Depuis une semaine, l’antifa Anton Burel, membre d’un obscur groupuscule breton d’extrême-gauche était un héros ! Le 22 février à Cintré, commune où il est élu, Anton Burel « aurait subi une agression raciste » à la sortie d’un débit de boisson « Le Synchro Bar » où il se trouvait. Selon lui, il se serait opposé à des individus « faisant des saluts nazis » et des « chants racistes ». Son histoire a fait le tour du web, de Libération au Huffington Post et toute la garde et l’arrière-garde du mouvement breton lui apportait son soutien sur les réseaux sociaux avec de vibrants hommages à un tel courage redoublant, au passage, d’appel à la « vigilance face au péril fasciste ».
Pour alimenter son réseau de fans, Anton Burel envoyait des photos de lui, le visage marqué et le regard déterminé. Il était « celui qui avait fait face à la bête immonde ». Ses soutiens en redemandaient ! Une manifestation « contre le fascisme » avait même été organisée dans la foulée le samedi 1er mars à Cintré.
Hélas, le procureur de Rennes, après enquête des gendarmes, a cassé la nouvelle renommée d’Anton Burel : selon le magistrat rennais, une bagarre aurait bien eu lieu à la sortie du bistrot mais aucun témoignage ne vient confirmer la nature raciste de l’agression. Au contraire, les gendarmes s’orientent plutôt vers une altercation avec… des gens du voyage !
« Je sais ce que j’ai vu » argue Anton Burel mais aucun témoin ne corrobore sa version. « La seule personne qui aurait pu en attester a perdu connaissance sous les coups. Il a été encore plus violemment frappé que moi, il ne se rappelle pas de tout », précise-t-il à France 3. Quel dommage !
Cette affaire souligne une tendance de fond à Gauche : la victimisation et le fantasme de la « violence fasciste » pour des antifas, souvent jeunes, et l’invention fréquente « d’agressions racistes », agressions qui sont en réalité de simples rixes après enquête de police.
Illustration : Copie d’écran page facebook d’Anton Burel
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