Divisions chez nous
Qui, mieux que Pierre Brochand, ancien ambassadeur de France en Israël et ancien patron de la DGSE, pouvait analyser (dans Le Figaro) ce triste paradoxe occidental et, surtout, français : « Une conséquence pour notre pays, outre le décès ou la séquestration de nos ressortissants, est la division que crée chez nous la présence d'une importante minorité musulmane, alimentée uniquement par l'immigration, dont une fraction importante se sent solidaire de la cause palestinienne, quels que soient les moyens qu'elle utilise.
Il est tout de même étrange que le ministre de l'Intérieur ait cru devoir convoquer une « réunion de sécurité » pour parer aux répercussions sur notre sol d'événements se produisant à 3.000 km. On mesure par là l'une des multiples retombées sécuritaires qu'une immigration extra-européenne fait peser sur notre société, transformée en champ clos de tous les conflits. N'oublions pas non plus que le Hamas, au même titre que l'AKP turc ou l'Ennahdha tunisien, fait partie intégrante de la grande famille des Frères musulmans, largement représentée chez nous par des notables aussi bien que des activistes, en contact fréquent avec certaines de nos collectivités locales.»
Manifestations en Europe
Plusieurs grandes villes d’Europe ont connu, ces dernières heures, des manifestations de joie et de fierté à l’annonce du massacre commis en Israël par le Hamas, le 7 octobre dernier. À Londres, sous les yeux d’une police immobile, les manifestants justifient le massacre décrit comme un acte de résistance palestinienne
À Barcelone, lors de la manifestation pro-Hamas, les drapeaux palestiniens côtoient les drapeaux LGBT, ce qui montre deux choses : la connivence, au minimum idéologique, d’une partie de la gauche progressiste avec la cause terroriste palestinienne, mais aussi le formidable aveuglement (bêtise, ignorance, les deux ?) de ces mêmes forces du progrès…
À Madrid, mêmes scènes : le drapeau palestinien déployé tutoie le drapeau espagnol mais aussi le drapeau rouge orné d’une faucille et d’un marteau.
À Duisbourg, en Allemagne, les pro-Hamas ont été chargés par la police allemande. À Milan, Les Jeunes Palestiniens, l’Union démocratique arabo-palestinienne, l’Association des Palestiniens en Italie et la Communauté palestinienne de Lombardie ont prévu un sit-in [manifestation non violente consistant à s'asseoir en groupes sur la voie publique, NDLR] le 10 octobre, devant la mairie de Milan.
En Australie, des appels à gazer les Juifs
La veille, le collectif Kurva Manzoni Antifa, qui soutient l’équipe de foot du prestigieux lycée Manzoni, publie sur Instagram « Que Tel Aviv est belle quand elle brûle ». À Rome, l’Opposition étudiante d’alternative, (Opposizione studentesca d'alternativa), qui se définit sur son blog comme « anticapitaliste, antifasciste, antisexiste et internationaliste », manifeste dans les plus grandes universités de Rome contre Israël.
En France, à Lyon, à Montpellier, des manifestations de soutien au Hamas ont éclaté, une vingtaine d’incidents antisémites, selon le ministre de l’Intérieur, ont été recensés. Selon Le Figaro, « le collectif Palestine vaincra, dont la procédure de dissolution lancée par Gérald Darmanin a été stoppée par le Conseil d’État, s’est félicité des raids "d’une ampleur inédite ; cette attaque surprise a provoqué une vague de fierté et de solidarité dans toute la Palestine occupée, mais aussi dans le monde entier" ».
A Berlin, à Malmö, à Rotterdam… - ont éclaté des manifestations de liesse. À Sydney, on a même vu des activistes appeler au gazage des Juifs.
Ainsi la reprise violente de ce conflit, véritable imbroglio géopolitique, n’est pas circonscrit à sa seule zone géographique mais risque d’enflammer la planète entière. L’effet domino tant redouté est alimenté par la volonté d’expansion et de conquête de l’islamisme : Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas mais résidant à Doha, a appelé « tous les enfants de l’Oumma, quelle que soit leur situation géographique et le lieu de leur présence, à s’engager, chacun à sa manière, dans cette bataille ».
Les émeutes de juillet dernier, en France, ont montré la rapidité avec laquelle la poudrière des banlieues peut exploser. La question migratoire, si mal et si peu gérée par la France, les pays européens et l’Union européenne, rajoute un danger non négligeable. L’afflux de clandestins venant de pays arabo-musulmans qui, à peine débarqués en Italie ou en Grèce, disparaissent dans la nature, accroît de manière exponentielle le risque de djihad domestique. N’oublions pas que le terroriste de Nice avait débarqué à Lampedusa. Lampedusa où, malgré le changement de focale après le débarquement massif il y a trois semaines, continuent d'arriver des migrants d'Afrique du Nord, de Libye et du Sahel.
Quand l’Europe et la France comprendront-elles que la guerre est prête à se déclencher sur leur sol ?
Marie d'Armagnac
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