellence de la gentille république, Onfray place les Palestiniens et les malades mentaux ! Les derniers se suicident en masse dans une indifférence générale après avoir souffert d'une déréliction sortie d'un terreau de néant dont l’ "œuvre" de Michel Onfray est d'ailleurs l'une des composantes. Quant aux Palestiniens qui vivent en Palestine occupée, il nous semble qu'ils occupent une place fort modeste dans les préoccupations de notre Indigénat d'hier et d'aujourd'hui. Les homosexuels ? Onfray les défend comme des petites biches dans son essai sur Freud et régulièrement dans ses interview où il les présente comme les victimes du méchant "fascislamisme"

    Mais Onfray dit tout et son contraire et assurément, nous pouvons croire qu'il a beaucoup de chance que Libé lui consacre 5 pages qui lui donnent une importance imméritée. Et Libé n'a pas l'habitude d'assurer la promotion d'une personnalité que ses propriétaires redoutent réellement. Car les positions souverainistes, chevènementistes et de la gauche d'avant le tournant de 1983 sont certes non conformes à la ligne directrice de Libé mais sont-elles aujourd'hui opposées aux intérêts du propriétaire Drahi (qui finance régulièrement des commémorations holocaustiques) et de ceux de ses amis de la famille Rothschild ? Même si les querelleurs peuvent avoir de bonnes raisons de s'en vouloir (la comédie n'est que mieux jouée), leur dispute leur est à tous les deux profitable. Et insistons sur le fait que Michou Onfray est un pur guignol sans colonne vertébrale qui change d'avis comme de chemises et qui fait passer ses successives trahisons en utilisant les mêmes mots qu'il sait remplir à temps d'un autre contenu sémantique. Ainsi en est-il du terme de libertaire qui provient du vocabulaire anarchiste et qu'il incorpore aujourd'hui dans le registre lexical du souverainisme. Nous aimerions bien savoir comment il définissait le mot libertaire quand il écrivait (il n'y a pas si longtemps), dans Le Monde libertaire ! Onfray s'est fabriqué une nouvelle fraîcheur médiatique en chevauchant des thèmes porteurs, en défendant un courant politique soudainement autorisé par le Système.

    La main du pouvoir occulte ?

    Cette lourde insinuation de Joffrin consistant à voir dans le discours nouveau de l'athée jouisseur une sorte de lepénisation de sa cervelle a fait le buzz pour le plus grand profit de ce dernier. « On » avait fait le coup à Chevènement (avec sa complicité) à une époque, et il apparaît que tous les 5 ans, des journaleux, des éditorialistes, des intellectuels (philosophes souvent se croient-ils) médiatiques essaient de se rassembler pour se faire une belle publicité tout en se donnant de l'importance. Mais cette fois, le Front national étant tombé si bas, son programme devenu totalement républicain « d'obédience maçonnique », pourquoi Onfray ne le rejoindrait-il pas sous l'air des flonflons républicains ? C'est à ce propos très sérieusement que le bras droit de Florian Philippot, le frère Bertrand Dutheil de La Rochère proposa le jeudi 24 septembre à Onfray une sorte de ralliement, au moins un rapprochement afin de constituer « un vaste mouvement »... Mais un vaste mouvement pour faire quoi ? Un énorme trompe-l'œil, bien sûr, comme l'est cette clique qui s'exprimera le 20 octobre à la Mutualité où l'on verra les Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Jean-François Kahn, Régis Debray, Chevènement soutenir leur pouliche Michel Onfray, hérault du peuple jouisseur et athée attendant l'euthanasie pour tous. Il ne manque que l'équipe du Point-Marianne (Onfray est une petite star du Point comme Debray) et les acteurs seront au complet pour parachever la duperie qui partagera, il est vrai, l'esprit et l'essence du néo-Front national. Toute cette agitation est une vaste comédie , il ne faut prêter aucune attention aux propos de ces "artistes" qui ne croient en rien. Les palonodies récentes de l'ineffable Régis Debray, ancien guevariste encore une fois loué par Le Point, témoignent de la bouffonnerie de ces aigrefins. Ce bateleur qui prône ou plutôt prônait un « patriotisme cosmopolite » dit ne plus croire en rien aujourd'hui. Evidemment il dit que cela ne doit pas être facile (de ne croire en rien) pour le bon peuple (ni en Dieu ni en la grande politique) et que dans cette société sous lithium, il faut assurer une laïcité solide qui permet au moins aux hommes de vivre tranquillement et de travailler sine ira et studio... L'horreur. Il faudrait enfin apprendre à vivre sans espoir et sans grandeur. C'est aussi au nom de cet idéal de médiocres que le FN a rompu complètement avec le souvenir fasciste et sa geste théâtrale. Comment avilir et endormir tout un public avec un panhomosexualisme sournois qui devient de plus en plus ostentatoire par la force des choses, une laïcité de demeuré, l'absence de toute transcendance. L'on comprend bien que le nouveau FN soit attiré par un Onfray. Il a été formaté pour ça.

     

    François-Xavier Rochette Rivarol du 1er octobre 2015

  • La bataille des urnes entre le PS et Les Républicains

    Les patrons des deux principaux partis ont des préoccupations inverses : l'un cherche à ouvrir des bureaux de vote, l'autre veut en limiter le nombre.

    Tous les parents redoutent ces robots téléphoniques qui veulent piéger leurs enfants à l'approche de Noël avec des numéros d'appel surtaxés : « Bonjour, si tu veux parler au père Noël, appuie sur la touche étoile de ton téléphone. » Là, il n'y a rien à payer, mais le messager tutoie aussi son interlocuteur : « Bonjour, c'est Jean-Christophe Cambadélis, je viens te parler de notre référendum. [...] L'enjeu, tu le connais : l'extrême droite veut remettre en cause la République. » Non, ce n'est pas un gag, mais la stratégie de saturation téléphonique mise en place par le premier secrétaire du PS à destination des adhérents de son parti.

    Le référendum pour l'unité de la gauche qu'il a inventé il y a quelques semaines, et auquel Manuel Valls a apporté publiquement un soutien appuyé, se tient du vendredi 16 octobre au dimanche 18. Mais la mobilisation est faible, très faible. D'où les appels désespérés du premier secrétaire, qui disait viser les 300 000 participants, et se contenterait désormais de 200 000, voire moins.

    Une pénurie de militants pour assurer les permanences ?

    L'appareil socialiste a pourtant fait les choses en grand : kit de campagne à télécharger contenant un tract à imprimer, un visuel pour les réseaux sociaux, une « cover » Facebook, une autre Twitter ; tutoriel pour parer sa photo sur les réseaux sociaux aux couleurs du « oui à l'unité »… Et bien entendu, une liste des points de vote par département.

    Et là, c'est la panique à bord. Pas un seul lieu, pas un seul créneau horaire dans la Nièvre, ancien département d'élection de François Mitterrand, pas plus que dans la Somme, la Creuse ou les Côtes-d'Armor. Chez François Hollande, en Corrèze, les électeurs de gauche vont devoir viser juste : les trois bureaux ne sont ouverts que le samedi jusqu'à midi. C'est bien entendu le manque de militants pour assurer les permanences qui explique cette pénurie.

    Un message d ' espoir pour Sarkozy ?

    À Neuilly-sur-Seine, où les sympathisants de gauche, il est vrai, ne pullulent pas, les électeurs disposeront de deux heures, le vendredi de 17 heures à 19 heures, pour voter. C'est peu ! Et cela pourrait donner des idées à l'ancien maire de cette ville Nicolas Sarkozy. Celui-ci, qui a dû se résoudre de mauvaise grâce à l'organisation d'une primaire à droite, a déclaré lundi 12 octobre, lors d'une réunion à huis clos au siège des Républicains, qu'il faudrait réduire le nombre de bureaux de vote de 10 000 à 8 000, au prétexte qu'il n'y aurait pas assez de militants pour les tenir. Le PS, pour la présidentielle de 2012, y était pourtant parvenu. Mais là où le patron du PS est prêt à tout pour multiplier les points de vote à son référendum, celui des Républicains préférerait en revanche les limiter au maximum pour la primaire : plus le scrutin sera ouvert, plus ses deux compétiteurs Alain Juppé et François Fillon auront leur chance !

    Sophie Coignard

    source : Le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuuZAAyuVqQkMTfLO.shtml