20/03/2014 – PARIS (Bulletin de réinformation) - L’information a été révélée mardi par Daniel Hamiche sur l’Observatoire de la Christianophobie : dans la nuit de lundi à mardi, l’entrée de la basilique du Sacré‑Cœur à Montmartre a été couverte de grandes inscriptions à la peinture rouge : « Ni Dieu ni maître ni Etat », « A bas toute autorité », « Feu aux chapelles ». Les tags font aussi référence à deux anarchistes actuellement en détention provisoire sous haute sécurité en Espagne ; ils sont suspectés d’avoir déposé une bombe dans la basilique de Saragosse en octobre.
Rappelons que la basilique de Montmartre, qui fait l’objet de dégradations récurrentes, est un monument mondialement connu, l’un des plus visités de Paris ; et comme l’a rappelé Jean‑Frédéric Poisson, « s’attaquer au Sacré Cœur de Montmartre, c’est s’attaquer à la France. Érigée à l’issue de la guerre de 1870, plus que toute autre église, cette basilique incarne l’unité de notre nation ».
Quelles ont été les réactions dans les médias et parmi les politiques ?
Dans la journée d’hier, une fois n’est pas coutume, les médias parisiens puis les quotidiens nationaux, les hebdomadaires et les radios ont quasiment tous réagi. A quelques jours des municipales, les politiques ont même multiplié les déclarations. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a réagi officiellement et a fait nettoyer les tags dans la journée. A droite, mis à part des réactions molles, seuls Rachida Dati, plusieurs candidats FN ou encore le catholique Charles Beigbeder ont plus vigoureusement fait le rapprochement avec les attaques des Femen et ont réclamé une condamnation officielle du gouvernement.
Le gouvernement s’est‑il exprimé ?
Manuel Valls, pour une fois, s’est finalement fendu d’un communiqué condamnant « une offense aux fidèles catholiques » et assurant que « tout est mis en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes ». Le député Jacques Bompard n’a pas manqué de dénoncer « le deux poids deux mesures dont les chrétiens font l’objet ». Il rappelle qu’entre janvier et septembre 2013, il y a eu 70 actes de vandalisme contre des lieux de culte chrétiens, et qu’il n’y a généralement aucune condamnation de la part du gouvernement, contrairement à ce qu’il se passe en cas d’acte islamophobe…