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Une Marche (un marché) qui sent la rose…

« En 1983, dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale, trois jeunes adolescents et le curé des Minguettes lancent une grande Marche pacifique pour l’égalité et contre le racisme, de plus de 1000 km entre Marseille et Paris. Malgré les difficultés et les résistances rencontrées, leur mouvement va faire naître un véritable élan d’espoir à la manière de Gandhi et Martin Luther King. Ils uniront à leur arrivée plus de 100 000 personnes venues de tous horizons, et donneront à la France son nouveau visage ». Tel est le synopsis du film La Marche  réalisé par le belge Nabil Ben Yadir.  Coproduit par Canal+,  il sortait hier sur nos écrans, forcément  à grand renfort de publicité. Un vrai  bide  cependant avec à peine 550 spectateurs lors de sa première journée d’exploitation à Paris!  Même échec du meeting organisé par le PS contre l’extrémisme  et en soutien  à Christiane Taubira hier soir à la Mutualité. Il n’a attiré que les militants parisiens du PS venus entendre notamment  Harlem Désir enfiler les poncifs haineux contre le  FN  et Marine Le Pen.

A l’issue de cette Marche de 1983,  requalifiée par les médias de Marche des beurs  et entourée de la mythologie sirupeuse de circonstance, François Mitterrand autorisa la fameuse carte de séjour de dix ans renouvelable. 

 Une Marche (un marché)  récupérée alors  par le milliardaire rose Pierre Bergé qui, avec l’aide de ces parangons d’honnêtes hommes,  issus de la  mouvance trotskyste, que sont   Harlem Désir et Julien Dray, fonda un an plus tard SOS racisme. Une coquille vide ultra-médiatisée mais  largement vomie dans les banlieues.

Dans son Histoire secrète de SOS Racisme, relate la page wikipedia consacrée à cette officine, «Serge Malik, l’un des fondateurs du mouvement, (dénoncera) une instrumentalisation politique de l’antiracisme à travers SOS racisme, une surreprésentation de membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF, autre pseudopode du PS, NDLR) et une marginalisation des  beurs ».

 La Marche, si  l’on sait lire entre les lignes des différentes critiques publiées sur ce film dont le sujet impose d’en dire du bien, semble être un épouvantable navet. Avec les précautions d’usage, le site   Ecran large le confesse plus franchement que ses confrères : «  une histoire de rédemption, des bons sentiments à la pelle, des violons, et le triomphe final attendu. Rien de répréhensible en soi, mais une simplification des enjeux et une émotion quelque peu forcée qui handicapent le film plus qu’ils ne le servent (…). On se vautre quand même pas mal dans le consensuel et la tolérance d’hypermarché, et le métrage a cela d’énervant qu’il nous assène son propos comme un cours d’éducation civique renforcé pendant quasiment 2 heures. Alors oui, on a compris que le racisme c’est mal, qu’un homme qui n’aime pas les étrangers est un homme qui se trompe de colère et que les fils d’immigrés sont des français comme les autres… ».

 En promotion pour ce film dans lequel  il tient un petit rôle, Jamel Debbouze, passé en  quelques années, des HLM de  Trappes à  l’île Saint-Louis,  répète cette évidence à savoir que  s’« il y a du racisme en France » principalement un racisme antifrançais largement tabou dans les médias, NDLR) , «  la France n’est pas raciste ». Ce film, à l’image de la Marche de 1983 affirme-t-il , « est un message d’amour adressé à la France et aux Français ». «J’espère que cette histoire, (La Marche, NDLR) souvent méconnue, soit diffusée dans les écoles (…) qu’elle aura le même écho que le film Indigènes (dans lequel il jouait un rôle phare, NDLR)  et qu’elle figurera un jour dans les livres d’histoire. »

 Un exemple particulièrement mal choisi puisque Indigènes, réalisé par Rachid Bouchareb, largement financé par l’exécutif francilien, retraçant l’engagement des maghrébins sous l’uniforme français pour combattre l’Allemagne nazie, distillait un révisionnisme pour le moins problématique. Si les acteurs d’Indigènes se virent  décerner au Festival de Cannes en 2006  un prix d’interprétation masculine collectif –une première-  ce film est en effet  plus une œuvre de propagande qu’un témoignage fidèle d’une réalité historique.

 Actuel vice-président du Front National chargé des affaires juridiques, Jean-François Jalkh relevait il y a sept ans que   « distinguer les acteurs de ce film, pour honorer les soldats maghrébins et africains qui se sont battus sous l’uniforme tricolore, afin de nous laisser croire que les Français, parait-il inaptes à construire des logements et des autoroutes, n’auraient pas été plus capables de libérer leur territoire sans la contribution militaire décisive de grand papa Debouzze a quelque chose d’hilarant ».

 « Loin de nous l’idée de méconnaître les sacrifices parfois immenses faits par les troupes coloniales pour permettre à notre pays de retrouver son indépendance et sa liberté », précisait Jean-François Jalkh. Mais si le film de M. Bouchareb « se fixe comme objectif d’entretenir l’indispensable devoir de mémoire », « devait-il à ce point nous donner une vision manichéenne, presque enfantine, d’une réalité autrement plus complexe ? ».

 Une critique encore plus applicable à  Hors-la-loi,  un autre film de M.  Bouchareb  paru en 2010,  dans lequel jouait  également M. Debbouze.   Une insulte à notre pays et aux populations chrétiennes, juives et musulmanes d’Algérie qui ont perdu des milliers des leurs  sous les couteaux des égorgeurs du FLN.

 Un film « laborieux » notait  Laurent Dandrieu,  qui débute par « un tableau de la colonisation (qui)  se résume à une expropriation, celle de la famille des trois héros du film, dont le père est chassé de ses terres, sur présentation d’un simple papier des autorités, au profit d’un colon français. La colonisation, c’est tout ce qu’on en verra dans le film : pas de dispensaires, pas d’écoles, pas d’hôpitaux, pas de routes, pas de missionnaires : juste une spoliation » et des  « populations indigènes » présentées comme «  des esclaves, taillables et corvéables à merci, puis qu’on extermine quand ils deviennent gênants ».

 Cette parenthèse étant fermée, avouons aussi qu’il est assez hilarant de voir l’hebdomadaire pour adulescents,   Charlie Hebdo,  dans le rôle de la pleureuse  agressée par les « jeunes ».  Dans un communiqué de la rédaction, pondu  par  Stéphane Charbonnier alias Charb,  ce dernier fait part de son « effarement »  en découvrant la « violence »  à son égard des paroles d’une chanson de la BO du film La Marche.

 La chanson incriminée a été composée et  interprétée par une dizaine de rappeurs, dont Akhenaton, Disiz, Kool Shen et Nekfeu.  Dans un couplet on peut ainsi entendre :« D’t'façon y a pas plus ringard que le raciste / Ces théoristes (sic) veulent faire taire l’islam / Quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme ? / Les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer / Je réclame un autodafé pour ces chiens de ‘Charlie Hebdo ».

 Charlie bobo, dont les ventes n’en finissent pas de s’effondrer,  paye ici sa très mauvaise image  auprès des jeunes de banlieues depuis les  caricatures de Mahomet qui y ont été publiées.  Et plus largement  le procès en  sionisme qui lui est fait,  son soutien   aux croisades américaines défendues  en leur temps par son directeur, le neocon Philippe Val.

 « S’il leur manque un couplet, nous précisons aux auteurs de la chanson que le journal numérique Inspire, édité par Al-Qaida, a condamné à mort Charb en mars dernier », affirme  le communiqué de Charlie Hebdo. « Nous avons l’habitude de ces appels à la haine, de nous faire traiter de chiens d’infidèles. (…) Nous sommes juste très surpris que le réalisateur d’un film clairement antiraciste, qui rend hommage à un événement majeur dans l’histoire de la lutte pour l’égalité des droits, ait choisi de l’illustrer par une chanson en totale opposition avec son œuvre ».  Sortez vos mouchoirs!

 C’est pourtant aussi en totale opposition avec l’esprit libertaire originel de ce journal,   rapporte de son côté Delfeil de Ton dans le Nouvel obs,  que Philippe Val entrepris de virer de son journal en 2008  la vieille baderne Siné.  Il fut accusé de propos antisémites lorsqu’il commenta le mariage entre un fils de Nicolas Sarkozy avec l’héritière de l’empire Darty, Jessica Sebaoun. Siné a depuis créé Siné Hebdo, devenu Siné Mensuel, lui aussi en proie à de graves difficultés  financières.  Et le dernier clip en date  de la rédaction,  autour d’une chanson  de Sanseverino ne devrait pas inverser la tendance…

 « L’inanité des accusations contre Siné, commente  Delfeil de Ton,  était apparue à tous les yeux car chacun avait compris qu’à l’origine elles avaient été portées par le directeur de Charlie Hebdo pour complaire à Nicolas Sarkozy dont Siné avait égratigné le cadet dans son journal. Tout le monde avait constaté que ce directeur de Charlie Hebdo se trouvait à ce moment, sans que personne n’en sût rien, sur le point d’être porté par le président de la République à la direction de France-Inter. »

 Le chroniqueur du Nouvel obs pointe, à notre avis avec justesse, l’acharnement délirant de la Licra de Me Alain Jakubowicz contre Siné, que son antifrontisme rabique n’a pas protégé des foudres de cette officine dite antiraciste. La Licra a perdu tous ses procès contre Siné avant  enfin de jeter l’éponge après un tout récent  troisième acquittement de ce dernier.

 «  S’acharner contre un particulier dans une affaire qui ne tient pas debout, le ruiner en frais de justice, est-ce digne de cette association ? » fait mine de s’interroger Delfeil.  «Annonçant donc son renoncement à l’affaire, (la Licra)  s’adonne à un dernier tour. Voici l’intitulé de son communiqué : Affaire Siné : la Cour de Cassation valide la poursuite initiée par la Licra. C’est laisser entendre que finalement elle a gagné contre Siné. Alors qu’en réalité Siné a gagné sur toute la ligne et à tous les coups. Singulier manque d’élégance. »

 Elégance,  constate Bruno Gollnisch, qui fut un temps attachée à l’image de notre pays et dont  les officines, figures et œuvres citées plus haut sont en effet singulièrement dépourvues, au-delà même des méthodes indignes  et/ou des  idées fausses, nauséabondes  qu’elles professent.

http://www.gollnisch.com/2013/11/28/une-marche-un-marche-qui-sent-la-rose/

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