Que peut bien avoir en commun Dieudonné avec la théorie du genre et certaines affaires récentes passées sous silence après avoir été portées au pinacle de la propagande par la médiocratie en place ?
Ces cas d’école suivent tous un seul et même schéma d’exposition médiatique : ils sont diffusés dans la presse et proposés au public selon un modèle communicationnel particulièrement pernicieux aux conséquences délétères insoupçonnées dont le but vise clairement le contrôle des foules par la manipulation et la mise en place intentionnelle d’un climat de tension et de confusion extrême où au moins deux parties clivées de la société vont devoir s’affronter.
Dès lors, rien de plus logique que ceux qui s’opposent au pouvoir en place soient vilipendés, ostracisés et traités tels des parias, car telle est la technique de dissuasion que tout tyran digne de ce nom organise pour réduire au silence les opposants à ses funestes projets.
Avant les VALLS et PEILLON, les GUEANT et CHÂTEL avaient déjà franchi un seuil dans l’art de cette dialectique éristique si particulière que nous allons rapidement étudier au travers des récents exemples des affaires Dieudonné et de la théorie du genre.
Il convient tout d’abord d’effectuer un petit rappel de ce qu’impliquent les discours organisés selon ce mode de communication qui fait appel à la technique schizophrénique de la double contrainte. Aussi, comme je l’exprimais déjà dans un précédent article destiné à informer le lecteur sur la dangerosité de tels procédés[1] : « Que le message apparaisse comme dénué de sens n'est pas ce qui importe le plus. Il possède, en revanche, une réalité pragmatique beaucoup plus redoutable : on ne peut pas ne pas y réagir, mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) puisque le message est lui-même paradoxal. Dès lors, un individu pris dans une double contrainte est dans une situation très inconfortable et ne peut que : soit se sentir « puni » (ou au moins coupable) s'il décèle la double contrainte, soit passé pour ‘fou’ s'il insinue qu'il y a discordance entre ce qu'il voit et ce qu'il ‘ devrait’ voir. Grégory BATESON résume cette situation ainsi : “Vous êtes damné si vous le faites, vous êtes damné si vous ne le faites pas”… »
Et tout le monde peut aujourd’hui constater par lui-même que c’est effectivement le sort qui est réservé à tous ceux qui s’opposent au système désormais bien en place.
Au-delà de l’effet proprement sidérant qui résulte de l’usage de telles méthodes dans une ‘démocratie’, ce qu’il convient avant tout de comprendre concernant cette structure de dialogue sous forme d’injonctions paradoxales, c’est qu’elle est avant tout destinée à manipuler l’opinion publique. Sauf qu’avec ce type de communication, la manipulation atteint un paroxysme jamais égalé auparavant par l’usage de techniques rhétoriques plus classiques.
Malgré tous les apparats qu’un discours paradoxal peut revêtir, par exemple le combat contre le racisme et l’antisémitisme dans l’affaire Dieudonné ou bien la lutte pour l’égalité homme/femme dans l’ABCD de l’égalité, il n’a – je le répète encore une fois – aucune autre finalité que celle d’asservir le peuple considéré par les élus comme « un taureau à dompter »[2].
Toute autre considération de ‘surface’ n’est destinée qu’à noyer le poisson pour mieux perdre les âmes pleines de bonne volonté. Par exemple, derrière le fallacieux prétexte de se battre contre le racisme et l’antisémitisme se cache l’intention de brimer la liberté d’expression afin de faire taire tous les opposants au système totalitaire qui se met insidieusement en place, et derrière la raison alléguée de l’ABCD de l’égalité se dissimule une abjection destinée à corrompre la jeunesse dès le plus jeune âge (démontrer ce dernier fait justifierait à lui seul un long article faisant appel à des notions complexes que je prendrais peut-être le temps de développer par ailleurs).
Ainsi, au travers de ces deux récentes affaires, voici comment se présente une communication paradoxale dont nous peinons tous à mesurer l’impact qu’elle peut avoir sur la psyché humaine.
La théorie du genre :
Après le premier succès des JRE lancées par Farida BELGHOUL, nos gouvernants ont lancé une grande contre-offensive axée sur plusieurs points jusqu’à envisager de limiter sérieusement Internet.
Le seul aspect qui nous intéresse ici est strictement limité à celui dont l’information nous est facilement accessible afin de ne pas partir dans des hypothèses qu’il serait difficile de démontrer.
Puisque les JRE ont pour but de protester contre l’instauration de la théorie du genre à l’école, nos ‘représentants’ ont décrété que la théorie du genre n’existait pas. Argument à leurs yeux infaillible, car seuls des ‘déséquilibrés’ peuvent protester contre quelque chose qui n’existe pas.
Pour savoir qui a tort ou qui a raison dans cette histoire, une question se pose ou plutôt s’impose : demandons-nous simplement ce qu’est une théorie. Cette interrogation est si élémentaire qu’il pourrait paraître surprenant que personne n’y ait pensé, et pourtant…
Définition de ‘théorie’ (selon le CNRTL) :
I. − [Le plus souvent par opposition à pratique] :
A. − Ensemble de notions, d'idées, de concepts abstraits appliqués à un domaine particulier…
− Péjoratif : Ensemble de spéculations, d'idées gratuites ou irréalistes exprimées de façon sentencieuse ou pédante et présentées de manière plus ou moins scientifique
− En particulier : Ensemble de notions, de connaissances abstraites organisées en système (avec une finalité didactique).
B. − Connaissance(s) abstraite(s) et spéculative(s) indépendante(s) des applications.
II. [Dans le domaine scientifique] :
A. − Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental ; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits.
B. − Par extension : ensemble d'opinions systématisées.
Étymologiquement, le mot ‘théorie’ est issu du bas latin theorica (et theorice) désignant « la spéculation, la recherche spéculative », emprunté au grec theorein signifiant « contempler, observer, examiner ».
Nonobstant que cette définition puisse avoir un usage contradictoire selon que nous l’utilisons d’un point de vue pratique ou bien scientifique, il en ressort qu’en vertu de la polysémie de ce terme les détracteurs de l’ABCD de l’égalité, en se plaçant du côté pratique et pragmatique, voir même péjoratif pour certains (cf. définition supra), dénoncent de bon droit la volonté politique de développer une théorie du genre « dès le plus jeune âge » (comme nous le verrons ci-dessous), car les études de genre ont « une finalité didactique » mise en pratique par plusieurs ministères.
Donc, du fait que les études du genre sont prévues dans les programmes de l’Éducation nationale, et ce « dès le plus jeune âge », il existe bel et bien une « théorie du genre ».
Mais, et ceci un mais d’importance, les partisans de l’ABCD de l’égalité peuvent aussi affirmer que la « théorie du genre » n’existe pas puisque les « gender studies » (ou études de genres), dont personne ne nie l’existence pas même nos gouvernants, n’ont jamais fait l’objet de « vérification par protocole expérimental et que l’on ne peut donc pas en inférer un ensemble de lois formant un système cohérent servant de base à une science ou rendant compte de certains faits ».
Cette négation de l’existence d’une « théorie du genre » à l’école est particulièrement riche en informations et témoigne incontestablement de la manipulation de nos gouvernants, car elle met à jour l’usage rhétorique d’injonctions paradoxales.
En effet, nier l’enseignement d’une « théorie du genre » dans les établissements scolaires tout en admettant que nos enfants soient formés aux études sur le genre « dès le plus jeune âge » revient implicitement à admettre que la théorie-du-genre-qui-n’existe-pas fera bel et bien partie du programme de formation des élèves.
Vous ne saisissez pas le paradoxe et la subtilité sémantique qui permettent à nos élites de tromper votre vigilance sans éveiller votre méfiance ?
Qu’à cela ne tienne, c’est à ça que servent les injonctions paradoxales.
Nos dirigeants ne peuvent pas dire qu’il existe une théorie du genre parce qu’ils savent très bien que les études de genre n’ont jamais fait l’objet de vérification par protocole expérimental donnant lieu au statut de science ; or on ne peut pas enseigner à l’école autre chose que des disciplines scientifiques. Toute « autre chose » relèverait d’un endoctrinement purement spéculatif émanent du cerveau dégénéré de quelques ‘illuminés’ souhaitant voir se réaliser un projet assurément pas très catholique.
Que tentons-nous donc d’inculquer à nos enfants sous le fallacieux prétexte de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes ?
A partir du moment où nous comprenons qu’en dehors des sciences enseignées à l’école, il ne peut y avoir que de l’endoctrinement ou du conditionnement idéologique, qui est l’apanage des dictatures, nous pouvons prendre conscience du fait que l’introduction des études de genre « dès le plus jeune âge » n’a qu’un seul et unique but : celui de la soumission docile des futures populations au « gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » [3].
Soyons bien clairs : je ne nie absolument pas l’intérêt et la nécessité de réduire les inégalités – toutes les inégalités – que notre société produit, mais en dénonçant le paradoxe de la « théorie du genre », j’effectue une distinction entre la fin et les moyens employés pour l’atteindre.
Distinction que ne font pas les défenseurs de l’ABCD de l’égalité en témoignant par là d’un abrutissement particulièrement servile aux thèses propagandistes (telle est la finalité des injonctions paradoxales : l’absence de possibilité d’y opposer une quelconque critique). Or, les moyens tels que définis dans le seul document officiel qui est à retenir concernant l’enseignement de la « théorie du genre dès le plus jeune âge », atteste de façon incontestable que le but poursuivi par cette pédagogie n’est pas l’égalité des sexes, comme elle nous est vendue, mais bel et bien le contrôle des foules par la manipulation et l’instauration d’un système d’emprise[4] chez les tout-petits.
Pourquoi ?
Parce qu’au-delà du contenu qu’apporte la convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif pour la période 2013-2018, et du principal moyen préconisé pour « renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes » qui consiste à une éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » (cette idée est répétée 6 fois dans cette convention de 12 pages au format PDF), ce document mentionne en outre que : « … Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l’égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes » (p. 2 du PDF).
Ainsi donc, cette assertion démontre clairement que nos ministres mentent ouvertement aux Français lorsqu’ils déclarent qu’il n’y a pas de théorie du genre, car si tel était effectivement le cas, six d’entre eux n’auraient jamais pu signer un texte qui précise que « les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre… doivent nourrir les politiques publiques, etc. »
Mentir en de telles circonstances ne peut qu’engendrer une vague de suspicion légitime à l’encontre des véritables intentions de cette éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge ».
Qui plus est, si le véritable but de cette démarche éducative était de réduire les inégalités entre les sexes, d’autres moyens bien plus efficaces que l’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » ont déjà été développés pour parvenir à l’objectif d’une meilleure reconnaissance de l’altérité, seule à même de réduire les inégalités. Comprenez donc que l’on ne peut atteindre un tel but en employant des moyens qui annihilent cette différence au lieu de la reconnaître. C’est le comble de l’absurdité véritable perversion de but :
Plutôt que de soigner la maladie, on supprime le symptôme.
L’histoire a maintes fois prouvé que ce genre de méthode n’a jamais fonctionné. Pire encore, une telle solution a toujours aggravé le problème.
A moins de poursuivre un dessein qui soit autre que celui de l’intérêt général et de notre société tout entière, sans distinction de classes sociales, seuls les fous, les irresponsables et les pervers peuvent se permettre d’agir ainsi à une aussi grande échelle (celle d’une éducation nationale).
L’affaire Dieudonné :
Je serais plus bref, bien que ce cas soit infiniment plus complexe que le précédent, il rejoint la conclusion d’un article précédent portant sur un autre type de harcèlement, Harcèlement sexuel : un Syndrome d’Aliénation Pénale, dont la démonstration est également valable pour le cas présent.
Le harcèlement médiatique de Dieudonné a été de même nature, mais beaucoup plus intense, que celui qui a été organisé autour de la théorie du genre et de nombreuses autres affaires dont nous n’entendons plus parler.
C’est-à-dire que nous avons été informés de cette affaire en étant littéralement bombardés d’injonctions paradoxales. Il y en a eu tant et plus qu’un livre entier ne serait pas suffisant pour toutes les dénoncer. Aussi, je ne prendrais qu’un seul exemple pour démontrer le caractère manipulatoire des informations que l’on diffuse sur cette intrigue à rebondissement.
Dénoncer une injonction paradoxale est nécessaire pour atténuer son pouvoir de nuisance. Que l’on se souvienne : « Une injonction paradoxale démasquée est une contrainte paradoxale manquée »[5]. L’intérêt de ce décryptage réside dans le fait qu’il permet de retrouver son libre arbitre qu’inhibe l’interdit de penser inconsciemment posé par les injonctions paradoxales.
Les médias nous ont bassiné les oreilles en répétant sans cesse que Dieudonné est un criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste condamné à de plusieurs reprises par la justice (je sais, la formule est pléonastique). Mais condamné pour quoi, au titre de quelle loi ou de quel texte ?
Prenez le code pénal, vous ne trouverez aucune mention relative aux mots ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’. Absolument rien. Aucun article du Code pénal ne déclare qu’il existe des crimes ou des délits de racisme, d’antisémitisme ou de xénophobie.
Par contre, il existe de nombreux articles dans divers codes qui sanctionnent les 19 discriminations prévues à l’article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur (1) origine, de leur (2) sexe, de leur (3) situation de famille, de leur (4) grossesse, de leur (5) apparence physique, de leur (6) patronyme, de leur (7) état de santé, de leur (8) handicap, de leurs (9) caractéristiques génétiques, de leurs (10) mœurs, de leur (11) orientation ou identité sexuelle, de leur (12) âge, de leurs (13) opinions politiques, de leurs (14) activités syndicales, de leur (15) appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. »
En résumé, rien ne réprime le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie. Seules les discriminations sont considérées comme légalement répréhensibles par le Code pénal.
Alors, au nom de quelle loi Dieudonné a-t-il pu être condamné et taxé de criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste sans être diffamé par tous ceux qui le traîne dans la boue ?
Cet exploit a été rendu possible par la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, autrement dénommée « loi GAYSSOT », qui est un texte hérétique en diable n’ayant jamais été codifié et qui a échappé à l’arbitrage du Conseil Constitutionnel (pour des raisons techniques qu’il serait trop long de développer ici).
Or, le Conseil Constitutionnel ne peut pas s’autosaisir pour délibérer sur la question de l’irrégularité de cette loi et il n’attend que ça depuis des années comme en atteste ses nombreux rapports, car cette loi est inconstitutionnelle et il faut être de particulière mauvaise foi pour prétendre le contraire (lire à ce sujet l’excellent article paru sur ce site : Les dangereuses métastases de la loi GAYSSOT et les commentaires).
En conséquence de quoi, les condamnations de Dieudonné pour ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’ sont nulles et non avenue. Le problème, c’est que seuls le Conseil d’État et la Cour de cassation sont autorisés à saisir le Conseil Constitutionnel d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité qui serait susceptible de faire abroger cette loi inique qui entre en contradiction avec l’article 34 de la Constitution (m…. tout de même !)
Je vous ferais grâce des subtilités jurisprudentielles qui m’autorise à dénoncer les injustices que cette loi a introduites dans l’appareil judiciaire, mais sachez simplement que le seul délit pour lequel aurait pu être condamné Dieudonné est celui de discrimination sanctionnée par l’article 225-1 du Code pénal cité précédemment, mais jamais personne n’a accusé Dieudonné de discriminer les juifs ou une quelconque autre personne appartenant à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. Et cela ne se pourrait pour une raison simple : une telle accusation serait contraire à la discrimination portant sur (13) l’opinion politique prévue à ce même article.
Subséquemment, s’il existe un principe de discrimination positive, il ne saurait en aucun cas pouvoir s’appliquer aux discriminations raciales, car cela revient à discriminer l’interdiction de discriminer (d’où l’injonction paradoxale). C’est pourtant ce que fait cette loi : en hiérarchisant la souffrance, elle viole plusieurs principes du droit constitutionnel tels que ceux définis aux articles 2, 5, 6, 10 et 11 de la DDCH (à minima). C’est dire l’hérésie de ce texte qui permet pourtant de porter les accusations de raciste antisémite, etc. que l’on adresse à Dieudonné.
Toute la communication organisée sur cette affaire provient de ce paradoxe qui à introduit une discrimination à l’interdiction de discriminer. De fait, « on ne peut pas ne pas y réagir (Nda : à cette loi paradoxale inconstitutionnelle), mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) », ce qui au final génère une multiplication d’injonctions paradoxales et un immense bordel où la confusion règne en maître.
Et comme me le faisait judicieusement remarquer un intervenant après l’article intitulé Comprendre l’emprise : la relation en-pire, la confusion… c’est une fusion à la con.
Conclusion :
En guise de conclusion, je rappellerais ici quelques points déjà soulevés dans plusieurs de mes billets, à savoir que la communication paradoxale est l’apanage des manipulateurs les plus dangereux, ceux que l’on a coutume d’appeler les pervers narcissiques et que cette manipulation par injonction paradoxale est l’indice majeur caractérisant la présence d’un harcèlement moral.
Pire encore, comme je le précisais par ailleurs[6], « ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est ‘schizophrénogène’. Pour le dire plus simplement, ce genre de communication rend ‘fou’. » Cette folie s’explique par le fait que le conflit de loyauté intrapsychique généré par les contraintes paradoxales est le mode opératoire le plus fondamental de la torture.
Lorsqu’en démocratie, les représentants du peuple utilisent de telles méthodes de propagande, cela signifie qu’une dictature est prête à s’emparer du pouvoir et pour s’en assurer, il faut lire l’ouvrage majeur de Victor KEMPLERER : LTI – Langue du IIIe Reich, paru en 1947 et rédigé d’après les notes qu’il prit dès le début des années 1930 sur le système de propagande nazi.
Tels des pions sur l’échiquier, il semble que tout soit désormais en place pour un tel avènement.
Philippe VERGNES http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/affaire-dieudonne-et-theorie-du-148296
[1] Cf. Le pouvoir, les ‘crises’, la communication paradoxale et « l’effort pour rendre l’autre fou ».
[2] Cf. Etienne de La BOETIE, Discours de la servitude volontaire, édition Mille et une nuit, p. 20.
[3] Je rappelle à toutes les personnes décervelées qui ont perdu toute capacité critique et qui ne savent pas argumenter autrement qu’en traitant les personnes avec qui elles sont en désaccord de ‘complotiste’, que la notion de « gouvernement invisible » a été inventée par un certain Edward BERNAYS, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques : « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » (Edward BERNAYS, Propaganda, p. 31). Dont acte !
[5] Cf. Le pouvoir, les ‘crises’, la communication paradoxale et « l’effort pour rendre l’autre fou ».
[6] Interview d’Anne CRIGNON du Nouvel Observateur : Pervers narcissique : « Les personnes les plus intelligentes sont les plus exposées »