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Interview du 14 Juillet : Macron-Vulcain nous promet un froid sibérien, grrr…

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Marc Baudriller sur BVoltaire

Le président de la République a-t-il encore du gaz ? Oui, si l’on en juge par la faconde d’Emmanuel  installé, ce 14 juillet, dans le jardin de l’Élysée sur une forme d’estrade face aux deux journalistes de TF1 et de France 5, Anne-Claire Coudray et Caroline Roux, particulièrement élégantes pour l’occasion. Au point de faire sourire la terrible et talentueuse journaliste de gauche Aude Lancelin.

Le Président vibrionne. Lors de cette traditionnelle interview, l'hôte de l'Élysée ne semble nullement émoussé par la succession de mauvaises nouvelles qui tombent en avalanche depuis quelques mois : mauvaise campagne présidentielle, échec aux législatives, patinage dans le dossier ukrainien, bilan économique désastreux, image et cote de popularité en berne… On en passe.

Bien plus que l’ancien comédien Reagan ou l’ancien amuseur Zelensky,  est un acteur. Un acteur qui ne se voit pas en Jupiter, donc, mais en... Vulcain, le dieu de la forge, occupé à frapper le fer dans la fournaise. Logiquement, notre Macron-Vulcain n’a pas peur de la guerre : il la prépare, dans le cyberespace, dans le maritime et dans l’espace. « Le budget des armées ne va pas diminuer, au contraire, lance-t-il. On doit pouvoir produire plus vite, plus fort. » Il met les gaz, le Président ! On pense à la mine déconfite de nos pacifistes qui nous ont expliqué, durant tant d’années, que l’armée, cette machine à tuer inutile, ne servait qu’à remplir les poches des méchants industriels de la Défense. Retour de la France forte à l’abri d’une armée puissante ? Hélas,  reste Macron. Le Président se lance aussi sec dans une explication… gazeuse. Selon lui, l’Europe vient en « renforcement » de ce que fait la France dans le domaine militaire, et en « complémentarité » avec ce que fait (ou ne fait pas ?) l’OTAN. À moins que ce ne soit l’inverse. Les méandres d’un cerveau mondialiste…

OTAN, Europe ou pas, ce qu’on a compris clairement, en revanche, c’est que « l’été et le début de l’automne seront très durs ». Le président de la République et son  nous avaient bien expliqué que l’hiver serait terrible, mais pour… les Russes. Ils allaient voir ce qu’ils allaient voir, les Russes, avec les sanctions françaises ! Fini de rigoler, dans l’Oural ! Nos supermarchés Auchan étaient priés de revenir fissa. On n’allait pas nourrir les Russes, quand même ! Qu’ils meurent de faim ! Quant à leur gaz, ils pouvaient se le garder pour faire bouillir le samovar. De toute façon, on allait couper le robinet : hors de question de signer des chèques à Poutine ! Battus à plate couture en Ukraine, sortis à coup pied du Donbass, leur gazoduc sur l’oreille et leur rouble en chute libre, ils demanderaient grâce, les Russes, et viendraient en chemise et la corde au cou supplier  et ses alliés américains et européens d’épargner leurs familles.

Changement de décor. Il semble que le vent sibérien ait tourné du mauvais côté.

Notre Président évoque, en ce jour de la fête nationale qui célèbre l’orgueil français, « la décision russe de couper le gaz » qui transite par le gazoduc Nord Stream 1. Figurez-vous que Poutine veut « utiliser le  comme un élément de cette guerre », nous explique Macron. Les Russes ont de ces idées ! Nous allons donc acheter du  ailleurs qu’en Russie, en Norvège, au Qatar, en Algérie, poursuit le Président. Il ne l’a pas dit mais il en profitera surement, en signant son chèque au pouvoir algérien, pour exiger que ce pays reprenne ses nombreux ressortissants condamnés en France ou titulaires d’obligations de quitter le territoire français (OQTF). À toute chose malheur est bon. On peut rêver…

Ce qu’a dit Macron, en revanche, c’est que les Français vont devoir se serrer la ceinture. Là non plus, rien n’est clair. Mais le Président parle de « sobriété », comme si les Français s’enivraient de pétrole russe jusqu’au délire. Il évoque des économies sur l’éclairage, le soir. Il y a clairement de l’eau dans le  russe. Tout cela sent la chasse au gaspi chez ces cochons de la classe moyenne, car les plus aisés s’en fichent et les moins aisés seront aidés. « L’État ne peut pas prendre pour tout le monde », explique Emmanuel Macron, qui glisse que l’Élysée sera chauffé par la géothermie. On verra peut-être cet hiver des ministres bleus de froid en doudounes dans leurs bureaux gelés façon Sibérie orientale. La forge de Vulcain n’est plus ce qu’elle était.

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