A l’exception des deux immigrés qui ont été renvoyés en avion, les autres 232 immigrés débarqués de l’Ocean Viking sont quasiment tous dans la nature. Il ne reste plus de migrants dans la zone d’attente de Giens. Les deux derniers Bengalis sont dans la zone d’attente à Marseille, en vue d’une potentielle expulsion. Une quinzaine de fonctionnaires de police assure la sécurité du site (pour deux immigrés). Quinze fonctionnaires aujourd’hui contre 150 mobilisés quotidiennement la semaine dernière, sans compter les quatre unités de CRS (240 hommes).
Le 11 novembre, lorsque l’Ocean Viking accoste dans le port militaire de Toulon, le préfet du Var indique que “600 personnes sont mobilisées dans la base navale pour accueillir les migrants” : 125 agents de la police aux frontières, l’OFPRA, quatre unités de forces mobiles (240 CRS), 38 douaniers, la gendarmerie, la direction départementale de la sécurité publique, les pompiers, le SAMU, la Protection civile et la Croix-Rouge. Les quatre unités de forces mobiles vont être mobilisés jusqu’à ces derniers jours, alors même qu’il ne reste plus que quelques migrants dans le centre de Giens.
Le monde judiciaire est lui aussi en ordre de marche : 26 avocats toulonnais ont travaillé tout le dimanche pour s’imprégner du droit des étrangers et préparer 177 dossiers en 24 heures, 15000 photocopies afin de présenter un dossier conforme aux exigences de la procédure. Au palais de justice de Toulon, on instaure 10 audiences (cinq le matin et cinq l’après-midi), on mobilise cinq magistrats, on réquisitionne des chaises dans tous les bureaux pour faire asseoir les immigrés dans un des couloirs.
Une gabegie qui nous coûte un pognon de dingue.
https://www.lesalonbeige.fr/ocean-viking-une-debauche-de-moyens-pour-rien/