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"La grande majorité des terroristes n'ont aucun rapport avec la psychiatrie"

Gérard Collomb, invité de RTL le 18 août, souhaite "mobiliser les hôpitaux psychiatriques" pour identifier les individus radicalisés en expliquant qu'il allait travailler en collaboration avec la ministre de la Santé.

"Nous sommes en train de travailler avec ma collègue pour essayer de repérer l'ensemble de ces profils qui demain peuvent passer à l'acte". "Un certain nombre d'esprits faibles qui voient ce qui se passe, vont passer à l'acte par mimétisme et c'est ce contre quoi il faut se prémunir et il faut travailler". "Sur les fichiers des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, nous considérons qu'à peu près un tiers présente des troubles d'ordre psychologique"

Romain Caillet, spécialiste de la question terroriste à RTL, dénonce :

"Chercher à expliquer la radicalisation par la psychiatrie, c'est être à côté de la plaque, c'est ridicule d'en être encore là". "Leur engagement est idéologique et ne relève pas de la psychiatrie". "Voir la question jihadiste à travers un seul prisme, c'est très séduisant car ça évite de se poser les questions dérangeantes".

Jacques Raillane, ajoute :

"Deux ans après le Bataclan, on pensait avoir dépassé ce stade dun'importe quoi". "On a dit qu'ils étaient drogués, qu'ils étaient chômeurs, qu'ils étaient malades", "ça fait peur de penser que des gens pas fous puissent faire ça". "On va bientôt demander à Pôle Emploi de discerner des signes de radicalisation !"

Le professeur en psychiatrie à Sainte-Anne et expert à la cour d'appel de Paris, Raphaël Gaillard, explique :

"Il faut rappeler que la grande majorité des terroristes n'ont aucun rapport avec la psychiatrie". "On aimerait bien que ça relève de la psychiatrie mais ce n'est pas le cas".

Paradoxe amusant, le professeur Gaillard craint une "stigmatisation des malades en psychiatrie" et d'un amalgame entre "folie et dangerosité" :

"La plupart du temps, les malades en psychiatrie ne sont pas dangereux".

 Romain Caillet remet la réflexion sur ses bons rails : 

"Qu'est-ce qu'une pratique fondamentale de l'islam ?"

C'est là le vrai sujet.

Michel Janva

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