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L’affaire Maxime Cochard : le Marais gay d’Hidalgo dans la tourmente

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Première enquête de la cellule investigation d’Éléments : l’affaire Maxime Cochard. Retour sur un fait divers sordide qui a fait exploser le nid de vipères des alliés communistes de la mairie de Paris. Un jeune homosexuel de 20 ans, Guillaume Tran Thahn, a été retrouvé pendu le 9 février 2021. Le 20 janvier, il avait porté des accusations de viol contre le conseiller de Paris PCF Maxime Cochard. Plongée en eau trouble dans la nouvelle guerre fratricide de la gauche parisienne.

Manifestation contre les violences sexuelles, #JusticePourGuillaume, #MeTooGay, les mots fusent, les langues se délient. Le Tout-Paris gauchiste s’embrase d’une curieuse étincelle. D’un côté on crie vengeance, de l’autre on reprend des arguments habituellement de droite pour dénoncer la justice d’Internet et la rupture de la présomption d’innocence.

Curieuse affaire qui met face à face la gauche de gouvernement et la gauche activiste. « Ni oubli ni pardon », crient-ils en la mémoire du jeune homme qui s’est suicidé le 9 février après avoir dénoncé son présumé violeur. Déjà les mobilisations se multiplient. Rassemblement de protestation devant le siège historique du PCF le 10 février sous le silence pesant des officiels du Parti. Marche aux flambeaux à Nanterre le 18 février rappelant les processions funèbres chères à toutes les mouvances radicales. Manifestation contre les violences sexuelles devant l’Hôtel de Ville le 27 février. L’opposition, idéologique et politique, entre ces deux gauches n’est pas nouvelle, la loi Travail avait cristallisé ces tensions. Jusqu’ici les affrontements opposaient cependant l’ultra-gauche au Parti socialiste et épisodiquement à la France insoumise. À présent, le schisme perce au cœur le PCF, institution moribonde mais ô combien emblématique d’une gauche culturelle très installée dans le paysage parisien.

La victime s’appelle Guillaume Tran Thahn, un jeune gay franco-vietnamien né à Thionville, à la frontière du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne, à la forte communauté asiatique, dans une France populo et laissée pour compte. Sa famille est catholique et il déclarait d’ailleurs sur Twitter être en rupture totale avec elle au moment des faits. En résidence étudiante à la faculté de Nanterre pour une licence d’administration sociale qu’il redouble, il connaît les galères de ce prolétariat de bachelier sans réelle perspective d’avenir. On l’a connu militant au PCF, mais son historique Instagram des deux dernières années montre un activiste d’ultra-gauche de plus en plus radicalisé. Engagé dans des rassemblements spontanés de jeunes contre la Manif pour tous, Guillaume Tran Thahn se retrouve également sur le terrain universitaire aux côtés des trotskistes dans le combat pour l’inscription des « sans-fac ».

Guillaume Tran Thahn (à gauche), en compagnie des deux personnes qu’il a nommément accusées : Maxime Cochard, au centre, avec son écharpe d’élu parisien communiste, et son compagnon Victor Laby (à droite).

Un parrainage politico-sexuel

Tout montre un éloignement progressif du militantisme folklorique bon enfant du PCF vers l’extrémisme. Aboutissement de ce parcours, il tentera de lancer avec des proches un éphémère « Collectif Queer Antifa », dont la page sur les réseaux survivra à sa mort, pierre tombale numérique relayant de multiples appels à la vengeance. Ses amis appartiennent comme lui à cette jeune avant-garde intersectionnelle de plus en plus vindicative. Ils sont en pleine reconquête des identités, aussi multiples et absurdes soient-elles.

Parlons à présent de celui vers qui tous les regards sont tournés. Il s’agit du grand frère spirituel de Guillaume, celui qui l’a accueilli au Parti communiste, Maxime Cochard, élu du XIVarrondissement de Paris et conseiller délégué de la maire « à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations ». Non pas un cacique vieillissant, mais un cadre, la trentaine dynamique, qui se partage entre la gauche manifestante et celle des institutions. Venu à la mairie de Paris dans les valises du Parti pour sceller l’alliance avec Anne Hidalgo, il est le protégé personnel de Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français, adjoint à la maire de Paris, chargé du logement. C’est lui qui l’a fait grimper tous les échelons depuis son arrivée à Paris. Confortablement installé au conseil de la ville, c’est un notable à l’image du nouveau Paris bobo-écolo-homo : jeune, branché, très actif sur les réseaux sociaux. Vivant ouvertement en concubinage avec Victor Laby, autre militant du Parti, Cochard illustre parfaitement cette nouvelle bourgeoisie gay qui entend s’imposer comme norme sociale respectable et respectée à la tête des grandes collectivités.

Maxime Cochard et ses doubles : « Elias », « Elias Solal », etc.

Sous ses dehors de jeune premier, Maxime Cochard est également le « Baron » d’une certaine aristocratie culturelle et festive du Marais, sur lequel il règne en maître depuis près d’une vingtaine d’années. Que vous soyez homo, bisexuel ou simple curieux, vous aurez forcément croisé cet oiseau de nuit, au détour d’une soirée ou d’un vernissage. Dans ce cadre, il n’est plus Maxime, le fringant communicant, mais « Elias », le littéraire hédoniste et maudit à l’identité trouble. Il y aura eu d’abord « Elias Lohengrin Solal », étrange symbiose d’accents wagnériens et de fascination pour la figure de l’intellectuel ashkénaze, alias sous lequel il signera plusieurs articles dans diverses publications de la gauche révolutionnaire au long des Années 2000, et qu’il portera sur Twitter (@EliasSolal) jusqu’en 2014 au moins. Plus tard, il adoptera celui moins provocateur d’Elias Duparc, qui signera plusieurs articles dans L’Humanité et sur le site internet du PCF.

Dans son sillage, on retrouve toujours son chantre et chroniqueur, le photographe Hannibal Volkoff, Jean Meslin de son vrai nom, un patronyme partagé avec Gérard Meslin, élu PCF en banlieue. Galeriste à la Galerie Hors-Champs, il immortalise le parcours sexuel et politique d’Elias dans une série de reportages photos couvrant tout autant les soirées sulfureuses du Marais que les manifestations auxquelles participe le PCF. Les deux larrons ont laissé derrière eux une impressionnante collection d’œuvres sur tout support. Gardant tant bien que mal la flamme des années folles post-68, ils ne s’arrêtent à aucune outrance. Tout cela bien entendu sous le sceau du communisme révolutionnaire, comme le revendique Hannibal qui présente comme indéniablement liées la libération sexuelle du corps et les manifestations insurrectionnelles. Victime d’un tir de flash-ball pendant une manifestation des Gilets jaunes, Volkoff aura gagné le tant convoité brevet de révolutionnaire qui fait le prestige de cette intelligentsia. Amuseurs publics, littérateurs et artistes du dimanche, les comparses sont au centre de la vie nocturne du quartier. Cachés derrière leurs pseudonymes fantaisistes et couverts par leurs imberbes mines juvéniles, ces trentenaires endurcis n’hésitent d’ailleurs pas à se faire passer pour beaucoup plus jeunes afin de séduire les nouveaux arrivants de ce petit milieu.

Le brevet de révolutionnaire pour Hannibal Volkoff (Jean Meslin de son vrai nom), délivré par la police lors d’un acte des Gilets jaunes. Photographe, galeriste, Hannibal Volkoff a souvent eu l’occasion de « magnifier » dans ses albums les frasques militantes et sexuelles de Maxime Cochard.

La loi du silence

Nous avons pu dans le cadre de cette enquête recueillir des témoignages de personnes qui ont côtoyé « Elias » (Maxime Cochard), et sa coterie dans ce monde de la nuit. Nous avons appris que leurs amants, ils les préfèrent jeunes, issus de quartiers défavorisés, en pleine perte de repères. Quand ces minets débarquent au Marais, les vieux roublards de la scène leur offre l’attention et la consécration tant recherchée, et ce qu’ils font passer pour les codes incontournables de leur sexualité différente. Ils les approchent partout, souvent sur Internet, parfois en soirées, quelques fois par la drague de rue en plein Saint-Paul. Le sexe anal prend des allures de rite initiatique. Il doit être public, au moins à trois, toujours en le faisant savoir à tous les curieux possibles pour que le jeune ciblé ne puisse nier devant personne son intronisation. Une bonne dose de kétamine, aux effets désinhibiteurs, ou de MDMA (ecstasy) pour abaisser les réticences. L’emprise est totale, tout sera exécuté dans la peur de ne pas avoir été un bon gay aux yeux des grands frères. Viol ? Bien sûr que non, penseriez-vous, pourquoi parlerions-nous de viol alors que la « victime » participera elle-même à des partouzes avec d’autres jouvenceaux quelques années après ? Ses orgies sont complètement assumées et immortalisées par Hannibal, qui en fera une exposition photographique (attention photos pornographiques) pour le site « pornceptual » où la figure ricanante d’« Elias » est à l’honneur au milieu d’une marée de corps d’apparence à peine pubère. De même, il revendiquera dans les pages de Têtu sa fascination démesurée pour les drogues dures et la mode des twinks (adoration de jeunes homosexuels aux corps rappelant les enfants), pratique cantonnée aux forums anonymes des égouts d’Internet, où la marginalité permet encore toutes les provocations.

Dans la baronnie du Marais cependant, à l’abri derrière ses remparts politiques, on savoure encore l’arrivée au pouvoir de ces nouveaux féodaux de la jaquette contre les forces de la réaction ; et l’on pratique un droit de cuissage bien mérité. En effet, le Marais est un fief moyenâgeux. En dehors du Marais, point de salut : à l’extérieur, il y a les homophobes, qui tuent et violentent. Le jeune gay risque en permanence sa vie, et déjà rejeté par sa famille conservatrice, il n’a pas de mal à gober le bobard. Les homophobes vous saboteront votre carrière professionnelle, serrez-vous plutôt les coudes et cooptez-vous. Dans ce climat de sectarisme paranoïaque où le Marais fait figure à la fois de forteresse imprenable et de prison dorée, le silence règne. Parler, ce serait donner des armes aux homophobes et mettre en danger toute la communauté. C’est pour cela que les échos de ces histoires nous viennent bien plus souvent des proches des victimes que des principaux intéressés, qu’Elias appellerait régulièrement pour leur rappeler ce qu’il coûterait de parler. Petit raté au tableau, une plainte de parents excédés qui aura conduit Elias en garde à vue pour des soupçons de pédophilie, classée sans suite. Qu’à cela ne tienne, l’affaire aura été rapidement résolue, le gamin aura rassuré ses parents. Ce n’était pas de l’emprise, c’était de l’amour…

Le Collectif Queer Antifa, créé, entre autres, par Guillaume Tran Thahn. Il relaye aujourd’hui les actions en faveur de la victime.

Briser l’omerta

En bons intellectuels de cette ancienne gauche aux prétentions d’aristocratie de l’esprit, ils se veulent également romanciers. Les deux artistes auront produit des ouvrages minables, où ils traitent du seul sujet qu’ils connaissent : leur sexualité. Elias nous aura notamment gratifié d’une pesante Cette infortune (éditions Au Pont 9), parue 2016, où il se livre à une longue apologie de la prostitution comme affirmation du jeune homosexuel. Dans ces lignes indigestes où Elias-Cochard se fantasme en jeune gigolo qui vend (littéralement) son cul à des hommes politiques plus âgées, il dépeint un personnage narcissique qui espère trouver dans ses ébats la validation de son ego. Mais cet homme qui monnaie son cul, est-ce « Elias » ou ses victimes ? Finalement le livre n’est-il pas une forme de légitimation du système de cuissage instauré par le « Baron » ? N’est-il pas un moyen d’affirmer crânement que tous ces jeunes gays paumés l’avaient au fond bien cherché ? Car « Elias » n’est plus un jouvenceau bleu-bite fraîchement débarqué, il est lui-même un de ces éminents responsables politiques attiré par la jeune chair. Le témoignage prend avec du recul des allures de confession. On pourra aussi s’interroger sur la réalité de cette prostitution. « Elias » encourageait-il ses poulains à se vendre pour libérer leurs corps des chaînes du capitalisme ? Le grand frère et guide révolutionnaire serait-il également mère maquerelle ?

Pas de chance pour Cochard, malgré un système bien huilé en place depuis des années et son impunité relative, cette fois-ci la victime dénoncera publiquement des faits de viol sur twitter. Sa tentative d’entamer des poursuites pour diffamation, de le faire savoir publiquement et de mobiliser une petite armada de faux comptes se retournera contre lui : le suicide du jeune militant face à la pression n’aura fait que renforcer son statut de martyr de la cause révolutionnaire queer et plongera ses amis dans une lutte à mort contre les apparatchiks de leur ancien milieu. « Ni oubli ni pardon », comme le veut l’adage. Déjà l’on voit les écologistes et la France insoumise se désolidariser du PCF et afficher un prudent hommage à Guillaume. Signe que le vent tourne et que les têtes vont tomber. Pour la première fois, la victime n’était pas juste un jeune paumé et déstructuré du Marais, mais un militant de cette nouvelle extrême gauche du ressentiment. Ainsi Guillaume et ses amis ne se définissent-ils plus que par leur statut de victimes : de viol, de racisme, de précarité. C’est tout ce qu’il leur reste. Impossibles à réduire au silence, lancés dans la frénésie du témoignage permanent, ils rendront le scandale public et ses conséquences seront lourdes. La chape de plomb et la loi du silence, propres au Marais, n’ont plus d’utilité. La multiplicité des luttes intersectionnelles n’a que faire des lois d’un communautarisme en particulier. La justice pour un camarade tombé devient le moteur pour mener jusqu’au bout un affrontement dont l’enjeu est la liquidation du vieux monde militant.

Des élus de LFI et de EELV se désolidarisent de Maxime Cochard et se mobilisent pour que justice soit rendue à Guillaume Tran Thahn. L’union des gauches parisiennes bat de l’aile.

Le dénonciateur dénoncé

On pourrait être tenté de crier au tribunal d’Internet, à la justice de la rue. Mais le tribunal d’Internet ce sont justement ces homos de la municipalité parisienne qui l’ont mis en place. Rappelons les troublantes révélations sur le cas de Philippe Lasnier autre homosexuel militant, introduit dans les coursives de la mairie de Paris sous l’ère Delanoë. On remerciera Boulevard Voltaire de s’être livré à une enquête poussée révélant un faisceau d’indices le désignant comme le titulaire du compte Twitter ClaireUnderwood – @ParisPasRose. Sous cette identité de dissidente très appréciée des mouvances LGBT (80 000 abonnés), il aura des années durant fait le travail de communication de la mairie de Paris, désignant les ennemis à abattre, les homophobes à mettre à l’index. Il ferait actuellement, toujours selon Boulevard Voltaire, l’objet d’une procédure pour avoir tenté de pousser au suicide un artiste homosexuel.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Maxime Cochard a beau jeu de dénoncer aujourd’hui la chasse aux sorcières sur Internet. Il ne trouvait rien à redire lorsque le compte @ParisPasRose traquait partout les présumés homophobes.

Un milieu toxique qui a poussé les parents de la victime Guillaume Tran Thahn à porter plainte contre X pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Paradoxe, cette culture de la revendication à outrance, de la chasse aux sorcières, de la promotion de la sexualité comme force révolutionnaire, de la dénonciation d’un État flic et bourgeois, ce sont des Maxime Cochard qui l’ont inculquée à cette jeunesse parisienne. Le Golem multi-identitaire qu’ils ont façonné pour leur servir de force d’appoint se retourne contre son créateur. À présent, les jeunes gauchistes revanchards sont déterminés à tuer le père, au nom d’un puritanisme révolutionnaire face aux excès de la génération post-soixante-huitarde dont le « Baron » du Marais était l’un des derniers héritiers.

Sur Victor Laby, l’autre acteur du drame, les questions ne peuvent être que nombreuses. Mis en cause par la victime dans la partouze fatale, Victor Laby – maîtresse officielle du Baron – est un jeune militant exalté, soupçonné par des militants queer d’être le community manager du PCF sur Twitter. Apprenti historien à l’EHESS, haut lieu du gauchisme intellectuel parisien, sa fierté est d’avoir participé à un ouvrage sur l’histoire du Parti, sous la tutelle de son amant et aîné de treize ans. Grand ami d’Hannibal, il est également de toutes les mobilisations sociales, soirées, représentations artistiques qu’ont écumées les compères ces dernières années. Laby s’est en tout cas publiquement associé à l’accusation de diffamation colportée par son conjoint, accusation qui leur aura laissé un encombrant cadavre entre les mains.

Ni oubli ni pardon. Manifestation contre les violences sexuelles. Quand #JusticePourGuillaume entre en résonnance avec le #MeTooGay.

Notre-Drame de Paris

Ian Brossat n’est pas quant à lui mis en cause directement, mais peut-on raisonnablement penser que cette figure de l’homosexualité militante (l’un des premiers politiciens homos à se marier après l’entrée en vigueur de la Loi Taubira) n’était pas au fait de frasques dont tout le Marais avait eu vent ? Maxime Cochard a été l’attaché parlementaire du groupe communiste à l’Assemblée Nationale durant six ans. Ian Brossat a-t-il fermé les yeux sur un élément incontrôlable, peu professionnel, qui n’a pu grimper les échelons du Parti communiste que grâce à lui ? On sait à quel point le Marais peut faire preuve de solidarité tribale.

Quant à Anne Hidalgo, qui a sobrement mis en retrait les fautifs dans l’attente des conclusions de l’enquête, on peut légitimement se demander si l’équipe qu’elle proposera pour accompagner ses ambitions présidentielles sera constituée de personnages d’un tel calibre. Le suicide de Guillaume Tran Thahn est une bombe à fragmentation. Quel est le prochain qui parlera ? À peine après avoir formulé ses ambitions présidentielles, Hidalgo qui se voyait en rassembleuse des gauches se retrouve déjà assiégée par les manifestants queer devant l’Hôtel de Paris. La guerre entre le communautarisme rose et l’arc-en-ciel queer est déclarée.

Photo d’ouverture : Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris et porte-parole du PCF, dont il est la vitrine médiatique. Ici, avec son protégé, Maxime Cochard, accusé de viol par Guillaume Tran Thahn.

Source des photos : Twitter, Facebook, capture vidéo, DR

https://www.revue-elements.com/laffaire-maxime-cochard-le-marais-gay-dhidalgo-dans-la-tourmente/

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