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Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ou les écuries d’Augias. 1/2

Et même si nous évoquons dans ce titre l’ignominie des lieux, nous voulons surtout exprimer le « Grand Décrassage » de nos banlieues devenu indispensable pour éviter la disparition de notre pays, gangrené par certaines conséquences de l’immigration. Comme Héraclès en reçut la mission…

Nous en avons déjà exposé la méthode qu’il nous suffit donc de rappeler :

1/ la peine de mort… incompressible (!) pour tous les trafiquants,

2/ vider intégralement les banlieues de nos villes, hauts lieux de ces trafics, de tous les trafiquants et selon la méthode que nous avons déjà souvent indiquée. Il faut les nettoyer comme nos soldats savent nettoyer une kasbah :

  •  bloquer toutes les voies d’accès et de sortie par des barrage, comme en temps de guerre,
  • y pénétrer par la force car il n’y a pas d’autre moyen,
  • les vider de tous leurs trafics, rue par rue, immeuble par immeuble, cave par cave,
  • mettre à terre toutes les « barres » et autres « tours » non seulement insupportablement laides mais qui en sont aussi les sanctuaires impénétrables,
  • mettre aux fers tous les délinquants qu’on ne manquera pas d’y trouver ; le bagne et des camps de travail feront parfaitement l’affaire,
  • renvoyer chez eux manu militari tous les illégaux et organiser (vraiment) la remigration du reste

Bienvenue, « ici, c’est le terrain du million ! ». Du million d’euros de chiffre d’affaires par mois. Le terrain d’un trafiquant de stupéfiants surnommé « Malsain » et qui, comme son surnom l’indique… est Maghrébin, qui règne sur la cité des « Boutes », diminutif de la bien nommée cité des Boute-en-Train. Enclavée au cœur des puces de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, elle abrite l’un des plus gros points de deal de la région parisienne, qui brasse plus de 11 millions d’euros par an.

Producteur de rap, ayant donc pignon sur rue sans que les pouvoirs publics et les élu locaux n’ entreprennent rien qui dérange ses activités, « Malsain » a succédé à un certain « Tartare », aussi Maghrébin que lui, et a longtemps fait la guerre à un dénommé « Cyborg », l’ennemi juré venu lui aussi tout droit de la rive sud de la Méditerranée, qu’il est soupçonné d’avoir fait liquider il y a un an et demi, et dont la famille tient l’autre « mega four » (important lieu de vente) de la ville, cité Charles-Schmidt.

Bienvenue, « ici, c’est le terrain du million ! » C’est ainsi que vous accueille une poignée de jeunes rassemblés au pied de l’une des deux tours des « Boutes ». « Vous savez où vous êtes ? », demande Kamel, en lançant la musique à fond sur son téléphone portable. « Vous êtes chez Heuss L’Enfoiré ! C’est son point ici », affirme-t-il au son du titre Les méchants – « qui parle des flics évidemment ! 

Que fait le gouvernement d’Emmanuel Macron pour nous débarrasser de ces racailles ? RIEN. Comme d’habitude.

Les « Boutes » seraient en réalité aux mains d’un homme de 31 ans : El Mehdi Z., le fameux « Malsain », producteur du rappeur dont les clips récoltent des dizaines de millions de vues sur Internet. Réfugié au Maroc, « Malsain », qui a pris la suite de « Tartare » donc, serait à la tête de l’une des deux équipes qui contrôlent une large part du marché des stupéfiants – principalement du cannabis et de la cocaïne – de Saint-Ouen, haut lieu du trafic francilien. Depuis près de deux ans, elles ont relancé les hostilités et se livrent une sanglante guerre de territoires.

Que fait le gouvernement d’Emmanuel Macron pour nous débarrasser de ces racailles ? RIEN. Comme d’habitude.

L’un des déclencheurs de ce regain de violences liées au narco-bandistisme ? Les programmes de rénovation urbaine. Ils viennent désorganiser le deal et poussent les différents clans à se rabattre sur de nouveaux lieux de vente.

Vous observerez que plus les pouvoirs publics cherchent à favoriser le développement économique de la ville et à améliorer le cadre de vie des habitants grâce à la ruineuse « politique de la ville » (et ses innombrables annexes), plus le trafic de stupéfiants, déstabilisé, génère des luttes de pouvoir. Heureusement, celles-ci favorisent aussi les règlements de compte et, par conséquent, l’élimination d’un nombre conséquent de ces racailles. Hélas, la demande étant ce qu’elle est ( les Français sont les plus gros consommateurs européens de ces substances toxiques), l’hydre de Lerne voit ses têtes repousser au fur et à mesure qu’elles sont tranchées !…

En mars 2020, le confinement, la fermeture des frontières et le ralentissement du transport aérien ont chamboulé les circuits d’approvisionnement – l’herbe de cannabis en provenance des Pays-Bas et de la Belgique, la résine de cannabis venue du Maroc avant de transiter par l’Espagne, et la cocaïne importée des pays d’Amérique latine en passant par nos territoires d’outre-mer – générant pénurie, tensions et flambée des prix, « qui ont alors été multipliés par deux, voire par trois dans certains cas, pour dépasser les 10 euros le gramme d’herbe en à peine trois semaines », assure un enquêteur de police de Seine-Saint-Denis. La remise en route a été « à la fois rapide et difficile à cause de la diminution du nombre de camions sur les routes notamment », ajoute-t-il. Quant aux tarifs, s’ils ont baissé depuis, ils se maintiennent au-dessus des grilles préconfinement. De quoi aiguiser encore un peu plus les appétits.

Ce 19 février, aux Boute-en-train, une opération de sécurisation est en cours. Trois fourgons de police sont positionnés aux entrées de la cité, comme c’est le cas régulièrement, « histoire de gêner le trafic », commente un agent de la compagnie d’intervention de Paris, chargée des contrôles. Habituellement postés dans les étages des tours, les vendeurs ont décampé, seuls quelques acheteurs déçus s’attardent.

« Il n’y a pas de douille [embrouilles] ici, les gens le savent, personne ne vous carotte, aucun risque qu’on vous la fasse à l’envers », déclare l’un des jeunes, venu acheter mais reparti bredouille. Les lieux sont quasiment déserts. Une petite cinquantaine de familles seulement résident encore dans les deux tours d’une vingtaine d’étages (qui comptent 200 logements) promises à la démolition début 2023, les autres habitants ont déjà été relogés… aux frais des Français de souche. Tous le seront d’ici au mois de septembre.

Saint-Ouen est une spécificité de la Seine-Saint-Denis. Dans ce département où sont recensés 276 points de deal, selon le ministère de l’intérieur, la ville est l’une des rares communes – « et même la seule », selon l’enquêteur de police du département – dont le trafic de drogues est en grande partie tenu par deux familles et leurs affiliés.

Il serait donc d’une simplicité biblique (si j’ose dire) de mettre en oeuvre la méthode énoncée ci-dessus afin de mettre fin à ces trafics. Mais personne ne souhaite ou n’a le courage de la faire. Paix civile, économie souterraine qui fait vivre des centaines de milliers de personnes, préoccupations électorales essentielles à la pérennisation de l’oligarchie au pouvoir, etc…. obligent !

Celles-ci se disputent sept gros points de deal et « plusieurs dizaines de guichets », précise une autre source policière. « C’est une particularité de Saint-Ouen par rapport aux autres communes du département d’avoir toujours été organisée en clan ou en fratrie », confirme Alice Dubernet, chef de la Division des affaires criminelles, des stupéfiants et de la délinquance organisée (Dacrido) au parquet de Bobigny.

Depuis bientôt deux ans, les exactions se succèdent. Le 16 février, un jeune homme de 25 ans a été grièvement blessé par balles cité Cordon ; trois semaines plus tôt, le 3 janvier, un homme de 26 ans avait été battu à mort à quelques mètres de là. En septembre 2020, deux jeunes hommes avaient été retrouvés morts par balles dans une cave de la cité Soubise. L’année précédente, l’un des chefs du point de deal de la cité Charles-Schmidt, situé à 200 mètres du métro Garibaldi et à quelque 700 mètres du commissariat, était assassiné à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Et la ronde meurtrière se développe chaque jour davantage ainsi que nous le rappellent nos médias dans leurs colonnes ou sur leurs écrans. Ils oublient cependant de mentionner le fait… qu’ils sont responsables de la situation puisqu’ils sont parmi les plus gros consommateurs de stupéfiants et qu’ils alimentent donc tout le système !

Il est 21 h 35 ce samedi 24 août 2019, rue des Ouvrières Pivereuses. Mohamed G., 35 ans, surnommé « Cyborg » pour sa stature impressionnante, s’apprête à pénétrer dans le parking d’une résidence au volant de sa voiture quand une décharge de kalachnikov s’abat sur lui le tuant sur le coup. Les tueurs ont géolocalisé son véhicule grâce à une balise. Une Mercedes noire prend la fuite. Elle sera retrouvée brûlée une demi-heure plus tard à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, avec l’arme du crime à l’intérieur. Les badauds l’ignorent mais l’assassinat qui vient d’avoir lieu va bouleverser le fragile équilibre établi depuis quelques années entre les différentes équipes gérant le trafic de stupéfiants de la ville.

Sorti de prison depuis un an et demi après une condamnation pour trafic de stupéfiants (mais ayant évidemment bénéficié d’une libération anticipée), Mohamed G., qui avait aussi repris le point de deal de l’allée du 8 mai 1945 dans le vieux Saint-Ouen, à proximité des docks et sans caméra de vidéo surveillance, aurait pourtant été alerté qu’un contrat de 200 000 euros avait été mis sur lui par le clan concurrent de la cité des Boute-en-Train. Une semaine après la mort de « Cyborg »… « Malsain » reprenait le contrôle du point de deal de la cité Charles-Schmidt avant de s’enfuir au Maroc.

Quatre personnes ont été mises en examen depuis pour meurtre en bande organisée et trois ont été placées en détention. Mais il ne s’agirait que de complices. L’enquête se poursuit pour retrouver les tueurs.

La justice suspecte par ailleurs « Malsain » de blanchir l’argent du trafic dans sa boîte de production musicale. Il y a quelques mois, ces soupçons ont valu une garde à vue à la star du label, Heuss L’Enfoiré, originaire de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), sans toutefois qu’aucune charge ne soit retenue contre lui à ce stade. Depuis, plusieurs lieutenants de « Malsain », dont le premier d’entre eux, surnommé « Mojito », officiellement agent municipal à Saint-Ouen, ont été interpellés et placés en détention pour trafic de stupéfiants, en décembre 2020.

À suivre

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