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  • Les enfants de Maastricht, le nouveau livre de Charles-Henri d'Elloy

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  • Sécession #4 avec Julien Rochedy : le libéralisme de droite

  • Casa Pound et l’extrême droite européenne

    Les nationalistes français prennent pour modèle les modes d’actions des néo-fascistes italiens de la CasaPound en occupant des logements inhabités.C’est ce que rapporte la presse, suite à la réquisition par les membres du GUD lyonnais d’un immeuble destinés à venir en aide aux « Français de souche » mal logés (voir ici l’article de Jean-Yves Camus). Les groupes et groupuscules politiques radicaux compensent leur faible ou inexistante représentation institutionnelle par l’occupation de l’espace social. Tenir la rue, c’est affirmer son ancrage dans la réalité et obtenir une légitimité sur le territoire «conquis ». Cette occupation et constitution de centres sociaux au travers des squats est une pratique popularisée dans les années 1960 et 1970 aussi bien par l’extrême gauche que l’ultragauche italienne. Il s’agit dans la pratique d’une extension du combat pour l’hégémonie culturelle. Ainsi, face à la multiplication des squats «ouverts» essentiellement par les communistes libertaires italiens durant les années de plomb, les néo-fascistes italiens proposaient à leurs adhérents et sympathisants une offre similaire bien que plus limitée dans son rayonnement.

    En Europe en général et en Italie en particulier ce combat territorial et culturel a clairement été remporté par les marges de la gauche extraparlementaire. Les centres sociaux libertaires ont été et sont toujours, les plus nombreux et les mieux structurés. L’extrême droite chercha alors à la fin des années 1990 et à l’aube des années 2000 un modèle similaire capable d’agréger une jeunesse sensible à la fois aux questions politiques et culturelles de la droite radicale et au lissage des valeurs de l’extrême droite. C’est à cette évolution du vivier militant que répondaient alors la création de CasaPound et c’est cette orientation que tentent de prendre les nationalistes français.

    Du strict point de vue tactique, c’est une décision qui pourrait être efficace tant l’essor de CasaPound en Italie à permis aux néo-fascistes transalpins d’accéder au statut d’acteur socio-politique certes minoritaire mais reconnu.

    Beppe Grillo, le leader du Mouvement 5 Étoiles, avait d’ailleurs fait scandale quelques jours avant les élections législatives de 2013 en tendant la main aux leaders de CasaPound. A cette occasion nous avions vu fleurir ça et là bon nombre de commentaires sur ce fascisme new-look qui a d’ores et déjà éclos en Italie. Celui-ci s’épanouit avec facilité sous l’impulsion d’un homme : Gianluca Iannone, leader incontesté et incontestable du mouvement CasaPound.

    Le souffle du réacteur

    CasaPound est à la fois un ensemble de locaux disséminés dans les principales villes italiennes et un mouvement politique dans lequel se retrouve la jeunesse néo-néo ou post néo-fasciste. Littéralement CasaPound signifie « La maison de (Ezra) Pound ». L’héritage revendiqué de l’artiste américain (1885-1972) n’est pas nouveau, les néo-fascistes italiens des années 1960 et 70 s’y référaient souvent. Giovanni Ventura, éditeur vénète, qui fut l’un des accusés de l’attentat de Piazza Fontana1 était l’un de ses plus fervents promoteurs. Pound défendit avec force le fascisme italien. La filiation idéologique est affichée, de façon subtile, et c’est là une de ses grandes forces du point de vue de la représentation.

    CasaPound Italia (CPI) est un cas d’école auquel nous ferions bien de réfléchir. La rhétorique anticapitaliste dont le collectif italien s’est emparée n’est en rien une nouveauté pour ceux qui ont fait de l’extrême droite leur sujet d’étude et d’investigation. Robert Paxton dans son analyse et sa définition de ce qui fait sens dans le fascisme affirmait que sa phase intrusive dans le corps social prenait toujours la forme d’un anticapitalisme affiché et militant, mais systématiquement trahi au profit d’une alliance avec les grandes familles industrielles lorsque cela devenait nécessaire pour l’institutionnalisation du parti dans son accession au pouvoir.

    La mise en garde de Paxton appelait également à ne pas réduire le fascisme à ses symboles les plus folkloriques : les chemises noires et les sections d’assaut. Le nouveau visage du fascisme peut s’accorder parfaitement avec les overboards de la City ou les casquettes de base-ball de l’Idaho.

    Un homme, intelligent, Gianluca Iannone, a très bien compris cela. Sous son impulsion CasaPound Italia a opéré la synthèse des vieux symboles de l’extrême droite avec la modernité nécessaire afin de séduire une jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les partis politiques. Le projet affiché par Iannone / CPI est à la fois ambitieux et astucieux.

    Ambitieux car, contrairement à l’idée reçue, il n’est pas chose aisée de représenter de façon attractive et dépoussiérée un programme fasciste. Là où une part de la mouvance identitaire française est réactionnaire, CPI est à contrario projetée vers le futur. Les tentatives des Identitaires (ex-Bloc Identitaire) d’utiliser des ressorts similaires à ceux de CPI tendent à valider l’idée que ces derniers servent de modèles. Mais n’est pas Iannone qui veut. L’homme ne tombe pas dans le piège facile de l’invective, de la menace, de la force pour la force ou de l’action pour l’action. Ce qui est proposé aux jeunes (et moins jeunes) italiens est un mode de vie alternatif, mais au service d’une collectivité en rupture avec l’hédonisme ambiant. Ce qui fait mouche dans la direction que Iannone donne à CasaPound Italia, est la complétude de sa proposition au sein de cette alternative : politique, culture, économie….mais aussi spiritualité et esprit de corps. Ces deux derniers points sont importants et viennent répondre à un vide des offres politiques en la matière.

    L’intelligence du biotope

    L’homme est crédible, cultivé, charismatique et ne tombe dans aucun des pièges qui lui sont tendus. Il ne menace pas ou peu ses adversaires, défie ses ennemis sur le plan intellectuel, appelle à la confrontation doctrinale avec la gauche (Marx et Le Che ne sont pas des ennemis idéologiques) et méprise la droite et l’extrême droite institutionnalisées. Rien de nouveau pourrait-on penser ? Or, si l’on trouve beaucoup de néo-fascistes des années noires italiennes qui gravitent autour de CasaPound (Gabriele Adinolfi2, Roberto Fiore3, pour ne citer que les personnalités les plus emblématiques), Iannone a su tirer les leçons du passé et exhorte plus à l’amour de soi (comprenez : de l’entre-soi) qu’à la haine des autres. La recette fonctionne, CPI essaime toujours plus, son syndicat lycéen et étudiant, Blocco Studentesco, dont on commence à voir en France quelques tags, voit grossir ses rangs. L’homme rassemble ses troupes et connaît ses ennemis.

    La nuit du 28 Novembre 2013, trois individus ont incendié l’antenne de CasaPound Bologne, ils ont été arrêtés grâce à la vidéo surveillance. Voici ce que Gianluca Iannone déclarait suite à cette attaque :

    « Molotov contre CasaPound. Le défi de Iannone : libérez les exécutants, emprisonnez les commanditaires ! 

    Le site Republica.it a diffusé la vidéo de surveillance policière [qui] immortalise l’action du commando contre CasaPound à Bologne.Elle s’est conclue par l’arrestation de trois calabrais (…) La réaction de Gianluca Iannone, leader de CasaPound, fait grand bruit car il demande la remise en liberté des exécutants tant que l’arrestation des commanditaires n’est pas effective : « La détention des exécutants est une injustice flagrante si les commanditaires courent toujours : ou tous, ou personne ! Où sont désormais les politiciens, les journalistes et la jeunesse rampante ? Ceux qui étaient prêts à demander la fermeture de CasaPound pour un fumigéne dans une école ou qui voulaient ériger des barricades pour empêcher l’accès à notre droit constitutionnel de manifester ? Où sont tous ceux qui, maintenant que certains les ont pris au sérieux et ont suivi leurs délires incendiaires en tentant avec des Molotov de fermer CasaPound Bologne ? Le fait saillant de cet ignoble geste n’est pas vraiment imputable à ces trois enfants désabusés pris en flagrant délit : le profil qui émerge de ces personnes est celui de sujets : confus, déracinés, marginaux, pauvres exécutants des stimuli dont l’origine est à chercher dans les secteurs bien plus élevés de la société dite civile. Ce que nous voulons dénoncer c’est précisément l’irresponsabilité et la dangerosité des véritables commanditaires moraux de cette action, ceux qui ont fait croire à ces personnes que l’attaque des sièges politiques d’autrui et la chasse à l’homme des adversaires politiques sont des actes constitutionnels. « Les sièges des fascistes se ferment avec le feu et avec eux à l’intérieur, sinon c’est trop peu », tel était le cri de la bonne bourgeoisie des années 1970, qui ensuite a fait carrière dans les partis et les salons. Et bien voici vos fils, la faute n’appartient qu’à vous et à vous seul. Une justice efficace n’emprisonne pas trois paumés en faisant semblant de s’être lavée ainsi la conscience. S’il est possible de lancer des appels, d’écrire certains articles, signer certains communiqués, alors il devient naturellement possible de passer de la parole aux actes. C’est cette hypocrisie (…) qui a conduit certains à penser que tuer les fascistes n’est pas un crime »4.

    Iannone est italien. Il connaît l’histoire. Son histoire. Celle de la stratégie de la tension et des années de plomb. Il sait que la réalité y fut plus complexe que ce qu’indique une lecture immédiate des faits. Dans ce communiqué, il n’y a dans son propos aucune allusion directe à la gauche et aux immigrés. L’homme sait que l’extrême droite présente doit s’extraire de ses stéréotypes. Certes, il est encore fasciste, mais il sait que celui-ci se veut plus une nostalgie de l’avenir qu’un éternel recommencement.

    Notes

    1. Sur l’attentat du décembre 1969 à Piazza Fontana (Milan) voir ici
    2. Gabriele Adinolfi : figure du néofascisme italien et international durant les années 1970 et 1980. Il fut l’un des suspects pour l’attentat de la gare de Bologne le 2 août 1980 avant d’être innocenté. Il a fondé depuis quelques années le centre d’étude « Polaris ». Il tente aujourd’hui, parfois avec succès, un dialogue avec les ex-militants de la gauche radicale des années de plomb.
    3. Roberto Fiore : activiste d’extrême droite dans les années 1970 et 1980, Fiore fuit la justice italienne qui l’accusa de terrorisme, pour se réfugier en Angleterre d’où il participe longuement aux réseaux transnationaux de l’extrême droite radicale.
    4. Il presidente di Casapound: “Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”“Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”. Per il presidente di Casapound, Gianluca Iannone, “mettere in galera gli esecutori è una palese ingiustizia se si tengono fuori i mandanti: o tutti o nessuno”. Per Iannone “il dato saliente di questo gesto ignobile non riguarda tanto i tre figli del disagio colti in flagrante” dei “meri esecutori di input che vengono da settori ben più autorevoli della cosiddetta ‘società civile’. Quello che vogliamo denunciare è semmai l’atteggiamento pericoloso e irresponsabile dei veri mandanti morali di questa azione, coloro che hanno fatto credere a queste persone che sia un atto costituzionale assaltare le sedi politiche altrui e la caccia all’uomo verso gli avversari politici”.

    Source

    http://www.voxnr.com/10174/casapound-et-lextreme-droite-europeenne

  • Damien LEMPEREUR (DLF) 03/07 très alarmiste "ce sera la guerre de tous contre tous !"

  • La France et les Français d’abord, illégitime?

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    Quelques milliers de personnes ont défilé hier à Paris pour le quarantième anniversaire de la fête communautaire née aux Etats-Unis, la Gay pride, baptisée Marche des fiertés lesbienne, gay, bisexuel, transexuel, transgenre (LGBTI). Le défilé, toujours aussi sponsorisé, caricatural et vulgaire, ce qui fait fuir nombre d’homosexuels, était placé cette année sous le thème principal de la revendication de la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, promise par le candidat Macron. Étaient présents les habituels groupuscules extrémistes, la France insoumise qui participe « l’organisation » de ce rassemblement, mais aussi un groupe estampillé LGBT-En Marche. Une initiative diversement appréciée par les militants homosexualistes les plus radicaux qui ont souligné la présence de quatre ministres anti-mariage pour tous dans l’équipe Macron-Philippe: Jacqueline Gourault (MoDem), nommée ministre auprès du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, les ex LR Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Jean-Baptiste Lemoyne. Dans leur ligne de mire figure aussi le nouveau député LREM Olivier Serva qui en 2012, faisant état de ses convictions chrétiennes, qualifiait l’homosexualité « d’abomination ». Pour autant, outre le socialiste Benoit Hamon, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et Mounir Mahjoubi,  secrétaire d’État chargé du Numérique, participaient aussi au cortège. Emmanuel Macron s’est fendu d’un tweet de soutien qui se passe de commentaires : «La France est arc-en-ciel. Nous sommes riches de nos diversités, soyons en fiers! ».   Nous sommes loin ici des enseignements du  philosophe  Paul Ricoeur… mais Paris vaut bien une messe ?

    Le JDD revient pour sa part sur la démission de l’ex MoDem, Sylvie Goulard, éphémère ministre des Armées du gouvernement d’Edouard Philippe, suite à l’affaire des assistants parlementaires européens du parti de François Bayrou, son départ   ayant entraîné  celui  de ce dernier et de Marielle de Sarnez. Mme Goulard avait choqué l’ex député LR Jacques Myard en lui avouant qu’elle «ne (se sentait pas) française ». Le JDD évoque les craintes éventuelles de Mme Goulard de «devenir la cible de nouvelles attaques ». « Le Canard enchaîné évoquait cette semaine des ménages quand elle était eurodéputée. Sur sa déclaration d’intérêts au Parlement de Strasbourg, Sylvie Goulard mentionne d’elle-même un poste de conseiller spécial auprès de l’Institut Berggruen pour des revenus supérieurs à 10.000 euros mensuels. Selon nos sources, via sa propre société de conseil, elle a été rémunérée par cet institut d’octobre 2013 à janvier 2016. Tout était déclaré et ces sommes étaient brutes, insiste un proche de l’ancienne ministre. Créé et financé par Nicolas Berggruen, fils du richissime marchand d’art Heinz Berggruen, l’institut Berggruen, dont le siège est en Californie, est une organisation à but non lucratif chargée de réfléchir aux systèmes de gouvernance. Sylvie Goulard, qui se destinait au Quai d’Orsay, a-t-elle été bien inspirée d’être appointée par cet organisme pendant plus de deux ans, pour près de 300.000 dollars ? Le Berggruen fait la promotion de l’Union européenne et contribue au débat d’idées, jure-t-elle, parlant d’un non-sujet“… à plus de 10.000 dollars par mois. »

    Un non-sujet aussi paraît-il, à en croire les instances de la France Insoumise, les déclarations récentes de Danièle Obono, élue député mélenchoniste de la 17e circonscription de Paris le 18 juin. Invitée mercredi de l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, Mme Obono a été interrogée sur la pétition de soutien qu’elle a signée  en 2012 pour prendre la défense du rappeur Saïd, du groupe ZEP (Zone d’Expression Populaire), dénoncé pour sa chanson crachant sur l’histoire de notre pays qualifié de raciste, de  colonialiste,  intitulée «Nique la France». Une pétition signée alors par le gratin de l’extrême gauche immigrationniste, par  Olivier Besancenot,  Noël Mamère, et des mélenchonnistes comme Clémentine Autain et Eric Coquerel, tous deux également élus à l’Assemblée il y a une semaine.

    Mme Obono, gauchiste revendiquée, proche du groupuscule extrémiste et communautariste des Indigènes de la République , s’est justifiée sur le plateau de RMC en invoquant son souhait son de «défendre la liberté d’expression de ces artistes». Après tout ce n’est pas ligne de défense la plus sotte si l’on part du principe que la liberté d’expression ne se divise pas et qu’elle devrait permettre à chacun d’énoncer ses convictions. Nous savons pourtant  ce qu’il en est dans les faits… Mais de manière encore plus problématique , à la question du journaliste  Alain Marshall  lui demandant si elle est capable  de dire «Vive la France», Mme Obono s’est braquée. «Je peux dire vive la France, mais pourquoi, en soi ? Vous voulez que je me mette au garde-à-vous et que je chante la Marseillaise ?» a répondu l’élue mélenchoniste  . «Vous signez plus facilement nique la France que vous ne dîtes vive la France», souligne alors l’un des invités.

    Jean-Luc Mélenchon, n’a pas perdu ses réflexes de grand oriental socialo-trotskiste pour fustiger immédiatement le «machisme», le «racisme» dont serait victime Danièle Obono de la part des «chiens de garde médiatiques». Son collègue Eric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche, député de Seine-Saint-Denis,  en a rajouté une couche vendredi sur France Info. « Ce qui m’étonne c’est que, depuis 2012, ni moi, ni Olivier Besancenot, on ne nous a jamais parlé de cette affaire. Et Danièle Obono, on lui en parle. Je vais vous dire pourquoi je pense qu’on lui en parle : parce qu’elle est noire ! » s’emporte le camarade Coquerel

    Non! Ce n’est  pas parce qu’elle est noire mais parce que Mme Obono est désormais pour une élue de la République Française qui sera rémunérée comme ses autres collègues par les contribuables français au cours de son mandat,  parce qu’elle siégera à l’Assemblée nationale dans une période de périls, au moment ou  la France est attaquée, menacée peut-être comme jamais  dans son identité et sa souveraineté.

    L’argument du racisme, assez pitoyable a aussi été utilisé par des candidats de LREM battus le 18 juin, en rejetant la faute sur les méchants Français. « Aziz S’Kalli-Bouaziza, battu par le socialiste Alain David dans la 4e circonscription de Gironde (…)  accuse une conjonction de facteurs ». Au nombre de ceux-ci il affirme que  « dans la 3e circonscription de Gironde voisine, mon camarade Marik Fetouh aussi a été éliminé. Ça interroge sur un rejet de la diversité. Vous savez, on est dans un territoire de banlieues avec beaucoup de problèmes sociaux. Les électeurs sont démobilisés ou tentés par les extrêmes. Ça a joué contre nous.»

    Mais qui joue pour la France et les Français d’abord ? Et à cette aune, Bruno Gollnisch le soulignait  sur twitter, le moins que l’on puisse dire est qu’Emmanuel Macron,   lors du Conseil européen à Bruxelles des 22 et 23 juin, n’a réussi à imposer  aucune  des demandes françaises, notamment sur les travailleurs détachés, toutes rejetées  par la patronne Angela Merkel. 

    Sur le front de l’immigration, malgré les rodomontades  d’un Gérard Collomb annonçant qu’il entendait couper les routes aux passeurs, empêcher l’installation d’une  nouvelle jungle d’immigrés clandestins à Calais,  M. Macron s’est livré à un plaidoyer pour l’accueil de l’immigration planétaire lors de sa conférence de presse bruxelloise. « Nous devons accueillir des réfugiés car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants. » Derrière l’utilisation de la novlangue, des mots clés et des formules employées pour endormir le chaland, la preuve est apportée que dans ce domaine-là également, c’est bien la catastrophique  politique  migratoire des prédécesseurs de M.  Macron qui est poursuivie sans barguigner. 

    https://gollnisch.com/2017/06/26/l-a-france-francais-dabord-illegitime/

  • Madame Veil ou l’ambiguïté des hommages funèbres

    Bernard Plouvier

    La propagande a pour rôle premier de fabriquer des légendes, les mythes fondateurs d’un régime ou, plus simplement, les icones d’un système politique. Il faut des héros et des traîtres, voire des personnages sataniques, à glorifier ou à diaboliser.

    Simone Veil, morte, devient « une conscience », « un exemple à suivre pour la jeunesse française ». Pourquoi pas, après tout. Encore faut-il préciser ce qu’il y eut d’exemplaire chez elle : l’intégrité financière d’une politicienne. C’est un fait assez rare pour être souligné et salué.

    Or ce n’est manifestement pas son honnêteté qui est fêtée, contre toute logique. C’est son rôle dans le vote de la Loi du 17 janvier 1975 qui est jugé digne d’éloges… et, là, on ne peut que s’indigner. Cette loi a légalisé l’avortement de complaisance (si l’on préfère : l’interruption volontaire de grossesse pour convenance personnelle).

    Rabbins et parents juifs traditionnalistes répètent à l’envi aux jeunes Juifs que se marier hors de la Nation juive, soit : s’offrir une union mixte (Juif-Goy), c’est réaliser un « Auschwitz miniature » (variante : « à échelle familial »). Et nul pitre des media n’ose donner quelle que publicité que ce soit à cette outrance verbale, qui traîne avec elle des relents de racisme matrimonial.

    En revanche, lorsque les opposants à la Loi Veil ont usé du même argument, dans les années 1970, l’on a crié au scandale, à la profanation. Pourtant c’était bien d’un crime contre la Nation française qu’il s’agissait, comme l’original était un crime contre la Nation juive (mais aussi contre les Nations polonaise, tzigane, etc).

    Bien plus, on en est venu à faire rembourser intégralement par la Sécurité sociale un geste criminel qui prive la Nation française de centaines de milliers d’enfants, pour la plupart issus d’une génitrice de race européenne.

    Le crime de l’avortement de complaisance porte en soi un risque de génocide. Et pour que notre bonheur soit parfait dans notre « meilleur des mondes », l’on fait venir des centaines de milliers d’extra-Européens pour éviter une chute dramatique de la consommation intérieure, qui amoindrirait les bénéfices des producteurs, des intermédiaires et des distributeurs.

    Il est temps de réfléchir au désastre que furent, pour notre société, les séquelles de l’esprit soixante-huitard. Il est grand temps d’en revenir au schéma traditionnel, où la Famille, donc les enfants, est une valeur aussi fondamentale que le Travail et le respect de la Patrie (la Terre des Pères).

    N'oublions pas que derrière "Simone Veil, une femme politique intègre", il y a  "Simone du déclin"...    

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Marine Le Pen écarte Sophie Montel, proche de Florian Philippot et adversaire de la ligne Marion.

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    Marine Le Pen vient de retirer à Sophie Montel son titre de présidente du groupe FN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et elle vient de suspendre deux conseillers de la même région, Julien Acard et Antoine Chudzik, proches de Sophie Montel. Tous des soutiens de poids de Florian Philippot.  Sophie Montel était montée en ligne contre Marion pour soutenir l’avortement et elle a remis le couvert dernièrement à propos de l’immigration qu’elle juge  « anxiogène » . Il s’agit d’un véritable camouflet pour le N°2 du FN, Florian Philippot dont Marine Le Pen a été bien mal inspirée de suivre les conseils stratégiques lors de son débat de l’entre-deux-tours des présidentielles. Il semblerait également que ce soit le frère de Florian Philippot, Damien, qui ait été à l’origine du plagiat du discours de François Fillon qui avait fait beaucoup de bruit la dernière semaine avant les élections présidentielles. Ces recadrages interviennent alors que le congrès sur la « refondation » du FN doit se tenir en février ou mars 2018.

    Sophie Montel avait aussi lancé sur Twitter un sondage public, largement provocateur : « Souhaitez-vous que le FN parle de : 1/ identité et musulmans ? 2/ tous les sujets ». Provocation à laquelle Marine Le Pen avait répondu par la voie de son compte personnel « anne lalanne »: « Le travail de réflexion nécessaire ne fait pas bon ménage avec la provocation grossière… »  Sophie Montel avait également soutenu avec fracas Florian Philippot Lors du bureau politique du 20 juin dernier.

    « C’est un rappel à l’ordre en règle », explique à « l’Obs » un cadre frontiste pour expliquer cette série de trois sanctions: « Ce sont des trolls, c’est tout. Et la provocation, ce n’est pas constructif. Suffit-il de rappeler que 99,9% de nos militants estiment que l’immigration n’est pas un sujet anxiogène mais important ? »

    Des deux autres conseillers régionaux suspendus, Julien Acard avait écrit un long texte proclamant « le Front national est mort » et Antoine Chudzik avait critiqué sur sa page Facebook la gestion logistique de la campagne des élections législatives.

    L’affaire semble actée puisque d’après Le Monde, Nicolas Bay a demandé vendredi 30 juin aux conseillers régionaux frontistes de Bourgogne-Franche-Comté de constituer un nouveau groupe, au sein duquel Sophie Montel serait écartée de la présidence, puisqu’elle continuait de maintenir ses deux amis conseillers régionaux en place comme si de rien n’était. Diverses réflexions concordantes de Nicolas Bay, le secrétaire général du Front national,  montrent son agacement concernant la ligne Philippot.

    Sophie Montel, de son côté, a déclaré à l’AFP que « la machine est enclenchée » pour sa suspension du parti  et rappelle que « ce n’est pas faire preuve d’une grande finesse que de s’en prendre à quelqu’un qui a fait preuve de sa loyauté depuis 30 ans, et qui a déposé 19 signalements » indique-t-elle à l’Obs. Ces signalements ont notamment enclenché une enquête judiciaire contre le Modem sur des soupçons d’emplois fictifs.

    Sophie Montel est vice-présidente de l’association que Florian Philippot vient de créer au grand dam de Marine Le Pen, « Les Patriotes »… Le Front national se dirige-t-il vers une scission ? Florian Philippot plaide pour une réconciliation dans la presse, comme s’il voulait se donner le beau rôle avant peut-être, de franchir le Rubicon.

    Ce rebondissement démontre que les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît au sein du Front national. A suivre.

    emiliedefresne@medias-presse.info

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-ecarte-sophie-montel-proche-de-florian-philippot-et-adversaire-de-la-ligne-marion/76353/