Source : http://marcrousset.over-blog.com/
6) “L’immigration est une chance économique pour la France”
Une telle affirmation relève là encore de l’acte de foi, et non d’une tentative d’examiner objectivement la question. Pour en arriver à une telle contre-vérité, il faut par exemple, à la manière du Figaro en 2014, ne regarder que l’immigration européenne : ils titraient ainsi “Les immigrés contribuent plus à l’économie britannique qu’ils ne lui coûtent” en référence à un article de Dustmann & Frattini.
Quel était le réel bilan que vous pouviez lire dans cette étude ? L’immigration européenne a rapporté 4 milliards de livres au Royaume-Uni de 1995 à 2011 quand l’immigration extra-européenne en a coûté… 118 milliards. Un exemple parmi d’autres de manipulation classique des chiffres consiste donc à ne jamais considérer uniquement l’immigration extra-européenne (ou simplement africaine), alors qu’il s’agit bien de cette immigration là que critique une bonne partie des Français.
Si le fait d’accueillir 10 millions d’étrangers augmentera mécaniquement le PIB de la France, cela permettrait-il pour autant d’augmenter la richesse par tête ? Que nenni.
Alors que quelques employeurs profiteront peut-être d’une main d’oeuvre peu chère, les travailleurs faiblement qualifiés seront les premiers à y perdre en terme de salaire et d’emploi, et les études sont nombreuses à le prouver (Chiswick, 2006; Jaeger, 1998; Borjas, 2004; Dustmann, 2013; Nickell & Salaheen, 2008). Incroyable mais vrai, la gauche prétendument “sociale” fait semblant de l’ignorer, car elle sacrifierait n’importe lequel de ses idéaux sur l’autel de l’anti-racisme et de la diversité.
En réalité, le coût total de l’immigration à l’échelle de la France est quasiment impossible à déterminer précisément. Les estimations les plus optimistes, en s’appliquant à oublier un très grand nombre de paramètres qui pèsent négativement sur la balance, arrivent timidement à des bilans à peine positifs. L’étude de référence sur “L’Impact budgétaire de 30 ans d’immigration en France” publiée en 2018 par le CEPII estime le coût de l’immigration à environ 40 milliards d’euros.
Il semblerait pourtant que même ce chiffre soit sous-estimé. L’étude s’arrête en 2011, tandis que le phénomène migratoire a au contraire connu une forte hausse depuis dix ans. Cette étude exclut également les coûts de l’immigration irrégulière, alors qu’ils sont considérables au moins depuis la crise des réfugiés de 2015. Pour finir, seules les dépenses individualisables au niveau des foyers sont prises en compte, réduisant l’analyse aux dépenses sociales et d’éducation, et oubliant ainsi une bonne partie des dépenses.
En réalité, quasiment toutes les tentatives d’estimation du coût de l’immigration “oublient” de très nombreux paramètres, qui sont pourtant des pertes nettes considérables pour la France : coût de l’immigration clandestine, coût de la politique d’asile, coût des migrants en matière de santé, coût de l’insécurité (j’ai prouvé ici que l’immigration était responsable d’une grande partie de la délinquance en France), coût de la paix sociale, évasion sociale colossale, coût des étudiants étrangers, et enfin, coût de la propagande pour convaincre les Français indigènes que l’immigration est une richesse.
La prochaine fois que quelqu’un prétend trouver un bilan économique positif de l’immigration à la France, posez-lui donc les questions suivantes : prend-il en compte tous ces paramètres, prend-il en compte les descendants d’immigrés, et distingue-t-il l’immigration africaine du reste?
Sources :
Christian Dustmann, Tommaso Frattini, The Fiscal Effects of Immigration to the UK, The Economic Journal, Volume 124, Issue 580, November 2014, Pages F593–F643
“L’Impact budgétaire de 30 ans d’immigration en France”, CEPII (2018)
7) “Ils ne sont pas plus criminels que les autres”
Parmi les arguments pour l’immigration, celui-ci consiste tout simplement à nier l’existence de la sur-criminalité des populations issues de l’immigration. C’est par exemple le cas de l’ultra-immigrationniste Aurélien Taché, qui demandait il y a quelques mois à ce qu’on lui “donne les titres de presse qui montrent que des demandeurs d’asile ont fait de la délinquance”. On peine à imaginer qu’il croit vraiment ce qu’il dit, tant cet aveuglement est aberrant, mais on peut lui rappeler l’histoire récente de Tommie Lindh, ou encore de ce Congolais qui a violé une vieille dame de 92 ans dans un EHPAD.
Mais évidemment, même si nous faisions une liste des centaines de faits divers atroces impliquant des immigrés, cela ne convaincrait pas un immigrationniste. Cela est compréhensible, et même défendable dans la mesure où l’argument du lien entre immigration et criminalité doit s’appuyer sur des moyennes et non des cas isolés !
Avant d’évoquer ces moyennes, rappelons un élément fondamental : l’immigration que nous critiquons est majoritairement l’immigration africaine. Nous n’avons aucune difficulté à admettre que les Est-asiatiques en France ne posent aucun problème de délinquance, ou même qu’ils puissent être encore moins délinquants que les Français de sang. (Pour autant, cela ne justifierait pas leur venue en France, mais c’est un autre débat.)
Même en France où il est difficile d’établir des statistiques ethniques, le lien entre immigration et sur-criminalité existe et a été prouvé plusieurs fois, j’y ai consacré un article entier en faisant une liste de 10 preuves irréfutables. Je vous renvoie à mon article, mais je vais rapidement rappeler les éléments les plus accablants :
- D’après le bilan statistique “Insécurité et délinquance” publié par le Ministère de l’Intérieur, les étrangers sont en moyenne 3 fois plus souvent mis en cause pour homicides que les Français, et 8 fois plus souvent mis en cause pour vols violents sans armes.
- Le bilan de l’étude de Hugues Lagrange, datant de 2010 et publié dans “Le Déni des Cultures” est le suivant : A statut social égal, « les adolescents éduqués dans des familles (originaires de pays) du Sahel sont trois à quatre fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus ».
- L’enquête de délinquance autorapportée conduite en 2000 par Sebastian Roché et publiée dans La Revue Internationale de Criminologie conclut que les jeunes d’origine maghrébine sont presque deux fois plus nombreux que les Français autochtones à commettre plus de dix actes peu graves, et presque trois fois plus nombreux que les Français autochtones à commettre plus de trois actes graves.
- Selon l’étude menée entre 1985 et 2000 sur les dossiers du tribunal de Grenoble par des chercheurs du CNRS, les Français autochtones sont 2 fois plus victimes de faits graves qu’ils n’en sont les auteurs, tandis que les Africains d’origine (Afrique du Nord et subsaharienne) sont auteurs de faits graves trois fois plus qu’ils n’en sont victimes.
Sources :
Hugues Lagrange, 2010, Le déni des cultures, Paris, Seuil
“Insécurité et délinquance”, SSMSI, 2018
Sebastian Roché. Ethnicité et délinquance des jeunes en France : Une question politique à la lumière des résultats d’un enquête auto-déclarée. Revue Internationale de Criminologie et de Police Technique et Scientifique, Polymedia Meichtry SA 2004, pp. 3-28.
Dagnaud M., Roché S. (2003), Mineurs et justice : Analyse des dossiers judiciaires des auteurs mineurs de délits graves jugés dans l’Isère de 1985 à 2000, rapport de recherche pour France 5, Grenoble, CERAT-PACTE, 25 p.
8) “Ils sont plus criminels simplement parce qu’ils sont plus pauvres”
Quand ils ne nient pas tout simplement la sur-délinquance des individus issus de la diversité, les immigrationnistes trouvent toutes sortes d’excuses à cette criminalité, au premier rang desquelles se trouve évidemment la pauvreté.
C’est l’un des arguments pour l’immigration qu’on entend tout le temps, qui semble admis par tous, et pourtant… il est faux. La pauvreté ne cause pas la délinquance. Pour s’en convaincre, je vous renvoie vers l’excellente étude de l’Institut pour la Justice sur ce sujet.
Citons simplement la conclusion de ce dossier :
“L’idée que la délinquance serait la conséquence de la pauvreté, ou, plus largement, qu’elle serait la conséquence du fait de vivre dans un « milieu socialement défavorisé », devrait être abandonnée purement et simplement. Elle devrait être abandonnée tout d’abord parce qu’elle est fausse, et qu’elle nous détourne des moyens vraiment efficaces pour combattre le crime. Mais elle devrait être combattue également car elle a des effets très pernicieux, et pernicieux d’abord pour les catégories les plus défavorisées de la population.”
On pourrait également rappeler l’étude de Hugues Lagrange citée plus haut qui observe que le différentiel de criminalité entre familles autochtones et familles originaires d’Afrique existe et est très marqué, même à statut social égal. Le constat est identique pour Sebastian Roché, cité précédemment lui aussi, qui affirme qu’à “niveau socio-économique équivalent, les enfants d’immigrés sont plus délinquants que les autres” et que même chez les enfants de cadres supérieurs sans enjeu de précarité, il y a davantage de comportements délictueux chez ceux dont un parent serait né sur le continent africain par exemple.
La rhétorique simpliste selon laquelle la criminalité d’origine étrangère s’explique par des différences de niveau social ne tient donc absolument pas debout.
Source : “La pauvreté est-elle la cause de la délinquance?”, Institut pour la Justice, Notes et Synthèses n°45, décembre 2017
9) “Ils sont discriminés par une société raciste”
Cet argument est très utile pour les défenseurs de l’immigration. Non seulement il permet de culpabiliser le Français de sang, l’homme blanc, l’empêchant ainsi de s’opposer à l’arrivée de populations allogènes dans son pays, mais en plus, il déresponsabilise les immigrés de tous leurs échecs ou leur criminalité.
Ils réussissent moins bien à l’école ? Discriminations! Ils sont 2 fois plus au chômage que les Français autochtones ? Discriminations! Ils caillassent les pompiers ? Discriminations!
En réalité, non seulement les discriminations n’existent pratiquement pas, au contraire, elles sont plutôt dirigées contre les blancs, mais en plus, elles n’expliqueraient de toute manière pas les mauvais scores des immigrés afro-maghrébins dans tous les indicateurs de réussite.
Pôle Emploi a expérimenté le CV anonyme en 2010, pour mettre en lumière les prétendues discriminations à l’embauche. L’étude a finalement montré qu’avec un CV nominatif, 9,6% des candidats « issus de l’immigration et/ou résidant en Zone Urbaine Sensible » décrochaient un entretien d’embauche, contre 11,9% des « autres candidats ». Avec des CV anonymes, le taux d’accès à ces entretiens tombait à 4,6% pour les personnes issues de l’immigration (contre 9,6% avec un CV nominatif) et grimpait, pour les natifs, à 17,8% (au lieu de 11,9) ! La conclusion de cette étude était donc plutôt que les immigrés étaient avantagés à l’embauche, tandis que les blancs étaient discriminés.
Quand on observe la communication des grandes entreprises, ce constat crève d’ailleurs les yeux. Les banques ou les cabinets de conseil les plus prestigieux organisent tous des événements de recrutement consacrés aux minorités ethniques. La politique de discrimination positive existe et est entièrement assumée.
En ce qui concerne l’éducation, le constat est exactement le même. Selon Felouzis (2003), « à niveau académique égal » les élèves originaire du Maghreb, d’Afrique noire et de Turquie ont plus de chances de passer en seconde que les autres élèves. On ne compte plus le nombre de dispositifs mis en place au profit des immigrés pour augmenter la “diversité” dans certains établissements : l’ENA (cela s’est soldé par un échec), les grandes écoles (avec GEPPM), Sciences Po (qui a simplement baissé ses critères d’entrée), les lycées militaire (ça a aussi été un échec), les écoles de journalisme…
Aux Etats-Unis, où les statistiques ethniques sont permises, on remarque (comme je l’avais détaillé ici) que les Noirs et les Hispaniques sont très largement privilégiés pour intégrer les prestigieuses universités, malgré des résultats académiques très inférieurs à ceux des Blancs, et surtout des Asiatiques.
En réalité, les différences de résultats (académiques, professionnels, etc) résultent nettement plus de différences de compétences et de potentiel innées des différentes populations. Pour s’en convaincre, il suffit d’étudier la réussite des Est-Asiatiques, ou même des Juifs, dans tous les pays du monde, malgré des discriminations incontestables. Quels que soient les pays où ils émigrent et quelles que soient les discriminations qu’ils subissent, les Minorités chinoises ou japonaises réussissent mieux que les populations autochtones, en terme de réussite académique, de réussite socio-professionnelle ou encore de niveaux de revenus. A l’inverse, les minorités d’origine afro-maghrébine sont surreprésentées dans les statistiques criminelles et sous représentées dans les indicateurs de réussite de tous les pays occidentaux, quels que soient le niveau de vie ou la politique des ces derniers.
Pour finir, rappelons que si des discriminations existent parfois, elles résultent d’une méfiance légitime à l’égard de certaines populations, consécutive à un constat objectif. Si la police contrôle plus Abdelkader, 25 ans, habillé en survêtement-capuche, que Vincent, 45 ans, habillé en costume pour aller au travail, c’est tout simplement parce que le profil d’Abdelkader correspond beaucoup plus au profil de délinquant que la police connaît bien, et ce n’est pas parce qu’Abdelkader est maghrébin (cf par exemple Jobard et al., 2012; ou encore Jounin et al., 2015). Si un locataire préfère louer son appartement à des Français de souche qu’à certains immigrés, c’est bien souvent parce qu’il sait qu’il aura moins de risque de voir son loyer impayé.
Le sujet des discriminations est extrêmement large et je ne peux pas l’aborder de façon exhaustive ici, mais je veillerai à le faire dans d’autres articles plus complets.
Sources :
“Evaluation de l’expérimentation du CV anonyme”, Pôle emploi, juillet 2011
“La ségrégation ethnique au collège et ses conséquences”, Georges Felouzis, 2003
10) “C’est idiot de stigmatiser une population entière à cause de quelques éléments isolés, c’est un problème d’individus et pas de groupes”
Cet argument correspond au très célèbre “pas d’amalgame”, qui est d’une bêtise sans nom. Les amalgames, et mêmes les stéréotypes, sont précisément les marqueurs d’une pensée normale et construite. Un amalgame consiste à associer des traits mesurables à des catégories. Sans amalgame, la pensée n’est tout simplement pas possible.
Ainsi, un exemple très simple d’amalgame est le fait de dire que “les femmes sont en moyennes plus petites que les hommes”. Cela ne veut pas dire que chaque femme est plus petite que chaque homme, mais qu’en prenant une population, les hommes seront en moyenne plus grands que les femmes.
Pour l’immigration, c’est la même chose, et c’est d’autant plus important que les actions d’une minorité d’individus au sein d’un groupe peuvent avoir des répercussions considérables pour tout le groupe.
L’intérêt d’appliquer des raisonnements au niveau des groupes apparaît évident en ce qui concerne le problème des attentats islamistes : même si les djihadistes représentent une part ultra-minoritaire au sein des musulmans, 100% des djihadistes sont musulmans. Par conséquent, si vous accueillez 10000 musulmans chez vous, vous acceptez de prendre le risque que certains d’entre eux puissent faire des attentats. A l’inverse, si vous accueillez 10000 bouddhistes, vous êtes certain qu’aucun d’entre eux ne fera jamais d’attentat islamiste sur votre territoire.
En terme de délinquance, le raisonnement est moins binaire, mais similaire : même si les délinquants représentent une part minoritaire des immigrés, les conséquences de leurs actes sont importantes pour toute la société. En conséquence, en accueillant un Soudanais, vous prenez beaucoup plus de risques d’accueillir un potentiel délinquant qu’en accueillant un Japonais, même si la probabilité d’être criminel reste faible pour chacun d’entre eux.
Lorsqu’on raisonne à l’échelle d’une société, il est donc primordial d’observer des moyennes par groupe. Ainsi, les amalgames ne consistent pas, comme essaient de le faire croire les immigrationnistes, à expliquer que nous pensons que “chaque immigré africain est un délinquant”, mais simplement à expliquer que chaque immigré africain a une probabilité bien plus grande de “poser problème à la société” qu’un Français d’origine.
Pour finir, il est important de noter que la marotte “pas d’amalgame” ne s’applique de toute manière qu’à la question de la délinquance immigrée, alors que beaucoup d’autres arguments contre l’immigration existent et sont suffisants : le coût de l’immigration qui est considérable pour la France, le partitionnement géographique qui existe dans tous les pays multiculturels, la disparition progressive de l’identité française, la chute du capital social et des comportements pro-sociaux qui apparaissent dans les sociétés multi-ethniques, la culpabilisation morale subie par les Français, le ralentissement du système éducatif en raison des capacités cognitives moindres de certains immigrés, …
Conclusion : ces arguments pour l’immigration sont des mythes infondés
Dans cet article, j’ai repris la liste des 10 arguments pour l’immigration que j’entends le plus fréquemment. En réalité, on constate qu’il s’agit surtout d’arguments permettant de déresponsabiliser et d’excuser les populations d’origine étrangère de leurs comportements indésirables.
Il est incroyable de voir que ces arguments pour l’immigration puissent encore être répétées alors qu’ils ne reposent pas sur la vérité : très souvent, ce sont des idées reçues, ou des mythes qui dépendent initialement de sophismes. Notre devoir est de rappeler la vérité, et de combattre sans relâche pour qu’elle triomphe.
C’est la raison pour laquelle je vous invite à éventuellement relayer cet article, ou simplement à retenir tous les contre-arguments que j’ai présentés, pour ne plus jamais laisser dire ces lieux communs sans contradiction.
Source : Jereinforme.fr