Commission d’enquête parlementaire sur le djihadisme, les auditions se poursuivent : expulsions, procédures pénales et crise de nerfs de Taubira au menu.
Après les chiffres des personnes impliquées dans les filières djihadistes, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a livré hier les chiffres d’expulsion : ce sont dix islamistes radicaux étrangers qui ont été chassés de France en 2014 et 52 dossiers supplémentaires sont en cours d’instruction, a déclaré le ministre, pour une moyenne de huit expulsions chaque année.
Bernard Cazeneuve a aussi mentionné 69 interdictions de sortie du territoire visant des Français soupçonnés de vouloir rejoindre le Djihad au Moyen-Orient et le blocage de 36 sites Web faisant l’apologie du terrorisme. Ces deux mesures ont été introduites par la loi anti-terrorisme votée en novembre dernier.
Enfin, le ministre de l’Intérieur a indiqué que 24 interdictions administratives de territoires avaient été prononcées à l’encontre d’étrangers.
Aujourd’hui, c’est Christiane Taubira qui était auditionnée par la commission. Elle a annoncé que
147 procédures judiciaires sont en cours et sont en lien avec la Syrie (…) 170 personnes sont mises en examen, 105 en détention provisoire (…) 65 sont sous contrôles judiciaires. » En ce qui concerne les 147 procédures, 122 sont encore en cours en France.
Après l’avalanche de chiffres, le débat s’est révélé houleux lorsque le député UMP et ancien juge d’instruction Georges Fenech a pointé le manque de volet répressif dans la lutte contre le terrorisme et la politique pénale menée par la ministre.
Cessez de dire qu’il n’y a pas de répression ! il s’agit d’avoir des politiques responsables (…) alors arrêtez de nous faire des procès sur tout !
S’est emportée la garde des Sceaux, décidément de moins en moins maîtresse d’elle-même.