Le 8 décembre prochain, l’espace Viviani de Lyon devrait accueillir une réunion publique dont la vedette n’est autre que le fameux prédicateur salafiste Nader Abou Anas. Celui qui affirme régulièrement sur Youtube que « la femme (…) ne sort de chez elle que par la permission de son mari »… Un véritable scandale contre lequel s’élèvent les candidats RN à la mairie de Lyon Agnès Marion et Andrea Kotarac, qui ont écrit au préfet et au maire sortant Gérard Collomb pour réclamer l’interdiction de cette manifestation. Sans pour l’instant obtenir satisfaction.
Haine des femmes
Pourtant, a rappelé le RN, en s’inquiétant de la présence dans l’agglomération lyonnaise d’« une nébuleuse d’associations communautaristes » dont « certaines liées aux Frères musulmans, d’autres à la mouvance salafiste », cet ancien conférencier de la mosquée Al Imane du Bourget, aujourd’hui fermée, qui prêche dans des vidéos très relayées sur internet, « n’en est pas à son coup d’essai. Il s’est déjà fait remarquer à plusieurs reprises pour ses prises de position, notamment sur les femmes » et « tient des propos extrêmement misogynes, irrespectueux, voire dégradants ». Comme lorsqu’il explique, par exemple, dans l’une de ses vidéos, qu’« une femme ne doit jamais se refuser à son mari » et qu’« elle doit savoir que les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle se refuse à son mari sans raison valable »… Rappelons aussi qu’en 2015, cet islamiste avait vu sa conférence au « Salon de la femme musulmane » de Pontoise perturbée par les Femen. Qu’en octobre 2017, sa venue à la grande mosquée de Givors pour une conférence sur le mariage avait déjà été dénoncée (en vain) par le FN local. Et, plus récemment, que la présence de sa signature au bas de la fameuse tribune appelant à la « Marche contre l’islamophobie » avait quand même fait couler un peu d’encre.
Aucune réponse de Collomb !
Bref, autant dire que ce sinistre personnage ne devrait en aucun cas se voir offrir une telle tribune pour répandre, comme il en a l’habitude, ses appels à la haine et à la violence. Surtout en ces temps où nous vivons sous la menace permanente de l’islamo-terrorisme. Cependant, comme le rapportait Agnès Marion à nos confrères du Boulevard Voltaire, « pour l’instant, nous n’avons pas eu de réponse de Gérard Collomb. Nous espérions une réponse. C’est tout de même l’ancien ministre de l’Intérieur qui, en quittant ses fonctions, a expliqué que nous vivions côte à côte et qu’il craignait que nous finissions par vivre face à face. Il me semble que cet événement peut préfigurer les conditions du face à face ». Quant au préfet, a expliqué la candidate RN, « il a été interrogé par la presse lyonnaise » et « a expliqué qu’il surveillerait l’événement, mais qu’il ne voyait pas de raison d’interdire en amont des propos qui pourraient y être tenus ».
Franck Deletraz
Article paru dans Présent daté du 4 décembre 2019