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Becket défend le patrimoine français avec ses pieds

Au lieu d'écrire des vœux toujours plus ou moins identiques et abstraits, le passage de 2014 à 2015 peut se montrer par la mise en valeur d'actions qui donnent espoir en la France.

Le jeune archéologue Mohamed Bekada, surnommé "Becket", vient d'achever le tour de France débuté voici un an pour sensibiliser l'opinion à la sauvegarde du patrimoine. Révolté par les millions dépensés stupidement pour la Tour Eiffel  au nom de la rentabilité, il a accomplis à pieds 6.500 kilomètres pour répertorier des "perles" méconnues du passé artisanal et historique de nos régions.

Son aventure est expliquée dans l'article suivant du "Figaro".

Certains pourront se choquer qu'un défenseur du patrimoine et de l'identité française se prénomme Mohamed. Mais faut-il préférer un Dupont-Durand perverti par le mondialisme et "l'art" contemporain à un Mohamed qui, comme dans la vidéo ci-dessous, déplore l'abandon des églises parossiales du XVème siècle?

 

Mohamed Bekada, jeune historien de 26 ans, vient d'achever un parcours pédestre de 6500 km effectué durant toute une année en France afin de sensibiliser l'opinion à la sauvegarde de ses monuments.

La Tour Eiffel est un ouvrage français reconnu au-delà des frontières. Mais à l'ombre de ce géant de fer, de nombreux autres monuments modestes font partie du patrimoine hexagonal. Certains d'entre eux sont d'ailleurs menacés. Afin de sensibiliser l'opinion à la sauvegarde de ces monuments, Mohamed Bekada, historien de 26 ans, s'est lancé en 2014 dans une odyssée pédestre. Il a achevé samedi 27 décembre son parcours de 6500 kilomètres.
«Quand j'ai vu qu'on a mis 25 millions d'euros pour refaire le sol panoramique de la Tour Eiffel en 2012, ça m'a fait un électrochoc!», confie-t-il, frustré par cette considération à géométrie variable. C'est ce qui a décidé ce titulaire d'un master d'histoire et d'archéologie au sourire chaleureux à se consacrer pendant deux ans à son projet. Face au chômage, à la crise économique et aux déficits publics, la sauvegarde du patrimoine est «loin d'être une priorité» pour les ministères et les 531 communes contactées pour participer au projet, déplore Mohamed Bekada, qui a déboursé 30.000 euros pour l'aventure.
Celui qu'on surnomme «Becket» a bouclé sa grande boucle samedi, au pied de la Tour Eiffel - un symbole -, où étaient venus l'accueillir une dizaine d'élus rencontrés à travers la France depuis son départ le 1er janvier 2014. Soit près d'un an à sillonner la France à pied sur une trentaine de kilomètres en moyenne par jour, en tractant sur une charrette 75 kg de matériel (tente, GPS...). «L'effort physique est un outil de sensibilisation incroyable. Plus l'exploit est grand, plus cela parle aux gens», glisse-t-il.
Soutien à l'Église Saint Rita, menacée de démolition

Au cours de son périple, «Becket» a recensé des perles oubliées en prenant plus de 50.000 photos et en filmant ses rencontres avec les habitants soucieux de protéger leurs trésors. Comme cette petite chouette en bois sculpté rencontrée à Maromme (Haute-Normandie), ces tableaux retrouvés dans le grenier d'une église près de Beaufort (Savoie), les remparts médiévaux de Bollwerk (Haut-Rhin) ou ce cinéma-théâtre à l'architecture atypique à Challans (Vendée)... Une masse de documents dont Mohamed Bekada espère réunir dans un ouvrage, qu'il prévoit d'intituler Ma France méconnue.
«Un monument mis en valeur peut rendre les commerces aux alentours attractifs et générer des emplois», plaide-t-il en donnant l'exemple «formidable» d'une ancienne corderie d'Etaples-sur-mer (Nord-Pas-de-Calais), transformée en un musée de la marine à succès (40.000 visiteurs par an) et qui emploie d'anciens pêcheurs mis sur le carreau.
Avant son arrivée sous la Tour Eiffel, «Becket» n'a pas pu s'empêcher de faire un petit détour à l'Eglise Sainte Rita dans le XVe arrondissement de Paris, célèbre pour sa messe des animaux, et menacée de démolition par des promoteurs immobiliers. «C'est formidable d'avoir son soutien», a déclaré le maire du XVe Philippe Goujon.

 

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