Certains des retraits en liquide inexpliqués de la caisse noire de l’UIMM ont bien servi à financer des syndicats. Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien patron de l’organisation, l’a confirmé à la justice ce 14 octobre.
Denis Gautier-Sauvagnac va-t-il enfin parler? A l’ouverture de cette deuxième semaine de procès des caisses noires de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), son ex-patron a commencé à dévoiler des informations, ce 14 octobre.
Le prédécesseur de Frédéric Saint-Geours à la tête de la plus puissante fédération du Medef a confirmé devant le tribunal correctionnel de Paris que les syndicats étaient bien les bénéficiaires des enveloppes d’argent liquide.
Le nom des bénéficiaires reste un mystère
La justice s’intéresse à des retraits en liquide entre 2000 et 2007, de plus de 16 millions de la caisse de l’UIMM, dotée de centaines de milliers d’euros grâce aux cotisations des entreprises adhérentes et censée servir à leur apporter “un appui moral et matériel” en cas de conflit du travail.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête présume que des enveloppes ont été distribuées à certains syndicats. Denis Gauthier-Sauvagnac a bien évoqué une “tradition de l’UIMM depuis des décennies d’apporter son concours financier à des organismes qui participent à notre vie sociale“. Mais il refuse toujours de dévoiler les noms des bénéficiaires de ces dons.