On ne voit pas d’emblée pourquoi les mêmes, faisant la même politique, réussiraient mieux que précédemment.
Vite fait, ce n’est pas contestable. Bien fait ? C’est une autre histoire.
Compte tenu du caractère qu’on prête à Manuel Valls et qu’on refuse à François Hollande – on ne prête qu’aux riches –, on pouvait se demander si la formation du nouveau gouvernement obéirait à la lettre de la Constitution ou se ferait conformément à l’usage dévoyé qui en est fait depuis des années.
Dans la première hypothèse, c’est naturellement au Premier ministre, qui détermine et conduit la politique de la nation, de constituer son équipe, de la présenter pour approbation au président de la République qui l’a désigné et de solliciter sa validation par les Assemblées, que ce soit par le biais d’un vote sur sa déclaration de politique générale ou en s’exposant au dépôt d’une motion de censure. Ainsi fonctionne une démocratie parlementaire. Dans la deuxième hypothèse, c’est le chef de l’État qui impose les hommes de son choix au chef du gouvernement et à sa majorité. C’est ainsi que fonctionne la Ve République, cette monarchie tempérée par l’institution du quinquennat.
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