L'observateur sérieux retiendra deux faits majeurs de cet événement mineur : le flop de la mobilisation et la vidéo sidérante d'une voiture de police attaquée par une horde de racailles appartenant bien à ladite manifestation.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué que trois personnes impliquées dans cette attaque ont été interpellées. Il a aussi précisé qu'une banque avait été vandalisée. Quant au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, il a dénoncé « des violences inacceptables » contre les forces de l’ordre, ajoutant, dans son post sur X : « On voit où mène la haine antipolice. » Une ligne que reprenaient Marion Maréchal comme Laurent Wauquiez dans leurs réactions sur X (ex-Twitter).
Cette énième manifestation a néanmoins une certaine utilité pédagogique pour ceux d'entre nous qui sont un peu lents à comprendre les enjeux du discours des violences policières qu'essaie d'imposer cette gauche irresponsable, au mépris de la réalité des chiffres qu'un nouveau rapport de l'IGPN cité par Le Figaro indique en baisse et faibles. Elle a en effet rappelé quatre données majeures.
D'abord la haine anti-police est ultra-minoritaire en France : 30.000 manifestants (dans tout le pays) et... autant de forces de l'ordre pour les contenir, selon les chiffres du Monde. Les cortèges étaient étiques, en province (600 personnes seulement à Toulouse, 150 à Perpignan, une dizaine dans la Creuse !), et à Paris, quelques milliers de personnes seulement. Mathilde Panot rappelait bêtement que pas moins de 198 associations ou partis appelaient à manifester. Faites la division et vous avez la réponse à la question « Alors, la gauche anti-police, combien de divisions ? » Beaucoup de bruit, beaucoup de relais médiatiques, beaucoup de fureur et de violence mais, au final, peu de soutiens réels. C'est rassurant.
Deuxième enseignement. Au vu de l'attaque de la voiture de police - censée accompagner la manifestation -, ces quelques soutiens se sont bien montrés pour ce qu'ils sont : des racailles anti-police, prêts à attaquer en meute, comme lors des émeutes de juin, tout policier désormais devenu une cible. La voiture a été attaquée à coups de projectiles et de barre de fer sur l'arrière. Visiblement par un manifestant qui n'avait pas été fouillé préalablement, comme la police a eu parfois ordre de le faire lors des manifestations de gilets jaunes. On parle souvent d'islamo-gauchisme. Cette manifestation indigne nous rappelle qu'il y a, en tout cas, un racaillo-gauchisme.
Troisième évidence : la gauche anti-police cherche la provocation pour accréditer sa thèse, au prix de toutes les manipulations et tous les mensonges possibles. Elle a ainsi d'abord relayé en masse les images du policier descendant de la voiture et braquant son arme sur les poursuivants. Il a fallu quelques minutes aux médias honnêtes pour sortir de cet arrêt sur images trompeur et nous redonner l'ensemble de la séquence qui justifie pleinement le geste de défense du policier. Cette manipulation des images est digne des grandes heures du stalinisme qui faisait disparaître tel personnage ou tel objet des photos selon les besoins du moment.
La quatrième donnée est une interrogation : comment se peut-il que, dans un État de droit, des partis, des syndicats (et le cas précis du Syndicat de la magistrature devient de plus en plus intenable), des associations souvent grassement subventionnés par des fonds publics puissent appeler à de telles manifestations contre une institution de la République sans être sanctionnés, sans que ces manifestations ne soient interdites ? Il faudra bien, un jour, se poser sérieusement la question de leur intégration dans ce fameux « arc républicain ».
Frédéric Sirgant
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