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Face à la colère de nos soldats…

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Le Chef d’Etat-Major des Armées, le général François Lecointre (que nous avons surnommé « un docile parmi les fidèles » – d’Emmanuel Macron -) vient de découvrir que, pour ne pas avoir la fièvre, le mieux est encore de casser le thermomètre ! C’est, en tout cas, ce qu’il ressort de sa lettre aux militaires de nos forces armées, en date du mardi 11 mai, motivée par la publication d’une nouvelle tribune de soldats dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2021/05/10/un-million-de-personnes-lont-lue-et-plus-de-30-000-lont-signee/).

Au lieu de réfléchir aux mobiles de la colère exprimée une première fois le 21 avril dans une tribune de militaires à la retraite qui fit grand bruit (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2021/04/26/la-grande-muette-hausse-le-ton/) puis une deuxième fois le 10 mai, émanant cette fois de soldats d’active, il se contente dans cette lettre d’inviter les signataires anonymes de ce texte à quitter l’uniforme pour défendre librement leurs opinions : « Le plus raisonnable est certainement de quitter l’institution pour pouvoir rendre publiques en toute liberté ses idées et ses convictions », écrit le général Lecointre.

Le général constate :

« Depuis plusieurs semaines (…), l’obligation de réserve qui s’impose à tout militaire a été largement transgressée ».

Les signataires, « au nom de la défense de convictions personnelles, (…) ont contribué à entraîner l’armée dans des débats politiques au sein desquels elle n’a ni légitimité ni vocation à intervenir », fait-il valoir, invitant la troupe à « faire preuve de bon sens et surtout de lucidité ».

« Chaque militaire est libre de penser ce qu’il veut, mais il lui appartient de distinguer sans ambiguïté ce qui ressort de sa responsabilité de citoyen de ce qui ressort de sa responsabilité de militaire », insiste-t-il, réaffirmant que c’est bien la « neutralité » de l’armée qui lui permet son engagement « sans réserve et sans arrière-pensée ».

Il oublie hélas deux éléments essentiels :

1/ face à la lâcheté et à l’incurie de nos « gouvernements de rencontre » successifs mais aussi face à la barbarie présentée désormais comme « l’horizon indépassable » de la démocratie, le CER a publié successivement un Concilium Consulte proclamant la Patrie en danger (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/01/16/consilium-consulte-n-2012007-du-11-octobre-2012-proclamant-la-patrie-en-danger/) puis un Concilium Consulte ordonnant la Mobilisation générale (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/01/16/consilium-consulte-n-2013001-du-1er-janvier-2013-ordonnant-la-mobilisation-generale/),

2/ ces deux décisions d’importance étaient motivées par le constat que les conditions d’une guerre civile raciale et culturelle étaient chaque jour davantage réunies. C’est précisément ce qu’affirment également, aujourd’hui, les signataires de ces deux tribunes et qui nous rappellent les ouvrages de Ivan Rioufol (2016) et Damien Le Guay (2017) :

Les deux tribunes ont néanmoins provoqué une tempête politique, n’épargnant aucun parti et poussant la ministre des armées Florence Parly à intervenir pour rappeler, elle aussi, l’exigence de neutralité du soldat.

La tribune, publiée dimanche soir sous forme de pétition par Valeurs actuelles, est parue moins de trois semaines après la publication, dans le même hebdomadaire, d’une première tribune de généraux, dont certains sont menacés de sanctions. Ils dénonçaient le « délitement » de la France et se disaient prêts à « soutenir les politiques » qui œuvreraient contre.

Cette fois, ceux qui se présentent comme des militaires « récemment entrés dans la carrière » et dont certains ont « connu le feu ennemi » au Mali, en Afghanistan ou en Centrafrique, dénoncent ce qu’ils perçoivent comme « la guerre civile [qui] couve ». Mais on ne connaît ni le nombre ni l’identité de ces militaires qui lancent un appel à « la survie » du pays.

Il est à noter que, le 5 mai, le procureur de Paris, Rémy Heitz, avait rejeté la demande de parlementaires de La France insoumise d’engager des poursuites visant les auteurs et diffuseurs de la première tribune, car « aucune infraction pénale » n’y figure.

Quant au gouvernement d’Emmanuel Macron, il est bien embarrassé. Incapable de fournir la moindre réponse crédible à ces préoccupations, il crie à la machination :

Il va bien falloir finir par rendre des comptes…

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/

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