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L’Action Française occupe le toit de Latécoère à Toulouse

L’Action Française occupe le toit de Latécoère à Toulouse

La vente d’Alstom à General Electric (GE) et son traumatisme ont entraîné une prise de conscience de la part des politiques sur les questions de souveraineté et de base industrielle et technologique de défense (BITD). Ainsi, dix-sept députés de la commission de défense nationale, dont douze LREM, ont adressé vendredi un courrier au Premier ministre Edouard Philippe, avec en copie les ministres de l’Economie et des Armées Bruno Le Maire et Florence Parly, concernant la vente et donc l’avenir des entreprises Photonis et Latécoère, considérée par les parlementaires comme “des actifs stratégiques”.

Latécoère fait l’objet d’une OPA émanant de la société d’investissement américaine Searchlight Capital Partners. Le fonds américain, qui s’est emparé de 26% du capital de la société en avril dernier, veut désormais racheter les 74% restant. Latécoère enregistre une croissance positive, construit de nouvelles usines et se distingue par son dynamisme en R&D. Latécoère est une entreprise multinationale employant 5000 travailleurs dont 3000 en France. Autrefois constructeur/assembleur d’aéronefs, il y a cela plus d’un siècle, la société s’est progressivement spécialisée dans les aérostructures (fuselage, portes), les systèmes d’interconnexion et le câblage, véritables « systèmes nerveux » des vecteurs aériens et quelques activités dans le domaine spatiales (harnais de satellites). C’est à ce titre un fournisseur dit de « rang 1 », un sous-traitant stratégique travaillant en première main pour les grands maitres d’œuvres tels Airbus, Dassault ou le CNES pour lesquels Latécoère fournit, respectivement, des éléments nécessaires à la construction de l’avion de transport multi-rôle A400M, du Rafale et de certains satellites militaires.

Ces dernières années Latécoère s’est distingué par une importante politique de R&D se matérialisant par la production de nombreux brevets. Parmi ceux-ci on distingue des avancées technologiques mais aussi industrielles notoires dans le domaine de la LiFi ou « Light Fidelity ». Concrètement il s’agit d’une technologie photonique dans le domaine de la transmission et de l’échange de données. C’est un équivalent de la WiFi mais de 10 à 100 fois plus rapides, sans rayonnement électromagnétique et par voie de conséquence indétectable et impiratable en dehors du spectre lumineux. Si la Lifi est une technologie encore balbutiante utilisée à des fins ludiques – Air France souhaite en équiper ses avions via Latécoère- elle atteindra à priori sa maturité d’ici une dizaine d’années. Or ses potentialités en termes de cybersécurité, de transmissions de données à très haut débit, économe en énergie et en bande-passante, en feront dans un futur proche une technologie potentiellement critique à usage dual civilo-militaire.

La seule réaction de Bercy, la semaine dernière, fut d’imposer à Searchlight la cession de 10% du capital du groupe Latécoère à un investisseur agrée par l’Etat.

Ce samedi, des membres de l’Action française Toulouse ont investi le toit de l’entreprise Latécoère :

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