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Concert du Nouvel An à Paris : annulé par crainte des supporters algériens ?

champs élysées algérie
Assiste-t-on à la mise en place progressive du « confinement sécuritaire » que certains prophétisent depuis quelque temps déjà ? Le 3 décembre dernier, on apprenait que le concert du Nouvel An sur les Champs-Élysées n’aurait pas lieu, cette année. Le feu d’artifice devrait être maintenu, mais la préfecture de police de Paris a contraint la mairie à annuler l’événement musical pour des raisons de sécurité. Selon Jeanne d’Hauteserre, maire LR du VIIIe arrondissement, les services de l’État redoutent « des mouvements de foules imprévisibles » sur les Champs-Élysées, qui « ne sont pas dimensionnés pour accueillir ce genre de manifestation où les gens bougent ».

« De toute façon, ça peut partir en vrille »

Mais jeudi 4 décembre, sur CNews, un porte-parole du syndicat Alternative Police CFDT a vendu la mèche et révélé ce qui serait, selon lui, la vraie raison de cette annulation. « Ce qu’il se passe, c’est la multiplication des tâches, des lieux à surveiller, des effectifs à engager », a ainsi lâché Benjamin Camboulives au micro de Sonia Mabrouk, pointant du doigt un autre événement prévu le soir du 31 décembre : un match de foot entre la Guinée équatoriale et… l’Algérie. « Si vous mettez ça en plus du reste, effectivement, c’est compliqué, a déploré le représentant syndical. D'habitude, on met un "schéma JO" : ça veut dire qu'on envoie du bleu partout. Mais, d’une part, ça ne prémunit pas de tout, vous n’avez pas un risque zéro malgré l'avalanche de forces de police dans la rue. Et puis, on ne peut pas le faire tout le temps, ça coûte trop cher au contribuable. »

Organisée dans le cadre de la Coupe africaine des nations (CAN), cette rencontre à haute tension retiendra d’autant plus « l’attention » des forces de l’ordre qu’« il y a des antécédents »« On sait les débordements qu'il peut y avoir, regrette Benjamin Camboulives. Peu importe que ce soit une victoire ou une défaite, on va manifester sa joie ou sa frustration… »

Une propension à la violence

Cette révélation fait écho aux propos tenus, en début de semaine, par Alex Ronde, porte-parole du syndicat CTFC-Police. « On le sait, dans le passé, lors d’une précédente Coupe, on avait eu des incidents graves sur les Champs-Élysées avec des boutiques pillées », a-t-il rappelé, en référence aux débordements qui avaient suivi la victoire de l’Algérie contre la Côte d’Ivoire, le 19 décembre 2021. Ce soir-là, des supporters agressifs avaient forcé les barrages policiers disposés sur la célèbre avenue, causant de nombreux heurts. La situation avait été encore plus tendue en Seine-Saint-Denis, où plusieurs commissariats avaient essuyé des tirs de mortiers d’artifice. Et les mêmes scènes avaient déjà eu lieu lors de la CAN 2019.

Dans la longue liste d’émeutes liées à des équipes de football africaines, on se souvient aussi de celle qui avait accompagné, en décembre 2022, la qualification, face à la France, du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde. Des « incidents » avaient éclaté un peu partout dans le pays et donné lieu à plus de 260 interpellations, dont 160 à Paris.

De quoi craindre le pire pour la Saint-Sylvestre, mais aussi pour le réveillon de Noël, puisque l’équipe algérienne se mesurera à celle du Soudan, ce 24 décembre…

Le nombre, le nombre, le nombre

Faut-il comprendre l’annulation du concert du Nouvel An comme une soumission face aux délinquants potentiels ? « C'est exactement ce qu'on fait, reconnaissait Benjamin Camboulives, jeudi, sur CNewsOn adapte les missions à notre capacité. » Pendant que les Français seront privés de festivités, les supporters algériens pourront profiter de leur match et, pour certains d’entre eux, peut-être tout casser et piller sur leur chemin, exprimant d’un même mouvement la haine de la France et la joie de l’impunité.

Car les matchs de foot, les 14 Juillet et autres fêtes de la Musique, ont été l’occasion pour certains délinquants d’origine étrangère de prendre conscience de leur pouvoir de nuisance. Ils ont fini par comprendre que lorsqu’ils sévissent de manière coordonnée, les capacités de la police française sont largement dépassées. D’où les tremblements de l’État lors de la mort de Nahel ou de tout autre événement susceptible d’embraser les « quartiers populaires ».

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Cette prise de pouvoir temporaire de certaines diasporas étrangères se limite-t-elle à la rue ? Il semble bien que non. Dans un entretien accordé à la chaîne algérienne AL24 News, fin novembre, l’ancien député européen Karim Zéribi a ainsi estimé que les diasporas africaines pouvaient jouer un rôle déterminant pour empêcher le RN d’accéder au pouvoir. « Nous sommes nombreux à pouvoir voter en France, a-t-il fièrement déclaré. Nous représentons une puissance, un électorat conséquent en France qui peut décider de qui est président de la République. » Nous voilà avertis.

Jean Kast

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