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Nous aurons le déshonneur et la guerre raciale

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Beaucoup d'observateurs ont pris conscience de la dégénérescence du tissu social et de ses risques d'implosion jusque dans la violence des armes. Mais la potentielle guerre civile à venir n'aura sans doute que peu à voir avec un quelconque « grand soir ».

Nous aurons le déshonneur et la guerre raciale 1.jpegSi la potentialité d'une guerre civile restait de l'ordre de l'anticipation dystopique il y a dix ans lorsque je rédigeais Beyrouth-sur-Loire, elle devient désormais une option obligatoire dans toute discussion lucide sur les futurs possibles de notre pays. J'ai beau me tenir éloigné de tout l'épicerie déclinologue et survivaliste (une fascination morbide de plus), une fois débarrassé des lunettes roses du progressisme, on ne peut que constater l'état de profonde dégénérescence de notre société. Politiciens haïs et marionnettes de la finance spéculative, young leaders de la start-up nation ridiculisés par un virus grippal plus virulent que la moyenne saisonnière...  Capitaines d'industries tous vendus à la logique mondialiste et aux stock options sans frontières...

Forces armées réduites à la portion congrue d'une escouade de gardes du corps de nos intérêts nucléaires en Afrique, minées par le communautarisme rampant [cf. la proportion grandissante de nos soldats déclarant ne pas vouloir prendre les armes contre des «frères musulmans» le cas échéant)... Forces de Police et de Gendarmerie mentalement et concrètement désarmées, mal formées, sous-payées, névrosées et déconsidérées, régulièrement appelées à ne pas intervenir dans les fiefs des mafias ethniques... Saturation du système pénitentiaire et fumisterie nationale de l'application des peines qui laisse des dizaines de milliers de criminels convaincus et récidivistes circuler en toute impunité au milieu de leurs victimes... Appauvrissement constant des classes moyennes, précarisation rampante des retraités... Explosion des crimes et délits avec violences, relégation de la courtoisie au rang d’antiquités, promotion permanente de l'égocentrisme le plus vulgaire... Atomisation de la morale publique, du sens commun, règne  hystérique  des  analphabètes et des ricaneurs, fin du débat public... Banqueroute généralisée du système social dit «de solidarité» qui croule sous les dettes accumulées par des parasites  et  des  pillards organisés toujours plus nombreux. La liste est longue !

La France est déjà morte, et les Français des zombies

La société française n'est pas en crise, elle est désormais dans un stade terminal du SIDA mental diagnostiqué par Louis Pauwels. Et dire que la société de 1986 serait presque paradisiaque comparée à notre cauchemar quotidien permanent oscillant entre clownerie bouffonne et horreur glaçante ! Nous vivons tous en soins palliatifs, et au vu de l'état général, l'hypothèse d'une fin paisible est à proscrire. Nos obsèques mondiales seront violentes. Cela pousse certains à caresser l'espoir d'un « grand soir », se basant pour cela dans l'expérience des Gilets jaunes, où dans celle - encore plus hypothétique - d'un « sursaut patriote » inspiré... euh... de nulle part...

Les causes de l’implosion

Un monde de pénurie. Voilà ce qui nous attend dans les années qui viennent. À tous les niveaux. Pénurie énergétique. Pénurie des biens et services. Pénurie des soins. Pénurie des aides sociales. Pénuries alimentaires. La répétition générale du Covid-19 aura démontré aux idiots utiles que l'être humain reste un animal fondamentalement court-termiste et égoïste. Le syndrome du papier toilettes en réponse à la prétention de grandeur d'une espèce qui se voudrait civilisée, éduquée, « éveillée » [sic). Dans un tel contexte, le repli naturel et réflexe de tout un chacun sera de se replier sur soi, et pour les moins égoïstes, sur ses proches, sur son entourage et sa communauté immédiate. Dans l'espace public et face aux inconnus qui le fréquenteront, la notion de proche ne pourra se définir que selon l'apparence, avec une forte prévalence de la notion de race dans l'établissement du critère « proche/différent ». Ajoutons à cela la mise en concurrence systématique entre les communautés qu'engendre le modèle néo-libéral anglo-saxon qu'on nous impose depuis trente ans. Subventions, aides sociales, réparations, emplois aidés, discriminations positives, sont tous moteurs non pas d'une intégration de tous dans un creuset commun, mais d'une surveillance et d'une jalousie permanente entre les différents groupes ethniques et d'une course sans fin à la reconnaissance ou à la victimisation auprès d'un État vache à lait. Ce concept social vénal - vécu assez naturellement dans de nombreux pays - est totalement étranger au Français et à ses valeurs dites «républicaines». Non seulement les Français ne le comprennent pas, mais ils ne l'aiment pas quand on leur explique (sauf les communautés qui en profitent, évidemment). Empilons une dernière couche d'antiracisme et d'idéologie du vivre-ensemble, abominations hystériques post-modernes qui sortent par les yeux de la plupart des Français qui ont bien compris son hypocrisie fondamentale, son instrumentalisation dans l'ingénierie sociale néo-libérale et son deux poids-deux mesures systématique dès qu'il s'agit des Français de souche et des « Français » issus de l'immigration.

La grande guerre raciale planétaire

Cela pourrait paraître paradoxal, mais la conclusion logique de l'antiracisme délirant, de la discrimination positive, de la disparition de la notion même de race du dictionnaire, jusqu'à son intégration à l'appareil juridique de répression des dissidents n'aboutira qu'à ce qui pourrait sembler être son antithèse la guerre des races. Le conflit le plus primitif qui soit, celui qui renverra les exécutions sommaires masquées sur la base de contrôles de cartes d'identité de la guerre du Liban pour une formalité heureuse. Non, il ne s'agit pas d'un délire personnel quelconque, partout sur la planète, pour ceux qui gardent les yeux grands ouverts, les signes s'accumulent, les tensions raciales montent d'un cran, les discours revanchards ou bellicistes se multiplient. De la frontière indo-pakistanaise aux forums souverainistes états-uniens, on parle ouvertement de the race war to come (« la guerre raciale qui vient »). Les USA, un « pays » où les présidences successives d'Obama et de Trump ont montré, qu'à l'instar de la France, deux sociétés irréconciliables y vivent de plus en plus séparément, avant de vivre en opposition ouverte et armée. Il ne s'agira plus de savoir qui a voté pour qui, ou quel modèle de société espère untel, mais juste d'identifier rapidement si l'individu en question est un rival potentiellement dangereux dans la course à des ressources de plus en plus réduites.

Responsables mais pas coupables...

Face aux absurdités et injustices vécues depuis trente ans, on pourrait se réjouir que l'avenir qui nous attend est un quotidien où la dangerosité immédiate de son environnement sera directement liée à son degré de métissage. Juste retour de bâton, diraient certains. Mais pendant que les masses apeurées se battront pour des ressources de plus en plus chiches, pendant que les gueux se tireront dessus à vue sur la simple base de leur degré de pigmentation en se traitant mutuellement de racistes, il serait regrettable qu'elles oublient les vrais responsables. Les authentiques voleurs. Les pillards mondialistes. Les boy-scouts des champs pétrolifères. Les actionnaires nomades aux comptes bancaires volatiles. Les promoteurs de la démocratie à la lueur des bombes thermobariques. Et leurs laquais journalistes ne nous rappelleront pas que nos enfants n'auront aucun avenir parce que ces gens-là ont tout pris pour les leurs - quand ils en ont encore - et que pendant que nous bavions au Salon de l'Auto sur la nouvelle Renault assemblée en Turquie après la délocalisation qui nous a forcé à nous reconvertir et à être payé deux fois moins, ils consommaient caviar et putains au ponton d'une île privatisée et sécurisée, le tout payé par les dividendes d'une dette que nous remboursons pour eux. Une île d'où ils nous regarderont, nous les «sans-dents», nous étriper joyeusement. Et que finalement, cette guerre raciale, elle est ma foi assez pratique.

Pierric Guittaut Réfléchir&Agir N°66 été 2020

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