Le jeudi 6 juin, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Clément Méric, 19 ans, est mort des suites d’une bagarre dans le quartier Havre-Caumartin à Paris (IXe arrondissement).
Des rixes semblables, la France d’aujourd’hui en est coutumière, au point que l’opinion s’en émeut de moins en moins. La mort de Clément Méric fut néanmoins l’événement enfin trouvé pour recouvrir la France de sirop dissolvant, une sorte de lâchage de bonde livrant les ondes à la logorrhée politiquement brevetée. Les chiens n’en pouvaient plus : la « manif pour tous » aiguisait déjà leur appétit de viandards, ils étaient sur la défensive, ils sentaient que les choses pouvaient leur échapper. Et puis cette divine surprise : un skin, un facho, un nazillon massacre un Résistant. Frissons sur les épidermes des assis… On a pleuré en direct, sur le petit écran, et on a manifesté, on a hué ces imbéciles de droitards, croyant que les temps héroïques du Conseil National de la Résistance était revenu. Au lieu des F.F.I. et F.T.P., n’étaient réunis, pour le coup, que de minables histrions, intermittents d’un spectacle médiatique depuis longtemps passé comme un navet démodé.
Résistant, avec un grand R
Les étudiants de Sciences – Po, ce haut lieu de l’intelligence servile, l’endroit probablement le plus américanisé, le plus intoxiqué, le plus emberlificoté de propagande et de mensonges de notre pays, où l’on a substitué à notre langue le globish, le baragouin des maîtres de l’heure, où l’on a remplacé l’esprit critique par l’esprit de service, les penseurs véritables par des antifa de démonstration, ont entonné Le Chant des Partisans. D’aucuns se prennent facilement pour Jean Moulin, qui chieraient devant une baignoire gestapiste, et renient, en 2013, les valeurs patriotiques, nationales, françaises, des réfractaires à l’Occupation. L‘Occupation ? Nous y sommes. Comme dit Michel Serre, il y a plus de panneaux et d’enseignes en anglais, à Paris, qu’il n’y en avait en allemand du temps de la Kommandatur. Ces types, qui ont pour les Rebelles, en Syrie comme en Libye, les yeux de Chimène, qui soutiennent les FemHaine manipulées par la C.I.A., qui manifestent toutes les indulgences envers l’État raciste israélien, n’ont pas d’autre occupation, en bons fils de soixante-huitards et d’ectoplasmes boursouflés, gazéifiés par les vapeurs sous-américaines, plus délétères que le gaz sarin, que de soutenir les combats sociétaux du Système et d’agonir d’insultes les signes de notre identité. Esteban, lui, né en Espagne, loyal, fidèle au pays qui l’a accueilli et adopté, arborait un maillot de corps où s’affichait l’inscription « 100 % Français »… Il n’en fallait pas plus pour déchaîner la fureur de ces êtres qui se disent si ouverts !
« Clément, militant, de gauche… », titrent certains médias attendris, histoire de faire pleurer Margot. On ne dit jamais, dans les rédactions, « extrême gauche ». L’extrémisme n’est réservé qu’à la droite.
Il est infiniment dommage que le Front national ait abondé dans le sens de ce flot merdeux, sans prendre le soin de peser les faits, sans attendre l’élucidation des circonstances de l’agression, jusqu’à demander, comme la presse dominante, la « dissolution des groupes radicaux ». Tout le monde n’a pas le courage et la clarté de Serge Ayoub ! La politique est une hygiène, mais elle devient un poison lorsqu’on abdique devant l’opinion orientée des puissants du jour. Certaines erreurs tuent plus que des mensonges.
Haro donc sur le baudet ! On n’y regarda pas de plus près, le coupable était presque parfait : crâne rasé, nationaliste, errant en meute, comme les loups. Sans doute un peu moins innocent qu’un âne broutant quelque lopin de gazon. Sa violence était dès lors, par essence, à peine concevable, un S.S. déchaîné, une bête immonde que le ventre encore fécond avait conçue.
En face, un ange, un héros dont l’apothéose médiatique ferait rougir de platitude les thuriféraires d’empereurs romains, ou les producteurs de petits saints. « Un visage […] poupin, les cheveux soigneusement coiffés, la chemise à carreaux impeccablement boutonnée », nous dépeint Le Monde, dans sa rubrique consacrée aux « Légendes dorées ». Le proviseur du lycée de Brest d’où ce « jeune plein de talents » est issu renchérit : « Un élève brillant, je dirais même un élève modèle. On ne décroche pas un bac S avec mention bien, pour ensuite intégrer Sciences – Po Paris par hasard… [on veut bien le croire]. » Il était « courtois et respectueux des autres, pleinement engagé dans les instances du lycée, en tant que délégué ou représentant des élèves. Il était particulièrement éloquent et on sentait en lui l’âme d’un jeune homme capable d’endosser des responsabilités ». Et c’est bien-là le malheur de notre pays, de notre époque, de notre « élite », qu’ils ne soient plus capables de produire que ces spécimens, souvent fils de profs, comme Méric, issus comme lui des classes moyennes, formatés, conditionnés, imprégnés, comme des éponges, de cette mélasse idéologique prodigués par nos établissements scolaires, lesquels ne retiennent des Lumières que la foi dans un progrès depuis longtemps discrédité, et un mépris profond pour le peuple, pour la France d’en bas, les pauvres, les laissés pour compte du libéralisme, livré aux turpitudes du marché du travail et au chaos ethnique. Des Méric, on en voit des légions, pendouillant leur bonne conscience de nantis du Système à leurs slogans haineux, s’enivrant comme des sots de grands mots ronflants pour masquer la bassesse de leurs agressions grotesques de petites frappes, quand ils ne sont pas guidés, tels des pantins, par les services de police.
Des idiots bien utiles
Méric aurait été « tué pour ses idées », paraît-il. Quelles « idées » ? Le chien de Pavlov avait-il des « idées » ? Les borborygmes idéologiques que déglutit le gros ventre mou de l’École et des médias, unis dans un même combat d’abrutissement et de démoralisation de la nation, sont-ils autre chose que des renvois stomacaux que la grosse société marchande produit, avec ses déchets aussi universels que ses droits de l’homme ?
Clément Méric « n’était pas un bagarreur, ni un monstre de guerre », clament ses comparses. Que faisait-il alors, à « chasser du skinhead », à guetter la sortie, avec quatre de ses acolytes, ces trois jeunes, dont une femme, qui ne demandaient pas mieux, selon les témoins, que d’éviter la bagarre ? Il s’est peut-être trouvé, par hasard, au milieu des coups ?
On ne peut sans doute pas nier une part de courage chez Clément Méric. Soit. Mais il a lui-même choisi la voie de la violence, et il n’est pas certain qu’il n’eût, parfois, sinon toujours, souhaité la mort de ses ennemis, les prétendus fascistes. Il était lui-même, du reste, un maillon de cette immense chaîne qui emprisonne notre pays, et l’étouffe. Internationaliste, égalitariste, démago, haineux par rapport aux racines, aux identités, son combat était destructeur, et visait à jeter le peuple dans l’errance et le désespoir. Si les antifa avaient un peu de dignité, ils arrêteraient de pleurnicher, et de crier au scandale. Méric est mort comme il a vécu, dans la haine. Paix à son âme, mais guerre à ses pareils.
Laissons l’enquête (si elle est sincère et loyale) suivre son cours. Il n’est pas inutile aussi, pour notre honneur, et pour tenter de sortir le jeune Esteban de la situation malheureuse où il s’est empêtré, de le soutenir, parce qu’il est notre camarade, et parce qu’il est victime. Car le Système ne lui fera pas de cadeau.
Des rixes semblables, la France d’aujourd’hui en est coutumière, au point que l’opinion s’en émeut de moins en moins. La mort de Clément Méric fut néanmoins l’événement enfin trouvé pour recouvrir la France de sirop dissolvant, une sorte de lâchage de bonde livrant les ondes à la logorrhée politiquement brevetée. Les chiens n’en pouvaient plus : la « manif pour tous » aiguisait déjà leur appétit de viandards, ils étaient sur la défensive, ils sentaient que les choses pouvaient leur échapper. Et puis cette divine surprise : un skin, un facho, un nazillon massacre un Résistant. Frissons sur les épidermes des assis… On a pleuré en direct, sur le petit écran, et on a manifesté, on a hué ces imbéciles de droitards, croyant que les temps héroïques du Conseil National de la Résistance était revenu. Au lieu des F.F.I. et F.T.P., n’étaient réunis, pour le coup, que de minables histrions, intermittents d’un spectacle médiatique depuis longtemps passé comme un navet démodé.
Résistant, avec un grand R
Les étudiants de Sciences – Po, ce haut lieu de l’intelligence servile, l’endroit probablement le plus américanisé, le plus intoxiqué, le plus emberlificoté de propagande et de mensonges de notre pays, où l’on a substitué à notre langue le globish, le baragouin des maîtres de l’heure, où l’on a remplacé l’esprit critique par l’esprit de service, les penseurs véritables par des antifa de démonstration, ont entonné Le Chant des Partisans. D’aucuns se prennent facilement pour Jean Moulin, qui chieraient devant une baignoire gestapiste, et renient, en 2013, les valeurs patriotiques, nationales, françaises, des réfractaires à l’Occupation. L‘Occupation ? Nous y sommes. Comme dit Michel Serre, il y a plus de panneaux et d’enseignes en anglais, à Paris, qu’il n’y en avait en allemand du temps de la Kommandatur. Ces types, qui ont pour les Rebelles, en Syrie comme en Libye, les yeux de Chimène, qui soutiennent les FemHaine manipulées par la C.I.A., qui manifestent toutes les indulgences envers l’État raciste israélien, n’ont pas d’autre occupation, en bons fils de soixante-huitards et d’ectoplasmes boursouflés, gazéifiés par les vapeurs sous-américaines, plus délétères que le gaz sarin, que de soutenir les combats sociétaux du Système et d’agonir d’insultes les signes de notre identité. Esteban, lui, né en Espagne, loyal, fidèle au pays qui l’a accueilli et adopté, arborait un maillot de corps où s’affichait l’inscription « 100 % Français »… Il n’en fallait pas plus pour déchaîner la fureur de ces êtres qui se disent si ouverts !
« Clément, militant, de gauche… », titrent certains médias attendris, histoire de faire pleurer Margot. On ne dit jamais, dans les rédactions, « extrême gauche ». L’extrémisme n’est réservé qu’à la droite.
Il est infiniment dommage que le Front national ait abondé dans le sens de ce flot merdeux, sans prendre le soin de peser les faits, sans attendre l’élucidation des circonstances de l’agression, jusqu’à demander, comme la presse dominante, la « dissolution des groupes radicaux ». Tout le monde n’a pas le courage et la clarté de Serge Ayoub ! La politique est une hygiène, mais elle devient un poison lorsqu’on abdique devant l’opinion orientée des puissants du jour. Certaines erreurs tuent plus que des mensonges.
Haro donc sur le baudet ! On n’y regarda pas de plus près, le coupable était presque parfait : crâne rasé, nationaliste, errant en meute, comme les loups. Sans doute un peu moins innocent qu’un âne broutant quelque lopin de gazon. Sa violence était dès lors, par essence, à peine concevable, un S.S. déchaîné, une bête immonde que le ventre encore fécond avait conçue.
En face, un ange, un héros dont l’apothéose médiatique ferait rougir de platitude les thuriféraires d’empereurs romains, ou les producteurs de petits saints. « Un visage […] poupin, les cheveux soigneusement coiffés, la chemise à carreaux impeccablement boutonnée », nous dépeint Le Monde, dans sa rubrique consacrée aux « Légendes dorées ». Le proviseur du lycée de Brest d’où ce « jeune plein de talents » est issu renchérit : « Un élève brillant, je dirais même un élève modèle. On ne décroche pas un bac S avec mention bien, pour ensuite intégrer Sciences – Po Paris par hasard… [on veut bien le croire]. » Il était « courtois et respectueux des autres, pleinement engagé dans les instances du lycée, en tant que délégué ou représentant des élèves. Il était particulièrement éloquent et on sentait en lui l’âme d’un jeune homme capable d’endosser des responsabilités ». Et c’est bien-là le malheur de notre pays, de notre époque, de notre « élite », qu’ils ne soient plus capables de produire que ces spécimens, souvent fils de profs, comme Méric, issus comme lui des classes moyennes, formatés, conditionnés, imprégnés, comme des éponges, de cette mélasse idéologique prodigués par nos établissements scolaires, lesquels ne retiennent des Lumières que la foi dans un progrès depuis longtemps discrédité, et un mépris profond pour le peuple, pour la France d’en bas, les pauvres, les laissés pour compte du libéralisme, livré aux turpitudes du marché du travail et au chaos ethnique. Des Méric, on en voit des légions, pendouillant leur bonne conscience de nantis du Système à leurs slogans haineux, s’enivrant comme des sots de grands mots ronflants pour masquer la bassesse de leurs agressions grotesques de petites frappes, quand ils ne sont pas guidés, tels des pantins, par les services de police.
Des idiots bien utiles
Méric aurait été « tué pour ses idées », paraît-il. Quelles « idées » ? Le chien de Pavlov avait-il des « idées » ? Les borborygmes idéologiques que déglutit le gros ventre mou de l’École et des médias, unis dans un même combat d’abrutissement et de démoralisation de la nation, sont-ils autre chose que des renvois stomacaux que la grosse société marchande produit, avec ses déchets aussi universels que ses droits de l’homme ?
Clément Méric « n’était pas un bagarreur, ni un monstre de guerre », clament ses comparses. Que faisait-il alors, à « chasser du skinhead », à guetter la sortie, avec quatre de ses acolytes, ces trois jeunes, dont une femme, qui ne demandaient pas mieux, selon les témoins, que d’éviter la bagarre ? Il s’est peut-être trouvé, par hasard, au milieu des coups ?
On ne peut sans doute pas nier une part de courage chez Clément Méric. Soit. Mais il a lui-même choisi la voie de la violence, et il n’est pas certain qu’il n’eût, parfois, sinon toujours, souhaité la mort de ses ennemis, les prétendus fascistes. Il était lui-même, du reste, un maillon de cette immense chaîne qui emprisonne notre pays, et l’étouffe. Internationaliste, égalitariste, démago, haineux par rapport aux racines, aux identités, son combat était destructeur, et visait à jeter le peuple dans l’errance et le désespoir. Si les antifa avaient un peu de dignité, ils arrêteraient de pleurnicher, et de crier au scandale. Méric est mort comme il a vécu, dans la haine. Paix à son âme, mais guerre à ses pareils.
Laissons l’enquête (si elle est sincère et loyale) suivre son cours. Il n’est pas inutile aussi, pour notre honneur, et pour tenter de sortir le jeune Esteban de la situation malheureuse où il s’est empêtré, de le soutenir, parce qu’il est notre camarade, et parce qu’il est victime. Car le Système ne lui fera pas de cadeau.
Claude Bourrinet http://www.voxnr.com