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L’islamo-palestinisme échoue dans sa relance d’un Mai-68

L’islamo-palestinisme fait pschitt. En France, il ne fera pas son Mai-68. Son projet révolutionnaire, applaudi jusqu’en Iran par l’ayatollah Khamenei, reste un épouvantail aux yeux du plus grand nombre. Son entrisme au cœur de Sciences-Po et de quelques universités n’arrive pas à mobiliser les étudiants, au-delà du noyau dur des radicaux, éternels idiots utiles des idéologies totalitaires. Les lycéens pro-palestiniens, qui promettaient des blocages d’établissements pour lundi, ont raté également leur entrée. Quant aux banlieues islamisées, pourtant solidaires du sort des habitants de Gaza, rien n’indique qu’elles iront rejoindre les embrigadés qui brandissent des drapeaux palestiniens et portent le keffieh.

Mardi, ils n’étaient qu’une poignée à avoir tenté, avec le soutien du député LFI Louis Boyard, une nouvelle occupation des locaux parisiens de Sciences-Po. François-Xavier Bellamy, tête de liste des LR aux Européennes, a su incarner, par sa courageuse présence sur place, la résistance éclairée à cette subversion dogmatique. Celle-ci ne s’exprime que par slogans et invectives. D’ailleurs, à observer l’indigence intellectuelle de ceux qui réclament, obéissant aux souffleurs, une Palestine libre (« Free Palestine »), c’est-à-dire libérée des Juifs, revient en mémoire ce qu’écrivait Marx en 1852, au début du 18-Brumaire de Louis Bonaparte « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages de l’histoire se produisent pour ainsi dire deux fois, mais il a oublié d’ajouter : la première fois comme une grande tragédie, la deuxième fois comme une farce sordide ». On est là dans la farce sordide.

Autant Mai-68 fut euphorique et libérateur – votre serviteur avait 15 ans et en garde un souvenir avant tout festif – autant cette tentation mimétique de la table rase au nom de la charia porte en elle, comme un boulet, la pesanteur austère et liberticide de l’idéologie islamiste. L ’appel à la soumission aux règles théocratiques accompagne la cause palestinienne comme une ombre noire. L’indifférence portée par les antisionistes aux Israéliens massacrés le 7 octobre par les sicaires du Hamas et aux otages encore détenus à Gaza (dont trois franco-israéliens), dit l’hémiplégie mentale des prétendues belles âmes et leur pente vers l’antisémitisme. Plus généralement, l’échec du soulèvement islamo-gauchiste dans les universités françaises laisse voir les limites de l’influence nord-américaine, elle-même subvertie par la tyrannie des minorités. Si l’université de Columbia inspira utilement, à l’époque, le mouvement soixante-huitard français dans sa libération joyeuse de la parole et des mœurs et dans ses protestations contre la guerre au Vietnam, cette même université américaine, et bien d’autres, n’exportent plus que le pire de la censure et de l’intolérance au nom du rejet de la guerre à Gaza. Les Etats-Unis sont devenus, à travers leurs idéologues progressistes, les promoteurs des dérives raciales et wokistes qui alimentent le procès permanent de l’Occident. En France, une résistance à cette offensive semble se mettre en place. A suivre.

Mon intervention de mercredi sur CNews (première heure)

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