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  • Vous y croyez encore?

    agora.jpgLe Monde  indiquait hier que les promesses de Brexit trahies par Theresa May  devraient déboucher sur une déroute électorale de son parti  aux élections européennes auxquelles seront conviés les électeurs britanniques. A moins que «  le  deal avec les Vingt-Sept soit ratifié avant le 22 mai »,  « mais cette perspective s’éloigne. » Dans ces conditions « tous les sondages annoncent un désastre pour le Parti conservateur, qui ne recueillerait que 16 % des voix (contre 23,1 % lors du scrutin européen de 2014 », «  au profit des deux formations d’extrême droite (…) le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) »,  « aujourd’hui ouvertement xénophobe et anti-islam »   « et le Parti du Brexit que vient de fonder Nigel Farage, ancien dirigeant du UKIP. Les derniers sondages créditent au total leurs deux formations de 25 % à 29 % des voix. » De promesses aussi , Emmanuel Macron  n’a pas été avare. L’annonce officielle des conclusions pratiques,  politiques qu’il entend tirer de la fronde populaire et sociale de ces derniers mois,  que le pouvoir a tenté de canaliser par le pseudo Grand débat , a cependant été reportée. Mais le drame de lundi en a fait surgir une nouvelle , de l’ordre du symbole.

    Nous voulons parler bien sûr  de la promesse du chef de l’Etat de rebâtir de Notre-Dame en 5 ans, sous la supervision du général Jean-Louis Georgelin  nommé «représentant spécial» en charge de  «veiller à l’avancement des procédures et des travaux. » Un  délai  sujet à polémique puisqu’il  peut conditionner la nature même de ladite reconstruction, des choix techniques , esthétiques,  qui seront opérés pour la mener à bien… Selon les experts, il faudrait envisager de 5 à 20 ans de travaux,  le tout pour un coût qui devrait avoisiner le milliard d’euros… Ce qui est certain c’est  que le chantier pour effacer les ravages de l’incendie de Notre-Dame de Paris sera hors-norme, mais qu’il  peut être parfaitement mené à bien. Accordons à Donald Tusk, président du Conseil européen de dire le vrai quand il a dit implicitement que cette tâche était à la hauteur du génie français  rappelant,  « en tant que citoyen de Gdansk, que cette ville a été détruite et brûlée à 90% et a été reconstruite… »

    Mardi, dans son éditorial de L’Opinion,  Nicolas Beitout a dénoncé  les rumeurs d’attentat, « le complotisme le plus crétin » sur les réseaux sociaux autour de ce drame. Il a aussi fustigé  les attaques contre les grands groupes accusés de mener une opération de communication en mettant qui la main à la poche pour à la reconstruction de Notre-Dame. Un effet d’aubaine dénoncé par certains, avec la déduction fiscale, annoncée par Edouard Philippe,  de 66 % au-delà de 1000 euros pour les dons des particuliers en faveur de la reconstruction pour laquelle, prévient un longue analyse de l’Afp , «  les contribuables risquent de payer-deux fois.  » « Pour autant, François-Henri Pinault a annoncé que sa famille ne ferait pas valoir l’avantage fiscal auquel pouvait prétendre son don de 100 millions d’euros. La famille Pinault considère en effet qu’il n’est pas question d’en faire porter la charge aux contribuables français indique dans un communiqué le président de la holding familiale et PDG du groupe de luxe Kering

    Mais « pas de trêve, non plus, pour la haine » se désole M. Beitout, «  celle qui s’est déversée par dizaines et dizaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux contre  les-milliardaires-qui-préfèrent-donner-pour-des-vieilles-pierres-plutôt-que-pour-les-pauvres . Pas de pause dans le combat viscéral contre ces très riches Français : ils offrent, ce n’est pas assez ; ils donnent, c’est la preuve qu’on pouvait leur prendre. Dans les caisses vides d’un Etat surendetté, cet argent a beau être une aubaine et la seule condition d’une reconstruction rapide de Notre-Dame, la jalousie ne fait jamais relâche.Partout dans le monde, on applaudit ceux qui donnent pour les arts, qui financent la culture ou sauvent un pan d’histoire. Partout, les mécènes sont remerciés pour leur générosité. Rares sont les sociétés où on les déteste. Ce sont des pays tristes. »

    Pays triste la France et dont le complotisme serait un symptôme de ce mal-être ? Pays inquiet assurément pour son avenir et avec de bonnes raisons de l’être. Inquiétude fondée qui, chez beaucoup de nos compatriotes,  n’a rien à voir avec un quelconque ressentiment contre les riches. Il s’agit plus précisément d’une colère plus ou moins sourde contre une caste jugée responsable de la montée en puissance ces dernières décennies , par impuissance, incapacité, rapacité ou idéologie de toutes les insécurités sociale, économique, culturelle, identitaire.

    Est-ce se complaire dans la pensée complotiste que de le dire ? Le mois dernier dans Valeurs actuellesPierre-André Taguieff notait que  « si un complot se définit comme une action planifiée en secret par un petit groupe d’individus visant à s’emparer du pouvoir, à le conserver ou à l’influencer, on doit reconnaître que l’histoire universelle est remplie de complots réels, qui ont abouti ou échoué. Mais l’histoire universelle est aussi pleine de complots imaginaires, objets de croyances collectives. Et, dans de nombreux cas, l’existence de complots réels s’accompagne d’une profusion de complots chimériques, qui peuvent cacher des complots réels ou en susciter. » Une grille de lecture qui correspond peu ou prou à celle que Bruno Gollnisch s’était évertué à exposer, dans l’hostilité générale il y a quatre ans maintenant, invité d’une émission du service public alors animée  par Franz-Olivier Giesbert…

    La réflexion de Charles Baudelaire est célèbre,  «  La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas.» Pareillement,  le discours de certains  réseaux discrets ou occultes consiste aussi à affirmer que celui qui estime envisageable une action planifiée en secret par un petit groupe d’individus pour s’emparer du pouvoir, le conserver ou l’influencer est un dangereux paranoïaque animé par de mauvais instincts. Vous y croyez encore?

    https://gollnisch.com/2019/04/18/vous-y-croyez-encore/

  • L'effet Notre Dame

    6a00d8341c715453ef0240a47d3c97200d-320wi.jpgL'inspirateur des erreurs communes nous murmure, qu'après un événement comme l'incendie de Notre Dame, rien ne redeviendra comme avant. Cette illusion d'optique réapparaît dans chaque circonstance analogue, durant les quelques jours de sidération et de chagrin. On chante Mémoire éternelle à la fin des liturgies et des offices des morts. Et, trop souvent, on s'empresse de n'y plus penser.

    Qu'on se souvienne, pour ne citer qu'un seul exemple, des attentats islamo-terroristes de 2015, à la suite desquels le public parisien manifesta quelques jours son enthousiasme pour nos courageux policiers. On a même pu lire dans tel journal allemand très sérieux l'éloge de la grandeur de peuple français. Bientôt, tout est redevenu comme avant. Le jeu des gendarmes et des voleurs attire plus de monde dans la deuxième catégorie. Et les bons esprits médiatiques accordent toujours plus de crédit à la version des voyous, des gauchistes et des casseurs qu'à celle des forces de l'ordre.

    Reste cependant, d'abord, certains souvenirs. Ils s'enfouissent au profond des mémoires. Mais ils n'en demeurent pas moins autant de marqueurs importants pour le futur.  À la commémoration du bicentenaire de la révolution de 1789, a correspondu un courant d'intérêt renouvelé pour sa dimension historique. Un nombre non négligeable de nos compatriotes, en cette occasion, aura pu mesurer le caractère sanglant et funeste de cette séquence. N'a-t-elle pas été trop souvent saluée et enseignée comme la fondatrice indépassable de nos républiques, pourtant malencontreuses, successivement apparues en 1792, 1848, 1873, 1946 et 1958, maintes fois traversées par des révisions chaotiques.

    Par le feu dramatique ayant embrasé ce 15 avril la grande église de nos rois, le grand public a pu soudain se souvenir qu'elle n'a été réhabilitée, reconstruite sous la direction de Viollet le Duc, chantée par un Victor Hugo, lui-même encore royaliste, qu'après 40 ans de déréliction, de profanation et d'abandon.

    De nombreuses réactions publiques mériteraient d'être citées et, nous devons l'espérer, pourront bientôt se trouver rassemblées. Évoquons seulement ici celle d'un Fabrice Luchini[1] : "On pourrait presque penser à un signe…" et il ajoute "Charles Péguy et sa passion chrétienne nous ont plongés dans une communion dont je ne mesurais pas la puissance. Notre Dame de Paris, c’est un symbole d’Occident. Même si on n’est pas chrétien, même si nous ne sommes plus chrétiens : la France est chrétienne. C’est un fait. Moi-même je suis frappé en plein cœur. Hébété. Quelque chose de supérieur est venu perturber les calendriers."

    Dans les messages privés et commentaires reçus, le rédacteur de cette chronique trouve celui d'un de ses plus vieux amis. Réfléchissant à cette idée de "reconstruire", titre de L'Insolent du 16 avril[2] juge le mot inapproprié. En effet, tout le monde s'en est vite rendu compte, l'édifice ne sera que difficilement "rebâti" à l'identique et l'on entend déjà certains vieux progressistes parler de quelque chose de plus moderne. En réalité on sait par exemple, qu'en dépit du merveilleux mouvement de petites municipalités retrouvant leurs vieux fûts de chênes centenaires, même les matériaux n'existent plus à disposition d'architectes et d'artisans qui n'arrivent guère à la cheville de ceux du Moyen Âge. Or, ce lieu que nous avons admiré en notre temps, ne correspondait qu'en partie à la cathédrale construite sur 107 ans entre le XIIe et le XIIIe siècle commencée sous Louis le Pieux pour être achevée sous saint Louis. Le vandalisme des jacobins, puis le style tant décrié des Restaurateurs étaient passés par là.

    L'éternel retour deviendrait la plus désespérante des idées, Nietzsche sait le faire comprendre dans son écriture poétique, s'il ne s'agissait que d'une réapparition à l'identique.

    "Reconstruire", dans l'esprit du rédacteur, cela s'applique à la société française et à la civilisation européenne. En quelques heures, des sommes privées considérables ont été souscrites, que la cause du patrimoine, étouffée par la fiscalité, ne parvenait pas à réunir jusque-là. Ce simple rassemblement arithmétique des moyens matériels de notre pays montre qu'il existe une vie en dehors de l'étatisme.

    La rumeur d'une intention présidentielle, qui pourrait se voir bientôt confirmée, d'une suppression salutaire de l'Ena, vient ici comme une cerise sur le gâteau. Sauf si l'idée devait sombrer dans quelque réforme aggravante, cette réponse à la crise des gilets jaunes pourrait nous donner, elle aussi, une raison d'espérer.

    Retroussons donc nos manches en sachant que rien ne nous sera donné sans effort.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Publiée par Le Figaro, Figarovox, le 16 avril.
    [2] cf. L'Insolent du 16 avril 2019.

  • Nabe ne trouve pas les Gilets jaunes assez explosifs

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    « C’est une révolution ? Non, tristes sires, c’est une révolte. »

    Tel est le reproche adressé aux Gilets jaunes par Marc-Édouard Nabe dans le bref libelle qu’il vient de publier – en autoédition, comme il en a désormais l’habitude.

    C’est que Marc-Édouard, se réclamant ici de l’anarchisme de Bakounine et de Netchaïev, aspire à rien moins qu’à la destruction complète de cette société bourgeoise qu’il vomit depuis toujours. Et s’il salue l’œuvre des black blocs, « l’honneur des manifs », il s’exaspère de la mollesse de tous les pacifistes, qui acceptent docilement de ne se réunir qu’aux lieux et heures autorisés, qui renient publiquement les casseurs – tout en reconnaissant, à demi-mot, que ce sont eux « qui ont fait bouger les choses » –, et se contentent d’insulter de loin les CRS, quand ils ne vont pas jusqu’à tenter de dialoguer avec « ces pourritures de mecs de la BAC ».

    Nabe se moque en outre des « revendications petit bras, ou même sans bras du tout, des Gilets jaunes qui sont pour la plupart des beaufs envieux », souhaitant moins abattre le consumérisme que « consommer autant que les autres », moins « crever le patron que le remplacer ». Même le RIC lui semble un dérisoire objectif, qui ne pourrait conduire qu’à une démocratie à la suisse, « c’est-à-dire n’importe quoi ». Il est vain, dit-il, de chercher à « améliorer une société insauvable ».

    Des sans-culotte en couche-culotte

    Loin de ressembler aux sans-culottes de 89 comme on l’entend souvent, les « couche-culottes » d’aujourd’hui « ont peur de la révolution ». Pourquoi ? Selon l’auteur, « parce que la plupart des GJ sont issus d’Internet », parce qu’ils sont « fondamentalement des facebookmakers, des youentubeurs, des twitterisés jusqu’au trognon, des skypeurs d’eau douce », que l’écran « tue toute force réelle », et que ce n’est pas en surfant sur le web qu’on apprend à affronter les tirs de flash-ball. Parce qu’ils restent connectés jusque dans la rue, s’agrippant à leur smartphone au cœur du combat, de sorte qu’ « il y a plus de photographes que de manifestants et de policiers ». Parce que cette dépendance aux réseaux sociaux, enfin, les rend vulnérables au conspirationnisme qui, ne se défiant plus seulement de l’interprétation biaisée de « ces ordures de médias » mais des faits eux-mêmes, déforme la réalité et empêche d’identifier les alliés et les ennemis véritables.

    Les dizaines d’yeux crevés ne réveilleront pas ce peuple de sa virtualité et de ses fausses informations : « Les lives contre la life ! Vous avez choisi… »

    L‘écran tue la force

    Un constat dur, percutant, qui vise juste. Hélas, moi aussi, je suis nuance, comme disait Nietzsche, qu’ose citer Nabe, dont la violence relève moins de la courageuse radicalité que d’un nihilisme fiévreux. Car les casseurs ne lui suffisent pas non plus, à lui qui suggère de pourchasser les flics chez eux afin de leur crever les yeux en représailles, et qui appelle de ses vœux le ralliement de « quelques racailles bien vicelardes, promptes à dégainer le rasoir ».

    Puisque rien ne sépare foncièrement, selon lui, la colère des Gilets de la vindicte djihadiste, dont il s’est fait depuis plusieurs années l’obséquieux apôtre. Finalement, malgré ses critiques intelligentes citées plus haut, Nabe demeure tristement égal à lui-même : un petit excité narcissique et fielleux, dont les jeux de mots lourdingues n’atténuent pas même d’un sourire l’ennui d’une si extravagante et si pitoyable outrance. Il rappelle ces fanatiques dont parlait Bernanos, qui ne rêvaient de rallumer les bûchers que dans « l’espoir d’y venir réchauffer leur tiédeur ». Mieux vaut encore être au ras des pâquerettes mais sur les Champs, que serpent à sornettes crachant son venin replié dans son trou. Nabe, encore un effort pour être révolutionnaire !

    Olivier de Lérins

    Marc-Édouard Nabe, Aux rats des pâquerettes, pamphlet. Édité par l’auteur, 25 mars 2019. 100 p., 22 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Européennes : le Rassemblement national remet les pendules à l’heure

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    Le Rassemblement national peut se réjouir : après un long coude-à-coude avec le parti majoritaire, un sondage pour Paris MatchCNews et Sud Radio, daté du 19 avril, le place en tête : 22,5 % (+1) contre 22 % (=). Il faut attendre les prochaines études pour savoir si cette tendance se confirme, mais cet avertissement devrait conduire les partis dits « de gouvernement » à s’interroger sur la pertinence de leur stratégie.

    Après son livre Révolution, Macron a choisi de nommer sa liste « Renaissance ». Elle est censée, selon Stanislas Guerini, rassembler « tous ceux qui croient en la Renaissance du projet européen ». Une appellation bien ambitieuse pour le croque-mort de la France et de ses valeurs. Cette liste, soutenue par un conglomérat de partis (LREM, MoDem, Agir, MRSL) a beau ratisser large, elle n’attire guère les foules (2 points de moins qu’au premier tour de la présidentielle). Si l’on compte sur le chant de Nathalie Loiseau pour charmer les électeurs, c’est mal parti. Il va falloir que le président s’y mette lui aussi. Il est à parier qu’il ne lésinera pas sur les moyens.

    Les petites listes eurosceptiques et souverainistes stagnent. Nicolas Dupont-Aignan ne parvient pas à décoller. Il est crédité de 4,5 % (- 0,5 %), à peu près son score du premier tour de la présidentielle. Laissons-lui le soin de juger, avec son état-major, s’il n’eût pas été plus habile de chercher à s’entendre avec son alliée du second tour. Les Patriotes de Florian Philippot restent à 2 %. Les chaînes de télévision continuent pourtant de l’inviter sur leurs plateaux, mais il faut croire que les Français ne lui pardonnent pas d’avoir quitté le FN en emportant les mandats qu’il avait acquis sous cette étiquette. Quant à François Asselineau, il a le mérite de la constance, mais son 1 % d’intentions de vote ne changera pas la donne.

    Ne soyons pas trop cruels pour la gauche, qui n’en finit pas de se diviser. La France Insoumise est stable à 7 % : mais quelle dégringolade depuis la présidentielle ! Elle est devancée par Europe-écologie-les-verts (8,5 %), mais devance – faible consolation – le Parti socialiste (6,5 %), malgré l’arrivée de Raphaël Glucksmann, ainsi que le micro-parti de Benoît Hamon (3 %) et le Parti communiste (2,5 %), qui pourra bientôt se réunir dans une cabine téléphonique. La gauche peut remercier François Hollande, qui parade, alors qu’il est le premier responsable de cette déconfiture.

    Le choix de François-Xavier Bellamy comme tête de liste LR semble avoir été judicieux : il permet aux Républicains de limiter les dégâts et d’atteindre les 14 % (+0,5 %). Mais ce parti souffre, lui aussi, de sa décomposition, entre ceux qui ont rejoint Macron, avant ou après son élection, ceux qui veulent rester dans l’opposition, ceux qui préfèrent coopérer, ceux qui attendent de voir comment le vent va tourner… Sauve-qui-peut, les gars ! Mais tous n’auront pas l’heur d’entrer au Conseil constitutionnel. Il serait temps, pour la droite, de réfléchir sérieusement à ses alliances plutôt que de tergiverser.

    C’est sans conteste le Rassemblement national qui tire le mieux son épingle du jeu. Marine Le Pen, qu’on disait perdue après le débat d’entre-deux-tours, a vite remonté la pente, s’est habilement comportée pendant la crise des gilets jaunes, en les soutenant sans les racoler. Il est probable qu’une partie des 3 % attribuée à une éventuelle liste des Gilets jaunes se reportera, si elle ne va pas jusqu’au bout, sur la liste conduite par Jordan Bardella. Sans compter l’électorat des Républicains qui commence à trouver que le Rassemblement national défend mieux ses valeurs que son propre parti.

    Paradoxalement, celle qu’on traitait en paria de la politique remet les pendules à l’heure !

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/europeennes-le-rassemblement-national-remet-les-pendules-a-lheure/

  • Marion Maréchal, Marine Le Pen et le populisme

    Marion Maréchal, Marine Le Pen et le populisme

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

  • Mieux que rebâtir, cesser de détruire

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    Par Périco Légasse

    (…) Combien de trésors sont-ils à ce jour menacés de disparition lorsque plus de 80 % de la bio-diversité a été sacrifiée sur l’autel du profit industriel ? Laisserons- nous encore longtemps se déliter les patrimoines naturels et culturels qui constituent le ferment de la civilisation sous prétexte que la croissance néolibérale a besoin d’actions fraîches pour nourrir le monde ? Nos schémas économiques financiarisent la consommation, en détruisant la ressource planétaire et l’environnement, sous prétexte qu’il ne peut y avoir de progrès sans conquête de parts de marché. Combien de Notre-Dame agricoles, maritimes, minérales, forestières, phréatiques, sociales, animales ou végétales a-t-il fallu immoler pour que le libre-échange globalisé continue à enrichir sa Bourse ? Au-delà des éléphants et des rhinocéros d’Afrique, emblèmes parmi les emblèmes du massacre auquel nous assistons sans rien faire, au-delà de cette faune et de cette flore menacées de disparition parce que les traités commerciaux sont bien plus efficaces que les traités sur le climat, les institutions européennes peuvent-elles enfin prendre les mesures dé nitives pour sauver, autre emblème, nos abeilles. Depuis la fin 2017, on estime à 60 %, voire 90 % dans certains cas, le taux de mortalité des butineuses. Chaque ruche qui disparaît n’est-elle pas, en soi, une petite Notre-Dame réduite en cendres ? Ravagés par la pêche industrielle à outrance, nos océans se vident et 20 % des espèces de l’Atlantique sont en voie d’extinction parce que les Etats voyous se moquent des moratoires. Quand il n’y aura plus d’anchois, d’espadons ou d’aigle fins, n’est-ce pas autant de Notre-Dame océanes qui auront été englouties par la folie humaine ?

    Dans notre beau pays, la ruralité se meurt, des artisans mettent la clé sous la porte, des commerces de proximité disparaissent, des écoles et des postes ferment, des champs sont en friche, des villages s’éteignent et, là aussi, nos élus regardent à côté. Un cordon- nier qui tire le rideau, un boulanger qui débranche son pétrin, un instituteur qui donne sa dernière leçon, un facteur qui effectue son ultime tournée, une gare que l’on désaffecte, n’est-ce pas une Notre- Dame qui s’effondre par mépris ou insouciance des pouvoirs publics ? Lorsqu’une fromagerie ne peut plus se procurer de lait parce que le dernier éleveur du canton a déposé son bilan, quand il ne s’est pas suicidé, lorsqu’un menuisier démonte son atelier parce que aucun repreneur ne lui succède, lorsqu’un patron pêcheur envoie son bateau à la casse parce que la jeunesse n’a plus le pied marin, n’est-ce pas une Notre-Dame de plus qui crève du fait d’une gouvernance qui ne surveille que le CAC40?

    (…) Combien de Notre-Dame va-t-on encore laisser brûler en regardant ailleurs ? Lâcheté de la classe politique, cécité et surdité de la haute administration, compromissions d’élus sans foi ni loi, médias absents, pression permanente des lobbies, trahison des engagements électoraux (et si l’ENA disparaît, les énarques sont encore aux manettes pour des décennies), il est des jours où la démocratie française prend des allures de charpente médiévale saturées de fils électriques défaillants. Que les larmes partagées par un peuple enfin conscient des périls qui pèsent sur la nation, en voyant ce qui n’est qu’un symbole, mais quel symbole, s’effondrer sous ses yeux, se rassemblent en un grand fleuve citoyen, plein d’espoir et de ferveur, pour rebâtir ce que nous avons de plus précieux, notre République.

    Oui, la maison France brûle, il est donc plus que temps de la regarder bien en face.

    Source : Marianne 19-25/04/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Débat tronqué sur les Fake news au Parlement européen

    À l’occasion de sa dernière plénière du Parlement européen, Bruno Gollnisch rappelait quelques vérités sur les plus grosses fausses nouvelles du XXIe siècle !

    Monsieur McAllister, vous avez évoqué les fausses informations en provenance de Moscou. Je n’ai pas beaucoup d’exemples en tête et je ne suis pas l’avocat du gouvernement russe, mais je voudrais savoir si vous avez des fausses informations émanant de Russie d’une gravité comparable à celles, par exemple, qu’a répandues dans le monde le gouvernement des États-Unis d’Amérique, en faisant agiter à la tribune de l’ONU, par le secrétaire d’État Colin Powell, une prétendue arme chimique de destruction massive qui ne contenait en réalité qu’une poudre inoffensive.

    https://gollnisch.com/2019/04/18/debat-fake-news-parlement-europeen/