Lu ici :
"Conséquence directe de la surpopulation carcérale ou simple dysfonctionnement de la justice ? Trois délinquants ont été remis en liberté jeudi 1er août au motif que la prison de Chartres, où ils devaient être emprisonnés, manquait de place. C’est en tout cas ce qu’affirme un commandant de police dans un rapport envoyé le même jour à sa hiérarchie. Il y raconte comment, alors que les forces de l’ordre s’apprêtaient à exécuter la mise sous écrou des voyous, le « substitut du procureur » a demandé leur libération « sans délai » parce que « la maison d’arrêt de Chartres était pleine ».
Dans sa lettre, le policier dénonce la schizophrénie de la justice qui délivre les mises en exécution d’écrou et empêche leur application. Pour lui, ces« instructions iniques » sont « lourdes de conséquences ». Soulignant les effets néfastes sur la motivation des forces de l’ordre, il décrit le« sentiment d’impunité » des « délinquants chevronnés » qui « franchissent la porte du commissariat moins de deux heures après avoir été interpellés ».
Des critiques aussitôt relayées par le syndicat Synergie Officiers, qui parle de « grave dysfonctionnement ». De son côté, le parquet de Chartres a démenti avoir reçu l’instruction de ne plus enregistrer d’écrou jusqu’au 1er septembre, comme l’aurait laissé entendre le substitut".