Nathalie Kosciusko-Morizet, toujours à l’affut d’une excentricité, veut « préserver la diversité artistique libre et indépendante qui a fait l’âme (d’un) quartier », à Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris. Une de ses ruelles, dénommée Dénoyez, est en effet « devenue touristique depuis une dizaine d’années grâce aux graffitis colorés qui ornent ses murs », rapporte Le Parisien.
Un projet de construction de logements sociaux et d’une crèche mettrait en effet en péril « l’âme du quartier »…
Ah ! le graffiti, que Jack Lang, Ministre de la culture, avait en son temps considéré comme de l’Art pour l’inviter en 1991 dans une institution culturelle d’importance à Nantes… puis qu’il avait accueilli l’année suivante au musée des Monuments français.
En 2013, NKM avait déjà fait le buzz, comme on dit, en s’émerveillant dans un entretien au magazine Elle d’« un lieu de charme à la fois anonyme et familier… » : elle parlait alors du métro où il lui arrivait de « … faire des rencontres incroyables (et où il y aurait) des moments de grâce. »
La presse s’était alors gaussé comme il se doit de la candidate UMP à la Mairie de Paris… De même avec sa photo, à la même époque, où on la voyait « cloper », en blouson de cuir et tignasse au vent, en compagnie de SDF… Photo où elle ne distinguait guère de la faune des laissés-pour-compte de la société.
Quant aux électeurs, ils n’avaient pas manqués de lui offrir la veste électorale qu’elle méritait, tandis que nombre de facétieux camarades de son parti la surnommait alors « La Folle de l’UMP ».
On se demande pourquoi !
Philippe Randa (paru dans le quotidien Présent)
(Philippe.randa@present.fr)