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Centrafrique : pays chrétien en 2012, islamique en 2013 ?

L'actuel président Bozizé et ses partisans
Ce qu'il se passe en ce moment en République Centrafricaine est effarant. Ce pays de 4,5 millions d’âmes, a obtenu son indépendance de la France en 1960, gardant une forte imprégnation de notre culture, gardant le français comme langue officielle, à côté du sango, langue véhiculaire.
Sur le plan religieux, 80% des centrafricains se disent chrétiens, 10% animistes et 10%... musulmans.
Pourtant, ce qui est en train de se passer dans ce pays dépasse en vitesse tous les processus d'islamisation forcée qu'ont connu dans le passé les 57 pays maintenant 100% musulmans.
Profitant de l'élan des « révolutions » arabes, une « rébellion », sous la forme de bandes armées musulmanes locales soutenues par des puissances islamiques étrangères, comme le Tchad, le Soudan, la Libye, infiltre le pays désarmé afin de semer le chaos... et la charia (loi islamique).
 
LE DILEMME
 
Face à la dégradation de la situation (attaque de l’ambassade de France, menaces éventuelles sur un millier de ressortissants européens, dont des binationaux), Paris a décidé de renforcer son dispositif militaire, qui est aujourd’hui de 600 hommes.
Pour quoi faire ? C’est tout le problème. Car, en Centrafrique, la France n’a le choix qu’entre deux mauvaises solutions.
Sauver le régime Bozizé, largement discrédité, en « tapant » sur les rebelles du mouvement Seleka ou laisser les choses suivre leur cours sans intervenir. La seconde hypothèse semble avoir la préférence de l’Élysée.

Les centrafricains appellent la France au secours. Mais la France n'entend rien. La France, comme ces dernières années, prend le parti de l'islamisation d'un pays, par son inaction, voire par sa participation active comme ce fut le cas en Libye, en Côte d'Ivoire lorsqu'elle a renversé le président chrétien pour placer un président musulman (rappelez-vous : pour Sarkozy, « soutenir un musulman » au pouvoir est un « signe d'ouverture »).
L'alliance rebelle Séléka, constituée de quelques nationaux mais aussi de beaucoup de Toro Boro, rebelles soudanais du Darfour, est clairement inspirée par le wahhabisme, l'islam « originel » venu d'Arabie saoudite.
Le ministre de l'Administration territoriale Josué Binoua signale que « M. Dhaffane et M. Nourredine, qui sont les deux principaux responsables de cette rébellion, ont étudié en Arabie Saoudite et au Qatar. Ils prônent le wahhabisme à qui veut l'entendre. Ils le prêchent. » On apprend également que M. Nourredine, « fils d'un imam » d'un quartier de Bangui, est un « ancien étudiant de l'Université islamique de Médine ».
Un pasteur de 42 ans, témoigne : « La France doit intervenir ne serait-ce que pour protéger les institutions du pays ! […] Nous vivons dans l’angoisse. Nous vivons la conquête de l’islam en Centrafrique !».
La RCA est la preuve que l'islamisation d'un pays peut être un processus foudroyant, éclair, et non sournois comme ce fut le cas au Liban, où il a fallu atteindre un seuil critique de 40% de musulmans pour que tout bascule.
Les médias français sont muets sur cet aspect, pourtant crucial, de cette « rébellion ».
Sources :

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