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Exploit : Gabriel Attal honore les victimes du terrorisme mais glisse sur l’islamisme…

Même en dormant peu et en travaillant beaucoup, Emmanuel Macron ne saurait être partout. Des époux Manouchian au Panthéon, de la constitutionnalisation de l’avortement aux entretiens accordés à la presse sur l’euthanasie en passant par le Salon de l’agriculture, il lui faut bien se reposer.

Ce lundi 11 mars, lors de la désormais traditionnelle Journée d’hommage national aux victimes du terrorisme, c’est donc Gabriel Attal, son Premier ministre, qui s’y colle. Histoire d’éviter les procès en parisianisme, la cérémonie a lieu à Arras, au groupe scolaire Gambetta-Carnot, là où le professeur de lettres Dominique Bernard a été mortellement poignardé, le 13 octobre 2023, par un certain Mohammed Mogouchkov, dont la famille, originaire de l’Ingouchie, république caucasienne, était sous le coup d’une procédure d’expulsion du territoire français. Tel qu’il se doit, Mohammed Mogouchkov était tenu pour un élève « réservé et calme ». Qu’est-ce que ça aurait été s’il avait été expansif et excité ?

« Djihadisme d’atmosphère »

Pourtant, il avait été assez clair sur ses intentions prochaines, dans un enregistrement vidéo à l’époque cité par Le Monde : « Oh Français, peuple de lâcheté et de mécréants. J’étais dans vos écoles des années et des années, j’ai vécu des années et des années parmi vous, gratuitement. […] Vous m’avez appris ce qu’est la démocratie et les droits de l’homme, et vous m’avez poussé vers l’enfer. »

Il y a donc là comme une sorte de « djihadisme d’atmosphère », pour reprendre les mots de Gilles Kepel. Mais Gabriel Attal n’en a pas fait état lors de son discours à Arras, lorsqu'il a rendu hommage à « toutes les victimes d’attentats. […] À toutes celles et à tous ceux dont le destin a été frappé par le terrorisme. » Et d’évoquer, au passage, « l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 du Hamas ».

Attal n'a pas manqué d'évoquer tous les « obscurantismes », dont celui relevant de « l’islamisme », parce qu’il le fallait bien ; alors qu’aujourd’hui, ces « obscurantismes » auraient plutôt tendance à se conjuguer au singulier. Car c’est indubitablement de « terrorisme islamiste » qu'il était ce jour question.

En France, ce « terrorisme islamiste » est le fait d’enfants immigrés de plus ou moins fraîche date. Avant de faire semblant de savamment discourir, Gabriel Attal pourrait au moins réviser ses fiches ; à croire que ses conseillers de Matignon passent leurs journées à peigner la girafe.

Compter sur l’Éducation nationale pour lutter contre l’islamisme ?

De même, lorsqu’il affirme que « la victoire de l’école sonnera le glas de l’obscurantisme », on est en droit de se pincer. Une Éducation nationale dans laquelle, et ce, quasiment dès la maternelle, est enseignée la haine de la France – entre croisades, colonisation, collaboration et racisme donné pour être « systémique » – n’est pas forcément la mieux placée pour faire grandir l’amour de la mère patrie, que ce soit chez ses enfants de souche comme de branche. On a connu meilleur rempart contre les périls du moment et ceux à venir…

Et notre sémillant Premier ministre d’assurer, torse bombé et tous biceps dehors : « Les terroristes nous attaquent, nous atteignent, nous touchent, mais ils ne nous feront jamais céder. Nous ne céderons rien à leur fatalisme (sic !), quel qu’il soit. »

Fatalisme pour fatalisme, nous sommes imbattables en ce registre : le discours de Gabriel Attal se conclut sur la chanson de Jacques Brel Quand on n’a que l’amour. Il est de notoriété publique que les terroristes islamistes « n’auront pas notre haine », mais si nous n’avons que notre amour à leur opposer, ça risque de faire court.

Nicolas Gauthier

https://www.bvoltaire.fr/exploit-gabriel-attal-honore-les-victimes-du-terrorisme-mais-glisse-sur-lislamisme/

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