Samedi, un délinquant de 25 ans, Mohamed S., a été mis en examen puis écroué pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle. Il est soupçonné d’avoir aidé à offrir un refuge à Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel présumé des attentats. Il s’agit de la deuxième mise en examen dans l’enquête sur les attentats de Paris et de Saint-Denis, après celle de Jawad Bendaoud fin novembre. L’homme mis en examen samedi aurait servi d’intermédiaire entre Jawad Bendaoud et Hasna Ait Boulacen, qui recherchait une planque pour Abdelhamid Abaaoud. Par ailleurs, Salah Abdeslam, un des auteurs présumés des attentats, est toujours insaisissable.
En Belgique, huit hommes sont inculpés et emprisonnés à ce jour. Ils semblent intéresser plus directement l’enquête sur la cellule qui a fomenté et mené les attentats, que Mohamed S. et Jawad Bendaoud. Vendredi, le parquet fédéral belge a annoncé que les enquêteurs recherchaient deux hommes contrôlés le 9 septembre en Autriche avec Salah Abdeslam. Non identifiés, ils avaient produit deux fausses cartes d’identité belges au nom de Samir Bouzid et Soufiane Kayal. Deux autres suspects ont été inculpés en Belgique « dans le cadre des attentats de Paris », a déclaré un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt. Selon la télévision publique flamande VRT, l’un d’eux est une connaissance d’un des kamikazes des attentats, Bilal Hadfi, qui s’est fait exploser au Stade de France.