Depuis quelques semaines, nous entendons parler d’un collectif « Jour de Colère » et d’une grande manifestation le 26 janvier. Nous avions déjà relayé leur appel sur notre site. Nous avons souhaité en savoir plus et nous avons interrogé Louis Dumont, un des responsables…
1) Jour de Colère… les Français sont donc en colère ?
C’est une évidence ! Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait un mouvement de contestation. Les sages-femmes, les pompiers, les forces de l’ordre, les mères de famille, les enseignants et étudiants de classes prépas, sans oublier bien sûr les Bonnets Rouges qui ne désarment pas ni La Manif Pour Tous qui ne lâche rien, pour paraphraser leur mot d’ordre.
Et quand une accalmie se fait voir dans les contestations, le gouvernement alimente la gronde. Dernier élément en date, à croire qu’ils le font exprès, le rapport sur l’intégration remis à Jean-Marc Ayrault, qui en dit long sur l’estime que portent nos élites à la France, sa culture, son identité et son histoire.
2) Pourquoi avoir lancé un collectif pour une grande manifestation nationale ? Est-ce un moyen de rassembler tous les mécontents, au lieu de manifester chacun dans son coin ?
Oui, il est temps d’arrêter de défiler chacun de son côté. Cette segmentation des contestations fait le jeu du gouvernement, qui les déconsidère, les minimise, voire les méprise. Voyez comment ont été traitées les sages-femmes,malmenées par les forces de l’ordre. Aujourd’hui, les points communs qui rassemblent les différents mouvements sont suffisamment nombreux pour que nous unissions nos forces et nos voix pour nous faire entendre. Jusqu’ici, nos dirigeants ont évité le phénomène de « coagulation » qu’ils craignent tant. Il faut y remédier.