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Face au Djihad culturel : Politique d’abord !, par Ger­main Philippe.

La Répu­blique est inca­pable de répondre au défi du dji­had cultu­rel mené par le pôle idéo­lo­gique isla­miste. Mau­vaise réponse que le vieux laïcisme fer­mé excluant les convic­tions reli­gieuses de l’espace public. Mau­vaise réponse aus­si le laï­cisme ouvert recon­nais­sant la plu­ra­li­té des croyances et assu­rant l’égalité entre elles.

Atten­tion, cette inca­pa­ci­té laï­ciste, face au dji­had cultu­rel, n’exonère en rien l’état répu­bli­cain du devoir de sécu­ri­té contre le dji­had ter­ro­riste. La V° Répu­blique doit entendre les cris sourds du pays qu’on mar­ty­rise. Les déca­pi­ta­tions de Conflans-Sainte-Hono­rine et Nice ont mar­qué une étape majeure auprès du pays réel don­t une par­tie gran­dis­sante attend de la Répu­blique qu’elle boute l‘Islam radi­cal hors de France. La V° Répu­blique a tous les moyens à sa dis­po­si­tion. Elle en a le devoir. Le pré­sident Macron à beau com­mu­ni­quer vou­loir « plus d’actes et moins de paroles » à l’égard de l’islam radi­cal, l’Action fran­çaise juge­ra le pays légal aux résul­tats, bien peu flam­boyants pour l’instant (pré­fère-t-il inter­dire la Messe pour cause de confinement ?).

En revanche, la Répu­blique étant inca­pable de faire face au dji­had cultu­rel, la bonne réponse vien­dra-t-elle du pôle idéo­lo­gique « catho­lique et Fran­çais toujours » ? 

Son noyau dur, explique le maur­ras­sien Michel Michel, est le vieux cou­rant contre-révo­lu­tion­naire.  Autour de lui peuvent se regrou­per tous ceux pour qui la France est une réa­li­té char­nelle n’ayant pas com­men­cé en 1789.  Ce cou­rant est lar­ge­ment réac­ti­vé par les jeunes géné­ra­tions ayant conser­vé une pra­tique reli­gieuse (géné­ra­tions Jean-Paul II et Manif Pour Tous). Et oui, les pro­gres­sistes chré­tiens, encore lar­ge­ment repré­sen­tés dans les struc­tures offi­cielles de l’institution ecclé­sias­tique, ne sont pas par­ve­nus à se repro­duire, lais­sant l’Église à ceux qu’ils nomment avec mépris, les « chré­tiens iden­ti­taires » (disons les conser­va­teurs catho). S’agglomère autour de ces catho « décom­plexés », un cou­rant popu­liste réunis­sant des non-pra­ti­quants, voire des athées, par­ti­cu­liè­re­ment sen­sibles à la crise d’identité (« on est chez nous »). Emma­nuel Todd parle de catho­liques « zom­bies », Jean Sévil­lia évoque un catho­li­cisme « méta­confes­sion­nel » et Patrice de Plun­kett dénonce un « néo-maurrassisme ».

À vrai dire l’Action fran­çaise ne pense pas que ce pôle « catho­lique et Fran­çais tou­jours », dont elle est par­tie pre­nante, puisse appor­ter la bonne réponse au dji­had culturel.

Pour­quoi ? Sim­ple­ment car ses cou­rants conser­va­teur et popu­listes jugent prio­ri­tai­re de mener la guerre cultu­relle (« gram­scisme de droite » d’Alain de Benoist - 1977) avant le com­bat poli­tique. Nous maur­ras­siens, sommes per­sua­dés de l’inverse. Com­pre­nons-nous bien : Le fait pour notre école de pen­sée, depuis plus d’un siècle, de tra­vailler quo­ti­dien­ne­ment à la « réforme intel­lec­tuelle et morale » (Ernest Renan-1871) et de pra­ti­quer âpre­ment le com­bat méta­po­li­tique (Joseph de Maistre-1797) ne nous empêche pas d’affirmer la prio­ri­té du « poli­tique d’abord ! ». Oui, pour refon­der la laï­ci­té, actuel­le­ment plom­bée par le laï­cisme répu­bli­cain anti­re­li­gieux, il faut pas­ser par la case poli­tique. L’histoire de France nous l’enseigne. Le bon sens l’exige.

Sou­ve­nons nous : L’indépendance de l’É­tat à l’é­gard de la hié­rar­chie reli­gieuse est une des tra­di­tions fran­çaises les mieux éta­blies. Le sacre du roi lui a confé­ré une auto­ri­té propre sur laquelle le Pape lui-même n’a­vait aucune prise. Et au fil des siècles, les rois capé­tiens ont tou­jours su faire res­pec­ter leurs pré­ro­ga­tives. Sauf rares excep­tions, la liber­té de culte était assu­rée mieux que nulle part ailleurs, sans que cela n’empêche en rien la France de se recon­naître comme une terre de chré­tien­té, c’est-à-dire un royaume où per­sonne – ni le roi, ni les magis­trats, ni les auto­ri­tés locales qui dis­po­saient pour­tant d’une large auto­no­mie – n’a­vait la capa­ci­té de remettre en cause l'appli­ca­tion des pres­crip­tions évangéliques.

Quelle dif­fé­rence avec la Répu­blique, qui vou­lant s’ériger en reli­gion de sub­sti­tu­tion, a bri­sé le sub­til équi­libre de la poli­tique royale qui fon­dait le consen­sus social. Entrai­née dans une sur­en­chère per­pé­tuelle, la République a vou­lu éra­di­quer toute pré­sence publique des chré­tiens et des juifs (pré­sents en Gaule avant les chré­tiens, rap­pe­lons-le.) Elle est dans l’impasse.

Alors oui, « si la Répu­blique est laïque, la France est chré­tienne ». Eric Zem­mour et Marion Maré­chal ont rai­son de rap­pe­ler le pro­pos de Charles De Gaulle : « Par ses tra­di­tions et sa culture, par toutes ses fibres, notre pays demeure de civi­li­sa­tion chré­tienne et catholique. »

Cette influence sou­ter­raine, qui touche à nos racines les plus pro­fondes, il faut ­main­te­nant lui redon­ner vie dans l’espace public. Non dans un esprit de pro­sé­ly­tisme, mais pour que la France retrouve l’axe de son des­tin histo­rique qui, depuis des siècles, nous a ame­né à « vivre ensemble ».

Oui une refon­da­tion de la laï­ci­té sur la base de la tra­di­tion vivante permettrait d’articuler vis à vis des musul­mans, à la fois des actions d’intégration, d’assimilation et de re-migra­tion. Il est pro­bable qu’une France fidèle à ses valeurs, par­vien­drait à sup­por­ter l‘absorp­tion de nombreux musul­mans. Elle leur ins­pi­re­rait du res­pect. Les hommes de foi, même lors­qu’ils se com­battent, res­tent fraternels.

Oui, France basée sur une famille chré­tienne ; une France comme famille de familles nom­breuses, pos­sé­de­rait une vita­li­té, un dyna­misme, un goût de l'ave­nir qui exer­ce­raient une admi­ra­tion de la part des musulmans.

Oui, les musul­mans por­te­raient plus de res­pect à un Prince pen­sant en chré­tien qu’à une Marianne agis­sant en athée. Un Prince pou­vant sans com­plexe, deman­der à l’État de sol­li­ci­ter l’expertise catho­lique en matière d’islam.

Notre convic­tion est que l’indispensable refon­da­tion de la laï­ci­té est une sorte de révo­lu­tion spi­ri­tuelle dont l’évènement déclen­cheur sera d’abord poli­tique. Il faut mettre un terme au Sys­tème poli­tique actuel. Non la guerre intes­tine (pas civile !), même latente, même lar­vée n’est pas une fata­li­té. D’où notre natio­na­lisme inté­gral, notre monarchisme. 

La France peut s’en sor­tir, mais uni­que­ment par le haut !

Ger­main Phi­lippe (à suivre)

Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série « L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

France,  mai­son de la guerre
Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la Répu­blique
Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
Les beurs et la kalach­ni­kov
Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
Islam radi­cal et bar­ba­rie ter­ro­riste
Pas d’amalgame mais com­plé­men­ta­ri­té
Pôle idéo­lo­gique isla­miste
Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines

Source : https://www.actionfrancaise.net/

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/11/24/face-au-djihad-culturel-politique-d-abord-par-ger%C2%ADmain-phili-6279591.html#more

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