Marine Le Pen tenait hier à Paris une grande réunion publique au cours de laquelle elle a de nouveau exhorté nos compatriotes à se rendre aux urnes pour les élections européennes. Les Français doivent voter a-t-elle précisé afin notamment que l’abstention élevée ne soit pas prétexte pour les partis du Système et leurs relais à minorer la nouvelle poussée du FN qui se dessine dimanche prochain. Dans l’enquête d’opinion quotidienne réalisée pour Le Monde, le Cevipof, Terra Nova et publiée vendredi, les listes FN restent créditées d’une moyenne de 24 % des suffrages, devant l’UMP (21,5%), le PS (17 %), Europe Ecologie-Les Verts ( 8,5 %), l’attelage UDI-MoDem (8 %) et le Front de gauche (7 %).
Cette poussée patriotique réactive une frousse mêlée de haine chez les adversaires de l’opposition nationale. Sans aller jusqu’à parler de «fantasme antisémite», comme le font Anne Sinclair et certains médias au sujet du film Welcome to New York d’Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, inspiré du volet new yorkais de l’affaire DSK, notons que l’article paru surMediapart hier dénonçant les «thématiques FNisantes » «d’Alain Finkielkraut », «Elisabeth Lévy» et « Eric Zemmour » pratique un curieux amalgame.
Amalgame et mensonges qui sont les deux axes de communication de Martin Schulz, président du parlement européen, incarnation de l’aile gauche du parti eurobruxellois dont il est le candidat à la présidence de la Commission européenne. Interrogé par Metronews, il a réitéré ses affirmations grotesques, systématiquement contredites par les faits : le FNn’a pas de programme, ses élus sont des feignants, la philosophie ultra libre échangiste de l’UE permet de défendre les Français dans la mondialisation, de lutter contre le chômage et la spéculation…
Actuellement en campagne en France contre le Front National, M. Schulz avait décidé avec ses amis socialistes français vendredi la tenue d’un Grand meeting de mobilisation àForbach (Moselle) contre le « populisme » et «pour l’Europe », en présence de Catherine Trautmann, numéro deux sur la liste PS dans le Grand Est et d’autres figures du parti. Cette réunion a été un flop calamiteux et selon Le Figaro a réuni péniblement 150 personnes !
Maigre motif de consolation pour ce dernier et ses amis, le meeting commun anti FN à Marseille, qui a réuni également vendredi l’idéologue sectaire Vincent Peillon, tête de liste PS-PRG dans le Sud-Est et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti Socialiste, s’est déroulé dans la même morne atmosphère et n’a pas non plus attiré les foules militantes.
Un « étonnement planétaire » selon M. Cambadélis, dimanche sur France 5. « Aux yeux du monde un signal terrifiant » selon le conducator du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon dans Direct matin ce lundi. Les deux hommes n’évoquent pas ici l’Académie de Nantes invitant la semaine dernière les garçons scolarisés à porter une jupe pour lutter contre le sexisme, mais la probabilité d’un FN en tête le 25 mai.
Sur France 5, Jean-Christophe Cambadélis a ajouté que dans cette hypothèse, «La patrie des droits de l’Homme sera d’un seul coup devenue la patrie de ceux qui veulent exclure les autres». Il a repris quasiment mot pour mot les éléments de langage de l’UMP,notamment de la tête de liste francilienne du parti de M. Copé, le fédéraliste EuropéisteAlain Lamassoure. «A partir du moment où l’on voit le Front National en tête a-t-il dit, les investisseurs, les hommes et les femmes qui, à l’échelle mondiale, font de la France leur référence, les dispositifs économiques, tout le monde s’inquiète en se disant qu’est-ce qui se passe dans ce pays? » (sic).
Ce qui se passe est très simple à comprendre : les Français entendent reprendre en main le contrôle de leur destin, les fantasmes malsains agités pendant des années pour les dissuader de voter FN ne fonctionnent plus avec la même efficacité qu’avant. La propagande du Système s’est fracassée sur le mur du réel. Ce qui menace la France disent nos compatriotes chaque jour plus nombreux, ce n’est pas le programme du Front National, les défenseurs de l’Europe des patries, mais la doctrine euromondialiste portée par ses adversaires, qui détruit nos identités, nos libertés, nos forces vives
L’ «insurrection démocratique et républicaine» à laquelle appelait M. Peillon vendredi se fera, qu’il n’en doute pas. Mais certainement pas dans le sens qu’il espérait prédit Bruno Gollnisch.