C’est devenu un enjeu de taille pour la criminalité. Les vols des masques de protection anti-Covid-19, désormais essentiels à tout un chacun à l’heure du déconfinement, se sont multipliés dans l’Hexagone et se vendent au prix fort sur les marchés clandestins. Jeudi dernier, le maire communiste de Montreuil, une ville située en Seine-Saint-Denis (93) a déploré la disparition de centaines de milliers de masques dont une partie était destinée à ses administrés.
« C’est avec une immense colère que j’ai appris que le camion acheminant 500 000 masques en tissu, dont 50 000 étaient destinés aux habitants de Montreuil, a été victime d’un vol. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel qui met en danger les habitants de Montreuil. » Sur son compte Twitter, Patrice Bessac, réélu dès le premier tour lors des dernières élections municipales, n’a pas caché son désespoir et sa colère. D’autant que le préjudice pour cette mairie communiste est de 112 000 euros. Parti du Portugal, le camion a été vidé de son contenu sur une aire d’autoroute en Espagne. Les circonstances de cette disparition ne sont pour l’heure pas déterminées mais témoignent de la situation actuelle à laquelle doivent faire face de nombreuses villes de France et de Navarre qui passent de grosses commandes de masques. Les criminels n’hésitent plus à « braquer » les camions transportant cette précieuse cargaison ou même à pénétrer dans les hôpitaux pour s’emparer du butin. Une fois sur le marché, ils sont revendus le double de leur prix à l’unité. L’affaire est juteuse d’autant que l’argent alimente aussi celui de la contrefaçon.