
Les courbes de la production automobile parlent d’elles-mêmes, l’industrie européenne de la voiture s’effondre et quand on parle d’industrie de la voiture, on parle surtout de la France et de l’Allemagne, puisque la République Tchèque, la Slovaquie et l’Espagne n’ont pas de vraie production nationale, mais quasiment uniquement des usines de marques françaises ou allemandes décentralisées. Manque tout de même l’Italie dans ce graphique, mais ses courbes sont du même ordre catastrophique. Même en cumulant toute nos productions décentralisées, on va à la catastrophe et les Allemands s’en sortent moins mal uniquement grâce à la réputation de leurs voitures haut de gamme qui tiennent le choc sur des marchés étrangers dynamiques. En Europe, les décentralisations des constructeurs, depuis des années, suivies par les montagnes de normes et de contraintes, imposées par l’Europe et suivies de manière forcée, ou même avec zèle par certains, ont fini de couler ce navire, fleuron industriel hérité du vingtième siècle.
Le gouvernement français s’en émeut, officiellement bien sûr, parce que comme toujours, les actes sont contraires aux paroles, c’en est toujours ainsi chez Macron. Expliquant vouloir relancer l’industrie automobile, le gouvernement intensifie surtout ses efforts pour accélérer la transition vers des modes de transport plus écologiques. Et dans le cadre du budget 2025, une série de mesures visant à décourager l’achat de véhicules thermiques polluants, tout en encourageant l’adoption de solutions de mobilité plus propres a été annoncée. Le tout dans une stratégie plus large de lutte contre le changement climatique et d’amélioration de la qualité de l’air dans les zones urbaines. Ceci alors que plusieurs scientifiques de haut vol ont expliqué, comme nous au RPF, que la thèse du réchauffement climatique provoqué par l’homme est une fumisterie.
Terminées les aides à l’achat de véhicules électriques, on en est, comme toujours à la taxation, le seul truc que ce gouvernement sait faire en fait, avec le renforcement du malus écologique pour les véhicules thermiques qui constitue l’une des pierres angulaires de cette politique. Cette mesure, qui vise à pénaliser financièrement l’achat de véhicules émettant des niveaux élevés de CO2, s’accompagne d’autres initiatives destinées à promouvoir l’adoption de véhicules électriques et hybrides. Ce gouvernement croit encore que le forçage des seuls Français et Européens à acheter des voitures électriques va influer sur le climat de la planète en 2100, c’est à la fois totalement idiot et à hurler, mais il est évident que pour faire preuve d’autant d’ânerie et d’obstination, il y a derrière tout cela un agenda qui nous échappe, qui consiste en des intérêts financiers et idéologiques occultes. Les constructeurs crient au secours, les voitures électriques ne se vendent pas, ou se vendent à perte, c’est encore pire, mais non, pour « sauver » l’industrie automobile, la solution est de persister dans une voie qui ne marche pas et qui de toute évidence, ne marchera pas. Les gens qui ne peuvent pas acheter de voiture électrique ne vont pas trouver de l’argent providentiel. On comprend bien que l’objectif du gouvernement est d’obliger vaille que vaille ceux qui le peuvent à acheter ces voitures dont personne ne veut et ceux qui ne le peuvent pas termineront à pied… pour leur bien évidemment. Ceci alors que le bilan écologique d’une voiture électrique ne vaut pas mieux que celui d’une voiture thermique.
On en arrive donc à l’éternelle attitude de ce gouvernement : « pour réparer les dégâts que nous avons occasionnés, continuons dans la voie qui a provoqué les dégâts ». La marque de la bêtise crasse de ces gens qui croient que les mêmes effets finiront par avoir d’autres causes si on insiste, ou alors la marque d’une « mission » de destruction menée tambour battant, qui va aboutir à la fin de l’automobile individuelle et populaire. Comme ont été liquidés, le service postal, une lettre met désormais trois à quinze jours pour cheminer quand elle n’en mettait qu’un dans les années 60, la SNCF, avec ses trains de plus en plus vétustes et en retard, les ouvrages d’art et le réseau routier, dont la qualité recule d’année en année, les services publics qui disparaissent les uns après les autres, une santé et une éducation de plus en plus précaires, EDF dont nous parlions hier, sciemment mise en difficulté… alors même que le taux de prélèvements n’a jamais été aussi élevé. Comme se le disent tout haut de nombreux intervenants de la vie publique, dont le RPF : où passe l’argent ? La réponse du moment à cette question est au choix : « Vous ne seriez pas d’extrême droite ? », ou alors : « Vous ne seriez pas pro-russe ? ».
Cette marche forcée en direction du mur, motivée par une argumentation fallacieuse et scientifiquement fausse, ne peut pas relever de la bonne foi, ou d’une volonté d’amélioration de la condition des peuples européens. La liquidation orchestrée de la filière automobile vient en complément de très nombreuses autres liquidations et tout le monde ou presque s’en aperçoit maintenant. Au RPF, nous avons fait de très nombreuses propositions pour l’industrie automobile, à retrouver dans notre blog. Le premier des échelons mortifères est celui de l’Europe et les députés, en dehors de quelques vrais discours de vérité, sont d’une passivité extraordinaire face à un désastre généralisé. Et que dire de nos oppositions nationales, qui restent également étrangement passives, alors même que des voix commencent à s’élever devant l’ampleur du massacre national, jusque dans les rangs de la macronie. Ils ont le pouvoir d’arrêter cela de manière légale et constitutionnelle, les uns en virant Von-der-Leyen, les autres en censurant ou destituant Macron… qu’attendent-ils ?