Calais, ça ressemble à une expérience en laboratoire qu’un savant déjanté mènerait à son point culminant.
Calais, Hollande n’y a jamais mis les pieds. Et pour cause : 4.500 migrants dans la jungle, au mois de juin, selon le recensement de l’État. Plus de 9.000, soit une augmentation de 2.000 personnes par mois depuis cette date, selon L’Auberge des migrants et Help Refugees.
Des commerces illégaux que la justice refuse de fermer, des immondices amoncelés amenant les rats, des agressions, des vols, la prostitution, des rixes entre ethnies allant jusqu’à la mort, des No Borders qui mettent le bazar : dans la jungle de Calais, c’est l’enfer. Un enfer qui se poursuit au-dehors, sur l’autoroute A16, où des migrants, prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre, prennent d’assaut les camions, avec une violence allant crescendo. C’est un enfer, aussi, pour les habitants, tout proches, de plus en plus en colère. Mais ils sont impuissants. Car le démantèlement de la jungle sud n’a strictement rien changé à une situation déjà cauchemardesque. Entre la concentration, augmentée par principe de vase communicant, de la zone nord et les arrivées quotidiennes de migrants venant d’Italie, Calais est de nouveau au bord de l’explosion.
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