Depuis lundi soir, les jeunes migrants ont bien quitté la basilique. Mais « aucune solution de protection de ces enfants n'a été proposée par les autorités départementales et municipales pour le moment », précise Dominique, l'une des bénévoles que nous avons contactée. BV n'obtiendra rien de plus, impossible de savoir où sont passés les jeunes : « Vous n'imaginez pas que je vous le dirai ! », nous prévient Dominique...
Une version des faits qui ne cadre pas du tout avec le communiqué de la préfecture. Depuis le 5 mai, RESF 61 multiplie les actions d'éclat et les intrusions : après avoir planté sa tente dans la rue, le collectif squatte la mairie, avant d'installer ses migrants dans la basilique avec l'accord du curé.
Dans son communiqué du 12 mai, le préfet dénonce ces « occupations illégales de lieux publics » par le collectif : « Ces jeunes ne sont pas connus des services de l’État dans le département et ne s’étaient pas signalés auprès des associations de veille sociale et d’hébergement d’urgence mandatées par l’État. Le préfet regrette et condamne les méthodes du collectif, qui occupe illégalement des lieux publics, la mairie puis la basilique. Il encourage les jeunes à se présenter en préfecture afin que leur situation puisse être examinée et une prise en charge organisée. » Des appels à vérification des situations administratives qui, depuis le début, sont restés lettre morte. Et de généreuses solutions d'hébergement (chambres d'hôtel réservées et payées) refusées par le collectif, qui leur préfère l'édifice catholique.
RESF 61 explique vouloir ainsi protester contre le refus de l'ASE de prendre en charge ces jeunes dont la minorité « contestée par les services de l'État » leur assurerait prise en charge intégrale et garantie d'échapper à l'OQTF. Au micro de BFM TV, l'un d'entre eux fait part de sa déception : « On n'est pas content, en fait, nous, on a quitté notre pays pour venir ici en se disant qu'on serait sous protection. En fait, on est dans la rue, on dort à l'église, c'est pas une protection, ça. »
Qui instrumentalise qui ? Parmi les bénévoles, des femmes au profil rassurant, si semblables à des paroissiennes habituées des lieux. Pour la plupart, d'ailleurs, connues du père Gicquel des Touches. Pétries d'humanisme, contaminées par le mirage du vivre ensemble, elles s'apprêtent à brader ce qu'elles ont reçu (bien malgré elles ?) en héritage : ce patrimoine religieux patiemment entretenu, conservé et transmis au fil des siècles par leurs aïeules sacrifié sur l'autel du Grand Remplacement avec la bénédiction de leur pasteur.
Alençon, cette championne de la dentelle, patrie de sainte Thérèse de Lisieux, qui voisine avec celles de Guillaume le Conquérant et de la comtesse de Ségur, ressemble, à bien des égards, à beaucoup de ces villes françaises où les banlieues s'enflamment, les trafics prolifèrent et l'islam recrute. Fabien Klein, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre, y est né. Et c'est toute la région normande qui pleure encore son père Hamel égorgé dans ses lieux saints...
Au même moment, on apprenait qu'à seulement une centaine de kilomètres de là, le curé de Bayeux, découragé par les pillages en série de sa cathédrale (sept cambriolages, ces six derniers mois), envisageait de fermer définitivement au public ce monument d'architecture pourtant visité par plus d'un million de touristes chaque année. Une cathédrale fermée pour insécurité pour une basilique ouvrant les bras à des migrants illégaux... Comment a-t-on pu en arriver là ?
Sabine de Villeroché
https://www.bvoltaire.fr/des-migrants-loges-dans-la-basilique-dalencon-tout-un-symbole/