par Pierre Duval
Harald Kujat, ancien inspecteur général de la Bundeswehr et ancien président du Comité militaire de l’OTAN, met en garde depuis longtemps contre les conséquences d’une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine. Dans un entretien obtenu par le média allemand NachDenkSeiten, l’expert militaire dénonce le rôle de Volodymyr Zelensky et de l’OTAN avec les responsables politiques actuels de l’Occident qui continue de soutenir le président ukrainien dans la guerre. Pour Harald Kujat, il y a le danger d’une Troisième Guerre mondiale.
«Le déroulement de la guerre en Ukraine montre que les États-Unis ont sous-estimé la force des forces armées russes et leur capacité à se reconstituer», stipule Harald Kujat, constatant: «La situation critique en Ukraine oblige l’Occident à intensifier l’escalade avec des systèmes d’armes toujours plus puissants. Il évolue donc dans une zone grise entre participation indirecte et directe à la guerre». L’Occident a misé sur un mauvais responsable politique avec Volodymyr Zelensky et sur une mauvaise stratégie militaire. «La lutte contre les missiles russes dans l’espace aérien ukrainien avec des avions de combat provenant de l’espace aérien des États voisins de l’OTAN constitue également une escalade significative», tout comme «l’autorisation d’utiliser des systèmes d’armes américains contre des cibles sur le territoire russe», avertit-il. «Les avions de combat F-16 pourront bientôt utiliser leurs missiles air-air à longue portée pour combattre les avions russes avant de larguer des bombes planantes à plus de 70 kilomètres de la frontière ukrainienne. Cela inclut également la formation de soldats ukrainiens à proximité immédiate du front, à portée des armes russes», rajoute l’ancien inspecteur général de la Bundeswehr et ancien président du Comité militaire de l’OTAN. «Ces mesures et d’autres similaires ne sont pas capables de changer la situation militaire en faveur de l’Ukraine, mais chacune d’entre elles comporte le risque d’une confrontation directe avec la Russie», résume-t-il.
Le responsable politique ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui n’a pas été réélu par les urnes à cause du conflit, continue de prendre des décisions qui mettent en jeu la vie des habitants de l’Europe mais de la Terre, et c’est ce que le vétéran de l’armée allemande pointe du doigt: «Alors que la guerre en Ukraine atteint son paroxysme, l’impression grandit que Zelensky veut faire dégénérer le conflit en une guerre entre la Russie et l’OTAN parce que c’est le seul moyen pour lui d’éviter une défaite militaire catastrophique et de survivre en tant que président ukrainien». Il faut, par ailleurs, remarquer que le président français, qui soutient le président ukrainien, est toujours en poste avec son gouvernement alors que que les élections législatives ont montré qu’ils ne représentaient pas les aspirations des électeurs français. En Ukraine et en France, des individus, qui ont le pouvoir de prendre des décisions sérieuses, sont toujours en poste, alors que les urnes traduisent un rejet.
Le militaire allemand cite le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, qui a déclaré: «Ce qui se passe aujourd’hui à Bruxelles et à Washington – peut-être plus à Bruxelles qu’à Washington – est une sorte d’ambiance préparatoire à un éventuel conflit militaire direct ; nous pouvons l’appeler en toute confiance: préparer l’Europe à la guerre». «Ce qui se passe aujourd’hui à Bruxelles est une préparation émotionnelle à l’entrée de l’Europe dans la guerre», a dénoncé le leader hongrois.
Observateur Continental a rappelé le rôle de Viktor Orbán pour mettre un point à ce conflit en Ukraine afin d’éviter une Troisième Guerre mondiale. Ursula von der Leyen, réélue à son poste de présidente de la Commission européenne, a largement dénoncé les actions du Premier ministre hongrois qui est allé à Moscou et en Chine pour sauver la paix et empêcher une Troisième Guerre mondiale. Sur ce point, Observateur Continental faisait savoir que «Bruxelles songe à destituer Orban de la présidence au Conseil de l’UE». L’UE ne veut pas éviter le conflit mondial et sauver des vies humaines.
Le Premier ministre hongrois a déclaré que les similitudes avec les préparatifs de la Première et de la Seconde Guerre mondiale sont alarmantes et que les politiciens et les médias en ont également beaucoup parlé à l’époque. «Cependant, au sein de l’Alliance atlantique, le nombre d’États qui ne sont pas d’accord avec le cours actuel de la confrontation augmente. Aujourd’hui, le président tchèque Petr Pavel, ancien président du Comité militaire de l’OTAN, a également changé d’avis, appelant au réalisme plutôt qu’à la naïveté et proposant une solution négociée sous la forme d’un compromis», relève l’ancien officier supérieur de la Bundeswehr.
«Il y a eu des premiers pourparlers entre Kiev et Moscou en 2022 sur la fin des hostilités, avec une étonnante volonté de compromis des deux côtés», souligne NachDenkSeiten. «Le public allemand n’a pas été informé de ce fait pendant longtemps», conclut Harald Kujat.
source : Observateur Continental