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Hervé Ryssen « Dans tous les films, le salaud de service est un homme blanc »

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Nous avons interrogé l'essayiste Hervé Ryssen sur la dimension souvent planétarienne et militante du cinéma (tant américain qu'européen) Un puissant outil de sidération des masses (depuis la naissance du 7e Art - cf. Eisenstein, Jean Renoir, Leni Riefenstahl et bien d'autres).

propos recueillis par le CREA

Hervé Ryssen, vous avez souvent analysé le cinéma. Dans différents chapitres de vos livres, vous montrez comment Hollywood travaille à détruire la société européenne...

Il y a longtemps que je m'intéresse à cette question. Peut-être parce que, venant de la gauche radicale, j'ai pu constater après coup, dans mes années de jeunesse, à quel point j'avais été trompé par tous les mensonges de la propagande cosmopolite. J'étais tombé dans tous leurs pièges, j'avais avalé tous les bobards - surtout les plus énormes ! J'ai donc compris que le cerveau humain est malléable et que l'on peut faire croire à peu près n'importe quoi à n'importe qui quand le message est enrobé dans de belles histoires. C'est ainsi qu'il y a des gens qui sont convaincus que la fin du monde est proche (ce n'est pas nouveau!); d'autres qui vont faire de l'humanitaire en Afrique pour se faire pardonner des crimes qu'il n'ont pas commis; d'autres qui pensent qu'il vaut mieux ne pas avoir d'enfants pour tenter de faire baisser la température de la planète... Avec une bonne propagande, on peut mettre des peuples entiers à genoux, en les faisant culpabiliser: traite des Noirs, massacre des Indiens d'Amérique, pillage du Tiers-Monde, Shoah, pollution atmosphérique, etc. Ce qui fait qu'un ouvrier de Lorraine roulant en Peugeot 306 diesel peut avoir envie de se marier avec une jeune fille d'origine africaine, afin d'extraire sa descendance d'une longue lignée d'esclavagistes pilleurs et pollueurs... On arrive là au sommet de la bêtise occidentale ! En dépit de toute son intelligence, l'homme blanc reste le plus crédule de tous les bipèdes. C'est notre talon d'Achille. Devant leurs télés ou un écran de cinéma, il faut le dire, la plupart des Blancs deviennent cons comme des veaux, perméables à la moindre histoire larmoyante et pleine de bons sentiments humanitaires.

Dans de nombreux films, les mauvais rôles sont tenus par des Blancs, qui sont ridiculisés, dépeints comme des beaufs, des imbéciles, des minables rétrogrades rétifs au « progrès »...

Il y a un proverbe juif qui dit : « Quand on te crache dessus, il ne faut pas dire qu'il pleut. » Pour le coup, je trouve que ce devrait être un proverbe goy ! Dans un documentaire, j'ai montré que la plupart des films anticatholiques - pas tous - sont le fait de réalisateurs et de producteurs juifs : prêtres pédophiles, curés tueurs d'enfants, pervers en tout genre, coincés du cul, amateurs de partouzes... Et ce sont les mêmes réalisateurs qui nous font des films à messages « antiracistes ». Notez que dans tous les films, je dis bien tous les films, sans exception, le salaud de service est un homme blanc. Alors évidemment, on ne nous montre jamais de gentils Noirs opposés à de méchants Blancs, ce serait trop grossier. Mais les salauds sont toujours des Blancs, tandis que les gentils sont toujours des acteurs incarnant la société multiraciale triomphante. Dans mon dernier livre L’Antisémitisme sans complexe, le chapitre intitulé « L’empoisonnement des âmes » traite des films les plus récents, primés à Cannes et à Hollywood. Mais dans les livres précédents, j'observe la constance du phénomène depuis les années cinquante. Ce sont bel et bien des centaines de films de ce genre qui ont été produits.

Vous auriez un exemple à nous donner ?

Le film le plus perfide réalisé récemment est sans doute La Forme de l'eau de Guillermo del Toro, oscarisé en 2019. Les militaires Américains ont capturé en Amérique du Sud une créature aquatique à forme à peu près humaine. Ils détiennent ce monstre dans un laboratoire gouvernemental secret et le soumettent à des expériences cruelles. C'est une femme de ménage qui va le délivrer, avec l'aide de son voisin, un vieil homosexuel et une de ses collègues, une Noire. Le spectateur lambda apprécie cette belle histoire d'amour entre une drôle de créature aquatique et une jeune femme de ménage handicapée, mais le patriote qui a la bonne grille de lecture voit aussi le coup de griffe - le méchant Blanc qui torture cette créature dans son laboratoire d'un côté, et toutes ces minorités qui vont la sauver : une muette, une Noire et un homosexuel. Il y a aussi une petite touche féministe, puisque la femme de ménage noire méprise son époux qui est lâche et fainéant : pour une fois, ça tombe sur un Noir ! L'important est de comprendre que si ce film avait œuvré en sens inverse - c'est-à-dire dans le sens de la défense de l'homme blanc - il n'aurait jamais trouvé de producteur. Il faut aussi comprendre, d'autre part, que si un réalisateur veut recevoir un prix, il doit traiter de sujets qui vont dans le sens du vent dominant. Si, en plus, il peut recevoir des subventions pour faire son film, alors il n'a aucune raison de ne pas se lancer, d'autant qu'il trouvera toujours des acteurs et des actrices prêts à jouer des rôles de salauds et de traînées !

La promotion de l'homosexualité est aussi importante dans les films et les séries télé...

Ça n'arrête pas! Je vous renvoie à l'une de mes dernières vidéos Youtube « Culture et revolver »). Sur les 21 films de la sélection à Cannes, ce mois de mai 2019, six étaient consacrés à l'homosexualité. Mais j'avais déjà repéré un film d'un cinéaste très connu, Otto Preminger, qui, dans en 1951, nous invitait à plus de tolérance. Otto Preminger était évidemment un homosexuel, en plus d'être un sioniste militant, comme le prouve son Exodus. Le lobby dominant dans le cinéma semble être extrêmement concerné par cette singularité. Comme le disait le présentateur Stéphane Bern (Bernstein) : « Les mères juives font d'excellents homos » !

Comment s'opposer à cette propagande ?

Soyons réalistes : nous n'avons pas les moyens de réaliser des films dits à grand spectacle, qui coûtent des dizaines de millions de dollars. Mais cette propagande n'empêchera jamais un jeune Blanc de devenir patriote si on lui explique bien le projet des gens qui sont derrière. Une fois qu'il aura compris, tous les films cosmopolites du monde ne feront que le conforter dans ses convictions. Je l'ai déjà dit : « Il faut une grande quantité de livres, de films et de reportages, pour fabriquer un antiraciste, et maintenir la pression tout au long de l'année. Mais il ne suffit que d'un seul livre pour faire d'un homme un antisémite jusqu'à la fin de ses jours. Allez expliquer cela... » Cela dit, il y a aussi de bons films, ne comportant pas - ou presque pas - de messages idéologiques dissolvants. Prenez Whiplash, par exemple. C'est plutôt droitier. Et je ne vous parle pas de la série Les Soprano, que je place au plus haut. Birdman, Oscar 2015, est excellent. La série française Dix pour cent vaut bien les meilleures séries américaines. Il y a certes une héroïne lesbienne, mais l'on s'en accommode aisément (la quatrième saison, en revanche, risque d'être difficile à avaler, avec le couple mixte qui s'annonce). Lion, un film de 2016 sur les disparitions d'enfants en Inde, est très beau et très émouvant. Et j'ai vu hier soir Capharnaum, un film libanais de 2018 sur les errements d'un enfant fugueur à Beyrouth et les difficultés d'une immigrée éthiopienne. C'est là encore un très beau film, et l'on ne se sent pas agressé en tant que Blanc.

Ne peut-on proposer une contre-culture en faisant des films avec trois bouts de ficelle (comme Chris Marker, les premiers Cassavetes ou Cheyenne Carron) ?

Comme le disait Jean Gabin : « un bon film, c'est d'abord une bonne histoire. » L’écueil serait de penser à faire des films nationalistes, comme il y a eu dans les années 90 le Rock Identitaire Français. Pour avoir du succès, il faut parler de ce qui intéresse tout le monde : une belle histoire d'amour, entre autres. À partir de là, il n'y a qu'à ajouter dans une scène ou deux un personnage particulièrement répugnant, si vous voyez ce que je veux dire, et faire triompher les gentils à la fin !

Réfléchir&Agir N°62 Été 2019

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