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  • En lisant Philippe de Villiers

    Dans Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu, Philippe de Villiers exprime tout son dégoût d’un système corrompu et corrupteur. Mais, au-delà du réquisitoire, se dégage un discours de politique empirique.

    Un livre vient de paraître dont la pertinence politique est aujourd’hui d’une absolue évidence. Accessible à tous. Le moment est venu de dire ce que j’ai vu (Albin Michel) de Philippe de Villiers éclaire de l’intérieur le drame français. Comment se fait-il que la France, l’un des pays les plus puissants au monde, soit arrivé à ce point de décrépitude en quelques décennies ?

    Philippe de Villiers, sans faire de théorie, en expose les causes, en livrant le récit – haut en couleurs, il est vrai – de ce qu’il a vécu. Son expérience personnelle d’homme politique suffit, mais d’un homme politique qui a l’innocence de croire à ce qu’il dit et l’intelligence de donner du sens à ce qu’il fait. Apparemment, c’est extrêmement rare. Incompatible, en tout cas, avec le système en vigueur.

    « L’emburenage » politicien

     La classe politique française dans son ensemble – il y a toujours des exceptions – a renoncé à la France. Ceux qui vivent de la politique, en faisant allégeance au régime tel qu’il est, se privent de la liberté première d’être tout simplement français. Consciemment, inconsciemment, c’est ainsi. Des théories absconses dont leurs esprits inconsistants se satisfont et qui fixent tous leurs comportements intellectuels et politiques en les orientant sur on ne sait quel sens de l’histoire, leur ont fait perdre tout sens de la France.

    De Giscard à Hollande, en passant par Mitterrand, Chirac et Sarkozy, c’est manifestement la même fausse logique qui les a tous entraînés à mépriser concrètement la France pour ne prendre en considération que des évolutions générales, dites « modernes », dont le monde, d’après cette théorie simpliste, serait porteur : une sorte d’hégélianisme et de marxisme à la mode libérale et capitaliste, un « sous-Ricardo » indéfiniment revu et corrigé, au gré des circonstances, par les économistes et les penseurs à la mode, leur tient lieu de pensée.

    Rien de français dans ce ragoût idéaliste et matérialiste, les deux à la fois, composé fondamentalement de salmigondis anglo-saxons et germaniques. Mais y- a-t-il encore une pensée française ? Est-il seulement permis de penser français? Les quelques journalistes et intellectuels français, même venus de la gauche, qui commencent à se rendre compte de cet effroyable esclavage de la pensée, s’insurgent à juste titre. Est-ce là l’aboutissement de la République ?

    Eh bien, telle qu’elle fonctionne, oui ! Les vertus dont ils pensaient créditer le régime, n’étaient, en effet, qu’à mettre au crédit de la France. Les politiciens ont toujours vécu de cette ambiguïté : la France vraie, la République de principe, le régime sordide dont ils vivent. La France vivait et vit encore avec ses familles, ses soldats, ses industriels, ses commerçants, ses artisans, ses agriculteurs, ses professeurs et instituteurs, ses magistrats, ses gens de justice, ses ingénieurs, ses ouvriers, ses patrons…

    Cette réalité ne demande qu’à vivre, à prospérer et à se perpétuer dans ses hautes traditions qui savent, d’ailleurs, par elles-mêmes , parfaitement se renouveler ; mais, là-dessus, se hausse un monde politicien qui n’est, dans sa combinaison partisane, qu’une super structure inutile et qui vit sur la « bête ». Seuls ceux qui sont en charge d ’intérêts collectifs réels peuvent appréhender ce qu’est réellement la politique. Mais les professionnels de la politicaillerie – généralement des nantis intouchables de la fonction publique –, sont en réalité des monstres.

    Des forcenés qui ne vivent que pour satisfaire leurs ambitions. Voilà l’origine du malaise des Français, de la société française, jusque et y compris dans sa vie morale et artistique. Ça commence à se dire et à se savoir, tant mieux ! Il suffit de lire Villiers. L ’affaire des colonnes de Buren est de ce point de vue emblématique. De gauche , de droite, ces gens-là nous « emburenneront » jusqu’au cou !

    À voir par exemple, le sort réservé chez nous à un Maurice Allais, l’économiste – prix Nobel – qui a tout prévu de ce qui allait se passer, il apparaît à l’évidence qu’une réflexion française, propre à la France et, par ailleurs, bénéfique pour les nations, ne saurait même être envisagée par la dogmatique dite « républicaine » qui impose aujourd’hui ses articles de foi et son système d’inquisition.

    Cette dogmatique qui ose se dire « française », est totalement aliénée, dépendante de quatre ou cinq lieux communs qui bêtifient les esprits, privent les Français de toute vraie liberté et les livre aux forces ennemies, sur notre territoire même, à l’islamisme singulièrement, au mondialisme financier pareillement.

    Entrer en dissidence

    Une telle pensée, totalitaire à l’intérieur, tout en faisant de la licence sa règle, est, par nature, sur l’extérieur, perméable à toutes les influences étrangères ; elle se laisse dicter ses principes de conduite par les grands cercles mondialistes – est-il besoin de les énumérer ? – et qui, comme par hasard, sont au service d’intérêts économiques énormes, multinationaux, transnationaux, qu’aucun scrupule n’embarrasse ; ils détruisent tout sous leurs rouleaux compresseurs : les peuples, les nations, les moeurs, les lois, les coutumes, les habitudes de vie, les civilisations. Transformer le monde en masses indifférenciées de consommateurs-producteurs, voilà le but. L’immigration de masse ne gêne pas les cosmopolites apatrides!

    Ainsi les dirigeants français, ont-ils tout cédé à une Europe technocratique qui ne leur appartient même plus, sauf à y faire une carrière personnelle juteuse, une Europe qui, d’ailleurs, ne s’appartient plus elle-même et qui s’apprête à se livrer entièrement aux États-Unis et, au-delà, à un vaste ensemble globalisé dont la loi ne sera plus que le profit, l’argent, Mammon : les riches, selon l’aphorisme ricardo-marxiste, devenant toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres.

    Bien sûr, la théorie officielle vous explique doctement que, malgré tout, tout le monde s’enrichit ! En attendant, la France, elle, s’appauvrit. Le « fric », d’un côté, les lois « sociétales » de l’autre, tout ça marche ensemble ; et les financiers qui font marcher cette machine et dont le tartuffe d’Hollande est l’obligé, sont devenus nos maîtres. La France, un pays libre ? Allons, soyons sérieux! Et Bruxelles ? Villiers en fait le tableau : le « Bruxelles » officiel où les lobbies sont à la manoeuvre, avec, au coeur, « le fric » et « LGBT », toujours la même chose!

    Le « Bruxelles » officieux et secret dont il raconte une séance nocturne pour y avoir assisté de manière impromptue ; là, seul y est admis le gros argent mondialisé, avec ses sbires, ses profiteurs, ses maîtres patentés, ses doctes stratèges, tableau sinistre et pourtant d’une drôlerie criante de vérité! Le livre de Villiers est rempli d’anecdotes, toutes plus savoureuses les unes que les autres, tristes quant au fond, car il s’agit de la France, comiques quant aux personnes concernées, car elles sont ridicules dans leur suffisance insupportable.

    Le régime le veut ainsi : ce sont nos gouvernants ! Leur morgue dissimule mal leur vaniteuse vacuité. Mais voilà : ils ont appris des « trucs » pour gagner. Gagner des élections, gagner de l’argent, gagner des places, gagner des honneurs qu’ils s’attribuent entre eux. « Gagner et, après, on verra », telle est leur formule. Aucune noblesse d’âme, aucune élévation d’esprit, aucune vision historique, aucun sens du bien commun.

    Quelle galerie de portraits, quelle verve à la Daudet! Vouloir le bien dans un cadre pareil non seulement est impossible, mais ne fait que précipiter la catastrophe. Que les tenants d’un redressement national se le tiennent pour dit. C’est l’heure de la dissidence, prévient Villiers. Retenons ce mot de dissidence. De l’Est, elle doit passer à l’Ouest. 

      Directeur de Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/11/23/en-lisant-philippe-de-villiers-5720890.html

  • Premier Forum de la dissidence de Polémia – Conclusion de Michel Geoffroy (Deuxième partie)

    Dans ce contexte catastrophique, la dissidence est cependant un signe d’espoir pour tous les Européens.

    La dissidence annonce trois bonnes nouvelles :

    1/ La dissidence annonce d’abord que la glaciation idéologique libérale/libertaire/cosmopolite qui nous a été imposée commence à fondre et que la parole commencer à se libérer.

     Et c‘est essentiel, parce que le verbe est nécessaire à la circulation des idées et qu’il annonce toujours l’action.

    Les dissidents intellectuels ou politiques nous permettent déjà de faire l’inventaire sans concessions de ce qui s’est passé ces trente dernières et calamiteuses années, ce qui explique le succès par exemple des ouvrages d’Eric Zemmour ou de Philippe de Villiers.

    La dissidence pose les questions essentielles que le Système s’est efforcé d’occulter et que la classe politique, engluée dans ses mensonges et ses compromissions, n’a plus le courage d’aborder : comme celle du Grand Remplacement, par exemple, expression forgée justement par l’écrivain dissident Renaud Camus et non par un politicien. Comme le roman de Michel Houellebecq Soumission (10) a fait plus pour la prise de conscience du fait que notre civilisation se couchait devant l’islamisation que toutes les démonstrations et qui a balayé d’un trait tous les discours politiciens bisounours sur le sujet.

    D’ailleurs le silence des politiciens face à la crise des immigrants de 2015 est assourdissant.

    Car aujourd’hui la dissidence est plus signifiante que le politique, qui a été domestiqué par le Système.

    Grâce aux dissidents, les débats de société redeviennent donc au sens propre radicaux : c’est-à-dire qu’ils portent désormais sur la racine des choses. Car il ne s’agit plus, aujourd’hui, de savoir quel usage sera fait de ce qui reste du pouvoir par telle ou telle faction élue, comme s’efforce de nous le faire croire la classe politique à chaque élection. Mais de savoir, plus fondamentalement, comment rétablir la souveraineté du politique en Europe, c’est-à-dire comment redonner aux Européens la maîtrise de leur destin, de leur espace et de leur avenir, comme le font partout ailleurs les autres peuples.

    La querelle essentielle porte désormais sur notre identité, sur notre souveraineté et sur la place du marché dans la société. Il s’agit donc d’une question existentielle et non pas politicienne.

    Pour reprendre la formule cursive de Philippe de Villiers (11), le choix se situe désormais entre la dissidence ou la dhimmitude, c’est-à-dire entre la soumission au Système, qu’elle soit de nature religieuse, culturelle, politique ou économique, et la volonté de changer le Système.

    2/ La dissidence sert à remonter les murs porteurs de demain, comme le disait A. Soljenitsyne.

    Car il ne faut pas se leurrer : le Système gouverne mal mais il se défend bien. S’il est impuissant à empêcher le djihadisme, il est très fort pour essayer de museler les Européens natifs. Ceux qui croient qu’il suffira d’un bulletin de vote pour faire tomber le Système se trompent d’époque puisque nous ne vivons plus en démocratie représentative. Le bulletin de vote est nécessaire mais il n’est plus suffisant. Comme hier pour l’URSS, il n’y a pas de pérestroïka possible à l’intérieur du Système occidental.

    Le Système a apporté la preuve, comme l’euro, qu’il ne pouvait pas se réformer pacifiquement de lui-même, et qu’il restait définitivement sourd aux attentes des nations et qu’il ne reculera devant rien pour maintenir son pouvoir : manipulations politiques et électorales, coups tordus et provocations en tout genre, chantage économique, embargos, répression judiciaire, désinformation de masse.

    La radicalisation de 2015 n’est donc rien à côté de ce qui nous attend pour les échéances de 2017, par exemple.

    S’il faut du courage pour entrer en dissidence, il faudra donc encore plus de courage et de volonté pour changer le Système.

    C’est pourquoi le courage et la volonté deviennent de nos jours les vertus nécessaires et dissidentes de notre renouveau.

    L’oligarchie ne cesse de nous parler de ses « valeurs », mais il ne s’agit en fait que de son idéologie. Nous croyons, au contraire, qu’il faut retrouver le sens des antiques vertus européennes : les vertus gauloises, les vertus gréco-romaines, les vertus chrétiennes qui ont fondé notre civilisation.

    3/ Enfin, la dissidence n’est pas seulement européenne : elle devient mondiale

    Il faut bien comprendre dans quelle époque nous vivons, ce que nous cachent les médias de propagande.

    A l’âge de la mondialisation, l’offensive de la super-classe mondiale ne se déploie pas seulement aux plans français et européen : sa stratégie est mondiale puisqu’elle vise à instaurer un gouvernement mondial.

    La grande querelle de notre temps oppose donc, d’un côté, les tenants occidentaux du mondialisme libéral/libertaire, de la destruction de la nature et des nations, du chaos migratoire, de l’esclavage économique et de la marchandisation de l’homme et du monde, sous protectorat américain – ce qu’ils nomment le « nouvel ordre mondial », qui n’est en réalité que l’instauration du chaos mondial ; de l’autre, les défenseurs de la liberté et de la diversité du monde, du droit des peuples à préserver leur identité, leur souveraineté, leur culture, leur religion, leur civilisation et leur nature ; et les partisans d’un monde multipolaire.

    Il ne faut pas oublier que la prétention occidentale à détruire le monde pour mieux le gouverner, qui est au cœur du projet cosmopolite, se heurte de plus en plus à la résistance des autres civilisations.

    Les dissidents européens sont sur ce plan dans une posture particulière car en tant qu’Européens ils sont perçus par les autres civilisations comme les agents du projet cosmopolite occidental, alors que l’Europe est la première victime de ce projet. Puisque l’Union européenne a été conçue non pas comme un moyen de renforcer la souveraineté et la puissance de l’Europe, mais comme une simple transition vers la mise en place d’un gouvernement mondial.

    La dissidence européenne doit donc faire preuve de pédagogie et d’empathie pour se faire reconnaître comme telle par la dissidence mondiale.

    Mais si la grande querelle est désormais mondiale, cela signifie que les dissidents européens ne sont pas seuls, car ils comptent aussi dans leurs rangs désormais la Chine, l’Inde, la Russie et les autres puissances émergentes qui ne veulent pas non plus d’une « mac-donaldisation » du monde. C’est ainsi plus de la moitié de la population mondiale qui est de fait entrée en dissidence avec nous et non pas contre nous !

    Mauvaise nouvelle pour les oligarques !

    La dissidence ne se termine donc pas avec la conclusion de cette première journée. Elle ne fait que commencer. Il y a sept ans, nous organisions la première Journée de la réinformation : nous n’étions alors que 50. Aujourd’hui, nous organisons la première Journée de la dissidence et nous sommes plus de 600.

    La dissidence ne fait que s’étendre. Car l’avenir européen ne sera pas conformiste : il sera, comme toujours, dissident.

    Michel Geoffroy21/11/2015

    Notes :

    1. Novopress du 13 novembre 2015.
    2. On dit « mixité sociale » ou « diversité » en novlangue.
    3. A Pessat-Villeneuve.
    4. Soumission, Flammarion 2015.
    5. Interview dans Valeurs actuelles, semaine 40/2015.

    http://www.polemia.com/premier-forum-de-la-dissidence-de-polemia-conclusion-de-michel-geoffroy-deuxieme-partie/

  • Livre : parution : Comprendre l'islam : Guillaume Faye

    Comprendre l’islam, c’est repérer sa double logique, son double ADN millénaire : le totalitarisme et le djihad, la guerre de conquête sans limite géographique, par la ruse ou par la violence. Comprendre l’islam, c ‘est voir qu’en dépit de ses divisions intestines meurtrières, il désigne un ennemi commun : notre civilisation et toutes les autres. Comprendre l’islam, c’est saisir qu’il n’existe aucune différence, seulement tactique, entre islam et islamisme. Comprendre l’islam, c’est réfléchir sur sa confusion de la foi et de la loi, du spirituel et du temporel, du religieux et du politique. Comprendre l’islam, c’est admettre son incompatibilité absolue, d’essence, avec la démocratie pluraliste, la laïcité et la liberté. Sa raison d’être est la théocratie, son règne signifie le recul de l’intelligence.
    ErreurComprendre l’islam, c’est voir qu’un ”islam laïc” ou un ”islam des Lumières” sont des utopies. Ses collaborateurs occidentaux sont des soumis, des apeurés, des aveuglés, des schizophrènes en contradiction avec leurs propres principes. Comprendre l’islam, c’est débusquer des convergences troubles avec le fascisme, le nazisme, le communisme marxiste, l’antisémitisme. Comprendre l’islam, c’est mesurer à quel point il joue sur une immigration de peuplement et de colonisation massive, rapide et incontrôlée.
    Comprendre l’islam, c’est percevoir qu’il ne possède ni métaphysique, ni théologie ni philosophie mais fonctionne sur le binôme dogmatique de la superstition et de l’idéologie. C’est aussi réfléchir sur le duel entre l’obscurantisme et la raison, entre la liberté et la soumission.
    Comprendre l’islam, c’est admettre sa puissance historique de sidération et de conquête, ressurgie des siècles anciens, archéofuturiste et volontariste. Comprendre l’islam, c’est refuser de se soumettre à ses valeurs et d’admettre ses principes. Comprendre l’islam, ce n’est pas le mépriser, car il n’est pas méprisable, c’est le connaître, afin d’éviter l’islamisation de l’Europe qui déboucherait sur un cataclysme et une décadence.
    L’auteur s’exprime d’un point de vue aristotélicien.
    L’auteur : Guillaume Faye, auteur de nombreux livres, est l’auteur du blog gfaye.com ou J’ai Tout Compris. Conférencier en UE, en Russie et en Amérique du Nord, il est considéré comme un théoricien dissident de la « Nouvelle Droite ».
    Sommaire 
    Introduction : une nouveauté archaïque radicale
    I La nature historique de l’islam : l’invention du totalitarisme
    II Le processus d’islamisation de la France et de l’Europe
    III Les collaborateurs de l’islamisation et les résistants
    IV L’idéologie islamique : fractures, contradictions et ruses
    V L’Europe comme champ de bataille, Dar al-Arb
    VI Penser l’islam pour le prévoir
    Conclusion : éviter la défaite

    Ouvrage disponible ici
    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuVAupyAVBBhVQhHi.shtml
  • La Seine-Saint-Denis est un de ces départements où on se réclame ouvertement de l'Etat islamique

    Guylain Chevrier, membre de la mission laïcité du Haut Conseil à l'Intégration (2010-2013), docteur en histoire, déclare au Figarovox :

    "[...] La Seine-Saint-Denis pourrait dégager comme des ondes positives pour ces fous de dieu, même si des lieux plus neutres peuvent satisfaire à leurs desseins. Ceci étant, on sait combien ce département concentre une population issue de l'immigration où le culte musulman est particulièrement présent. On a vu s'y mettre en place un communautarisme qui fonctionne comme un marqueur, avec une tendance à la désertion de la mixité sociale, où les valeurs de la République passent à l'arrière-plan d'un religieux qui tient la place. Du MacDo 100% halal au coiffeur strictement réservé aux femmes avec une salle spéciale pour les femmes voilées, à l'IUT de Saint-Denis dont le directeur a été amené à fermer une salle confiée à une association communautaire transformée en salle de prière, le décor est posé. [...]

    La Seine-Saint-Denis, on le sait, est un de ces départements où on peut rencontrer des mosquées où le salafisme prolifère voire, où on se réclame ouvertement de l'Etat islamique. Un cadre qui peut être ressenti par des radicaux comme un milieu particulièrement favorable comme base d'organisation et de repli, de mise à l'abri, sans attirer l'attention. D'ailleurs, on apprend que le groupe a aussi pour une part, recruté en Seine-Saint-Denis. La jeune radicalisée morte lors de l'assaut, a sa famille à Aulnay-sous-Bois. [...]

    Il faut être très vigilant au regard d'une délinquance des mineurs qui est marquée par le laxisme judiciaire, qui les laisse dans l'idée d'une toute-puissance qui peut les faire se rêver en caïds, prêt à porter de l'exclusion qui joue contre eux, et en fait potentiellement des futures recrues de la radicalisation. Ces jeunes délinquants déjà en conflit avec la République peuvent être une proie facile pour les endoctrineurs, qui utilisent l'argument selon lequel elle serait contre eux parce que contre leur religion et donc un ennemi légitime, transformant leur délinquance, difficulté sociale, en instrument de guerre religieuse. [...]

    Les 150 mosquées radicales (chiffre du ministère de l'intérieur) qui en France appellent à la haine, se rejoignent dans des exhortations qui fondent la violence djihadiste. Ils jouissent d'une écoute, sans jamais avoir provoqué des dénonciations ciblées et publiques de la part des autres religieux musulmans, montrant qu'ils jouissent d'une impunité dans leur propre champ d'action religieux et dans des quartiers, et même bien au-delà. [...]

    Mais où vont-ils chercher la légitimité à un tel discours et les djihadistes leur Modus vivendi? Tout simplement dans le Coran, où on trouve des appels à la violence en faveur du jihad (guerre sainte), tels que contre les idolâtres, «saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez» et de façon plus générale envers les apostats et les mécréants, «Ceux qui ne croient pas dans nos versets, nous les brûlerons bientôt dans le feu» (4.56) «n'appelez point à la paix alors que vous avez la supériorité» (47.35)3. L'islam y est décrit comme religion et Etat, en lien avec l'affirmation d'un nouveau pouvoir politique et religieux au VIIe siècle, que le texte sacré sert, afin qu'il domine sur la terre. Chose qui est donc à replacer dans un contexte historique qui n'a plus cours, ce qui est le sentiment d'une large partie des musulmans, mais qui ne se traduit pas par une remise en cause de ces références mais le fait de les cacher, le Conseil Français du Culte Musulman lui-même ne sachant répéter autre chose que «l'islam est une religion de paix», créant la suspicion.

    A vouloir absolument nous dire que le djihadisme n'aurait rien à voir avec l'islam, cela ne permet pas de désamorcer, de déjouer ce risque, cette entrée vers le terrorisme. Tant qu'un travail de désacralisation de ces références ne sera pas fait et assumé, il y aura danger. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Génération Rantanplan...

    Lorsqu’une nation est aussi férocement et sauvagement agressée, on s’attendrait à sentir le sol et les murs de la maison commune trembler sous la violence du rugissement de colère et de rage de son peuple, terrifiant cri de la bête blessée relevant la tête dans un violent soubresaut d’orgueil et de courage pour mordre sans pitié la main qui l’a frappé.
    Or, depuis vendredi dernier, l’atmosphère n’est saturée que d’un long miaulement femelle, un vaste gémissement tragique et pleurnichard, un immense sanglot fienteux expurgé par des millions de bouches tremblotantes et hagardes, postillonnant spasmodiquement leur incompréhension terrorisée.
    « Mais pourquoi nous ? Pourquoi nous ? » répète inlassablement le bobo libéral-libertaire recroquevillé en position fœtale sur la moquette 100% fibres naturelles de son loft rénové du 11e arrondissement. « Pourquoi moi et mes frères, pourquoi mes semblables, ces gens bien éduqués, tolérants, ouverts, antiracistes jusqu’à l’extrême limite du trognon, écolos-sympas et gay-friendly ? ». Entre deux crèmes de jour et un tri sélectif, il s’interroge profondément. Et il a raison. En effet, pourquoi frapper la génération bisounours, celle qui aime tout le monde sauf, bien sûr, les sales fachos et, bien entendu, ses ignobles ancêtres obscurantistes et esclavagistes ? Pourquoi eux, qui ne cessent de répéter que l’Islam est une religion de paix et de fraternité qui a toute sa place en Europe, eux qui étaient prêts à toutes les acceptations et les reptations pour ne pas froisser la susceptibilité de nos hôtes mahométans, glorieux rédempteurs de toutes les vilénies et de toutes les tares d’un Occident criminel ? Pourquoi eux qui ne demandaient pas mieux que de faire de nouvelles pipes aux Muzz et autres minorités de tous poils ? A l’horreur, s’ajoute donc l’injustice. Inimaginable. Insupportable. Si au moins ils avaient liquidé Marine, Zemmour ou Houellebecq, il y aurait une logique, une cohérence. Mais là ? C’est le camp du bien qu’on attaque, ce sont ceux qui avaient tous les brevets de citoyenneté mondiale et d’amour sans frontières qu'on assassine. Scandale dans le scandale, abomination dans l’abomination ! Comment peut-on haïr à ce point des gentils ? Face à cette interrogation déstabilisante, empressons-nous d’ajouter des fleurs dans nos cheveux et allons vite nous trémousser à Bastille sur du John Lennon, transe cathartique et expiatoire pour somnambules trop soudainement éveillés et désirant retourner au plus vite dans les limbes cotonneuses du sommeil médiatico-bien pensant. La narcolepsie, ultime remède au réel. Ressortons aussi les vieux drapeaux « Peace and love » mités, les arcs-en-ciel délavés, et dégueulons d’un amour si général, si global, si diffus, si incantatoire, qu’il devient sans consistance ni objet. On n’aime plus quelqu’un ou quelque chose, on aime tour court. Même ce qui nous tue. J’aime tout parce que je ne suis plus rien. Suicide collectif et festif par overdose d’amour universel.

  • Premier Forum de la dissidence de Polémia – Conclusion de Michel Geoffroy (Première partie)

    C’est un grand honneur pour moi de conclure, au nom de la Fondation Polémia, ce Premier Forum de la dissidence, compte tenu de la qualité des intervenants qui ont animé tout au long de cet après-midi les tables rondes et les débats.

    Mais c’est surtout un grand honneur d’être qualifié de dissident de nos jours en France ou en Europe.

    Car, nous l’avons vu cet après-midi, la dissidence est d’abord une avant-garde : avant-garde intellectuelle, avant-garde politique, avant-garde économique, avant-garde morale et culturelle, avant-garde numérique.

    La dissidence mérite aussi notre respect car, à la différence des prétendus « polémistes » qui se donnent la réplique convenue dans les médias de propagande, les dissidents, eux, prennent des risques.

    Certes pas, ou pas encore, les mêmes risques que les dissidents soviétiques qui, hier, risquaient la balle dans la nuque, le goulag, l’hôpital psychiatrique ou l’expulsion. Mais les dissidents européens courent déjà le risque de la diabolisation et des insultes médiatiques, de l’interdit professionnel, de la censure éditoriale, de la mise à pied (1) et de la répression judiciaire.

    Edward Snowden et Julian Assange craignent, en outre, pour leur liberté voire pour leur vie, puisque les pays européens, dont les prétendues « valeurs » consisteraient, paraît-il, à accueillir tous les réfugiés du monde, ont curieusement refusé de donner asile à ceux qui dénonçaient les agissements des Etats-Unis et de ses alliés.

    Les dissidents prennent d’autant plus de risques qu’ils ne sont ni des hooligans ni des marginaux : ils se recrutent en effet dans toutes les couches de la population et c’est bien ce qui inquiète le Système.

    Car il y a de plus en plus de dissidents aujourd’hui :

    -des dissidents civilisationnels, qui refusent l’islamisation et le Grand Remplacement migratoire des Européens ;

    -des dissidents intellectuels, qui contestent les fondements de l’idéologie dominante libérale/libertaire/cosmopolite qui a été imposée aux pays occidentaux et notamment européens, depuis la chute de l’URSS ;

    -des dissidents culturels, ceux qui refusent l’art déraciné marchand et ses profanations ;

    -des dissidents scientifiques, qui contestent, par exemple, le discours officiel sur la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique ou les lubies des écolos ;

    -des dissidents politiques, qui agissent sur le terrain, comme Robert Ménard, ou comme ces maires qui refusent d’accueillir des immigrants illégaux, ou comme ceux qui ne se reconnaissent plus dans les partis institutionnels ; et même au sein des partis établis, il y a des traces de dissidence, comme Nadine Morano vient de le montrer ;

    -des dissidents militaires, qui, comme le général Soubelet, dénonçaient le laxisme judiciaire ou, comme le général Tauzin, dénoncent le désarmement français ;

    -des dissidents médiatiques, tel Eric Zemmour et tous ceux qui cherchent à se réinformer par eux-mêmes ou qui dénoncent la novlangue officielle ;

    -des dissidents éducatifs, ceux qui s’en tiennent aux méthodes éprouvées, qui refusent le sacrifice des humanités, qui refusent l’éducation laxiste de leurs enfants ou qui refusent la destruction de la famille ;

    -des dissidents économiques, ceux qui contestent la doxa libérale et favorisent une économie de la proximité ou coopérative, ceux aussi qui choisissent de quitter la France surfiscalisée pour s’installer à l’étranger ;

    -et vous tous qui êtes présents aujourd’hui 21 novembre.

    Pourquoi y a-t-il de plus en plus de dissidents de nos jours ? Pour trois raisons principales :

    1/ D’abord la dissidence s’affirme parce que la parole politicienne est aujourd’hui totalement déconsidérée en Europe

    Elle est déconsidérée car la classe politicienne est coupée des réalités.

    Elle est déconsidérée car l’alternance ne signifie plus rien dès lors que tous les gouvernements conduisent la même politique puisque les Etats européens ont perdu leur souveraineté au profit des marchés financiers, des entreprises mondiales, des pétromonarchies, de la bureaucratie bruxelloise et des Etats-Unis.

    La parole politique n’est plus légitime car les gouvernements ne gouvernent plus et ne se préoccupent plus de la chose publique, de la res publica : ils se bornent à communiquer tout en cédant aux intérêts particuliers et aux lobbys de toute sorte.

    La politique est déconsidérée car l’Union européenne a détruit, en s’attaquant à l’identité et à la souveraineté des Européens, les fondements de toute démocratie.

    La dissidence s’affirme car la politique est devenue un spectacle.

    2/ La dissidence s’affirme ensuite parce que le Système précipite de plus en plus les Européens dans le chaos

    L’Europe se trouve en effet confrontée à la convergence catastrophique de plusieurs fractures :

    -une fracture démocratique marquée par une coupure croissante entre l’oligarchie européenne et les attentes de la population ;

    -une fracture économique et sociale, entre les gagnants de la mondialisation économique (« la mondialisation heureuse » de MM. Strauss-Kahn et Minc) et ses perdants, les plus nombreux désormais, en particulier la classe moyenne européenne qui a été sacrifiée au nom du dogme de l’ouverture des frontières économiques et de la dérégulation ;

    -une fracture civilisationnelle et religieuse, entre les Européens natifs, qui se sentent de plus en plus étrangers dans leur propre pays, et les immigrants principalement musulmans qui se considèrent chez nous comme chez eux, avec les encouragements ostensibles des gouvernements européens ;

    -une fracture géopolitique entre une Europe vieillissante, vassalisée et, pour tout dire, décadente et le reste du monde qui, lui, connaît au contraire dynamisme économique, vitalité démographique et identitaire, puissance militaire retrouvée et indépendance stratégique ;

    -une fracture civilisationnelle, enfin, qui s’exprime dans la guerre que nous fait l’islamisme.

    Car 2015 est l’année de la radicalisation de la violence islamiste partout dans le monde : en Afrique, au Moyen-Orient et désormais sur le sol de l’Europe. Comme l’ont démontré les attentats islamistes répétés en France –qui ont débuté en fait à la Noël 2014 – et celle de la progression du califat islamiste (l’EI) de l’autre côté de la Méditerranée, notamment en Libye et en Syrie. Mais aussi l’attentat contre l’avion russe à Charm-el-Cheik (2) et les terribles attentats à Paris du 13 novembre dernier.

    Un islamisme que les gouvernements européens, prisonniers de leur idéologie laxiste et immigrationniste se révèlent incapables de contrer efficacement, en admettant qu’ils en aient la volonté.

    Nous sommes ainsi entrés dans une période apocalyptique de notre histoire, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire une période de révélation, au plus grand nombre, de ce qui était jusqu’alors caché par le Système, ses pompes et ses œuvres.

    Comme dans le conte d’Andersen, de plus en plus de gens savent que « le roi est nu » et ils osent le dire car ils sont de plus en plus nombreux à en souffrir.

    L’oligarchie et ses chiens de garde médiatiques ne cessent de diaboliser les Européens qui entrent en dissidence ou qui se tournent, comme disent les médias de propagande, vers les « solutions extrêmes » et les mouvements dits « populistes ». Mais ces mouvements ne sont pas populistes : ils deviennent seulementpopulaires parce qu’ils sont les seuls à répondre aux inquiétudes et au désespoir de nos concitoyens qui se trouvent confrontés à des conditions de vie de plus en plus difficiles, de plus en plus extrêmes – parce que nos concitoyens voient les usines et les commerces fermer, les mosquées fleurir et les libertés se réduire.

    La dissidence s’affirme parce qu’elle est la seule à exprimer le cri de douleur des Européens face à cette convergence des catastrophes. Parce que les dissidents ont justement choisi de sortir du carcan du politiquement correct et des vérités révélées.

    A la différence de l’ex-Union soviétique, les dissidents européens rencontrent donc un large écho dans l’opinion, comme en témoignent par exemple les succès éditoriaux des ouvrages dissidents partout en Europe, de Thilo Sarrazin à Eric Zemmour. C’est ce qui différencie les intellos médiatiques – genre BHL – des intellectuels dissidents : les premiers sont coupés du peuple, les seconds sont en résonance avec lui.

    C’est pourquoi le Système a peur des dissidents.

    3/ La dissidence s’affirme enfin parce que le Système ne tolère plus aucune contestation de la part des autochtones et qu’il se radicalise

     La prétendue société de l’information vantée par l’oligarchie a débouché sur l’interdiction de tout débatdémocratique sur les questions de société.

    Car nous ne vivons plus en démocratie mais en post-démocratie, c’est-à-dire sous un régime de nature oligarchique qui repose sur la désinformation, la sidération publicitaire, l’individualisme manipulé, l’idéologie du marché et des droits de l’homme.

    Pour cette raison débattre des vérités officielles devient un acte de dissidence. Et pour cette raison seule la dissidence permet encore le débat.

     L’oligarchie sent bien que la situation lui échappe et que les autochtones sont en train de se rebiffer.

    « A droite et à gauche, la bien-pensance n’est plus le discours dominant », s’inquiète Le Monde du 27 septembre 2015 : « Les antimodernes ont cannibalisé l’espace public », déplore un historien dans la même édition. Un autre article souligne que « les penseurs vedettes – comprenez les dissidents – prennent dans les médias la place d’élus déconsidérés »… Et Libération de déplorer le retour des « réacs » et l’hebdomadairel’Express de titrer en semaine 45 « Les démons de la droite », avec des photos d’E. Zemmour, Ph. de Villiers et P. Buisson, qui se trouvent ainsi une nouvelle fois diabolisés, etc.

    Et c’est bien parce qu’elle sent que la situation lui échappe que l’oligarchie se radicalise dans la répression politique et dans la fuite en avant dans la déconstruction de notre société (on dit modernisation en novlangue) et dans le Grand Remplacement des peuples européens destinés à casser les résistances civilisationnelles à l’instauration de la marchandisation du monde.

    Et dans l’espoir, digne du père Ubu, de rendre son pouvoir irréversible, en changeant le peuple.

    2015 constitue sur ce plan un tournant indéniable dans la radicalisation du Système.

     3.1) Radicalisation de la propagande d’Etat d’abord avec deux opérations majeures de désinformation : l’opération « Je suis Charlie » en France, suite aux attentats islamistes de janvier 2015, et l’opération Aylan Kurdi en Europe, en septembre dernier.

    Ces opérations ont à chaque fois servi à sidérer l’opinion dans le but de :

    -transformer la menace islamiste en attaque contre l’idéologie dominante, afin d’essayer de placer sur le même plan le terrorisme et la dissidence populiste ;

    -transformer l’attaque d’immigrants contre les frontières de l’Europe en opération d’accueil de réfugiés ou en sauvetage de naufragés. La novlangue a été massivement mobilisée pour promouvoir le concept compassionnel de « migrants » et de « réfugiés » ;

    -culpabiliser une nouvelle fois les Européens pour leur imposer des vagues d’immigrants supplémentaires.

    Et il est malheureusement à prévoir que les attentats de novembre dernier donneront lieu à de nouvelles manipulations, comme celle consistant, par exemple, à nous faire croire que les terroristes ne seraient que des « Français » ou des « Belges » (3).

    3.2) 2015 c’est ensuite la radicalisation de la surveillance, de la censure et de la répression d’Etat, partout en Europe

    Car les attentats servent partout de prétextes à l’adoption de nouvelles législations répressives qui visent principalement à limiter des libertés essentielles, à augmenter les pouvoirs de la police administrative et judiciaire et à organiser l’espionnage de toutes les communications et la censure d’Internet, c’est-à-dire le seul espace de liberté d’expression et de dissidence numérique en Europe.

    Toutes mesures censées lutter contre le terrorisme, susceptibles d’être utilisées à d’autres fins comme l’ont démontré les lanceurs d’alerte, tel Edward Snowden.

    Aux Etats-Unis, les attentats du 11 septembre 2001 ont ainsi débouché sur le Patriot Act. Mais en réalité l’espionnage des communications sous contrôle judiciaire, censé se limiter aux seuls cas de présomption de terrorisme, a très vite débordé de son cadre législatif pour englober la population américaine tout entière, puis le monde entier.

    Et les gouvernements européens se sont faits les complices de l’espionnage de leur propre population.

    Les attentats de novembre dernier à Paris ont déjà débouché sur l’état d’urgence, dont la prolongation est prévue pour plusieurs mois. On envisage aussi la création d’un « régime civil d’état de crise » aux contours mal définis. Et, bien sûr, aussi la possibilité de bloquer les sites Internet appelant au terrorisme ou à la « haine ».

    Pour le pouvoir la tentation est grande de mettre aussi ces moyens au service de la répression contre la dissidence politique et intellectuelle, répression qui ne cesse de se renforcer au fil du temps : censure des comptes Twitter et harcèlement judiciaire contre le mouvement PEGIDA en Allemagne, censure des comptes Facebook en France (4), sanctions contre les journalistes et historiens dissidents en France, décision de retirer les aides au pluralisme de la presse pour les journaux de la droite dissidente en France, censure des vidéos identitaires sur YouTube et des images des attentats islamistes en France et poursuites judiciaires à répétition intentées contre les responsables et élus populistes partout en Europe.

    Car en Europe Occidentale, on lutte plus sûrement contre les dissidents politiques que contre les djihadistes.

    Le terrorisme n’est pas l’ennemi du Système, en effet : au contraire, il concourt à diffuser la peur dans l’opinion européenne et à la rendre réceptive à la mise en place de mesures de plus en plus liberticides censées garantir la sécurité (5). Et au plan international, le terrorisme contribue à diffuser le chaos, conformément à la stratégie de la superclasse occidentale.

    Enfin, la surveillance de la population remplit de nos jours une fonction essentielle pour le Système :prendre le contrôle de la population. La surveillance permet en effet, mieux que les sondages, d’analyser et de prévoir le comportement de la population et donc d’anticiper les mesures destinées à contrer ses réactions. C’est aussi pourquoi le pouvoir veut avancer à marche forcée vers la dématérialisation et la numérisation : car tout ce qui sera dématérialisé sera tracé et donc surveillé.

    Le fait qu’on nous dise à chaque fois que cette surveillance se fait sous contrôle d’un juge doit d’ailleurs nous inquiéter au lieu de nous rassurer : car aujourd’hui ce n’est pas l’Etat de droit qui triomphe, mais le gouvernement des juges : c’est-à-dire le gouvernement de l’oligarchie judicaire qui prétend juger « au nom du peuple », mais qui en réalité n’est que la gardienne scrupuleuse du respect des commandements de l’idéologie dominante et qui met, pour ce faire, en tutelle les législateurs et les peuples européens (6).

    3.3) 2015 c’est aussi la radicalisation du caractère carcéral de l’Union européenne, comme l’a montré la crise grecque

    La crise de la dette grecque illustre que les principes de fonctionnement de la zone euro – c’est-à-dire la zone où les peuples européens ont perdu leur souveraineté monétaire au profit des banques et des institutions financières –n’étaient plus renégociables, même par un gouvernement démocratiquement élu, même par un pays en pleine crise économique et sociale.

    Comme l’a dit sans fard J.Cl. Juncker, président de la Commission européenne le 29 janvier 2015, « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Ce qui revient à dire que nous vivons désormais sous un régime de souveraineté limitée en Europe, comme hier les « pays frères » au temps du Pacte de Varsovie, car les traités sont devenus un carcan. Propos qui rejoignent, d’ailleurs, ceux de Cécilia Malmström, le commissaire européen chargé du commerce qui négocie en secret le futur Traité transatlantique, qui a déclaré : « Je ne reçois pas mon mandat des peuples européens » (5).

    Pour l’oligarchie bruxelloise, les peuples européens n’ont qu’un droit, en effet : celui d’acquiescer à leur propre servitude.

    On n’est pas forcé d’avoir de la sympathie pour le parti d’extrême gauche Syriza. Mais le sort réservé à la Grèce qui fut la patrie de la démocratie européenne et qui se trouve aujourd’hui soumise à une austérité brutale et à un gouvernement économique d’occupation exercé par la Commission européenne, la BCE et le FMI pour qu’elle rembourse les banques, doit servir d’avertissement pour tous les Européens.

    3.4) 2015 c’est enfin la radicalisation du Grand Remplacement migratoire en Europe

    Il faut tous les ressorts de la propagande d’Etat pour désigner « accueil » ce qui est en réalité uneintrusion, souvent violente, en outre, comme le montrent les images qui circulent sur les réseaux sociaux mais qui sont censurées comme par hasard dans les médias de propagande. Ou pour nous ressortir l’antienne patronale selon laquelle ces « migrants » seraient une nouvelle « chance » pour l’économie ou l’emploi.

    Ce que les médias de propagande nomment « la crise des migrants de 2015 » correspond en réalité à la réalisation du scénario décrit par Jean Raspail dans son livre prophétique Le Camp des Saints, même si les immigrants d’aujourd’hui ne viennent pas du Bengale comme l’envisageait l’écrivain.

    800 000 immigrants clandestins sont ainsi arrivés en Europe en 2015, selon l’agence Frontex (encore que le terme clandestin soit mal approprié puisque les intéressés ne se cachent nullement !), auxquels viendraient s’ajouter 3 millions de nouveaux migrants « clandestins » d’ici 2017 si l’on en croit la Commission européenne qui paraît s’en réjouir au surplus.

    Toutes les ruses de la désinformation ne peuvent cacher que 2015 marque une nouvelle étape du chaos migratoire sur le sol de l’Europe : hier à Lampedusa et à Calais, aujourd’hui en Grèce, en Macédoine, en Hongrie, en Serbie, en Slovénie, en Bavière et aux frontières de l’Autriche.

    Ce chaos n’est cependant ni fortuit ni inéluctable : car il correspond au projet mondialiste et trilatéral de destruction de l’homogénéité des nations européennes, projet auquel contribuent tous les gouvernements européens vassalisés. Il correspond aussi aux souhaits constants du patronat de faire venir une main-d’œuvre servile bon marché.

    Les gouvernements européens font ainsi la guerre à leur propre peuple en organisant sciemment le Grand Remplacement (6), Grand Remplacement dont les trois piliers sont :

    -l’immigration de peuplement ;

    -l’avortement de masse ;

    -et bientôt l’euthanasie des vieux Européens.

    2015 marque sur ce plan une nouvelle étape dans ce véritable coup d’Etat migratoire que conduisent les gouvernements, avec la décision, inspirée par Mme Merkel, de répartir d’une façon autoritaire ces immigrants entre les Etats, sans consultation des citoyens que l’on somme ainsi de cohabiter avec ces intrus.

    Ce que se gardent, bien sûr, de faire, évidemment, pour eux-mêmes les oligarques européens, qui vivent tous dans des zones protégées.

    Décision allemande immédiatement relayée par les gouvernements européens et notamment en France où les préfets forcent la main aux élus pour organiser l’hébergement des immigrants ; où l’on réquisitionne des locaux et des logements – voire un château comme en Auvergne (7) ou symboliquement une maison de retraite comme à Triel-sur-Seine – et où le gouvernement annonce de nouvelles mesures coercitives pour obliger les Français à cohabiter de force avec les personnes d’origine immigrée, que ce soit à l’école ou dans l’habitat. On notera aussi que les immigrants sont localisés dans des résidences qui jusqu’à présent étaient épargnées par l’immigration, ce qui traduit bien la notion de « politique de peuplement » évoquée par le premier ministre Manuel Valls. Sans parler de l’intention déclarée du gouvernement français d’une augmentation des naturalisations.

    Michel Geoffroy, 21/11/2015

    Notes :

    1. Comme Philippe Verdier récemment écarté de France 2 au motif qu’il a publié un ouvrage contestant les thèses officielles relatives au réchauffement climatique, Le Monde du 15 octobre 2015.
    2. 230 morts quand même, ce que semblent oublier nos médias de propagande.
    3. Voire des « Belges d’origine française » !
    4. 295 blocages de Facebook en France depuis janvier 2015, selon Le Figaro du 12/11/2015.
    5. Cf. le titre du Figaro du 18/11/2015 : « Les Français prêts à restreindre leurs libertés pour plus de sécurité » …
    6. Si le Traité transatlantique venait à être conclu, seraient mis en place des dispositifs d’arbitrage qui permettraient à des entreprises transnationales – et bien sûr américaines – de contester les législations qui leur déplaisent et obtenir des compensations financières – payées par les contribuables européens – pour cela. Outre que ce traité marquerait une nouvelle étape de l’asservissement européen aux Etats-Unis, il déconstruirait encore plus la souveraineté des Etats et assurerait la suprématie définitive des juges arbitres autoproclamés sur les législateurs élus.

    http://www.polemia.com/premier-forum-de-la-dissidence-de-polemia-conclusion-de-michel-geoffroy-premiere-partie/

  • Action Française - Conférence de François Bel-Ker sur l'immigration