Le député européen Thierry Mariani se réjouit, au micro de Boulevard Voltaire, du soutien apporté par le Rassemblement national au maire divers droite de Vedène, Joël Guin, pour éviter que la communauté d’agglomération du Grand Avignon ne tombe aux mains du maire socialiste d’Avignon Cécile Helle.
Le RN a fait élire la droite pour les élections du grand Avignon. La gauche ne gouvernera pas. C’est bien la droite qui le fera grâce notamment aux voix du Rassemblement national. Le RN n’est pas rancunier avec ce qu’il s’est passé à Marseille…
Il est intéressant de noter que les élus locaux ont tout simplement privilégié l’intérêt de leur commune et, pour certains, ont passé outre les consignes nationales. L’arithmétique du Grand Avignon était très simple. Si les élus du Rassemblement national avaient décidé d’être aux abonnés absents, l’agglomération du Grand Avignon serait passée dans les mains de madame Cécile Helle. Or, elle est l’exemple type des élus socialistes sectaires et d’une autre époque, pour la régularisation des sans-papiers et la tolérance à l’égard d’une certaine délinquance.
Au-delà des consignes des appareils, je constate que la droite d’Avignon et des communes autour a trouvé un moyen pour s’entendre. Les RN ne sont pas exclus et sont totalement intégrés dans le bureau. Je pense que c’est l’intérêt de tout le monde et en plus c’est la logique de tout le monde. C’est l’opposé de ce qui s’est passé à Marseille. Nous avons vu cette situation surréaliste où une partie des Républicains attendait le soutien de madame Samia Ghali et non pas le soutien du Rassemblement national.
Pourquoi l’adversaire principal des LR en région PACA est-il le Rassemblement national et jamais la gauche ?
L’adversaire principal de l’État major des Républicains est effectivement le Rassemblement national, mais pas celui des électeurs. Les électeurs dans cette région sont de plus en plus outrés de l’attitude des Républicains. Il y a toujours les militants, l’appareil et les élus.
C’est une des raisons pour laquelle il y en a de moins en moins. Je sais quelle est la situation dans le Vaucluse. Leur attitude est inexplicable. Si les Républicains s’étaient alliés avec le RN, Avignon et Carpentras seraient des villes qui auraient été perdues par le parti socialiste. À Carpentras, le suppléant de Julien Aubert a préféré se maintenir au deuxième tour, faisant la politique du pire, pour être sûr que le Rassemblement national qui soutenait la liste d’un général sans étiquette officielle, qui était quelqu’un de tout à fait respectable, ne passe pas.
Les Républicains en Provence Alpes Côte d’Azur expliquent qu’ils préfèrent Samia Ghali à Stéphane Ravier. C’est quand même un problème…
Quelle est alors aujourd’hui la crédibilité des Républicains sur les questions de la sécurité et de l’immigration lorsqu’ils passent leur temps à hurler contre le gouvernement ou contre les élus qui ont contribué à la situation actuelle ?
C’est un peu l’union des droites qui s’est déroulée au Grand Avignon. On sait que l’État major du RN n’y était pas tellement favorable. Est-ce qu’une telle initiative a pu faire réagir négativement ?
Le Rassemblement national du Nord Pas-de-Calais n’est pas la même chose que le Rassemblement national en Provence Côte d’Azur et c’est normal. C’est la diversité de la France. Je ne sais pas si c’est un rassemblement de la droite, mais de toute évidence c’est un rassemblement de gens qui, sur certains sujets, sont absolument d’accord et ont décidé de privilégier ces accords plutôt que les consignes parisiennes. Et c’est une bonne chose.