Ruiner l’économie européenne
Il n’y a aucune explication rationnelle à des décisions qui organisent méthodiquement la ruine de l’Europe. L’abandon du nucléaire, la guerre en Ukraine ruineuse en soi et produisant le surenchérissement mortel du prix de l’énergie. En conséquence, la perte de compétitivité des entreprises européennes sur les marchés mondiaux, les plans sociaux, le chômage de masse bientôt. Très étrangement aussi, le surcroît d’investissement des entreprises européennes sur le marché américain ! Aussi, la multiplication folle des normes asphyxie l’économie européenne, normes qui ne s’imposent pas dans les accords de libre-échange avec une l’ouverture débridée à des concurrences, détruisant des filières entières, dont l’agriculture en Europe, etc. Tout se met en place rationnellement pour provoquer, non pas le déclin, mais la ruine rapide des économies des principaux pays d’Europe. Quand sonnera-t-on la révolte du bon sens ?
Sacrifier le modèle social mais investir dans la guerre
Mais les mêmes veulent sacrifier les avantages sociaux, casser les mécanismes de solidarités, en accueillant toujours plus d’ayants droit par l’immigration anarchique. Le système social est condamné à exploser, provoquant encore plus de misère sociale. Mais, les mêmes veulent créer une économie de guerre, investir massivement dans la défense, au prétexte que le monde est menaçant. Cette économie de guerre a toujours précédé la guerre, parce que ceux qui poussent à l’économie de guerre ont toujours dans l’histoire organisé leur enrichissement sur l’armement, la dépossession, l’accaparement des biens et la reconstruction. Le capitalisme en crise a toujours provoqué la guerre, il le fera de nouveau.
Censurer et basculer dans l’autoritarisme
Comme il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, nous le voyons tous, nous le savons tous. Ce n’est donc pas un hasard, ce ne sont pas des fous, car tout cela a une cohérence d’ensemble ; celle de la destruction intentionnelle de l’Europe. C’est donc bien une volonté et un projet politique tout à fait rationnel, en plusieurs temps. Organiser la ruine, c’est bien évidemment préparer ensuite la révolte et le recours à des régimes autoritaires. Nous y sommes déjà : des chaines de TV interdites, des chaines condamnées, des médias poursuivis, des personnalités politiques menacés, un déferlement de harcèlements de toute sorte contre les autochtones, en Angleterre par exemple. C’est créer les conditions d’un basculement inédit, et rejouer les années trente. Il faudra bien désigner des responsables, des coupables et des boucs-émissaires à abattre. L’UE s’apprête à s’exercer par la force des milices européennes, les CRS du régime allant de pays en pays.
Stigmatiser et persécuter des ennemis déclarés
Et les victimes sont déjà là. Les juifs en sont, une fois encore, les victimes, comme ils le furent il y a 80 ans. Mais les médias ont aussi désigné récemment le coupable russe au début de la guerre en Ukraine, en intimant l’ordre à des Russes de renier leur pays, d’abjurer leur attachement par des brimades, des dénonciations, des interdictions d’assurer leur spectacle pour les artistes, ou de travailler en Europe pour d’autres, jusqu’à confisquer leur bien : maison, bateau. Les bonnes habitudes ne se perdent donc jamais. Il faudra des boucs émissaires.
Nos peuples sont donc progressivement manipulés et dressés à de nouveau dénoncer, haïr, persécuter, envisager comme seule solution à des différends : la guerre à mort et le combat manichéen. Il est interdit de dialoguer, il est exclu de coopérer. Et l’Europe nomme en ce sens un Commissaire à la défense, pour la future guerre donc. L’Union européenne ne respecte plus sa vocation d’entente, de coopération et de paix. Elle se substitue aux nations pour créer un commissaire avec un pouvoir de guerre dans une politique impériale, trahissant des peuples pacifiques.
Vendre la guerre comme la seule solution
Aujourd’hui, les positions belliqueuses de la présidente de la Commission deviendraient-elles la référence pour partir en guerre contre la Russie au prétexte de la défense inconditionnée d’une Ukraine qui n’est pas l’Europe ? Un ambassadeur polonais annonce il y a quelques jours que la Pologne interviendra si l’Ukraine ne peut triompher seule. Folie ! Nous y sommes presque. N’est-ce pas à cette guerre suicidaire que cette oligarchie nous prépare parce que des oligarques occidentaux veulent en finir avec la Chine et la Russie. Or, les deux, cela fait un peu beaucoup pour des Américains qui, au passage, n’ont jamais gagné la moindre guerre dans le monde. Au lieu d’envisager une organisation démocratique mondiale, l’imperium anglo-saxon s’organise pour abattre ses ennemis et nous manipuler pour l’accepter. L’Europe en guerre contre la Russie, les USA contre la Chine.
Prendre le risque du dialogue et accueillir la Russie dans une nouvelle Europe
Il est temps de regarder l’avenir autrement et de se défendre de ces réflexes conditionnés très pavloviens que des officines au service d’un État profond destructeur manipule contre nous tous. Il faut briser les interdits, ouvrir des brèches de diplomatie et de négociation. La Russie est européenne en bonne partie. Elle participe du développement économique de l’Europe orientale. Faire l’Europe sans la Russie est une absurdité. Il en est de même de nos relations avec le reste du monde. Le RN, Reconquête et des personnalités comme Philippe de Villiers ont un rôle à jouer éminent en refusant de céder à la pression américaine. Il y a une posture française, gaullienne à certains égards à adopter. Oui, l’oligarchie veut la guerre. Nous voulons la paix. Des personnalités doivent aller au contact, dialoguer, ouvrir la voie à des partenariats stratégiques de développement car la Sibérie sera Chinoise, si nous ne nous entendons pas. Osons, pour commencer, un symposium de l’Atlantique à l’Oural.
Pierre-Antoine Pontoizeau