Fidèle à sa volonté d’incarner le totalitarisme 2.0, le gouvernement français continue de censurer toute parole critique à son sujet… ça c’est de la démocratie !
Alors aujourd’hui, l’Etat dépêche sa spécialiste du H1N1, Roselyne Bachelot, pour essayer de censurer France-Soir.
L’AFP, organe de propagande du gouvernement, s’emploie à détourner la question, en fixant son argumentation sur le statut dit IPG, qui ouvre droit pour les publications en ligne, à certains avantages fiscaux et aux aides potentielles du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP), dont les critères d’attribution sont précisés dans un décret de 2009.
Nous ne sommes pas dupes, cette démarche du gouvernement n’est ni plus ni moins qu’un acte d’intimidation visant à la fois à faire taire les journalistes de France-Soir et à discréditer ce journal aux yeux du public. Comme d’habitude ce type de censure n’est jamais expliqué sur le fond, le totalitarisme ne s’embarrasse pas à argumenter. Et lorsque ça ne suffit pas, il stigmatise, c’est même à ça qu’on le reconnaît.
Donc, bien qu’aucune précision de la part de Roselyne Bachelot ne soit apportée sur cette démarche, on soupçonne assez facilement que cette menace fait suite aux positions militantes que tient le journal contre le gouvernement français depuis quelque temps et, bien sûr, à la publication de la tribune de Francis Lalanne, qui a fait polémique, dans laquelle il appelait le parlement et l’armée à destituer Emmanuel Macron.
Selon le Huffpost, ce texte peut valoir à Francis Lalanne, mais aussi au directeur de la publication de France-Soir, Xavier Azalbert, une lourde condamnation en vertu de l’article 413-3 du Code pénal : « Le fait, en vue de nuire à la défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Lorsque la provocation est commise par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. »
Par ailleurs, toute époque totalitaire comprend son lot de dénonciateurs, serviles et dociles, prêts à défendre le pouvoir en place pour quelques caresses sur la tête.
En effet, d’anciens journalistes de France-Soir, soutenus par le principal syndicat de journalistes SNJ, ont récemment lancé une pétition, juste avant la publication de la tribune de Francis Lalanne, « pour que France-Soir retrouve son honneur et sa déontologie journalistique ». La pétition vise en partie le directeur de la publication Xavier Azalbert, accusé d’utiliser ce site comme « une tribune purement personnelle sous le titre et le logo de l’ancien grand quotidien national France-Soir ».
Xavier Azalbert, interrogé par Libération avait fait part de sa stupéfaction et avait répondu que cette pétition « port[ait] atteinte à la liberté d’expression ».
Il est remarquable qu’en cette période de totalitarisme manifeste et devant l’impérieuse nécessité de résister, seuls un Bigard et un Lalanne, dans la sphère du showbizz, fassent entendre leurs voix. Les discours nationaux sont si prompts à nous rappeler comme en temps de dictature hommes et femmes de tous bords se sont levés contre l’oppresseur, et nous assurent que la France entière fut résistante…
Il n’y a aucune différence entre hier et aujourd’hui. Nous constatons seulement la triste vérité du mensonge historique. La pleutre collaboration se fait sans encombre et démontre à quel point la proportion de soumis est considérable.
Espérons que l’histoire sera moins clémente dans quelques années et que lorsque viendra le temps des condamnations pour les actes immoraux perpétrés durant cette crise, ne soient pas oubliés cette fois ces misérables collabos rampants et autres immondes propagandistes à la solde du pouvoir.
Paul pour « Le Média en 4-4-2 »
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