Lu dans L'Homme Nouveau :
"L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estimait à 2,1 millions le nombre de femmes au foyer en 2011, contre 3,5 millions en 1991. [...] Le premier motif invoqué par celles ayant cessé de travailler pour rester à la maison est la fin d’un contrat précaire, alors qu’il y a 20 ans les « raisons personnelles » primaient à 59 %, selon cette étude publiée l’an dernier. Elles ne sont plus que 21 % en 2011 à faire valoir ce choix personnel derrière la raison purement économique : la fin d’un CDD (35 % contre 10 % en 1991). [...]
La vérité est que beaucoup de mères seraient heureuses d’éduquer leurs propres enfants et s’y épanouiraient pour le bien commun de tous si on leur attribuait un statut digne de ce nom. Mais un certain conditionnement idéologique les en dissuade en même temps qu’une politique (anti-)familiale, allergique au salaire maternel, les condamne aux travaux forcés. Il n’y a pas si longtemps, 80 % des femmes travaillant rêvaient aussi d’avoir un enfant de plus mais en étaient empêchées en raison des conditions matérielles et financières présumées.
N’est-ce pas Nicolas Sarkozy lui-même qui avait parlé d’un « immense gâchis » (sic) à propos des mères qui préfèrent éduquer leurs tout-petits à la maison plutôt que d’aller travailler ? Parité idéologique oblige ! Comme si ces mères n’exerçaient pas le plus beau métier qui soit ! Plutôt que de leur attribuer une allocation parentale de libre choix, l’État préfère aider exclusivement les femmes qui travaillent en payant très cher des assistantes maternelles et des crèches pour garder les enfants des autres. Élever des enfants est un emploi sauf si ce sont les vôtres !"